Vendredi, à l’ouverture de la bourse, l’action de Nike a bondi. Une super nouvelle pour l’entreprise, on pourrait croire. La raison ? Nike a annoncé qu’elle allait déplacer une partie de sa production hors de Chine. C’est une stratégie pour éviter les taxes douanières, vous savez, ces impôts que le gouvernement américain a mis sur les produits venant de Chine.
Mais il y a un ‘mais’, et il est de taille. L’entreprise a aussi prévenu que ces mêmes taxes allaient lui coûter une somme colossale : près d’un milliard de dollars. Pour compenser, ils n’ont pas le choix, ils vont devoir augmenter un peu les prix, et ce, dès cet automne aux États-Unis.
Le plan de Nike : moins de 'Made in China'

Alors, comment Nike compte s’y prendre ? C’est assez simple, en fait. Ils vont réduire leur dépendance à la Chine. Actuellement, environ 16% des chaussures Nike vendues aux États-Unis sont fabriquées là-bas. L’objectif est de faire chuter ce chiffre pour qu’il passe sous la barre des 10% d’ici la fin de l’année fiscale 2026.
Le directeur financier de Nike, Matthew Friend, a expliqué qu’ils allaient simplement produire plus dans d’autres pays. C’est un grand changement pour une entreprise aussi énorme, un vrai virage stratégique pour protéger ses finances.
L'impact direct sur votre portefeuille

Concrètement, qu’est-ce que ça change pour nous, les clients ? Eh bien, il faudra s’attendre à voir les étiquettes de prix grimper un peu. Nike a parlé d’augmentations de prix ‘chirurgicales’. Ça veut dire qu’ils ne vont pas tout augmenter d’un coup, mais cibler certains produits, probablement à partir de la rentrée des classes.
Et Nike n’est pas la seule. Le géant des supermarchés, Walmart, a déjà prévenu ses clients que les prix allaient augmenter pour les mêmes raisons. C’est une mauvaise nouvelle pour les familles, surtout celles qui dépensent déjà beaucoup pour les équipements de sport de leurs enfants et petits-enfants.
Les grandes marques unies contre les taxes

Cette situation inquiète tellement que les plus grandes marques de sport ont décidé de s’unir. Imaginez un peu : Nike, Adidas, Under Armour, et Puma, qui sont normalement concurrentes, ont signé la même lettre. Au total, ce sont 76 entreprises qui ont écrit au président Trump en avril.
Leur message était clair : elles demandaient que les chaussures soient exemptées de ces taxes. Elles ont prévenu que sinon, cela aurait un ‘impact majeur à la caisse pour chaque famille’. Malheureusement, leur appel n’a pas semblé être entendu pour le moment.
Les finances de Nike : tout va bien, mais…

Malgré ce casse-tête des taxes, Nike a annoncé de très bons résultats financiers. L’entreprise a réalisé un bénéfice de 211 millions de dollars et un chiffre d’affaires de 11,1 milliards de dollars pour le trimestre. C’est même un peu mieux que ce que les experts attendaient.
Cependant, tout n’est pas rose. Un analyste, Neil Saunders, a souligné que la marque souffrait d’un ‘facteur d’ennui’. Les gens seraient un peu lassés. De plus, en Chine, le marché ralentit et un sentiment ‘anti-marques américaines’ commence à se faire sentir. Ce sont d’autres défis qui attendent Nike.
Alors, que faut-il retenir de tout ça ?

Pour résumer, l’histoire est compliquée. Oui, la bourse a salué la décision de Nike de moins produire en Chine, ce qui a fait grimper l’action de 15%. C’est une réaction logique d’investisseurs qui voient que l’entreprise a un plan pour affronter un gros problème.
Mais pour nous, la conclusion est plus simple : les produits que nous aimons risquent de coûter plus cher à cause de décisions politiques et économiques qui nous dépassent. Nike navigue en eaux troubles, entre les taxes, une concurrence féroce et le besoin de se réinventer. La situation est donc à suivre de près.
Selon la source : apnews.com