Parler de la guerre peut sembler un moyen infaillible de casser l’ambiance, mais c’est un sujet auquel tout le monde est confronté un jour ou l’autre. Les hommes politiques en débattent, les historiens l’analysent et les gens ordinaires tentent de comprendre son impact sur la vie quotidienne. C’est pourquoi les citations sur la guerre ne sont pas seulement des mots nobles ; ce sont des coups de projecteur qui permettent de faire la part des choses. Voici donc 20 citations sur la guerre qui vous inciteront à arrêter de défiler et à réfléchir.
1. "Les hommes plus âgés déclarent la guerre. Mais c'est la jeunesse qui doit se battre et mourir" (Herbert Hoover)

L’énorme fossé entre les générations en ce qui concerne le coût humain de la guerre a trouvé une voix puissante dans l’observation d’Herbert Hoover. Selon lui, les dirigeants âgés prennent des décisions fatidiques depuis leur poste de commandement, tandis que les jeunes soldats sont confrontés à la mort sur des champs de bataille éloignés.
2. "Ne pensez jamais que la guerre, aussi nécessaire et justifiée soit-elle, n'est pas un crime (Ernest Hemingway)

Selon la philosophie inébranlable d’Hemingway, la vérité la plus sombre de la guerre réside dans sa criminalité inhérente. Ce paradoxe obsédant a émergé de ses multiples témoignages, d’abord en tant qu’ambulancier portant des blessures de combat, puis en tant que correspondant de guerre.
3. "L'art suprême de la guerre consiste à soumettre l'ennemi sans combattre (Sun Tzu)

Ce qui n’était au départ qu’une maxime militaire du général chinois Sun Tzu est devenu un principe universel d’avantage stratégique. Son affirmation, dans L’art de la guerre, selon laquelle la véritable victoire ne nécessite pas de combat, a révolutionné la doctrine militaire.
4. "L'humanité doit mettre fin à la guerre, ou la guerre mettra fin à l'humanité (John F. Kennedy)

John F. Kennedy, le 35e président des États-Unis, a lancé cet avertissement devant les Nations unies en septembre 1961. Un an plus tard, il dirigeait le monde lors de la crise des missiles de Cuba, prouvant ainsi l’urgence de ses propos.
5. "La guerre, c'est la paix. La liberté est l'esclavage. L'ignorance est une force" (George Orwell)

Publié en 1949, le chef-d’œuvre dystopique 1984 de George Orwell a introduit le concept de « double pensée » par le biais de son célèbre slogan. Cette déclaration illustre la façon dont l’exploration des croyances contradictoires dans le roman est devenue un point de référence fondamental dans les discussions contemporaines sur le contrôle autoritaire.
6. "La guerre ne détermine pas qui a raison, mais seulement qui est à gauche (Bertrand Russell)

Prix Nobel de littérature et éminent philosophe britannique, Bertrand Russell possédait l’un des plus formidables esprits du vingtième siècle, mais il a choisi d’être un pacifiste convaincu pendant la Première Guerre mondiale. Son observation sur l’incapacité de la guerre à déterminer la justesse morale reflète son opposition de principe aux conflits armés.
7. "La guerre est une cruauté. Il est inutile d'essayer de la réformer. Plus elle est cruelle, plus vite elle sera terminée" (William Tecumseh Sherman)

Avant la Marche vers la mer de Sherman, les champs fertiles de Géorgie promettaient l’abondance. Sa campagne de destruction délibérée les a transformés en terres brûlées, témoignant de sa conviction que seule une brutalité sans faille pouvait mettre fin rapidement à un conflit.
8. "Quand les riches font la guerre, ce sont les pauvres qui meurent (Jean-Paul Sartre)

Le philosophe et dramaturge français Jean-Paul Sartre a utilisé sa voix pour s’opposer au pouvoir en place. Cette réflexion brutale sur l’injustice de classe de la guerre fait écho à ses idéaux existentialistes, soulignant le fossé entre les décideurs et ceux qui en supportent le coût.
9. "Les guerres sont de piètres ciseaux pour sculpter des lendemains pacifiques (Martin Luther King Jr.)

Lorsque Martin Luther King Jr. a prononcé son discours historique « I Have a Dream » en 1963, ce n’était que le début de sa vision élargie. Sa philosophie a évolué au-delà des droits civiques pour embrasser un message plus large de paix mondiale.
10. "En temps de guerre, quel que soit le camp qui s'autoproclame vainqueur, il n'y a pas de vainqueurs, mais tous sont perdants (Neville Chamberlain)

Le Premier ministre britannique Neville Chamberlain (1937-1940) s’est retrouvé à déclarer la guerre à la nation même qu’il avait tenté d’apaiser. C’est ainsi que son observation poignante, selon laquelle la guerre ne crée que des perdants, est née de cette expérience amère.
11. "La guerre est un plaisir pour ceux qui n'en ont pas fait l'expérience (Érasme)

Érasme, l’un des érudits les plus éminents de la Renaissance nordique, a apporté une clarté morale à ses travaux philosophiques. Les nombreux écrits de l’humaniste hollandais défendaient la paix tout en formulant des critiques acerbes de la guerre, cristallisées dans son observation selon laquelle la guerre n’apparaît délicieuse qu’à ceux qui n’en ont jamais connu les réalités.
12. "Le son le plus persistant qui se répercute dans l'histoire des hommes est le battement des tambours de guerre" (Arthur Koestler)

Né en Hongrie et devenu intellectuel britannique, Arthur Koestler a vu l’histoire à travers un large prisme culturel. Sa double identité a façonné à la fois son roman classique Darkness at Noon et ses sombres réflexions sur la nature humaine. Pour Koestler, les tambours incessants de la guerre résonnent comme le refrain le plus durable de la civilisation.
13. "Il n'y a jamais eu de bonne guerre ni de mauvaise paix (Benjamin Franklin)

Inventeur, homme d’État, philosophe et diplomate, Benjamin Franklin a incarné la raison en action. Sa conviction que la paix l’emporte sur la guerre, même la plus « justifiée », a guidé son rôle dans l’obtention du traité de Paris. Pour Franklin, la paix, même imparfaite, s’est toujours révélée plus précieuse que le prix dévastateur des conflits.
14. "Les guerres commencent quand on veut, mais elles ne finissent pas quand on veut (Niccolò Machiavelli)

Le réalisme brutal du philosophe de la Renaissance Niccolò Machiavel continue de façonner le discours politique à travers son héritage linguistique. Son évaluation astucieuse du fait que les guerres peuvent être déclenchées à volonté, mais qu’elles résistent à une fin contrôlée, illustre l’état d’esprit calculateur qui allait finalement porter son nom.
15. "La guerre n'est qu'une lâche échappatoire aux problèmes de la paix (Thomas Mann)

Thomas Mann s’est imposé comme l’une des voix les plus incisives de la littérature grâce à des œuvres comme La montagne magique. Son élévation au rang de lauréat du prix Nobel en 1929 a cimenté son statut, tandis que sa caractérisation brutale de la guerre comme une lâcheté face aux défis de la paix reste d’une puissante actualité.
16. "Si nous ne mettons pas fin à la guerre, la guerre nous mettra fin (H.G. Wells)

Connu pour des ouvrages visionnaires tels que La guerre des mondes et La machine à remonter le temps, H.G. Wells a finalement tourné son imagination vers la survie de l’humanité. Il a jeté un pont entre la fiction et la réalité, exhortant le monde à reconnaître la guerre non pas comme une politique, mais comme une menace existentielle.
17. "Plus on transpire dans la paix, moins on saigne dans la guerre" (Norman Schwarzkopf)

Derrière le surnom tonitruant de « Stormin’ Norman » se cachait un commandant militaire qui affirmait ne pas être un héros. Pourtant, le leadership du général Norman Schwarzkopf pendant la guerre du Golfe s’est avéré transformateur. Avec sa philosophie, il affirmait qu’un entraînement intensif en temps de paix permettait en fin de compte d’épargner des pertes en temps de guerre.
18. "Dans la paix, les fils enterrent leurs pères. Dans la guerre, les pères enterrent leurs fils" (Hérodote)

Surnommé le « père de l’histoire », Hérodote a traversé les siècles pour saisir une vérité éternelle sur l’inversion cruelle de l’ordre naturel par la guerre. Dans son œuvre maîtresse, les Histoires, ce sage de la Grèce antique a montré comment l’amère moisson des conflits a contraint les pères à enterrer leurs fils dans des tombes prématurées.
19. "On ne peut pas plus gagner une guerre qu'un tremblement de terre (Jeannette Rankin)

L’engagement fondamental de Jeannette Rankin en faveur du pacifisme a façonné son mandat historique en tant que première femme élue au Congrès. Son opposition de principe à l’intervention militaire s’est manifestée par des votes contre l’entrée des États-Unis dans les deux guerres mondiales, assimilant les ravages de la guerre à ceux de catastrophes naturelles imparables.
20. "La folie suprême est de penser que la guerre peut être arrêtée par la guerre" (Karl Barth)

Karl Barth s’est attaqué à l’illusion récurrente de l’humanité selon laquelle la violence pourrait, d’une manière ou d’une autre, engendrer la paix. Ses travaux théologiques, profondément marqués par les guerres dévastatrices de l’époque, se sont cristallisés autour d’un avertissement central : la contradiction inhérente au déploiement de la guerre pour mettre fin à la guerre elle-même.