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L’audace a un nouveau visage, et il s’appelle Elon Musk. Ce vendredi 5 septembre 2025, Tesla a franchi une ligne que personne n’osait imaginer : proposer un plan de rémunération de 1000 milliards de dollars à son PDG. Oui, vous avez bien lu. Un trillion de dollars. De quoi acheter l’ensemble du PIB de nombreux pays développés. Cette annonce, dévoilée dans un dépôt réglementaire auprès de la SEC, n’est pas juste un chiffre provocant lancé pour faire du bruit. C’est un ultimatum déguisé en carotte dorée, une mise en scène orchestrée par un conseil d’administration qui semble avoir perdu tout sens de la mesure… ou au contraire, qui comprend parfaitement les enjeux titanesques qui se jouent.

Derrière cette somme astronomique se cache une réalité plus brutale : Tesla mise tout sur l’homme le plus riche du monde pour éviter de sombrer dans l’obsolescence. Car si Musk échoue, c’est toute l’entreprise qui pourrait s’effondrer comme un château de cartes. Mais s’il réussit… nous assisterons peut-être à la naissance du premier trillionaire de l’histoire humaine.

Un montant qui défie l’entendement financier

Pour contextualiser cette folie financière, le package de rémunération proposé représente 423,7 millions d’actions supplémentaires pour Musk. À la valorisation actuelle de Tesla, cela équivaut déjà à 143,5 milliards de dollars. Mais le véritable jackpot ne tombera que si l’entreprise atteint une capitalisation boursière de 8500 milliards de dollars — soit près de huit fois sa valeur actuelle. Pour vous donner une idée de l’ampleur de cette ambition : cela représenterait le double de la valorisation actuelle de Nvidia, l’entreprise la plus précieuse du monde en ce moment.

Ce n’est pas la première fois que Tesla propose des montants défiant la logique économique traditionnelle. En 2018, un premier package de 56 milliards avait été annulé par un juge du Delaware, qui avait estimé que Musk avait exercé une influence excessive sur sa propre rémunération. Puis en 2024, les actionnaires ont approuvé un second plan… qui a de nouveau été bloqué par la justice. Cette fois, le conseil d’administration semble déterminé à pulvériser tous les records, quitte à redéfinir les standards de la gouvernance d’entreprise.

Des objectifs qui frisent la science-fiction

Mais Tesla ne compte pas offrir ce pactole les yeux fermés. Pour toucher l’intégralité de cette somme, Musk devra accomplir des prouesses qui tiennent davantage du rêve technologique que de la planification d’entreprise classique. Premier défi : livrer 20 millions de véhicules Tesla d’ici dix ans, alors que l’entreprise n’en a écoulé que moins de 2 millions en 2024. C’est un bond quantique qui nécessitera une refonte complète de l’appareil industriel mondial de la firme.

Mais ce n’est que le début. Musk devra également mettre en circulation 1 million de robotaxis en service commercial et livrer 1 million de robots humanoïdes. Ces objectifs ne sont pas de simples fantasmes : ils représentent la transformation totale de Tesla, d’un constructeur automobile en une entreprise d’intelligence artificielle et de robotique. Une métamorphose qui pourrait soit révolutionner l’industrie mondiale, soit conduire à un échec retentissant.

Le pari existentiel de Tesla

Cette proposition de rémunération révèle une vérité inconfortable : Tesla dépend entièrement de Musk. L’entreprise s’est construite autour de sa personnalité, de sa vision, de sa capacité à attirer les capitaux et à galvaniser les équipes. Robyn Denholm, la présidente du conseil d’administration, l’a reconnu sans détour : « Nous croyons que la vision unique d’Elon est essentielle pour naviguer dans ce moment décisif. » Cette dépendance est à la fois la plus grande force et la plus grande faiblesse de Tesla.

Car Musk n’est pas seulement le PDG de Tesla. Il dirige simultanément SpaceX, X (anciennement Twitter), Neuralink, The Boring Company, et maintenant xAI. Cette dispersion de son attention inquiète de plus en plus d’investisseurs, qui se demandent si Tesla ne risque pas de devenir l’enfant négligé d’un empire tentaculaire. D’ailleurs, Tesla proposera également lors de l’assemblée des actionnaires du 6 novembre un vote pour investir dans xAI, l’entreprise d’intelligence artificielle de Musk.

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