Ozempic, Wegovy, tous ces nouveaux médicaments, on en entend parler partout, non ? Des miracles pour perdre du poids, qu’ils disent. Enfin, pour beaucoup de gens, ça a l’air de marcher, c’est vrai. C’est même devenu un phénomène. Mais voilà qu’une nouvelle étude vient un peu… comment dire… semer le doute. Disons qu’elle nuance pas mal le tableau. Elle suggère que ces petites piqûres, eh bien, elles ne seraient pas aussi redoutables que la chirurgie. Et pas qu’un peu, hein. Loin de là, même.
L'étude qui secoue (un peu) les certitudes

Alors, des chercheurs de l’Université de New York (NYU) – des pointures, a priori – se sont penchés sérieusement sur la question. Ils ont mis sur la balance deux types d’opérations chirurgicales bien connues pour la perte de poids : la sleeve gastrectomie et le bypass gastrique. En face ? Des médicaments stars comme le sémaglutide (oui, le fameux Ozempic) ou le tirzépatide. Ces trucs-là, pour faire simple, on les appelle des agonistes des récepteurs du GLP-1. En gros, ils copient une hormone naturelle qui vous coupe l’envie de manger. Malin. Pour leur étude, ils n’ont pas fait les choses à moitié : ils ont épluché des dossiers médicaux et ont appareillé des gens qui prenaient ces médicaments avec d’autres qui avaient subi une chirurgie bariatrique. Des profils similaires en termes d’âge, d’Indice de Masse Corporelle (IMC), et même de taux de sucre dans le sang. Du solide, quoi.
Des chiffres qui parlent, et plutôt fort d'ailleurs

Le verdict ? Accrochez-vous bien à votre chaise. En deux petites années, ceux qui ont eu la chirurgie ont perdu en moyenne… tenez-vous bien… 25,7 % de leur poids corporel total. Oui, vous avez bien lu. Un quart de leur poids, quasiment ! Et le groupe sous médicaments, alors ? Eux, c’est 5,3 %. Franchement, y’a pas photo, comme on dit dans le jargon. La différence est juste… béante. C’est pas une petite marge d’erreur, là, c’est un gouffre.
Mais pourquoi un tel gouffre ? Adhésion et effet "pour la vie"

Bon, alors pourquoi cette claque monumentale pour les médicaments ? Plusieurs pistes. D’abord, il semblerait que les gens aient un mal fou à suivre leur traitement GLP-1 à la lettre et sur la durée. On oublie une injection par-ci, on se lasse, on arrête… c’est humain, j’imagine. Surtout avec les effets secondaires possibles. Alors que la chirurgie, une fois que c’est fait, ben, c’est fait. C’est plus… définitif, disons. Mais ce n’est pas tout ! Les chercheurs ont aussi remarqué que même sur des périodes plus courtes, la chirurgie donnait de meilleurs résultats. Avery Brown, un résident en chirurgie à NYU Langone Health, a d’ailleurs souligné un truc assez parlant : « Les essais cliniques montrent une perte de poids de 15 % à 21 % pour les GLP-1, mais cette étude suggère que dans la vraie vie, c’est considérablement moins, même pour ceux qui ont une ordonnance active pendant un an entier. » Il a même balancé qu’apparemment, jusqu’à 70 % des patients pourraient jeter l’éponge et arrêter le traitement en moins d’un an. Soixante-dix pourcent ! Ça fait réfléchir, non ? Du coup, ceux qui prennent des GLP-1 devraient peut-être, je sais pas, revoir leurs attentes à la baisse, ou alors vraiment s’accrocher comme des dingues, ou carrément envisager la chirurgie pour atteindre leurs objectifs. Enfin, c’est son avis de pro.
Entre nous, un petit bémol (et des sous en jeu ?)

Il faut quand même noter un petit détail, et pas des moindres, histoire d’être totalement transparent : l’étude a été financée par l’American Society for Metabolic and Bariatric Surgery (ASMBS). Bon, on se doute bien qu’ils ont un certain intérêt, disons… un penchant naturel, à promouvoir les options chirurgicales, n’est-ce pas ? Ça ne veut absolument pas dire que l’étude est truquée ou bidon, attention ! Loin de là. Mais c’est toujours une info à garder dans un coin de sa tête. Cela dit, les chercheurs ne jettent pas non plus les médicaments avec l’eau du bain. Ils ont aussi montré des effets positifs, faut être juste. Avec les prescriptions de GLP-1 qui ont littéralement explosé, doublant entre 2022 et 2023, c’est crucial de savoir comment ils se positionnent face aux bonnes vieilles méthodes chirurgicales. Histoire de voir ce qui convient le mieux à chaque personne, parce que chaque cas est unique. Car oui, les GLP-1 sont hyper populaires, c’est la folie, mais les gens ne les prennent pas toujours aussi sérieusement que prévu. Et de l’autre côté, très peu de personnes qui pourraient bénéficier de la chirurgie la choisissent réellement. C’est un peu le serpent qui se mord la queue, cette histoire.
Plus que des kilos : autres atouts, contraintes et ce que nous réserve l'avenir

Perdre du poids, c’est une chose, mais l’Ozempic, faut pas oublier, à la base, c’était un médicament pour le diabète de type 2. Son job principal, c’est d’aider à faire baisser la glycémie. Et plusieurs études ont montré que ça pouvait aussi réduire les risques de certains cancers et de maladies cardiovasculaires. C’est pas rien quand même ! D’ailleurs, dans cette étude précise, la chirurgie bariatrique semblait être encore plus efficace pour contrôler la glycémie. Mais attention, la chirurgie, c’est pas non plus la baguette magique sans aucun inconvénient. C’est une procédure invasive, c’est permanent, et ça demande un engagement à vie : suivre un régime alimentaire strict et faire de l’exercice régulièrement. C’est pas juste une opération et hop, la vie de rêve. Faut pas se leurrer. Karan Chhabra, un chirurgien bariatrique à la NYU Grossman School of Medicine, a expliqué qu’ils allaient continuer à creuser. Leurs futurs travaux viseront à identifier comment les soignants peuvent optimiser les résultats des GLP-1, à déterminer quels patients seraient de meilleurs candidats pour la chirurgie par rapport aux médicaments, et aussi à évaluer l’impact des coûts directs pour les patients – ce qui sort de leur poche – sur le succès du traitement. Ces recherches, pour ceux que ça intéresse vraiment de potasser le sujet, ont été présentées lors de la réunion annuelle 2025 de l’ASMBS.
On peut même trouver la publication scientifique avec plus de détails sous la référence DOI 10.1016/j.soard.2025.04.008. Bref, c’est un domaine qui bouge constamment, et on n’a pas fini d’en entendre parler.
Selon la source : nyulangone.org