Certaines nations renforcent leurs armées comme si elles se préparaient à une tempête (et c’est peut-être le cas). D’autres, au contraire, se contentent de peu et n’allouent pratiquement aucune ressource au renforcement de leur puissance militaire. Le spectre de la puissance militaire est très large. C’est ce qui rend la comparaison entre les plus grandes et les plus petites armées du monde plus intéressante que vous ne le pensez. Tout d’abord, examinons les forces les plus importantes de la planète.
1. Chine

L’armée chinoise compte plus de 2 millions de soldats en service actif, ce qui en fait la plus grande force permanente au monde. Des réformes majeures lancées en 2015 ont remodelé la stratégie et la structure de commandement. Aujourd’hui, l’Armée populaire de libération associe des effectifs pléthoriques à des investissements dans la cyberguerre et l’intelligence artificielle.
2. Inde

L’histoire de la défense de ce pays s’étend sur des siècles de guerres et de missions de maintien de la paix. Son armée active est l’une des plus importantes au monde, avec plus de 1,4 million de militaires actifs. Les divisions de montagne et la stratégie maritime façonnent la préparation opérationnelle diversifiée de l’Inde sur différents terrains et face à différentes menaces.
3. États-Unis

Le positionnement stratégique définit la position militaire des États-Unis sur le territoire national et à l’étranger. Les partenariats mondiaux et les modèles de déploiement rapide dominent la planification de la défense. Le pays compte actuellement environ 1,3 million de soldats en service actif, soutenus par une logistique, une puissance aérospatiale et une suprématie technologique inégalées.
4. Corée du Nord

La Corée du Nord maintient près de 1,2 million de soldats actifs malgré une économie en difficulté et de lourdes sanctions. La politique de l’armée d’abord (Songun) donne la priorité à la taille plutôt qu’à la modernisation de l’équipement. Une grande partie de son arsenal est obsolète, mais son armée permanente massive reste un facteur régional important.
5. Russie

Une géographie étendue et des conflits historiques ont forgé les formidables perspectives militaires de la Russie. Les doctrines soviétiques influencent encore les opérations actuelles et les efforts de modernisation. La Russie soutient aujourd’hui environ un million de militaires en service actif, investissant massivement dans les forces de missiles et la préparation au combat dans plusieurs domaines.
6. Pakistan

L’influence de l’armée s’étend au-delà des frontières du Pakistan, façonnant à la fois la diplomatie régionale et la gouvernance interne. La stratégie de sécurité nationale associe la dissuasion nucléaire aux forces conventionnelles. Avec environ 654 000 soldats en service actif, l’armée pakistanaise joue un rôle essentiel dans les discussions sur la sécurité en Asie du Sud.
7. L'Iran

L’Iran maintient environ 610 000 militaires actifs afin de combiner des forces conventionnelles avec des réseaux régionaux non conventionnels. Sa stratégie repose sur des tactiques asymétriques et sur le développement de missiles balistiques. Ce mélange de doctrines de guerre traditionnelles et modernes permet à Téhéran d’étendre sa portée sans confrontation.
8. Corée du Sud

La vigilance aux frontières façonne la vie en Corée du Sud, où le service fait partie de l’identité nationale. Les exercices de préparation et les mises à jour technologiques permettent de maintenir la supériorité opérationnelle. La Corée du Sud dispose aujourd’hui d’une armée permanente de plus de 500 000 soldats en service actif, prête à réagir rapidement en cas d’agression par le Nord.
9. Vietnam

Issues des mouvements de résistance historiques, les forces armées vietnamiennes ont évolué vers une armée moderne. Aujourd’hui, l’accent stratégique est mis sur la défense des côtes et l’établissement de partenariats régionaux. La force comprend environ 482 000 soldats en service actif qui combinent l’expérience de la guérilla et les tactiques conventionnelles modernes.
10. Égypte

L’Égypte possède l’une des armées les plus importantes et les plus expérimentées du monde arabe. Située au carrefour de l’Afrique, l’Égypte joue un rôle important en matière de défense régionale. Elle commande environ 450 000 soldats en service actif, soutenus par des initiatives de modernisation et une participation accrue aux opérations régionales de maintien de la paix.
Certains pays s’en sortent avec des forces si réduites qu’elles sont presque invisibles sur la scène internationale. Rencontrons les pays qui prouvent que la taille n’est pas toujours synonyme de stratégie.
1. Cité du Vatican

La Cité du Vatican a la particularité d’accueillir la plus petite force permanente au monde, la Garde suisse. Composée de moins de 150 soldats, cette garde ne joue pas seulement un rôle cérémoniel. Ils assurent également une protection réelle et entraînée du pape au sein de la minuscule cité-État souveraine.
2. Saint-Kitts-et-Nevis

Ce pays des Caraïbes ne compte pas beaucoup sur une armée officielle pour sa défense. Les forces de l’ordre nationales et les partenariats régionaux jouent un rôle essentiel. Les tâches militaires incombent à la petite Force de défense de Saint-Kitts-et-Nevis, qui compte aujourd’hui environ 300 membres actifs.
3. Tuvalu

Avec une population d’à peine 11 000 habitants, l’approche de Tuvalu en matière de sécurité reste minimaliste. Le pays n’a pas d’armée permanente et compte plutôt sur les accords internationaux et la bonne volonté de ses voisins. Selon les chiffres officiels, l’armée active de Tuvalu est nulle, bien qu’elle conserve de petites capacités maritimes et de maintien de l’ordre.
4. Nauru

Nauru détient le record de l’absence d’armée permanente, un choix ancré dans la géographie et la politique. Les responsabilités en matière de police et de sécurité de base incombent à ses propres forces de police. Pour la défense extérieure, Nauru s’appuie sur des accords de longue date avec l’Australie pour assurer sa protection en cas de besoin.
5. Saint-Marin

La République de Saint-Marin, située en Italie, privilégie la tradition à la force. Bien qu’il s’agisse du plus ancien gouvernement constitutionnel du monde, ses effectifs militaires sont minimes. La défense de Saint-Marin comprend des unités cérémonielles et des milices volontaires, comptant environ 80 personnes actives à l’époque moderne.
6. Palau

Le modèle de sécurité des Palaos se distingue de celui de la plupart des nations indépendantes. Au lieu d’une armée, les Palaos confient leur défense à un accord avec les États-Unis. En termes de forces permanentes, les Palaos n’ont pas de troupes militaires actives et se concentrent sur la police interne et la surveillance maritime.
7. Monaco

Monaco dispose d’une très petite unité armée, composée principalement de gardes du palais et de forces de protection civile. Bien que son littoral et son statut prestigieux exigent une certaine sécurité, la défense quotidienne dépend fortement de la France. Les forces nationales de Monaco se concentrent davantage sur les fonctions cérémonielles et la gestion des crises.
8. Liechtenstein

Ayant opté pour la neutralité à la fin du XIXe siècle, le Liechtenstein a officiellement aboli son armée. Les dépenses publiques sont désormais consacrées à la sécurité intérieure. Aujourd’hui, la principauté n’a pas d’armée permanente. Le pays compte entièrement sur la stabilité régionale et les relations amicales avec la Suisse et l’Autriche.
9. Grenade

Il n’y a pas de force militaire active dans la Grenade moderne. À la suite des événements des années 1980, les responsabilités en matière de défense ont été transférées à la police royale de la Grenade et aux garde-côtes. Les besoins plus larges en matière de défense sont satisfaits grâce à des partenariats avec des nations alliées.
10. Dominique

La Dominique a dissous son armée en 1981, privilégiant une approche domestique de la sécurité nationale. Elle gère les menaces principalement par l’intermédiaire de la police et des accords de coopération régionale. Aujourd’hui, la Dominique ne dispose d’aucun personnel militaire actif, ce qui constitue un exemple de souveraineté sans dépendance à l’égard d’une force armée formelle.