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L’explosion de colère d’Obama à Londres

Les mots ont claqué comme un fouet dans la salle de l’O2 Arena de Londres. Barack Obama, face à 14 000 spectateurs médusés, n’a pas mâché ses mots en dénonçant les déclarations de son successeur sur l’autisme. « Une violence contre la vérité », voilà comment l’ancien président démocrate a qualifié les affirmations de Trump liant le Tylenol à l’autisme. Cette sortie incendiaire, prononcée mercredi soir lors d’une conférence publique, marque l’une des attaques les plus virulentes jamais formulées par Obama contre l’administration actuelle.

L’ancien locataire de la Maison Blanche a puisé dans un registre d’une rare violence verbale pour condamner les déclarations de Trump du 22 septembre dernier. « Nous assistons au spectacle de mon successeur au Bureau ovale qui formule des affirmations générales sur certains médicaments et l’autisme qui ont été continuellement réfutées », a-t-il lancé d’un ton tranchant qui a électrisé l’assistance londonienne. Cette charge frontale révèle l’ampleur de l’indignation d’Obama face à ce qu’il perçoit comme une désinformation dangereuse.

La controverse du Tylenol embrase l’Amérique

L’origine de cette fureur présidentielle remonte aux déclarations fracassantes de Trump lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche. Flanqué de Robert F. Kennedy Jr., son secrétaire à la Santé, et de Mehmet Oz, Trump avait affirmé que l’usage du Tylenol pendant la grossesse était associé à « un risque très accru d’autisme ». Cette proclamation, énoncée sans nouvelles preuves scientifiques, a provoqué un tollé immédiat dans la communauté médicale internationale.

Trump avait même été plus loin en conseillant aux femmes enceintes : « Ne prenez pas de Tylenol. Ne le faites simplement pas. » Cette injonction brutale, prononcée par un homme qui reconnaît lui-même ne pas avoir de formation médicale, a bouleversé des millions de femmes enceintes à travers le pays. L’acétaminophène, principe actif du Tylenol, est pourtant considéré par l’ensemble des sociétés médicales comme l’antalgique le plus sûr pendant la grossesse.

Une escalade verbale sans précédent

La réplique d’Obama dépasse largement le cadre habituel des critiques politiques entre anciens et nouveaux présidents. En utilisant l’expression « violence contre la vérité », l’ancien président démocrate a franchi un seuil rhétorique qui témoigne de sa profonde alarme face aux dérives scientifiques de l’administration Trump. Cette formulation, d’une intensité rare dans le vocabulaire politique américain, révèle combien Obama perçoit ces déclarations comme une menace existentielle pour la santé publique.

L’ancien président n’a pas seulement critiqué les affirmations de Trump, il a aussi souligné leur impact dévastateur sur les familles concernées : « Le degré auquel cela sape la santé publique, le degré auquel cela peut nuire aux femmes enceintes, le degré auquel cela crée de l’anxiété pour les parents qui ont des enfants autistes. » Cette énumération méthodique des dégâts collatéraux révèle un homme profondément affecté par les conséquences humaines de cette polémique.

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