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Une victoire judiciaire retentissante vient de stopper net l’une des tentatives les plus insidieuses de l’administration Trump : la collecte massive de données personnelles sur 42 millions d’Américains bénéficiaires du programme d’aide alimentaire SNAP. Le 19 septembre dernier, la juge fédérale Maxine Chesney a prononcé une interdiction temporaire qui protège désormais 21 États et Washington D.C. contre cette surveillance gouvernementale d’ampleur inédite. Cette décision historique révèle l’ampleur d’un système de surveillance qui visait à transformer l’aide alimentaire en outil de déportation massive.

Derrière cette bataille juridique se cache une réalité glaçante : l’administration Trump tentait de détourner un programme social essentiel pour alimenter sa machine de déportation. Les données réclamées — numéros de sécurité sociale, adresses personnelles, statuts d’immigration — devaient être partagées avec le Département de la Sécurité intérieure pour identifier et traquer les familles immigrées. Cette stratégie révèle une weaponisation sans précédent des programmes d’aide sociale contre les plus démunis.

L’ampleur de la surveillance dévoilée

L’USDA exigeait des États qu’ils transmettent les informations personnelles de tous les demandeurs et bénéficiaires SNAP depuis janvier 2020. Cette demande couvrait des millions de familles, incluant 1,7 million de foyers new-yorkais représentant plus de 2,9 millions d’individus, dont près d’un million d’enfants. Le chantage était explicite : refuser de coopérer signifiait perdre les financements fédéraux SNAP, mettant en péril l’alimentation de millions d’Américains.

Les menaces de représailles financières

L’administration Trump avait transformé le financement SNAP en arme de coercition. Les États récalcitrants risquaient de voir leurs budgets amputés de milliards de dollars, créant un dilemme impossible : violer les lois sur la confidentialité ou sacrifier l’aide alimentaire aux plus nécessiteux. Cette stratégie révèle une brutalité administrative qui n’hésite pas à affamer les populations pour servir ses objectifs politiques.

La résistance judiciaire s’organise

Vingt-et-un États menés par la Californie, New York et le Michigan ont uni leurs forces dans une coalition historique pour contrer cette dérive autoritaire. Leurs procureurs généraux dénoncent unanimement une violation flagrante des lois fédérales sur la confidentialité et une instrumentalisation criminelle des programmes sociaux. Cette résistance démocratique illustre la fracture profonde entre les États progressistes et l’agenda répressif trumpiste.

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