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Donald Trump n’a jamais fait de la discrétion une arme. Mais ce mercredi, son agenda est d’une violence géopolitique rare : une “grande réunion” sur Gaza. Une mise en scène millimétrée, un signal lancé au monde entier que l’ancien président américain, redevenu figure incontournable au cœur de l’échiquier du pouvoir, entend imposer sa voix dans un conflit qui ronge la stabilité du Moyen-Orient depuis presque un an. Gaza, ce mot qui pèse comme une enclume, Gaza qui rime avec horreurs, avec ruines, avec crimes impunis… Gaza, aujourd’hui transformée en champ de bataille internationale où s’affrontent par procuration les ambitions des puissances mondiales. Et dans ce chaos, Trump frappe fort : il s’auto-proclame médiateur, stratège, maître des horloges. Mais derrière ce vernis de sauveur potentiel se cache une opération de puissance brute, une manière d’écraser d’avance ses rivaux politiques américains et d’ébranler les équilibres fragiles entre Israël, les Palestiniens, l’Iran, et l’ombre pesante de la Russie et de la Chine.

Car il ne s’agit pas seulement de Gaza. En vérité, la réunion annoncée n’est que le masque d’un théâtre beaucoup plus vaste : l’affrontement inévitable entre Washington et ses ennemis géopolitiques. Chaque réunion convoquée par Trump est un champ magnétique, attirant caméras, micros, tweets assassins et coups de tonnerre diplomatiques. Et celle-ci ne fera pas exception. Les tractations que l’homme d’affaires transformé en tribun politique compte orchestrer résonnent comme la promesse d’un chaos contrôlé, un chaos voulu, un chaos où les cartes du futur du Proche-Orient pourraient être totalement redistribuées – ou, pire encore, exploser entre ses mains.

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