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Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier 2024, un parfum de rupture flotte sur Washington. Le serment qui lie l’armée américaine à la Constitution, et non à l’homme qui occupe le Bureau ovale, semble vaciller. Pourtant, ceux que l’on appelle les Joint Chiefs of Staff – le comité suprême des chefs militaires – restent muets. Pas une déclaration de désaveu, pas un geste de contestation publique, malgré des décisions présidentielles qui grattent violemment la frontière fragile entre légalité et autorité personnelle. Ce silence étouffe. Il résonne comme une trahison possible… ou comme une stratégie de survie.

Pour comprendre ce qui se joue, il faut décortiquer la mécanique institutionnelle, les intérêts personnels, la peur des représailles et, surtout, la lente normalisation de l’exception. Quand le pouvoir civil se confond avec l’homme fort qui l’incarne, quand la Constitution devient un texte que l’on plie à volonté, c’est l’armée qui se retrouve dans l’œil du cyclone. Or, dans cette tempête, les généraux choisis pour défendre l’État de droit se murent dans un mutisme glacé. Est-ce prudence ou lâcheté ? Le doute dévore tout, chaque jour davantage.

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