Le cancer du poumon est souvent associé au tabagisme ou à la pollution de l’air, mais une récente étude a mis en lumière un facteur inattendu : l’alimentation. Des chercheurs ont découvert que certains choix alimentaires, notamment ceux riches en sucres et en graisses, pourraient jouer un rôle clé dans le développement de l’adénocarcinome pulmonaire, l’une des formes les plus courantes de cette maladie. Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives sur la prévention et le traitement du cancer.
1. Le glycogène : un acteur clé

Le glycogène, une forme complexe de glucide servant de réserve énergétique, a été identifié comme un puissant déclencheur de malignité des tumeurs. L’étude révèle que les cellules cancéreuses pulmonaires accumulent des niveaux élevés de glycogène, favorisant leur croissance. Ce processus est lié à une régulation défaillante d’enzymes comme le G6PC, augmentant ainsi les niveaux de glycogène intracellulaire.
2. Une technologie innovante pour analyser les tissus

Les chercheurs ont utilisé une plateforme de métabolomique spatiale à haute résolution pour analyser des échantillons de tissus humains atteints d’adénocarcinome pulmonaire (LUAD). Cette technologie a permis d’identifier des concentrations significativement élevées de glycogène dans les cellules tumorales, confirmant son rôle comme métabolite oncogène.
3. L’impact du régime occidental

L’étude a également montré que les modèles souris nourris avec un régime occidental typique, riche en graisses et en fructose, présentaient une accumulation accrue de glycogène dans leurs cellules tumorales. Les tumeurs ont proliféré rapidement lorsque les niveaux de glycogène étaient élevés, mais leur croissance ralentissait lorsque ces niveaux diminuaient.
4. Une prévention nutritionnelle possible

Ces résultats suggèrent qu’une alimentation plus saine pourrait réduire le risque de cancer du poumon. En limitant la consommation d’aliments transformés riches en sucres raffinés et en graisses saturées, il serait possible de freiner l’accumulation de glycogène dans les cellules tumorales et d’atténuer leur progression.
5. Vers des thérapies ciblées

L’étude ouvre également la voie à des traitements ciblant le métabolisme du glycogène. Des médicaments développés initialement pour traiter la maladie de Lafora pourraient être adaptés pour ralentir la progression des tumeurs pulmonaires en ciblant directement le glycogène.
6. Sensibilisation et politiques alimentaires

Les chercheurs plaident pour une sensibilisation accrue aux liens entre alimentation et cancer, similaire aux campagnes antitabac. Promouvoir des choix alimentaires sains et adopter des politiques favorisant une nutrition équilibrée pourraient devenir des éléments clés dans la prévention globale du cancer.
Conclusion

Cette étude révolutionnaire met en lumière un lien inattendu entre alimentation et cancer du poumon, offrant ainsi une nouvelle perspective sur la prévention et le traitement de cette maladie. En adoptant une alimentation plus saine et en développant des thérapies ciblées, il serait possible de réduire les risques associés au cancer du poumon tout en améliorant la qualité de vie des patients. Ces découvertes rappellent que nos choix alimentaires jouent un rôle crucial dans notre santé globale.