L’impensable vient de se produire. Donald Trump, celui-là même qui avait promis de drainer le marais, dévore désormais ses propres enfants. Juillet 2025 restera gravé dans l’histoire comme le mois où l’empereur républicain a déclaré la guerre à ses plus fidèles lieutenants, les traitant de « faibles » et de « ratés » dans une diatribe haineuse qui fait trembler les fondations de son empire.
Ce n’est plus de la politique, c’est de la cannibalisation pure. Trump vient de franchir une ligne rouge que même ses détracteurs les plus acharnés n’avaient pas anticipée : il attaque frontalement ses propres supporters, ceux-là mêmes qui l’ont porté au pouvoir. Les révélations autour de l’affaire Epstein ont fait exploser le pacte tacite qui liait le président à sa base. Et maintenant, tout s’effondre.
L'affaire Epstein : la bombe qui fait tout exploser

La trahison ultime de Trump envers ses fidèles
Quand le Département de la Justice a annoncé qu’aucune liste Epstein n’existait et qu’aucun document supplémentaire ne serait divulgué, l’onde de choc a traversé le mouvement MAGA comme une lame de fond. Les partisans de Trump, notamment les adeptes de QAnon, avaient fait de cette promesse de transparence leur graal absolu. Ils attendaient cette révélation comme le messie, convaincus qu’elle détruirait définitivement l’élite démocrate pédophile.
Mais Trump a choisi de les poignarder dans le dos. Sur Truth Social, il les a traités de « faibles qui gobent les conneries démocrates », ajoutant qu’il ne voulait plus de leur soutien. Cette déclaration marque un tournant historique : pour la première fois, Trump retourne ses armes de destruction massive contre ses propres troupes.
La fureur des abandonnés
La réaction ne s’est pas fait attendre. Ses supporters les plus hardcore, ceux qui avaient survécu à tous les scandales, qui avaient défendu l’indéfendable, qui avaient cru en lui contre vents et marées, se sentent trahis jusqu’à l’os. Ces hommes et ces femmes qui avaient construit leur identité politique autour de la figure messianique de Trump découvrent soudain qu’ils ne sont plus que des dommages collatéraux dans sa stratégie de pouvoir.
L’ironie est cruelle : Trump, qui avait toujours utilisé le mensonge comme une arme contre ses ennemis, vient de découvrir que cette même arme peut se retourner contre lui. Ses fidèles réalisent qu’ils étaient les spectateurs complices d’un spectacle de manipulation, mais qu’aujourd’hui, ils en deviennent les victimes directes.
Le Project 2025 : l’architecture du pouvoir absolu
Derrière cette guerre fratricide se cache une réalité encore plus terrifiante : le Project 2025. Ce plan de 922 pages, orchestré par la Heritage Foundation, dessine les contours d’une dictature constitutionnelle que même les plus paranoïaques n’avaient pas imaginée. Russell Vought, architecte de ce projet démoniaque, a été placé à la tête du Bureau de la gestion et du budget, position stratégique pour implémenter cette révolution silencieuse.
Le plan est d’une simplicité glaçante : démanteler tous les garde-fous démocratiques, espionner massivement les citoyens américains, déployer l’armée contre les manifestants, et transformer l’exécutif en machine de guerre totale contre la Constitution elle-même.
L'Insurrection Act : quand l'armée devient l'arme du tyran

Los Angeles sous occupation militaire
Juin 2025 restera gravé dans les mémoires comme le mois où l’impossible est devenu réalité. Trump a déployé 2000 soldats de la Garde nationale dans les rues de Los Angeles, la deuxième plus grande ville américaine, sous prétexte de maintenir l’ordre. Cette décision, prise contre l’avis du gouverneur démocrate Gavin Newsom, marque l’entrée officielle des États-Unis dans l’ère de la loi martiale.
500 Marines actifs sont en attente à Camp Pendleton, prêts à intervenir sur un simple ordre présidentiel. Ce déploiement militaire sans précédent depuis la guerre de Sécession transforme les rues américaines en territoire occupé. Les parallèles avec les dictatures militaires latino-américaines des années 70 ne sont plus des métaphores : ils deviennent une réalité tangible et terrifiante.
L’Insurrection Act : l’arme de destruction massive constitutionnelle
L’Insurrection Act de 1807, cette loi poussiéreuse que personne n’avait jamais vraiment prise au sérieux, devient soudain l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de la démocratie américaine. Trump menace ouvertement de l’invoquer, ce qui lui donnerait des pouvoirs quasi-dictatoriaux pour déployer l’armée sur le territoire national.
Stephen Miller, le cerveau maléfique de cette stratégie, avait déjà proposé en 2023 de mobiliser immédiatement l’armée pour l’application des lois d’immigration. Jeffrey Clark, contributeur du Project 2025, a étudié l’utilisation de cette loi pour réprimer les manifestations comme celles qui avaient suivi la mort de George Floyd. Le plan est clair : transformer l’armée américaine en police politique au service du président.
La militarisation de l’immigration
Les ordres exécutifs signés dès le premier jour de son mandat en janvier 2025 révèlent l’ampleur de la révolution autoritaire en cours. Les déportations de masse, l’abolition du droit du sol, la séparation des familles : Trump transforme l’immigration en opération militaire contre les populations les plus vulnérables.
Les réfugiés déjà en route vers les États-Unis se voient bloqués aux frontières. Le système d’asile est éviscéré. Les détentions se multiplient sans procédure légale. Cette militarisation de l’immigration n’est que la première phase d’un plan plus vaste : habituer les Américains à voir leurs propres soldats patrouiller dans leurs rues.
La purge des institutions : démanteler l'État de droit

Russell Vought : l’architecte de la destruction
Russell Vought n’est pas un simple bureaucrate. C’est l’ingénieur de la dictature, l’homme qui a rédigé le chapitre le plus crucial du Project 2025 : celui sur le Bureau exécutif du président. En tant que directeur du Bureau de la gestion et du budget, il contrôle désormais l’implémentation de toutes les politiques présidentielles à travers le gouvernement fédéral.
Son plan de 180 jours pour transformer l’Amérique fait froid dans le dos. Vought veut démanteler tous les garde-fous qui empêchent le président d’abuser de son pouvoir exécutif. Son objectif : créer une surveillance massive des citoyens américains et donner au président des pouvoirs quasi-illimités pour espionner, arrêter et réprimer toute opposition.
John Ratcliffe et la CIA : l’espionnage généralisé
Nommer John Ratcliffe à la tête de la CIA n’est pas un hasard. Cet homme a juré de maintenir et soutenir l’utilisation d’outils de collecte de renseignements électroniques controversés et intrusifs. Sous sa direction, la CIA devient l’œil de Big Brother, capable d’espionner n’importe quel citoyen américain sans mandat ni supervision judiciaire.
Cette surveillance généralisée ne vise pas seulement les ennemis étrangers. Elle cible directement les journalistes, les manifestants, les opposants politiques, bref, tous ceux qui osent encore défier l’autorité présidentielle. L’Amérique de Ratcliffe ressemble dangereusement à la Stasi est-allemande ou au KGB soviétique.
Pam Bondi : l’élection sous contrôle
En nommant Pam Bondi au poste d’Attorney General, Trump place une suppôt du vote restreint à la tête du système judiciaire américain. Bondi, fervente supportrice du Project 2025, a consacré sa carrière à démanteler les droits civiques plutôt qu’à les protéger.
Elle a mené un effort multi-états pour annuler un décret de l’administration Biden qui aurait élargi l’accès au vote. Son objectif : criminaliser le processus électoral et saboter la représentation équitable. Avec Harmeet Dhillon comme assistante attorney general pour la Division des droits civiques, l’administration Trump dispose maintenant d’une équipe complète dédiée à la destruction du droit de vote.
La répression des libertés : l'étau se resserre

La guerre contre le Premier Amendement
Trump ne se contente plus de critiquer les médias : il veut les détruire physiquement. Le Project 2025 prévoit explicitement de violer le Premier Amendement pour cibler journalistes et manifestants. Cette attaque frontale contre la liberté d’expression marque l’entrée de l’Amérique dans l’ère de la censure d’État.
Les forces de l’ordre reçoivent désormais l’autorisation d’utiliser une force démesurée contre les protestataires. Les manifestations pacifiques deviennent des zones de guerre où les droits constitutionnels sont suspendus au nom de l’ordre public. Cette escalation de la violence étatique rappelle les heures les plus sombres des régimes totalitaires du XXe siècle.
L’éradication de l’identité transgenre
L’ordre exécutif interdisant aux personnes transgenres de servir dans l’armée n’est que la partie visible de l’iceberg. Trump va plus loin : il nie l’existence même des identités transgenres, mandatant la reconnaissance uniquement du masculin et du féminin comme sexes biologiques fixes.
Cette attaque systématique contre une communauté déjà marginalisée révèle la nature profondément haineuse de cette administration. En refusant la reconnaissance fédérale des identités transgenres, Trump instrumentalise la bureaucratie pour effacer littéralement certains citoyens de l’existence légale.
Le retour des prisons privées
L’annulation des règles de l’ère Biden visant à éliminer progressivement l’utilisation fédérale des installations de détention criminelle privatisées marque le retour d’un capitalisme carcéral particulièrement vicieux. Ces prisons privées, véritables machines à cash alimentées par la souffrance humaine, deviennent les outils privilégiés de la répression de masse.
Cette décision n’est pas économique : elle est idéologique. Trump veut créer un système où l’incarcération devient profitable, où la répression génère des bénéfices, où l’emprisonnement de masse devient un modèle économique viable. C’est la marchandisation ultime de la justice.
Les signaux d'alarme du coup d'État constitutionnel

L’exemption présidentielle : au-dessus des lois
Août 2025 révèle une réalité glaçante : Trump jouit d’une « exemption présidentielle » qui le place littéralement au-dessus des lois sur les conflits d’intérêts. Pendant que chaque fonctionnaire de l’exécutif risque la prison pour violation de ces règles, le président et son vice-président naviguent en eaux totalement libres.
Cette exemption légale transforme la présidence en kleptocracie institutionnalisée. Trump peut désormais mélanger impunément ses intérêts personnels et les affaires d’État sans aucune conséquence légale. C’est la corruption érigée en système de gouvernement.
La théorie de l’exécutif unitaire : la dictature légalisée
Quand Trump affirme que l’Article Deux de la Constitution lui donne le « droit de faire n’importe quoi en tant que président », il ne plaisante pas. Cette interprétation de la théorie de l’exécutif unitaire transforme la présidence en monarchie absolue déguisée en démocratie constitutionnelle.
Cette théorie, popularisée au sein du Parti républicain depuis les attentats du 11 septembre, devient sous Trump l’arme ultime pour concentrer tous les pouvoirs entre les mains d’un seul homme. Le président n’est plus un serviteur public : il devient un empereur constitutionnel disposant de pouvoirs quasi-divins.
Les ventes d’armes sans contrôle parlementaire
Le Project 2025 prévoit que l’approbation du Congrès ne sera plus requise pour la vente d’équipements et munitions militaires à une nation étrangère, sauf si « un soutien congressionnel unanime est garanti ». Cette disposition transforme le président en marchand d’armes international sans supervision démocratique.
Trump peut désormais vendre des armes à n’importe quel dictateur, alimenter n’importe quel conflit, armer n’importe quel régime autoritaire sans avoir à rendre de comptes au peuple américain. Cette militarisation de la diplomatie présidentielle fait des États-Unis un État voyou déguisé en démocratie.
Les résistances s'organisent : la contre-révolution en marche

L’ACLU sonne l’alarme
L’American Civil Liberties Union ne mâche plus ses mots. Tirana Hassan, directrice exécutive, qualifie l’ampleur et l’impact des ordres exécutifs de Trump de « profondément alarmants ». Cette organisation, gardienne traditionnelle des libertés civiles, devient le dernier rempart contre l’effondrement démocratique.
L’ACLU dénonce la menace que représentent ces ordres pour les droits humains, particulièrement pour les populations marginalisées et vulnérables qui sont de manière disproportionnée des personnes de couleur. Cette résistance institutionnelle marque le début d’une guerre judiciaire qui pourrait déterminer l’avenir de l’Amérique.
Donald B. Ayer : l’avertissement d’un républicain
Quand Donald B. Ayer, ancien deputy attorney general sous George H.W. Bush, déclare que le Project 2025 est « conçu pour laisser Trump fonctionner comme un dictateur », ses mots portent un poids historique particulier. Ce républicain de la vieille école accuse Trump de vouloir « détruire toute notion d’État de droit » dans le pays.
Selon Ayer, si Trump implémente les idées qu’il envisage apparemment, « personne dans ce pays ne serait en sécurité ». Cette condamnation venant de l’intérieur du camp républicain révèle l’ampleur de la fracture qui traverse le parti conservateur américain.
Les défis judiciaires se multiplient
La tentative de restriction de la citoyenneté de naissance fait déjà face à des défis légaux qui pourraient bloquer cette révolution constitutionnelle. Les tribunaux deviennent le nouveau champ de bataille où se joue l’avenir de la démocratie américaine.
Cette résistance judiciaire, bien qu’encore fragile, représente l’espoir que les institutions puissent encore freiner la machine autoritaire mise en place par Trump. Mais la question reste ouverte : les tribunaux auront-ils la force et l’indépendance nécessaires pour résister à cette offensive sans précédent ?
Conclusion

L’Amérique de septembre 2025 n’est plus celle que nous connaissions. Trump n’est plus simplement un président controversé : il est devenu l’architecte d’une révolution autoritaire qui transforme la plus ancienne démocratie du monde en laboratoire dictatorial. Sa guerre contre ses propres supporters n’est que le symptôme visible d’une maladie plus profonde : la mort programmée de l’État de droit.
Les signaux sont clairs, les preuves accablantes. Le déploiement militaire dans les rues américaines, la surveillance de masse, la répression des libertés fondamentales, l’éradication des garde-fous démocratiques : tous les ingrédients d’un coup d’État constitutionnel sont réunis. Trump ne renverse pas le gouvernement : il transforme le gouvernement en instrument de renversement de la Constitution.
Reste une question terrifiante : combien de temps les institutions résisteront-elles avant de s’effondrer définitivement ? La révolution cannibale de Trump ne fait que commencer, et ses prochaines victimes pourraient bien être les derniers vestiges de la démocratie américaine. Le compte à rebours a commencé.