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Un lieu neutre, une symbolique puissante, une tentative de sauver ce qui peut encore l’être. Emmanuel Macron a exprimé son souhait que la rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine se tienne en Suisse, sur un terrain qui évoque à la fois le poids de l’histoire diplomatique et la recherche d’équilibre. Derrière cette annonce, apparemment simple, se cache une gravité sourde. Car il ne s’agit pas seulement d’un choix d’adresse ou d’un protocole : c’est le pari immense de replacer un dialogue fragile au centre du chaos, d’arracher un moment de parole dans un monde noyé sous la guerre et la propagande. Mais inviter Zelensky et Poutine à la même table n’est pas seulement un défi logistique ; c’est un acte avant tout politique, lourd de signaux contradictoires et de risques. Est-ce le coup d’éclat tactique d’un président français qui croit encore à sa capacité de médiateur, ou l’aveu d’un désespoir face à une guerre qui dévore tout ? Ce projet pourrait être le dernier pari d’une Europe en quête de crédibilité internationale.

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