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Il existe sur la planète bleue un endroit que personne n’a jamais vu, un lieu qui n’appartient à aucun pays, à aucun récit officiel, un néant géographique ignoré des routes commerciales, reclus, oublié des cartes : Point Nemo. Or, ce matin d’août 2025, des voix s’élèvent, alarmées. L’humanité aime croire qu’il existe, quelque part, des refuges au secret inaltéré. Mais Point Nemo n’est pas un sanctuaire, c’est peut-être le miroir de notre impuissance et de notre suffisance. Des navigateurs alertent, des scientifiques s’inquiètent, des débris spatiaux s’entassent dans ce coin perdu du Pacifique Sud que l’on a converti en décharge ultime. Y-a-t-il urgence ? Oui, et elle est sourde, lente, toxique : la solitude océanique dissimule la toute-puissance du déni collectif. Entre mythe et abandon programmé, l’exception devient vertige. Silence, on pollue.

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