Il y a environ 54 millions d’années, un petit mammifère, de la taille d’un renard sans sabot, baptisé Hyracotherium par les paléontologues, vivait sur le continent américain. Il serait à l’origine de tous les équidés (cheval, poney, âne, zèbre). Les zèbres sont, probablement, les plus anciens représentants du genre Equus. Auparavant, ils ont dû vivre en Amérique. Le zèbre faisait également partie de la famille des périssodactyles, tels que les rhinocéros ou les tapirs. Cette famille regroupe tous les animaux comportant un nombre impair de doigts. Au Miocène, les graminées étant plus riches et plus abondantes, les équidés primitifs en profitèrent pour se multiplier et se développer : leurs jambes s’allongèrent pour mieux échapper aux prédateurs, et leurs pieds ne comptèrent, désormais, plus qu’un seul doigt, recouvert d’un ongle, le sabot.
À ce moment-là, on pense qu’ils ressemblaient beaucoup au zèbre de Grévy d’aujourd’hui. Grâce à leur développement, ils gagnèrent en vitesse, se déplaçèrent davantage à la recherche de nourriture et entreprirent de plus longues migrations. C’est à ce moment-là qu’ils se répandirent en Asie, en Afrique et en Europe, passant par le détroit de Béring, alors recouvert de glace épaisse.
De nos jours, il est presque impossible de distinguer le crâne d’un zèbre de celui d’un cheval, mais nous pouvons penser que les équidés qui colonisèrent les savanes tropicales devinrent des zèbres, laissant les déserts arides aux ânes sauvages et les zones tempérées de l’hémisphère Nord aux chevaux sauvages.
Des fossiles datant du Pléistocène démontrent la grande répartition de ces équidés. Au Pléistocène, Equus sivalenis (Chine) et Equus sellardsi (Amérique du Nord) ressemblaient au quagga, ce zèbre d’Afrique qui s’est éteint au xixe siècle. À la même époque, celui qui occupait le Sud de l’Afrique est Equus pilicatus, ancêtre direct du zèbre de Grévy. L’évolution de nombreuses espèces d’équidés est mal connue, mais on sait qu’il existait encore des ânes sauvages et des zèbres en Europe à la fin de la dernière période glaciaire de l’ère quaternaire.
Aujourd’hui, les équidés sauvages sont devenus rares. Il existe sept principales espèces équines, dont la plupart sont très proches de l’extinction : les trois zèbres d’Afrique et leurs cousins, l’âne sauvage ; le cheval sauvage de Mongolie ; les deux ânes sauvages d’Asie, le kiang et l’hémione.
Mammifères terrestre herbivores, les caractéristiques générales des zèbres sont celles des équidés du genre Equus, avec des nuances pour chaque espèce : voir les articles détaillés pour plus d’informations sur leur comportement ou leur physiologie respective.
Les zèbres communs mesurent de 1,10 mètre à 1,40 mètre (1,25 mètre en moyenne) au garrot contre 1,30 mètre à 1,60 mètre (1,45 mètre en moyenne) au garrot pour les zèbres de Grévy, et vivent en moyenne 25 à 30 ans dans la nature et jusqu’à 40 ans dans un zoo. La longueur du corps va de 2,20 mètres à 2,70 mètres pour les zèbres communs et de 2,50 mètres à 3,00 mètres pour les zèbres de Grévy et la longueur de la queue de 40 à 75 cm. La masse varie de 175 kg à 300 kg pour les zèbres commun contre 300 kg à 400 kg pour les Zèbre de Grévy. Chez les zèbres, les étalons sont généralement plus grands et plus lourds que les femelles.
Zébrures
Les zèbres sont avant tout reconnaissables aux bandes noires et blanches de leur pelage.
Une légende africaine demande si le zèbre est blanc à rayures noires ou noir à rayures blanches. Cette question a généré de nombreuses légendes ou réponses fantaisistes mais des explications plus scientifiques existent.
Formation des rayures
Zèbre albinos
Les premières populations de zèbres étaient de couleur gris-ardoise. Les spécialistes pensent généralement, en observant les rayures partielles du Quagga et en tenant compte de la pigmentation nécessaire aux animaux pour survivre sous le soleil d’Afrique, que les zèbres étaient originellement des animaux pigmentés de noir et que les raies se forment par inhibition de la production de mélanine.
Les raies noires et blanches du zèbre sont absentes au stade fœtal initial, ils sont entièrement noirs. Les rayures finissent par apparaître par bandes d’environ quatre cents micromètres (vingt fois une cellule). Les rayures sont alors d’autant plus nombreuses que l’animal est gros. Elles grandissent ensuite avec lui. Selon J.B.L. Bard, les espèces de zèbres diffèreraient selon le stade embryonnaire auquel apparaissent les raies.
En 1952, Alan Turing a démontré que « même si la concentration initiale en morphogène est uniforme, la combinaison de réactions chimiques et de diffusion des substances à travers les tissus peut faire apparaître un motif» et aussi que « ce motif dépend du type de réactions impliquées, de la forme de la région et des concentrations initiales ». Ainsi l’évolution vers des rayures au lieu de taches n’est pas difficile et dépendra de la taille et du temps de gestation de l’espèce.
Ceci conforte la théorie du Dr Debra Kay Bennett selon laquelle les espèces de zèbres sont, chacune, plus proche d’une espèce de cheval que de ses consœurs5 car « il suffit d’une petite modification des relations temporelles des processus qui sous-tendent la formation du motif » pour faire apparaître des rayures au lieu de taches. Ce qui a donc pu se produire indépendamment au cours de l’évolution des différentes espèces devenues des zèbres.
Rôle des rayures (ou zébrures, bref, dites-le comme vous voulez)
Les rayures facilitent notamment lecamouflage vis-à-vis de la mouche tsé-tsé ou des grands prédateurs
On ignore encore exactement quelle pourrait être l’utilité des rayures.
Dans la savane, le zèbre est très visible, ce qui tendrait à être une exception à la règle du camouflage. Des travaux scientifiques ont permis de mettre en évidence une fonction originale de ces rayures: la protection contre les piqures de la mouche tsé-tsé.
Dans les années 1970, des recherches ont pointé le fait que la mouche tsé-tsé, responsable de la maladie du sommeil à laquelle les zèbres sont plus sensibles que d’autres animaux sauvages, est attirée par la vue de larges zones monochromes : les rayures permettraient ainsi de se protéger du parasite. Il est à ce sujet significatif de constater les zones de répartition des zèbres et de cesglossines coïncident exactement et que les rayures s’estompent chez les populations moins exposées au parasitisme par lestrypanosomes. Des travaux publiés en 2012 viennent corroborer cette hypothèse, en démontrant que les taons sont plus attirés par les monochromes, et que l’effet ”répulsif“ des rayures est plus prononcé pour des rayures semblables à celle des zèbres.
Les rayures auraient aussi un effet stroboscopique sur les prédateurs. Lorsque tout un troupeau s’enfuit, les raies des divers individus se mélangent, rendant flou le contour d’un animal aux yeux d’un lion, par exemple. Le même principe serait à l’origine du camouflage.
Enfin, certains chercheurs attribuent à ces couleurs un rôle social, la disposition des bandes permettant la reconnaissance des individus entre eux.
Identification
Si le zèbre de Burchell possède de vingt-cinq à trente raies, le zèbre de Grévy en compte environ quatre-vingts et le zèbre des montagnes quarante-trois.
Les scientifiques peuvent désormais lire les rayures caractéristiques des zèbres comme des codes-barres pour recenser une population. Après avoir pris la photo d’un individu, les chercheurs la transfèrent sur un ordinateur équipé de StripeSpotter, un logiciel mis au point par l’université de l’Illinois à Chicago et l’université de Princeton. Ils zooment ensuite sur le flanc de l’animal, où chaque rayure est décomposée en lignes verticales de pixels. Leurs combinaisons sont aussi uniques que les empreintes digitales humaines. Reste à faire une recherche sur la base de données pour voir si le zèbre est un nouveau venu. StripeSpotter a été utilisé sur des zèbres de Grévy et des zèbres des plaines. Il est en cours de test sur des tigres et des girafes.
Prédation
Le zèbre est une proie appréciée par les lions.
Les lions et les hyènes peuvent s’attaquer aux adultes, les jeunes poulains et les jeunes pré-adultes peuvent être la proie des lycaons,guépards, léopards. Les prédateurs sont opportunistes et s’attaquent aux animaux vulnérables et donc peu rapides; les individus malades, âgés, blessés, isolés, jeunes ou les femelles en gestation, sont les proies idéales.
Un zèbre en bonne condition physique à plusieurs moyens de défense contre ses prédateurs, il possède une très bonne vue diurne, une ouïe excellente, un bon odorat et court très vite. Les zèbres peuvent ainsi tenir une vitesse de 30 à 40 km/h sur une très longue distance ou, en cas de danger, galoper à 60 km/h en moyenne et même faire des pointes à 80 km/h pour semer par exemple une lionne qui court presque aussi vite, mais ne tiendra pas la distance. Pour se défendre, ils peuvent aussi mordre et d’un coup de sabot, briser la mâchoire d’une lionne. Leurs ruades peuvent être mortelles, celles-ci sont encore plus puissantes que celles d’un cheval. Leurs rayures provoquent aussi une sorte d'»effet stroboscopique», et rendent les individus difficiles à repérer lorsqu’ils courent en groupe.
Espèces de zèbres
Article détaillé : Equus (genre).
Les populations de zèbres varient beaucoup, et les liens entre les espèces ne sont pas encore très bien compris. La taxinomie des zèbres est encore discutée et instable.
Identifier les zèbres
Equus quagga quagga(zèbre Quagga)
Equus quagga burchellii(zèbre de Burchell)
Equus quagga boehmi(zèbre de Grant)
Equus quagga chapmani(zèbre de Chapman)
Equus zebra hartmannae(zèbre de Montagne)
Les classifications[
Espèces habituellement citées dans les classifications classiques :
Equus burchellii Gray, 1824 ou Zèbre de Burchell (zèbre des plaines, synonyme du suivant)
Equus quagga Boddaert, 1785
Equus grevyi Oustalet, 1882
Equus zebra Linnaeus, 1758
Les espèces sont notamment caractérisées par un nombre différent de paires de chromosomes : 46 pour Equus grevyi, 44 pour Equus quagga et Equus burchellii, et 32 pour Equus zebra.
Une nouvelle classification a été proposée en 2004 par les anglais C.P. Groves et H.B. Bell, d’après l’observation traditionnelle du pelage et des crânes de ces animaux :
Sous-genre Dolichohippus avec une seule espèce :
Equus grevyi
Sous-genre Hippotigris avec 3 espèces :
Equus quagga, avec six sous-espèces :
Equus quagga quagga (éteint)
Equus quagga burchellii
Equus quagga boehmi,
Equus quagga borensis
Equus quagga chapmani
Equus quagga crawshayi
Equus zebra
Equus hartmannae
Espèces vivantes
Le zèbre de Burchell (Equus quagga, syn. Equus burchellii), encore appelé zèbre commun ou zèbre des plaines est le plus commun. Selon les dernières recherches (2004) il comporterait six sous-espèces, réparties entre l’Afrique de l’Est et du Sud. Le « zèbre de Burchell vrai » désignerait en fait une sous-espèce éteinte (Equus quagga burchelli) ou n’ayant jamais existé;
Le zèbre des montagnes (Equus zebra), de l’Afrique du Sud-Ouest, tend à avoir une toison lisse, un ventre blanc et des rayures plus rapprochées que son cousin des plaines. Il comprend deux sous-espèces, en danger d’extinction ;
Le zèbre de Grévy (Equus grevyi) est le plus grand de tous les zèbres. Il possède une longue crinière hérissée ainsi qu’une tête longue et étroite qui le fait ressembler à unemule. C’est un habitant des savanes d’Éthiopie, de Somalie et du nord du Kenya. Il est également menacé d’extinction.
Noms français et noms scientifiques correspondants
Liste alphabétique de noms vernaculaires ou des noms vulgaires attestés en français.
Note : certaines espèces ont plusieurs noms et, les classifications évoluant encore, certains noms scientifiques ont peut-être un autre synonyme valide. En gras, l’espèce la plus connue des francophones.
Couagga –
Dauw – Equus burchelli burchelli
Quagga
Zèbre de Burchell
Zèbre de Chapman – Equus quagga antiquorum
Zèbre commun – Equus quagga
Zèbre de Crawshay – Equus quagga crawshayi
Zèbre de Grant – Equus quagga boehmi
Zèbre de Grévy – Equus grevyi
Zèbre de Hartmann – voir Zèbre de montagne de Hartmann
Zèbre de montagne – Equus zebra et plus spécialement Equus zebra hartmannae
Zèbre de montagne de Hartmann – Equus zebra hartmannae
Zèbre de montagne du Cap – Equus zebra zebra
Zèbre des plaines – Equus quagga
Zèbre de Selous – Equus quagga selousi
Zèbre des steppes – Equus quagga
Zèbre vrai – Equus zebra
etc.
Les zèbres et l’homme
Tentatives de domestication
L’anglais Lionel Walter Rothschild(1868-1937) avec son attelage de zèbres.
Course de zèbres
Le zèbre a fait l’objet de plusieurs tentatives de domestication en raison de sa résistance au climat chaud, aux maladies africaines et de sa rapidité supérieure à celle du cheval. Toutefois, ces tentatives ne se sont pas révélées concluantes : l’animal est plus peureux et imprévisible que le cheval.
Hybrides
Le Zébrâne est le croisement d’un zèbre et d’une ânesse.
Le Zébrule est le croisement d’un zèbre et d’une jument.
Reconstitutions
Le Quagga contemporain est une tentative de restitution de cette sous-espèce. Il s’agit d’un élevage sélectif du Zèbre des plaines (Equus Quagga) dans le but de retrouver l’apparence de l’animal disparu après avoir découvert la grande similitude de l’ADN des spécimens disparus avec celui des zèbres modernes.
Proverbes
« La pluie mouille le zèbre mais n’efface pas ses rayures » (massaï, Kenya)
« Le noir porte sa négritude comme le zèbre ses rayures » (Sénégal)
« Un homme sans tradition est comme un zèbre sans rayure » (Afrique)
«L’ombre du zèbre n’a pas de rayures» (René Char, poète français)
Il y a environ 54 millions d’années, un petit mammifère, de la taille d’un renard sans sabot, baptisé Hyracotherium par les paléontologues, vivait sur le continent américain. Il serait à l’origine de tous les équidés (cheval, poney, âne, zèbre). Les zèbres sont, probablement, les plus anciens représentants du genre Equus. Auparavant, ils ont dû vivre en Amérique. Le zèbre faisait également partie de la famille des périssodactyles, tels que les rhinocéros ou les tapirs. Cette famille regroupe tous les animaux comportant un nombre impair de doigts. Au Miocène, les graminées étant plus riches et plus abondantes, les équidés primitifs en profitèrent pour se multiplier et se développer : leurs jambes s’allongèrent pour mieux échapper aux prédateurs, et leurs pieds ne comptèrent, désormais, plus qu’un seul doigt, recouvert d’un ongle, le sabot.
À ce moment-là, on pense qu’ils ressemblaient beaucoup au zèbre de Grévy d’aujourd’hui. Grâce à leur développement, ils gagnèrent en vitesse, se déplaçèrent davantage à la recherche de nourriture et entreprirent de plus longues migrations. C’est à ce moment-là qu’ils se répandirent en Asie, en Afrique et en Europe, passant par le détroit de Béring, alors recouvert de glace épaisse.
De nos jours, il est presque impossible de distinguer le crâne d’un zèbre de celui d’un cheval, mais nous pouvons penser que les équidés qui colonisèrent les savanes tropicales devinrent des zèbres, laissant les déserts arides aux ânes sauvages et les zones tempérées de l’hémisphère Nord aux chevaux sauvages.
Des fossiles datant du Pléistocène démontrent la grande répartition de ces équidés. Au Pléistocène, Equus sivalenis (Chine) et Equus sellardsi (Amérique du Nord) ressemblaient au quagga, ce zèbre d’Afrique qui s’est éteint au xixe siècle. À la même époque, celui qui occupait le Sud de l’Afrique est Equus pilicatus, ancêtre direct du zèbre de Grévy. L’évolution de nombreuses espèces d’équidés est mal connue, mais on sait qu’il existait encore des ânes sauvages et des zèbres en Europe à la fin de la dernière période glaciaire de l’ère quaternaire.
Aujourd’hui, les équidés sauvages sont devenus rares. Il existe sept principales espèces équines, dont la plupart sont très proches de l’extinction : les trois zèbres d’Afrique et leurs cousins, l’âne sauvage ; le cheval sauvage de Mongolie ; les deux ânes sauvages d’Asie, le kiang et l’hémione.
Mammifères terrestre herbivores, les caractéristiques générales des zèbres sont celles des équidés du genre Equus, avec des nuances pour chaque espèce : voir les articles détaillés pour plus d’informations sur leur comportement ou leur physiologie respective.
Les zèbres communs mesurent de 1,10 mètre à 1,40 mètre (1,25 mètre en moyenne) au garrot contre 1,30 mètre à 1,60 mètre (1,45 mètre en moyenne) au garrot pour les zèbres de Grévy, et vivent en moyenne 25 à 30 ans dans la nature et jusqu’à 40 ans dans un zoo. La longueur du corps va de 2,20 mètres à 2,70 mètres pour les zèbres communs et de 2,50 mètres à 3,00 mètres pour les zèbres de Grévy et la longueur de la queue de 40 à 75 cm. La masse varie de 175 kg à 300 kg pour les zèbres commun contre 300 kg à 400 kg pour les Zèbre de Grévy. Chez les zèbres, les étalons sont généralement plus grands et plus lourds que les femelles.
Zébrures
Les zèbres sont avant tout reconnaissables aux bandes noires et blanches de leur pelage.
Une légende africaine demande si le zèbre est blanc à rayures noires ou noir à rayures blanches. Cette question a généré de nombreuses légendes ou réponses fantaisistes mais des explications plus scientifiques existent.
Formation des rayures
Zèbre albinos
Les premières populations de zèbres étaient de couleur gris-ardoise. Les spécialistes pensent généralement, en observant les rayures partielles du Quagga et en tenant compte de la pigmentation nécessaire aux animaux pour survivre sous le soleil d’Afrique, que les zèbres étaient originellement des animaux pigmentés de noir et que les raies se forment par inhibition de la production de mélanine.
Les raies noires et blanches du zèbre sont absentes au stade fœtal initial, ils sont entièrement noirs. Les rayures finissent par apparaître par bandes d’environ quatre cents micromètres (vingt fois une cellule). Les rayures sont alors d’autant plus nombreuses que l’animal est gros. Elles grandissent ensuite avec lui. Selon J.B.L. Bard, les espèces de zèbres diffèreraient selon le stade embryonnaire auquel apparaissent les raies.
En 1952, Alan Turing a démontré que « même si la concentration initiale en morphogène est uniforme, la combinaison de réactions chimiques et de diffusion des substances à travers les tissus peut faire apparaître un motif» et aussi que « ce motif dépend du type de réactions impliquées, de la forme de la région et des concentrations initiales ». Ainsi l’évolution vers des rayures au lieu de taches n’est pas difficile et dépendra de la taille et du temps de gestation de l’espèce.
Ceci conforte la théorie du Dr Debra Kay Bennett selon laquelle les espèces de zèbres sont, chacune, plus proche d’une espèce de cheval que de ses consœurs5 car « il suffit d’une petite modification des relations temporelles des processus qui sous-tendent la formation du motif » pour faire apparaître des rayures au lieu de taches. Ce qui a donc pu se produire indépendamment au cours de l’évolution des différentes espèces devenues des zèbres.
Rôle des rayures (ou zébrures, bref, dites-le comme vous voulez)
Les rayures facilitent notamment lecamouflage vis-à-vis de la mouche tsé-tsé ou des grands prédateurs
On ignore encore exactement quelle pourrait être l’utilité des rayures.
Dans la savane, le zèbre est très visible, ce qui tendrait à être une exception à la règle du camouflage. Des travaux scientifiques ont permis de mettre en évidence une fonction originale de ces rayures: la protection contre les piqures de la mouche tsé-tsé.
Dans les années 1970, des recherches ont pointé le fait que la mouche tsé-tsé, responsable de la maladie du sommeil à laquelle les zèbres sont plus sensibles que d’autres animaux sauvages, est attirée par la vue de larges zones monochromes : les rayures permettraient ainsi de se protéger du parasite. Il est à ce sujet significatif de constater les zones de répartition des zèbres et de cesglossines coïncident exactement et que les rayures s’estompent chez les populations moins exposées au parasitisme par lestrypanosomes. Des travaux publiés en 2012 viennent corroborer cette hypothèse, en démontrant que les taons sont plus attirés par les monochromes, et que l’effet ”répulsif“ des rayures est plus prononcé pour des rayures semblables à celle des zèbres.
Les rayures auraient aussi un effet stroboscopique sur les prédateurs. Lorsque tout un troupeau s’enfuit, les raies des divers individus se mélangent, rendant flou le contour d’un animal aux yeux d’un lion, par exemple. Le même principe serait à l’origine du camouflage.
Enfin, certains chercheurs attribuent à ces couleurs un rôle social, la disposition des bandes permettant la reconnaissance des individus entre eux.
Identification
Si le zèbre de Burchell possède de vingt-cinq à trente raies, le zèbre de Grévy en compte environ quatre-vingts et le zèbre des montagnes quarante-trois.
Les scientifiques peuvent désormais lire les rayures caractéristiques des zèbres comme des codes-barres pour recenser une population. Après avoir pris la photo d’un individu, les chercheurs la transfèrent sur un ordinateur équipé de StripeSpotter, un logiciel mis au point par l’université de l’Illinois à Chicago et l’université de Princeton. Ils zooment ensuite sur le flanc de l’animal, où chaque rayure est décomposée en lignes verticales de pixels. Leurs combinaisons sont aussi uniques que les empreintes digitales humaines. Reste à faire une recherche sur la base de données pour voir si le zèbre est un nouveau venu. StripeSpotter a été utilisé sur des zèbres de Grévy et des zèbres des plaines. Il est en cours de test sur des tigres et des girafes.
Prédation
Le zèbre est une proie appréciée par les lions.
Les lions et les hyènes peuvent s’attaquer aux adultes, les jeunes poulains et les jeunes pré-adultes peuvent être la proie des lycaons,guépards, léopards. Les prédateurs sont opportunistes et s’attaquent aux animaux vulnérables et donc peu rapides; les individus malades, âgés, blessés, isolés, jeunes ou les femelles en gestation, sont les proies idéales.
Un zèbre en bonne condition physique à plusieurs moyens de défense contre ses prédateurs, il possède une très bonne vue diurne, une ouïe excellente, un bon odorat et court très vite. Les zèbres peuvent ainsi tenir une vitesse de 30 à 40 km/h sur une très longue distance ou, en cas de danger, galoper à 60 km/h en moyenne et même faire des pointes à 80 km/h pour semer par exemple une lionne qui court presque aussi vite, mais ne tiendra pas la distance. Pour se défendre, ils peuvent aussi mordre et d’un coup de sabot, briser la mâchoire d’une lionne. Leurs ruades peuvent être mortelles, celles-ci sont encore plus puissantes que celles d’un cheval. Leurs rayures provoquent aussi une sorte d'»effet stroboscopique», et rendent les individus difficiles à repérer lorsqu’ils courent en groupe.
Espèces de zèbres
Article détaillé : Equus (genre).
Les populations de zèbres varient beaucoup, et les liens entre les espèces ne sont pas encore très bien compris. La taxinomie des zèbres est encore discutée et instable.
Identifier les zèbres
Equus quagga quagga(zèbre Quagga)
Equus quagga burchellii(zèbre de Burchell)
Equus quagga boehmi(zèbre de Grant)
Equus quagga chapmani(zèbre de Chapman)
Equus zebra hartmannae(zèbre de Montagne)
Les classifications[
Espèces habituellement citées dans les classifications classiques :
Equus burchellii Gray, 1824 ou Zèbre de Burchell (zèbre des plaines, synonyme du suivant)
Equus quagga Boddaert, 1785
Equus grevyi Oustalet, 1882
Equus zebra Linnaeus, 1758
Les espèces sont notamment caractérisées par un nombre différent de paires de chromosomes : 46 pour Equus grevyi, 44 pour Equus quagga et Equus burchellii, et 32 pour Equus zebra.
Une nouvelle classification a été proposée en 2004 par les anglais C.P. Groves et H.B. Bell, d’après l’observation traditionnelle du pelage et des crânes de ces animaux :
Sous-genre Dolichohippus avec une seule espèce :
Equus grevyi
Sous-genre Hippotigris avec 3 espèces :
Equus quagga, avec six sous-espèces :
Equus quagga quagga (éteint)
Equus quagga burchellii
Equus quagga boehmi,
Equus quagga borensis
Equus quagga chapmani
Equus quagga crawshayi
Equus zebra
Equus hartmannae
Espèces vivantes
Le zèbre de Burchell (Equus quagga, syn. Equus burchellii), encore appelé zèbre commun ou zèbre des plaines est le plus commun. Selon les dernières recherches (2004) il comporterait six sous-espèces, réparties entre l’Afrique de l’Est et du Sud. Le « zèbre de Burchell vrai » désignerait en fait une sous-espèce éteinte (Equus quagga burchelli) ou n’ayant jamais existé;
Le zèbre des montagnes (Equus zebra), de l’Afrique du Sud-Ouest, tend à avoir une toison lisse, un ventre blanc et des rayures plus rapprochées que son cousin des plaines. Il comprend deux sous-espèces, en danger d’extinction ;
Le zèbre de Grévy (Equus grevyi) est le plus grand de tous les zèbres. Il possède une longue crinière hérissée ainsi qu’une tête longue et étroite qui le fait ressembler à unemule. C’est un habitant des savanes d’Éthiopie, de Somalie et du nord du Kenya. Il est également menacé d’extinction.
Noms français et noms scientifiques correspondants
Liste alphabétique de noms vernaculaires ou des noms vulgaires attestés en français.
Note : certaines espèces ont plusieurs noms et, les classifications évoluant encore, certains noms scientifiques ont peut-être un autre synonyme valide. En gras, l’espèce la plus connue des francophones.
Couagga –
Dauw – Equus burchelli burchelli
Quagga
Zèbre de Burchell
Zèbre de Chapman – Equus quagga antiquorum
Zèbre commun – Equus quagga
Zèbre de Crawshay – Equus quagga crawshayi
Zèbre de Grant – Equus quagga boehmi
Zèbre de Grévy – Equus grevyi
Zèbre de Hartmann – voir Zèbre de montagne de Hartmann
Zèbre de montagne – Equus zebra et plus spécialement Equus zebra hartmannae
Zèbre de montagne de Hartmann – Equus zebra hartmannae
Zèbre de montagne du Cap – Equus zebra zebra
Zèbre des plaines – Equus quagga
Zèbre de Selous – Equus quagga selousi
Zèbre des steppes – Equus quagga
Zèbre vrai – Equus zebra
etc.
Les zèbres et l’homme
Tentatives de domestication
L’anglais Lionel Walter Rothschild(1868-1937) avec son attelage de zèbres.
Course de zèbres
Le zèbre a fait l’objet de plusieurs tentatives de domestication en raison de sa résistance au climat chaud, aux maladies africaines et de sa rapidité supérieure à celle du cheval. Toutefois, ces tentatives ne se sont pas révélées concluantes : l’animal est plus peureux et imprévisible que le cheval.
Hybrides
Le Zébrâne est le croisement d’un zèbre et d’une ânesse.
Le Zébrule est le croisement d’un zèbre et d’une jument.
Reconstitutions
Le Quagga contemporain est une tentative de restitution de cette sous-espèce. Il s’agit d’un élevage sélectif du Zèbre des plaines (Equus Quagga) dans le but de retrouver l’apparence de l’animal disparu après avoir découvert la grande similitude de l’ADN des spécimens disparus avec celui des zèbres modernes.
Proverbes
« La pluie mouille le zèbre mais n’efface pas ses rayures » (massaï, Kenya)
« Le noir porte sa négritude comme le zèbre ses rayures » (Sénégal)
« Un homme sans tradition est comme un zèbre sans rayure » (Afrique)
«L’ombre du zèbre n’a pas de rayures» (René Char, poète français)
enfin une info lol vraiment marrante!
J’aurais jurer pourtant…