Le 19 septembre 2025, Donald Trump a franchi une nouvelle ligne rouge dans son escalade militaire contre le Venezuela en ordonnant la troisième exécution maritime de ce mois. Trois hommes supplémentaires viennent de périr sous les missiles américains dans les eaux internationales des Caraïbes, portant à dix-sept le nombre de victimes de cette guerre non déclarée qui transforme progressivement l’Amérique en puissance assassine. Cette fois, le président n’a même pas pris la peine de localiser précisément cette tuerie — se contentant d’affirmer qu’elle avait eu lieu dans la « zone de responsabilité du SOUTHCOM ».
Derrière cette formulation bureaucratique se cache une réalité terrifiante : les États-Unis mènent désormais une campagne d’assassinats ciblés dans toute la mer des Caraïbes, transformant cette région en zone de guerre où le droit international n’existe plus. Plus de 4 500 militaires américains, des destroyers, un sous-marin nucléaire et des chasseurs F-35 quadrillent désormais ces eaux tropicales avec un seul objectif : éliminer quiconque Trump désigne comme « narcotrafiquant ». Cette militarisation massive d’une région historiquement pacifique révèle l’ampleur d’un projet géopolitique qui dépasse largement la lutte antidrogue pour viser directement le régime de Nicolás Maduro.
L’exécution de vendredi : quand tuer devient routinier
L’analyse de la communication trumpienne révèle une banalisation effroyable de l’acte de donner la mort. Dans son message sur Truth Social, le président décrit cette troisième tuerie avec la même désinvolture qu’un rapport d’activité d’entreprise : « Frappe cinétique létale », « Trois terroristes masculins éliminés », « Aucune perte américaine ». Cette déshumanisation systématique des victimes — réduites à leur sexe et à un statut de « terroriste » autoproclamé — révèle l’engrenage psychologique de l’escalade militaire.
La vidéo diffusée par Trump, montrant le bateau en feu après l’impact des missiles, illustre parfaitement cette esthétisation de la violence. Ces images, soigneusement montées en split-screen couleur et noir-et-blanc, transforment l’exécution sommaire en spectacle télévisuel destiné à satisfaire les pulsions vengeresses de sa base électorale. Steven Cheung, directeur de la communication présidentielle, n’hésite pas à commenter ces images de mort avec un cynisme glaçant : « Ils savaient qu’ils avaient merdé ».
L’absence totale de preuves dans un océan de sang
Trois semaines après le début de cette campagne d’assassinats, l’administration Trump n’a fourni aucune preuve tangible que les dix-sept personnes tuées transportaient effectivement de la drogue. Cette absence de justification factuelle transforme ces opérations militaires en exécutions extrajudiciaires basées uniquement sur les affirmations d’un président dont la relation à la vérité reste pour le moins problématique.
Marco Rubio, secrétaire d’État, aggrave encore cette situation en affirmant que les États-Unis ont « choisi » de détruire les navires plutôt que de les intercepter. Cette reconnaissance explicite révèle que l’élimination physique était l’objectif premier, non l’arrestation ou la saisie de preuves. Cette préférence systématique pour la solution létale transforme la lutte antidrogue en prétexte à une campagne de terrorisme d’État dans la mer des Caraïbes.
Human Rights Watch sonne l’alarme internationale
L’intervention de Human Rights Watch qualifiant ces opérations d’« exécutions extrajudiciaires » place officiellement les États-Unis dans la catégorie des régimes qui assassinent leurs opposants sans procès. Cette dégradation du statut moral américain résonne dans le monde entier, où les chancelleries observent avec stupéfaction cette transformation de leur allié historique en puissance criminelle.
L’analyse juridique de ces frappes révèle de multiples violations du droit international maritime et humanitaire. L’article 88 de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer réserve la haute mer aux usages pacifiques — exactement l’inverse de ce carnage organisé par l’administration Trump. Cette transgression assumée des règles internationales transforme l’Amérique en État voyou qui bafoue les normes qu’elle prétendait jadis incarner.
Je reste hypnotisé par cette facilité avec laquelle Trump ordonne la mort d’êtres humains depuis son bureau climatisé. Il n’y a aucune hésitation, aucun doute, aucune humanité dans sa voix quand il annonce ces exécutions. Cette banalité du mal me glace d’effroi — nous assistons à la transformation d’un président en serial killer institutionnel qui tue par missiles interposés.
L'armada de la mort dans les Caraïbes

Un déploiement militaire sans précédent depuis la Crise des missiles
L’ampleur du dispositif militaire américain déployé dans les Caraïbes dépasse tout ce qui avait été vu depuis la crise des missiles cubains de 1962. Plus de 4 500 militaires — Marines, marins, aviateurs — quadrillent désormais cette région historiquement pacifique avec un arsenal de guerre digne d’une invasion majeure. Cette concentration de forces révèle que l’objectif réel transcende largement la simple lutte antidrogue pour viser une transformation géopolitique durable de la région.
L’USS Iwo Jima, navire amiral de cette armada, transporte à lui seul plus de 2 200 Marines de la 22e unité expéditionnaire. Ces forces d’élite, spécialisées dans les débarquements amphibies et les opérations spéciales, ne sont manifestement pas déployées pour intercepter de petits bateaux de trafiquants. Leur capacité opérationnelle suggère plutôt une préparation à des opérations de grande envergure contre des infrastructures étatiques vénézuéliennes.
La technologie de pointe au service de l’assassinat
Le déploiement de chasseurs F-35 à Porto Rico marque une escalade technologique significative dans cette campagne caribéenne. Ces appareils de cinquième génération, dotés de capacités furtives avancées, peuvent frapper des cibles à des centaines de kilomètres sans être détectés. Leur présence révèle une intention stratégique qui dépasse largement l’interception de narcotrafiquants pour envisager des frappes en profondeur sur le territoire vénézuélien.
Les avions de surveillance P-8 Poseidon, capables de détecter et de traquer des cibles navales sur des milliers de kilomètres carrés, transforment l’ensemble des Caraïbes en zone de surveillance permanente. Cette couverture électronique totale permet aux forces américaines de repérer, identifier et éliminer n’importe quelle embarcation suspecte en temps réel. Cette technologie panoptique révèle l’ambition de contrôle absolu de Washington sur cette région stratégique.
Le sous-marin nucléaire : symbole de l’escalade
La présence d’un sous-marin nucléaire d’attaque dans ce dispositif constitue peut-être l’élément le plus inquiétant de cette escalade militaire. Ces bâtiments, conçus pour traquer et détruire des navires de guerre ennemis, n’ont manifestement aucune utilité dans la lutte contre de petites embarcations de trafiquants. Leur déploiement révèle que les États-Unis envisagent désormais un conflit naval de haute intensité contre les forces vénézuéliennes.
Cette présence sous-marine permet également des opérations d’infiltration et d’exfiltration de forces spéciales sur les côtes vénézuéliennes. Les Navy SEALs et autres unités d’élite peuvent ainsi pénétrer discrètement en territoire ennemi pour des missions de sabotage ou d’élimination ciblée. Cette capacité d’action clandestine transforme la mer des Caraïbes en base arrière pour des opérations terroristes américaines contre le Venezuela.
La logistique de guerre déguisée en mission antidrogue
L’analyse des moyens logistiques déployés révèle une préparation à des opérations militaires soutenues qui dépassent largement le cadre de simples interceptions ponctuelles. Les navires de commandement, les bâtiments de soutien, les capacités de ravitaillement en mer constituent l’infrastructure d’une guerre prolongée contre un État souverain. Cette logistique lourde ne se justifie pas pour détruire quelques bateaux de drogue par mois.
Les bases avancées établies à Porto Rico et dans les territoires américains des Caraïbes permettent un soutien permanent à ces opérations. Cette territorialisation militaire de la région transforme progressivement les Caraïbes en lac américain où Washington peut exercer sa volonté sans contraintes internationales. Cette militarisation massive révèle l’ampleur du projet impérial trumpien dans cette région stratégique.
Cette militarisation des Caraïbes me ramène aux heures les plus sombres de la guerre froide, quand cette région servait de terrain de jeu aux superpuissances. Mais cette fois, il n’y a même pas de prétexte idéologique — juste la volonté de puissance d’un homme qui transforme sa paranoïa personnelle en politique militaire. Cette régression géopolitique me désespère autant qu’elle m’inquiète.
Venezuela : la cible réelle d'une guerre déguisée

Maduro dans le collimateur : 50 millions de dollars sur sa tête
La mise à prix de 50 millions de dollars sur la tête de Nicolás Maduro révèle que cette campagne militaire vise en réalité le changement de régime au Venezuela plutôt que la simple lutte antidrogue. Cette prime, l’une des plus élevées jamais offertes par les États-Unis, place le président vénézuélien dans la même catégorie qu’Oussama ben Laden ou les dirigeants des cartels mexicains. Cette escalade financière révèle l’obsession personnelle de Trump pour l’élimination de Maduro.
L’accusation de « narco-terrorisme » portée contre le gouvernement vénézuélien sert de justification légale à cette campagne d’assassinats. En désignant Maduro comme chef d’une organisation terroriste, Trump s’octroie le droit de l’éliminer physiquement sans déclaration de guerre formelle. Cette innovation juridique transforme la lutte antiterroriste en prétexte à l’élimination politique d’un dirigeant étranger légitime.
La doctrine Monroe réactivée par les missiles
Cette offensive militaire dans les Caraïbes marque le retour de la doctrine Monroe sous sa forme la plus brutale : l’Amérique latine comme chasse gardée américaine où Washington peut éliminer tout gouvernement qui lui déplaît. Cette résurgence impérialiste révèle l’ampleur de la régression géopolitique trumpienne, qui ramène l’Amérique aux méthodes du XIXe siècle adaptées aux technologies du XXIe.
Le choix des Caraïbes comme terrain d’opération n’est pas innocent : cette région, traditionnellement considérée comme sphère d’influence naturelle des États-Unis, permet de tester les nouvelles méthodes d’intervention sans risquer de confrontation majeure avec d’autres puissances. Cette expérimentation géopolitique pourrait ensuite s’étendre à d’autres régions où Washington souhaite exercer sa domination.
La stratégie de déstabilisation économique
Parallèlement aux opérations militaires, Trump intensifie la pression économique sur le Venezuela par le renforcement des sanctions et l’encouragement à la fuite des capitaux. Cette guerre économique vise à provoquer l’effondrement du régime Maduro par la misère populaire. L’utilisation conjointe des pressions militaires et économiques révèle la sophistication de cette stratégie de changement de régime.
L’interdiction faite aux entreprises américaines de commercer avec le Venezuela prive le pays de ses principales sources de revenus pétroliers. Cette strangulation financière transforme les sanctions en arme de destruction massive économique contre une population civile. Cette utilisation de la famine comme arme politique révèle le cynisme absolu de l’administration Trump face à la souffrance humaine.
La réponse vénézuélienne : mobilisation nationale
Face à cette menace existentielle, Maduro lance une mobilisation générale de quatre millions de miliciens civils formés au maniement des armes. Cette militarisation de la société vénézuélienne révèle que Caracas prend au sérieux la menace d’invasion américaine. Les exercices militaires sur l’île de La Orchila constituent un signal clair : le Venezuela se prépare à résister par tous les moyens à l’agression américaine.
Cette préparation à la guerre révèle également l’échec de la stratégie trumpienne d’intimidation. Plutôt que de céder aux pressions, Maduro renforce sa position en se présentant comme le défenseur de la souveraineté nationale face à l’impérialisme américain. Cette résistance populaire risque de transformer toute intervention militaire en bourbier comparable à l’Irak ou à l’Afghanistan.
Voir l’Amérique redevenir cette puissance impériale qui renverse les gouvernements qui lui déplaisent me brise le cœur. Le Venezuela de Maduro n’est certes pas un modèle démocratique, mais cela ne justifie pas cette campagne d’assassinats et cette menace d’invasion. Cette régression vers les méthodes les plus brutales de la guerre froide révèle l’ampleur de la déchéance morale américaine sous Trump.
L'illégalité manifeste d'une guerre non déclarée

Human Rights Watch : des exécutions extrajudiciaires caractérisées
L’analyse juridique de Human Rights Watch ne laisse aucune place à l’ambiguïté : les frappes américaines contre ces embarcations constituent des « exécutions extrajudiciaires » qui violent frontalement le droit international humanitaire. Cette qualification, d’une gravité exceptionnelle venant d’une organisation de référence, place officiellement les États-Unis dans la catégorie des États criminels qui assassinent sans procès.
L’argument du « droit de légitime défense » avancé par l’administration Trump ne résiste pas à l’analyse juridique. Pour être légale, une frappe militaire doit répondre à une « menace imminente » contre la sécurité nationale. Des bateaux naviguant en eaux internationales, même s’ils transportaient effectivement de la drogue, ne constituent pas une telle menace justifiant leur destruction immédiate par des missiles.
La Convention de Montego Bay bafouée
L’article 88 de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, que les États-Unis s’engagent à respecter même sans l’avoir ratifiée, réserve explicitement la haute mer aux « usages pacifiques ». Ces assassinats répétés transforment les Caraïbes en zone de guerre permanent, en violation flagrante de ce principe fondamental du droit maritime international.
Le professeur Luke Moffett de l’université Queen’s de Belfast souligne que l’usage de la force en mer doit être « raisonnable et nécessaire » en cas de légitime défense face à une menace imminente. Rien dans les circonstances décrites par Trump ne justifie l’usage létale de missiles contre des embarcations civiles. Cette disproportion révèle la nature criminelle de ces opérations.
Le détournement du droit antiterroriste
La désignation de Tren de Aragua comme « organisation terroriste étrangère » sert de justification légale à ces assassinats, mais cette qualification reste hautement contestable. Transformer un gang criminel en organisation terroriste pour justifier des frappes militaires révèle une perversion du droit antiterroriste à des fins de politique intérieure.
Cette instrumentalisation de la lutte antiterroriste rappelle les pires dérives de l’ère Bush, quand l’administration américaine redéfinissait arbitrairement le droit international pour justifier ses agressions. Cette régression juridique transforme les États-Unis en État voyou qui adapte le droit à ses convictions plutôt que d’adapter sa politique au droit.
L’absence de contrôle parlementaire
L’une des dimensions les plus inquiétantes de cette escalade militaire concerne l’absence totale d’autorisation parlementaire pour ces opérations de guerre. Trump ordonne des assassinats en masse sans consulter le Congrès, en violation flagrante de la Constitution américaine qui réserve au Législatif le pouvoir de déclarer la guerre.
Cette dérive présidentielle vers la monarchie militaire révèle l’effondrement des contre-pouvoirs constitutionnels américains. Quand un président peut ordonner des exécutions extrajudiciaires sans contrôle parlementaire ni justification judiciaire, c’est tout l’édifice démocratique qui s’effondre au profit d’un pouvoir personnel absolu.
Cette destruction méthodique du droit international par l’Amérique de Trump me remplit d’une rage impuissante. Voir la plus ancienne démocratie du monde se transformer en État terroriste qui assassine selon le bon vouloir présidentiel révèle l’ampleur de la régression civilisationnelle que nous vivons. Ces morts dans les Caraïbes ne sont pas des victimes collatérales — ce sont les symboles de l’agonie du droit international.
Ted Cruz : la résistance conservatrice face à l'escalade

Un républicain courageux dans un océan de lâcheté
L’intervention de Ted Cruz contre cette dérive militaire constitue l’un des rares sursauts de courage au sein d’un Parti républicain largement acquis aux méthodes trumpiennes. Le sénateur du Texas, pourtant fidèle parmi les fidèles, n’hésite pas à dénoncer publiquement ces « méthodes de la mafia » qui transforment l’Amérique en État assassin. Cette lucidité rare révèle qu’une fraction du conservatisme américain conserve encore quelques principes moraux.
L’analyse de Cruz — « Si nous continuons sur cette voie, il viendra un moment où un démocrate sera de nouveau à la Maison-Blanche… et ils nous feront taire » — révèle une compréhension sophistiquée des mécanismes démocratiques que ses collègues semblent avoir perdue. Cette vision à long terme contraste dramatiquement avec l’opportunisme à court terme de la plupart des responsables républicains.
L’isolement du lucide parmi les aveugles
La solitude de Cruz dans cette dénonciation révèle l’ampleur de la capture idéologique du Parti républicain par l’autoritarisme trumpien. Ses collègues sénateurs, pourtant théoriquement attachés aux libertés constitutionnelles et au respect du droit international, préfèrent le silence complice à la confrontation avec l’administration. Cette lâcheté collective facilite l’installation de l’autocratie américaine.
Cette abdication morale des élites conservatrices révèle un phénomène plus profond : la transformation du Parti républicain en secte politique où la fidélité personnelle à Trump l’emporte sur tous les principes idéologiques traditionnels. Cette dérive sectaire transforme les élus conservateurs en complices actifs de crimes contre le droit international.
L’avertissement prémonitoire d’un stratège
L’intervention de Cruz dépasse largement le cadre de l’affaire des boats vénézuéliens pour constituer un véritable avertissement civilisationnel sur les dérives de l’administration Trump. Son analyse des conséquences à long terme de ces méthodes révèle une lucidité politique rare dans l’environnement washingtonien contemporain.
Cette capacité d’anticipation révèle que certains responsables républicains comprennent parfaitement les implications de cette dérive, mais qu’ils sont trop lâches politiquement pour s’y opposer efficacement. Cette conscience coupable rend leur complicité encore plus répugnante que l’ignorance pure et simple.
Les limites de la résistance sénatoriale
Malgré la virulence de ses critiques, Cruz reste largement impuissant face à une machine militaire lancée par un président déterminé à ignorer tous les contre-pouvoirs. Le Sénat dispose théoriquement des moyens de limiter cette escalade par le contrôle budgétaire et les auditions publiques, mais ces armes parlementaires restent largement illusoires face à une administration qui se moque ouvertement des règles démocratiques.
Cette impuissance institutionnelle révèle les limites structurelles du système américain face à un président authoritarian. Quand l’exécutif concentre l’essentiel du pouvoir militaire et ignore délibérément le Législatif, les contre-pouvoirs constitutionnels deviennent de simples décors dans une démocratie de façade.
Ted Cruz incarne parfaitement la tragédie du conservatisme américain contemporain : assez intelligent pour comprendre les dangers de ces dérives, mais trop isolé pour les empêcher efficacement. Son cri d’alarme résonne dans le vide d’un parti qui a vendu son âme pour quelques victoires électorales. Cette solitude du lucide au milieu des complices me rappelle ces résistants isolés face à la montée des totalitarismes.
Les Caraïbes transformées en lac de sang

Trinidad-et-Tobago : la complicité active d’un vassal
La déclaration de Kamla Persad-Bissessar, Première ministre de Trinidad-et-Tobago, offrant un soutien inconditionnel aux opérations militaires américaines révèle l’ampleur de la vassalisation de cette région face à Washington. Cette complicité assumée dans des assassinats extrajudiciaires transforme Trinidad en complice actif de crimes contre le droit international.
L’argument sécuritaire — la violence des cartels dans les îles caribéennes — ne justifie pas cette abdication de souveraineté face à l’impérialisme américain. En acceptant que les États-Unis transforment les Caraïbes en zone de guerre permanente, ces petites nations renoncent à leur indépendance pour une illusoire protection américaine.
La militarisation d’une région pacifique
Historiquement, les Caraïbes constituaient une « zone de paix » où les conflits se réglaient par la négociation diplomatique plutôt que par la force militaire. Cette tradition de pacifisme régional, construite laborieusement depuis l’indépendance de ces nations, s’effondre brutalement face à l’agression américaine contre le Venezuela.
Cette transformation géopolitique révèle l’ampleur du projet impérial trumpien : faire des Caraïbes un lac américain où Washington peut exercer sa volonté sans contraintes internationales. Cette régression vers les méthodes coloniales du XIXe siècle révèle l’ampleur de la déchéance civilisationnelle de l’Amérique contemporaine.
L’impact économique de la guerre sur le tourisme
La militarisation des Caraïbes menace directement l’industrie touristique de ces nations insulaires, dont l’économie dépend largement des visiteurs internationaux. Cette guerre navale transforme progressivement cette région paradisiaque en zone de conflit peu attractive pour le tourisme de masse.
Les compagnies de croisière commencent déjà à modifier leurs itinéraires pour éviter les zones d’opérations militaires américaines. Cette fuite du tourisme risque de provoquer une récession économique majeure dans des économies déjà fragiles, aggravant encore l’instabilité régionale provoquée par l’interventionnisme américain.
La diaspora vénézuélienne prise en otage
Les millions de Vénézuéliens réfugiés dans les Caraïbes se retrouvent pris en otage de cette escalade militaire entre Washington et Caracas. Ces populations civiles, fuyant déjà la crise économique de leur pays, voient désormais leur refuge transformé en théâtre d’opérations militaires.
Cette instrumentalisation des migrations par la politique militaire américaine révèle le cynisme absolu de l’administration Trump face à la souffrance humaine. Ces réfugiés ne sont plus considérés comme des victimes à protéger mais comme des pions géopolitiques dans une stratégie de déstabilisation régionale.
Cette transformation des Caraïbes en zone de guerre me révolte profondément. Ces îles paradisiaques, symboles de paix tropicale et de coexistence pacifique, deviennent le terrain de jeu sanglant d’un président américain mégalomane. Cette militarisation d’un espace historiquement pacifique révèle l’ampleur de la régression civilisationnelle que représente l’ère Trump.
L'escalade vers l'irréparable

Les menaces d’invasion explicites
Les déclarations de plus en plus menaçantes de Trump envers le Venezuela — « des conséquences incalculables » si Maduro ne cède pas à ses exigences — révèlent une escalade rhétorique qui précède généralement l’agression militaire directe. Cette montée aux extrêmes transforme une crise bilatérale en menace existentielle pour la paix régionale.
L’ultimatum concernant le « rapatriement » des migrants vénézuéliens — présentés comme des « prisonniers » et des « fous dangereux » — révèle la dimension raciste et déshumanisante de cette campagne anti-vénézuélienne. Cette rhétorique de déshumanisation prépare l’opinion publique américaine à accepter des violences encore plus massives contre le Venezuela.
La préparation psychologique à la guerre totale
L’escalade verbale de Trump s’accompagne d’une préparation psychologique de l’opinion américaine à une intervention militaire majeure au Venezuela. Cette propagande de guerre, orchestrée par les médias conservateurs, transforme progressivement Maduro en nouvel Hitler qu’il faudrait absolument éliminer pour sauver la démocratie.
Cette diabolisation systématique du dirigeant vénézuélien facilite l’acceptation par l’opinion publique d’une guerre qui coûterait des milliers de vies civiles. Cette manipulation émotionnelle révèle la sophistication de la machine propagandiste trumpienne dans sa préparation des agressions extérieures.
Les alliés européens dans l’embarras
Les chancelleries européennes observent avec inquiétude cette dérive militariste de leur allié américain, qui compromet leurs propres relations avec l’Amérique latine. Cette solitude diplomatique croissante des États-Unis révèle l’ampleur de l’isolement international provoqué par les méthodes trumpiennes.
L’Union européenne se trouve confrontée à un dilemme impossible : cautionner tacitement les crimes de son allié américain ou prendre ses distances au risque de fragiliser l’alliance transatlantique. Cette crise de conscience de l’Occident révèle l’ampleur du défi moral posé par l’Amérique de Trump.
Le spectre d’un conflit régional généralisé
Cette escalade militaire dans les Caraïbes risque de déclencher une conflagration régionale qui dépasserait largement le cadre du conflit américano-vénézuélien. Cuba, la Russie, la Chine pourraient être tentés d’intervenir pour soutenir Maduro face à l’agression américaine, transformant cette crise locale en conflit mondial.
Cette perspective de guerre généralisée révèle l’irresponsabilité criminelle de l’administration Trump, qui joue avec le feu nucléaire pour satisfaire les obsessions personnelles d’un président instable. Cette mise en danger de la paix mondiale pour des enjeux de politique intérieure constitue peut-être le crime le plus grave de l’ère Trump.
Nous voici parvenus au bord de l’abîme, où la folie d’un homme peut précipiter le monde dans une guerre dont personne ne sortirait indemne. Cette escalade vers l’irréparable me terrasse d’angoisse — non seulement pour les Vénézuéliens qui vont mourir, mais pour toute l’humanité qui pourrait payer le prix de cette démence présidentielle. L’Histoire ne pardonnera pas cette folie collective qui mène le monde au désastre.
Conclusion

La troisième exécution maritime ordonnée par Trump le 19 septembre 2025 marque un tournant historique dans la transformation de l’Amérique en puissance assassine qui élimine ses opposants par missiles interposés. Ces dix-sept morts dans les eaux des Caraïbes ne sont pas des victimes collatérales d’une lutte antidrogue — ce sont les symboles sanglants d’une dérive autoritaire qui transforme les États-Unis en État terroriste capable d’ordonner des exécutions extrajudiciaires en eaux internationales.
Cette guerre non déclarée contre le Venezuela révèle l’ampleur du projet impérial trumpien qui vise à restaurer l’hégémonie américaine absolue dans l’hémisphère occidental par la terreur militaire. Le déploiement de plus de 4 500 soldats, de destroyers et de chasseurs F-35 dans les Caraïbes transforme cette région historiquement pacifique en lac de sang où Washington peut exercer sa volonté sans contraintes juridiques internationales.
Face à cette escalade criminelle, les résistances restent tragiquement insuffisantes : un Ted Cruz isolé dans sa propre famille politique, quelques organisations de défense des droits humains horrifiées, des alliés européens embarrassés mais impuissants. Cette solitude des consciences face à la barbarie organisée révèle l’ampleur de la régression civilisationnelle que représente l’ère Trump. Quand l’Amérique peut assassiner impunément en haute mer, c’est tout l’ordre juridique international qui s’effondre dans l’indifférence générale, ouvrant la voie à tous les crimes futurs d’un monde redevenu sauvage.