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Mythe, fausse croyance, tauromachie ou tout simplement fascination humaine pour l’explication simple face à un comportement complexe : voilà le décor planté. Dans l’imaginaire collectif, il suffirait d’agiter un tissu rouge sous le nez d’un taureau pour qu’il bascule dans une rage inouïe. Cette histoire, vous la connaissez, non ? Pourtant, derrière cette légende, se cache un monde sensoriel insoupçonné, où le rouge n’a, en réalité, que fort peu d’importance. plongeons, sans révérence, dans la réalité scientifique qui s’écroule les petites histoires.

Pourquoi ce mythe du rouge persiste ?

Depuis l’Antiquité, mais aussi au travers des arènes bruyantes d’Espagne et du Sud de la France, le mythe s’entretient : le rouge rend le taureau fou. Le spectacle de la corrida en est la plus vivace incarnation : des capes qui dansent, du sang, des cris – et ce fameux chiffon rouge sang, brandi tel un adversaire. Pourtant, la réalité scientifique s’invite à la fête, glaciale et implacable : le taureau, ce grand mammifère rugueux, ne discerne pas plus le rouge que le bleu ou le jaune. En fait, il ne fait même pas la différence. Le taureau est dichromate : son œil n’a que deux types de cônes rétiniens (là où l’humain en a trois). Il perçoit plutôt le vert et le bleu, tout le reste lui apparait comme nuances atténuées. Pour lui, le rouge n’est jamais que du gris ou du terne. Boum, le décor s’effondre, non sans une note d’ironie : le rouge, il s’en moque, littéralement.

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