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La bombe à retardement qui terrorise Washington

Cette nuit, à 00h01 précisément, l’impensable va se produire. L’Amérique, cette superpuissance mondiale qui dicte ses lois à la planète entière, va tout simplement… s’arrêter. Le shutdown, cette paralysie administrative que les experts redoutent depuis des semaines, n’est plus une menace lointaine. C’est une certitude qui plane au-dessus de Washington comme un vautour prêt à fondre sur sa proie. Mais cette fois-ci, mes amis, nous ne parlons pas d’une simple suspension temporaire des services publics. Nous assistons à quelque chose de bien plus terrifiant : Donald Trump a décidé de transformer cette crise en opportunité historique pour refaçonner l’État américain à sa manière. Plus de deux millions d’employés fédéraux retiennent leur souffle, sachant que demain matin, beaucoup d’entre eux pourraient ne plus avoir d’emploi.

Le Congrès américain dispose de moins de huit heures pour éviter l’inévitable. Républicains et démocrates campent sur leurs positions respectives avec une obstination qui frise l’irresponsabilité. D’un côté, les républicains exigent des coupes budgétaires massives et la suppression de programmes sociaux qu’ils jugent inutiles. De l’autre, les démocrates refusent catégoriquement de laisser mourir l’Obamacare et les aides aux plus démunis. Entre ces deux mondes inconciliables, c’est tout un pays qui va payer le prix de cette guerre politicienne sans merci. Ce qui devait être une négociation budgétaire de routine est devenu un bras de fer titanesque dont l’issue déterminera le visage de l’Amérique pour les décennies à venir.

Le plan secret de Russell Vought révélé au grand jour

Derrière cette stratégie implacable se cache un homme que peu connaissent mais qui pourrait bien redéfinir l’histoire américaine : Russell Vought. Ce directeur du budget de la Maison-Blanche n’est pas un bureaucrate ordinaire. C’est l’architecte du redoutable Project 2025, ce plan directeur ultra-conservateur qui fait trembler l’establishment démocrate. Pour Vought, le shutdown n’est pas une crise à éviter mais une chance historique d’« étrangler la bête », selon ses propres termes. Sa mission ? Profiter de cette paralysie administrative pour licencier définitivement des centaines de milliers de fonctionnaires fédéraux et démanteler des agences entières jugées inutiles par l’administration Trump.

Les documents internes qui ont fuité révèlent l’ampleur épouvantable de ce qui se prépare. Plus de 114 000 postes pourraient être supprimés définitivement, selon le Washington Post. Cinq agences fédérales complètes – celles qui s’occupent des sans-abri, de la sécurité des produits ou des accidents chimiques – pourraient tout simplement disparaître de la surface de la terre. Quatorze ministères devraient licencier un tiers de leurs effectifs. Cette fois-ci, contrairement aux shutdowns précédents où les employés reprenaient leur travail une fois l’accord trouvé, Trump et Vought ont l’intention de rendre ces licenciements permanents. Une purge administrative d’une ampleur jamais vue dans l’histoire moderne des États-Unis.

Wall Street tremble, le dollar plonge

Les marchés financiers n’ont pas attendu la confirmation officielle pour réagir. Lundi, le dollar américain a chuté tandis que l’or – cette valeur refuge éternelle – s’envolait littéralement. Wall Street, d’habitude si prévisible dans ses réactions, navigue actuellement en ordre dispersé, incapable de déterminer si cette paralysie sera une catastrophe économique ou une simple péripétie politique. Les économistes de TD Bank préviennent que si le shutdown se prolonge au-delà de quelques jours, les conséquences pourraient être bien plus graves que lors des précédentes crises.

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