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Les mots claquent comme des gifles. Donald Trump, depuis Washington, s’est permis une phrase qui traverse l’Atlantique à la vitesse d’une onde de choc. « Je crois qu’il veut conclure un accord pour moi », a-t-il lancé à propos d’Emmanuel Macron, insinuant que le président français chercherait à préparer un terrain diplomatique favorable à son retour. Rien de banal dans une telle déclaration. Rien d’inoffensif non plus. Car derrière ces mots se dessine une scène inquiétante : un chef d’État français accusé, publiquement, de négocier en sous-main pour servir les ambitions d’un leader américain en quête de revanche. Ce qui pourrait sembler une provocation de plus de Trump contient peut-être autre chose : une stratégie de délégitimation, une manière d’utiliser la guerre en Ukraine et la fragilité des alliances pour instaurer un récit où lui seul apparaît encore maître du jeu. L’affaire dépasse la simple pique ; elle touche à la perception même de la France comme acteur indépendant sur l’échiquier mondial.

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