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Donald Trump vient de franchir une ligne rouge. Le président américain ne se contente plus de critiquer, il ignore désormais complètement l’autorité des dirigeants démocrates et prépare un déploiement de la Garde nationale à Chicago malgré l’opposition féroce des élus locaux. Cette offensive militaire programmée pour septembre 2025 révèle une escalade sans précédent dans les rapports entre le pouvoir fédéral et les villes dirigées par l’opposition.

Les déclarations de Trump sur sa plateforme Truth Social le 2 septembre dernier ne laissent aucune place au doute : « Nous allons régler le problème de la criminalité en vitesse à Chicago, comme je l’ai fait à Washington ». Le ton est donné, brutal et sans concession. Quand les journalistes l’interrogent sur un possible déploiement militaire, sa réponse claque comme un coup de fouet : « Nous allons intervenir ».

Des qualificatifs qui en disent long sur l’état d’esprit présidentiel

Pour justifier cette intervention musclée, Trump rivalise d’insultes contre Chicago. La troisième ville des États-Unis devient sous sa plume un « trou à rats », la « CAPITALE MONDIALE DU MEURTRE« , ou encore « la ville la plus dangereuse au monde, de loin ». Cette rhétorique agressive, ponctuée de majuscules, traduit une volonté de diabolisation systématique de ses opposants politiques.

Le gouverneur démocrate de l’Illinois, J.B. Pritzker, ne se laisse pas intimider. Sa riposte est immédiate et cinglante : « Chicago ne veut pas de troupes dans ses rues ». Plus encore, il se dit « prêt à combattre en justice » tout déploiement militaire et appelle ses concitoyens à « faire entendre leurs voix pacifiquement ». La bataille juridique s’annonce donc épique.

Un précédent inquiétant avec Los Angeles

Cette stratégie n’est pas nouvelle dans l’arsenal trumpien. En juin 2025, Los Angeles avait déjà subi les foudres présidentielles avec le déploiement de 4000 membres de la Garde nationale californienne et 700 Marines en service actif, malgré l’opposition farouche des autorités locales. Cette opération controversée avait marqué les esprits par sa violence symbolique et son mépris affiché pour les institutions démocratiques locales.

Washington D.C. n’avait pas échappé non plus à cette logique militariste. Plus de 1900 réservistes de la Garde nationale patrouillent désormais dans la capitale fédérale, et selon un responsable du Pentagone, ils devraient bientôt être armés. Cette escalade progressive dessine les contours d’une Amérique sous tutelle militaire, du moins dans les bastions démocrates.

Les préparatifs secrets du Pentagone

Selon le Washington Post, le Pentagone élabore depuis des semaines des plans détaillés pouvant mobiliser plusieurs milliers de membres de la Garde nationale dès septembre vers Chicago. Ces préparatifs, menés dans le plus grand secret, révèlent l’ampleur de l’opération envisagée. Interrogé sur ces informations, un responsable de la Défense se contente d’une réponse évasive : « Nous ne spéculerons pas sur de futures opérations ».

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