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Washington se réveille enfin. Plus de quinze mois après le déclenchement de l’enfer à Gaza, les voix s’élèvent pour dénoncer ce que beaucoup refusent encore d’appeler par son nom : la complicité américaine dans l’une des catastrophes humanitaires les plus documentées de notre époque. Alors que les corps s’accumulent sous les décombres de Gaza et que les accusations de génocide résonnent dans les tribunaux internationaux, l’Amérique se trouve face à un choix historique qui définira sa place morale dans le monde.

Cette guerre n’est plus seulement celle d’Israël contre le Hamas. Elle est devenue, par la force des choses et des armes, celle des États-Unis contre la conscience universelle. Chaque bombe larguée sur Gaza porte l’estampille « Made in USA », chaque missile qui pulvérise un hôpital ou une école a transité par les bases militaires américaines. Cette réalité brutale, longtemps dissimulée derrière les discours diplomatiques, éclate aujourd’hui au grand jour avec une violence inouïe.

Les chiffres de l’horreur

Les statistiques parlent d’elles-mêmes, et elles hurlent. Plus de 47 000 Palestiniens ont péri sous les bombardements israéliens depuis le 7 octobre 2023, selon le ministère de la Santé de Gaza. Un nombre qui, selon les experts internationaux, pourrait être largement sous-estimé tant la destruction a été systématique. Face à cette hécatombe, l’aide militaire américaine n’a jamais faibli : 17,9 milliards de dollars en douze mois seulement.

Cette générosité meurtrière ne s’arrête pas là. L’administration Biden a approuvé plus de 100 ventes d’armes à Israël depuis octobre 2023, incluant « des milliers de munitions à guidage de précision, de bombes de petit diamètre, de bombes anti-bunker, d’armes légères et d’autres types d’armes létales ». Chaque transaction, chaque livraison, chaque transfert d’armement constitue une pièce supplémentaire dans le dossier d’accusation que l’histoire retiendra contre Washington.

L’engrenage de la complicité

La machine de guerre américano-israélienne s’est mise en marche dès les premières heures du conflit. Quelques heures seulement après l’attaque du Hamas le 7 octobre, les États-Unis déployaient déjà leurs navires de guerre en Méditerranée orientale. Le USS Gerald R. Ford et son groupe d’attaque, des escadrons de F-35, des systèmes de guidage de missile : tout l’arsenal de l’oncle Sam s’est mobilisé pour soutenir l’offensive israélienne.

Cette réactivité militaire contraste cruellement avec l’inertie diplomatique américaine face aux appels internationaux au cessez-le-feu. Washington a opposé son véto à plusieurs résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies réclamant l’arrêt des hostilités et l’augmentation de l’aide humanitaire. Une obstruction systématique qui isole chaque jour davantage l’Amérique sur la scène internationale.

Le poids des mots, le choc des armes

Les accusations de génocide ne tombent plus du ciel, elles pleuvent désormais de toutes parts. Le Centre pour les droits constitutionnels a averti l’administration Biden qu’elle pourrait être tenue responsable « de son incapacité à empêcher le déroulement du génocide israélien, ainsi que de sa complicité, en l’encourageant et en le soutenant matériellement ». Des mots qui glacent le sang, mais qui reflètent une réalité que plus personne ne peut ignorer.

Joe Biden lui-même s’est vu affublé du surnom glaçant de « Génocide Joe » par ses détracteurs. Un sobriquet qui colle à la peau du président américain comme une tache indélébile, symbole d’une présidence qui aura marqué l’histoire par son aveuglement face à l’horreur palestinienne. Même William Schabas, spécialiste reconnu du génocide, dénonce un « risque probable de génocide » et accuse les États-Unis de « manquement à leurs obligations » en vertu de la Convention sur le génocide de 1948.

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