Aller au contenu

Un silence lourd plane au-dessus du territoire russe. Les écrans officiels affichent encore confiance, unité, puissance. Mais dans les stations-service de provinces perdues, dans les raffineries bombardées, sur les routes où l’odeur du mazout se fait rare, une vérité brutale s’impose : la Russie est en train de suffoquer. Non pas par manque d’armes, mais par manque de carburant. Les frappes ukrainiennes ont ciblé avec précision les nerfs de cette machine gigantesque, provoquant des pénuries dignes des années noires. L’empire de Poutine, construit sur l’or noir, découvre avec stupeur que son talon d’Achille n’était pas l’économie occidentale… mais ses propres réserves d’essence et de diesel.

Cette guerre souterraine n’a pas la couleur rouge-vif des batailles de chars, ni le vacarme assourdissant des bombardements. Elle est glaciale, invisible, pernicieuse. Elle frappe là où le peuple ne s’y attend pas : le plein d’une voiture, le chauffage d’un village, le moteur d’un tracteur, la cuve d’un avion militaire. L’histoire, parfois, ne se joue pas sur les fronts sanglants mais à la pompe d’une station aux abords de Smolensk. Et aujourd’hui, les signes d’une crise énergétique en Russie ne sont plus des murmures : ce sont des cris étouffés qu’aucune propagande ne peut masquer éternellement.

facebook icon twitter icon linkedin icon
Copié!

Commentaires

0 0 votes
Évaluation de l'article
Subscribe
Notify of
guest
0 Commentaires
Newest
Oldest Most Voted
Inline Feedbacks
View all comments
More Content