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Qu’est-ce qu’un peuple sans terre, sans racines, sans horizon ? Qu’est-ce qu’un rêve qui refuse de mourir, même quand tout semble perdu ? Les Tibétains en exil, installés en Inde depuis des décennies, incarnent cette question brûlante, cette blessure ouverte qui ne cicatrise jamais. Leur quotidien, c’est la mémoire d’un Tibet libre qui s’efface, la peur d’un avenir sans repères, la rage sourde d’être oubliés du monde. Mais c’est aussi la volonté farouche de ne pas plier, de transmettre l’histoire, de revendiquer une identité que Pékin voudrait dissoudre. Ici, à Dharamsala, à Bylakuppe, à Dehradun, le passé et le présent s’entrechoquent, la nostalgie se mue en résistance. Ce n’est pas une chronique de la résignation, c’est le récit d’une survie, d’un combat, d’une urgence. Car le temps presse : le Dalaï-Lama vieillit, les générations se dispersent, la Chine resserre l’étau. Pourtant, l’espoir, têtu, s’accroche. Il ne demande qu’à être entendu.

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