Dans l’Égypte ancienne, le pouvoir appartenait aux rois, jusqu’à ce qu’Hatchepsout change les règles. En tant que femme ayant accédé au plus haut trône d’Égypte, son règne a suscité loyauté, controverse et admiration. Des siècles plus tard, son histoire continue de remettre en question les idées reçues sur le leadership et le genre. Les historiens continuent de découvrir des détails qui défient les attentes. Curieux de savoir ce qui l’a rendue si inoubliable ? Voici 20 faits sur Hatchepsout, la femme pharaon d’Égypte.
1. La deuxième femme pharaon d'Égypte

Hatchepsout est née vers 1507 avant notre ère du pharaon Thoutmosis Ier et de la reine Ahmose, sous la XVIIIe dynastie égyptienne. Après avoir épousé son demi-frère Thoutmosis II, elle finit par revendiquer le trône. Plutôt que de régner en tant que reine, elle s’est autoproclamée pharaon et a adopté les désignations royales masculines traditionnelles. Cependant, Sobekneferu détient le titre de première femme pharaon d’Égypte.
2. Nommée la première des nobles dames

Le nom d’Hatchepsout, qui signifie « la première des nobles dames », apparaît dans les inscriptions formelles des temples et souligne sa position de fille royale de Thoutmosis Ier. Il soulignait sa position en tant que fille royale de Thoutmosis Ier. Bien qu’elle ait assumé des titres royaux plus tard, ce nom permettait de distinguer sa lignée de celle de son mari.
3. Au pouvoir depuis près de 22 ans

Hatchepsout a régné sur l’Égypte pendant environ 22 ans, de 1479 à 1458 avant notre ère, ce qui fait d’elle l’une des femmes monarques ayant régné le plus longtemps dans l’histoire de l’Égypte. Pour renforcer son autorité, elle a organisé un festival Heb Sed en l’an 15, un rituel qui n’est traditionnellement célébré qu’après 30 ans.
4. Règne conjoint avec Thoutmosis III

À partir de 1479 avant notre ère, Hatchepsout assure la régence de son jeune beau-fils, Thoutmosis III. En l’an 7, elle est devenue le premier pharaon. Bien qu’il apparaisse dans des scènes de temple pendant son règne, aucun document ne fait état d’un mentorat direct. Son long règne a fini par retarder de deux décennies le contrôle total de Thoutmosis.
5. Revendique une naissance divine d'Amon

Elle déclara que le dieu Amon avait pris la forme de son père pour la concevoir avec la reine Ahmose. Cette histoire, gravée sur les murs de son temple, présentait son règne comme un choix divin. Le mythe a été utilisé pour l’aider à s’assurer un soutien religieux à une époque où les hommes se succédaient.
6. Honoré Père Thoutmosis I

Hatchepsout n’a pas ancré son règne dans le mariage ou la maternité, elle l’a ancré dans la lignée. En honorant Thoutmosis Ier par de nouvelles chapelles à Karnak et en l’enterrant à nouveau dans sa propre tombe, elle a contourné l’héritage de son mari et a fait de son père le fondement de sa royauté.
7. Titres royaux uniques utilisés

Au lieu de régner avec des titres exclusivement féminins, elle adopte cinq noms pharaoniques masculins, dont « Horus » et « Deux Dames » Elle a également conservé des titres tels que « Fille du roi » et « Épouse du dieu Amon » Ce mélange d’identité divine et royale la distingue de tous les souverains qui l’ont précédée.
8. Représenté avec une fausse barbe dans l'art

Pour correspondre à l’image d’un roi traditionnel, Hatchepsout apparaissait dans les statues portant un kilt royal, une couronne de pharaon et une fausse barbe. Si les premières représentations ont conservé ses traits féminins, ce n’est pas le cas des images ultérieures, ce qui a conduit certains érudits à la confondre avec un homme.
9. Maintenir l'équilibre entre ses identités

En tant que pharaon, elle a transformé l’image de la royauté égyptienne. On l’appelait « Sa Majesté », mais les inscriptions la décrivaient comme une femme. Ce savant équilibre entre l’autorité masculine et l’identité féminine a bouleversé la tradition et a conduit plus tard les chercheurs à étudier son règne plus en profondeur.
10. Expédition commerciale vers Punt

Au cours de la neuvième année de son règne, elle a envoyé une ambitieuse flotte commerciale à Punt, une terre riche située probablement en Afrique de l’Est. Bien qu’elle n’ait pas été la première à entamer des échanges commerciaux avec eux, c’est sous son règne qu’ils ont été les plus fructueux. La mission a rapporté des trésors, notamment des babouins qui ont été gardés comme animaux de compagnie.
11. Restauration de l'économie égyptienne

Hatchepsout a relancé l’économie égyptienne en reconnectant les routes commerciales vitales. De Byblos venait le cèdre pour les temples et les navires, tandis que le Sinaï fournissait le cuivre et la turquoise. Elle a même planté des arbres à myrrhe exotiques de Pount dans les jardins de ses temples, mettant ainsi en valeur toute cette richesse.
12. Construction d'un temple mortuaire à Deir El-Bahri

Le temple mortuaire d’Hatchepsout à Deir el-Bahri, achevé vers 1465 avant notre ère, présente trois larges terrasses aux colonnes élégantes et un chemin processionnel bordé de sphinx. Les architectes modernes et les égyptologues étudient toujours sa forme, car l’influence directe reste un mystère.
13. Des roturiers élevés au rang de puissants

Hatchepsout rompt avec la tradition des élites en promouvant des roturiers talentueux aux postes les plus élevés. Senenmut, probablement de naissance non noble, devint son architecte en chef et son tuteur royal. Si son ascension reflète son mérite, de nombreux membres de la prêtrise et de l’aristocratie considèrent ces nominations comme du favoritisme politique et n’apprécient pas ses choix.
14. Naviguer dans la politique de la Cour

Au début de son règne, Hatchepsout nomme Hapuseneb grand prêtre d’Amon, ce qui place le rôle religieux le plus puissant de l’État entre des mains loyales. Son soutien a contribué à légitimer sa royauté. Leur alliance est restée solide jusqu’à sa mort naturelle, qui s’est déroulée sans signe de rébellion.
15. Elle a peut-être mené elle-même des campagnes militaires

Si son règne est souvent décrit comme paisible, certaines inscriptions suggèrent qu’elle aurait personnellement mené des campagnes en Nubie et au Levant. Ces documents ont été occultés par la suite, peut-être pour renforcer l’idée qu’elle était une « reine bâtisseuse » plutôt qu’une guerrière.
16. Enterré dans la vallée des rois

L’inhumation d’Hatchepsout dans la tombe KV20 l’a placée au cœur d’un territoire royal autrefois réservé aux souverains masculins. L’agencement de la tombe permettait d’accueillir deux sarcophages, le sien et celui de son père. Des découvertes ultérieures suggèrent que son corps a été déplacé et caché dans KV60, probablement pour le protéger des dégradations.
17. La cause et l'heure de sa mort

L’analyse médico-légale de la momie d’Hatchepsout suggère qu’elle est morte vers l’âge de 50 ans d’une combinaison de cancer des os et de complications liées au diabète. Les tomodensitogrammes ont révélé des infections dentaires et une affection cutanée. Ces problèmes de santé ont probablement provoqué un lent déclin plutôt qu’une mort soudaine.
18. Effacé des archives historiques

À la fin de son règne, vers 1425 avant notre ère, Thoutmosis III a ordonné que le nom et les images d’Hatchepsout soient ciselés sur les monuments afin de l’effacer et de conserver le récit de la succession exclusivement masculine. Mais le travail est resté inachevé, avec des noms à moitié effacés et une histoire de vie mystérieuse.
19. Redécouverte par les archéologues

L’identité d’Hatchepsout est restée cachée pendant des siècles jusqu’à ce que les fouilles du XIXe siècle commencent à révéler des indices. Champollion a rétabli son nom grâce aux hiéroglyphes, tandis que Naville et Carter ont exposé les ruines de son temple. En 2007, Zahi Hawass a confirmé l’existence de sa momie, permettant ainsi à la femme pharaon égyptienne disparue de renouer avec son histoire.
20. Les plus grands obélisques d'Égypte

À Karnak, Hatchepsout a érigé deux obélisques massifs, dont l’un est toujours debout et constitue le plus haut obélisque de l’Égypte ancienne. Sculptés dans un seul morceau de granit, ils symbolisent son lien divin avec Amon.