Les chevaliers n’étaient pas seulement de nobles protecteurs partant au combat pour la gloire. Nombre d’entre eux étaient des têtes brûlées, ambitieux et parfois carrément téméraires. L’histoire se souvient d’eux non pas pour leur chevalerie raffinée, mais pour le chaos qu’ils ont laissé derrière eux – des politiques louches et des trahisons choquantes. Certains sont devenus tristement célèbres pour leur cruauté, d’autres pour avoir enfreint tous les codes qu’ils étaient censés respecter. Voici donc 20 chevaliers qui ont acquis une certaine notoriété et dont les noms font encore mouche des siècles plus tard.
1. Gilles De Rais

Gilles de Rais, l’un des nobles les plus riches de France, s’est rendu célèbre en combattant aux côtés de Jeanne d’Arc pendant la guerre de Cent Ans. Mais son héritage est devenu sinistre. Accusé d’avoir enlevé et assassiné des enfants, il a été exécuté en 1440, sa réputation chevaleresque étant à jamais entachée.
2. Sir Francis Drake

Pour l’Espagne, il était la personnification de la piraterie ; pour l’Angleterre, un champion de la gloire navale. Sir Francis Drake a été fait chevalier après son tour du monde à bord du Golden Hind et est devenu immortel lorsqu’il a contribué à écraser l’Armada espagnole en 1588, consolidant ainsi sa place paradoxale dans l’histoire.
3. Sir Hugh Despenser Le Jeune

En 1326, Sir Hugh Despenser le Jeune a connu un destin effroyable : pendu, écartelé et écartelé devant la foule. Autrefois favori du roi Édouard II, il avait accédé à un immense pouvoir, mais sa cupidité insatiable et sa corruption ont attisé la fureur des nobles, qui ont été accusés de trahison.
4. Sir Piers Gaveston

Le lien étroit entre le roi Édouard II et son compagnon Piers Gaveston a scandalisé l’Angleterre médiévale, alimentant les rumeurs et les troubles à la cour. L’influence incontrôlée de Gaveston et son comportement orgueilleux ont mis la noblesse en colère, et bien qu’il ait été exilé à plusieurs reprises, il a connu une fin sinistre en étant exécuté en 1312.
5. Sir John Oldcastle (Lord Cobham)

Respecté au service d’Henri V, John Oldcastle a embrassé la réforme des Lollards, ce qui l’a conduit rapidement à la ruine. Qualifié d’hérétique et enfermé dans la Tour, il ne s’est échappé que pour redevenir un rebelle. Capturé à nouveau, son châtiment final en 1417 fut brutal.
6. Sir William Stanley

La chute de Sir William Stanley en 1495 a déconcerté l’Angleterre. Condamné pour trahison à l’encontre d’Henri VII, il a été exécuté alors qu’il avait déjà assuré la couronne du roi à Bosworth Field grâce à une action décisive. La chute du chevalier, passé du statut de sauveur loyal à celui de traître condamné, a choqué une nation qui lui avait fait confiance.
7. Sir James Hepburn

L’ombre de l’assassinat de Lord Darnley plane sur James Hepburn, dont on pense généralement qu’il a été complice du crime. Pourtant, il épousa Marie, reine d’Écosse, en tant que troisième mari, une union entachée de scandales. Alors que son règne s’effondre, il vit ses dernières années emprisonné au Danemark.
8. Sir Roger Mortimer

Le pouvoir que Sir Roger Mortimer a exercé pour renverser Édouard II a finalement causé sa propre perte. Après avoir contribué à la déposition du roi tout en entretenant une relation amoureuse avec la reine Isabelle, ce noble influent a vu les rôles s’inverser lorsqu’Édouard III lui a retiré son autorité.
9. Sir Jean De Carrouges

La bataille la plus célèbre de Jean de Carrouges ne s’est pas déroulée en plein champ, mais dans une salle d’audience transformée en arène. En 1386, il défie Jacques Le Gris au sujet d’une grave accusation portée contre sa femme. Leur violent procès, auquel assiste le roi Charles VI, devient le dernier duel judiciaire en France.
10. Sir Henry Percy

Connu dans l’histoire sous le nom de « Hotspur », Sir Henry Percy s’est montré à la hauteur de son surnom épicé à chaque fois. Le caractère vif de ce noble anglais a fait de lui une superstar militaire, mais l’a aussi poussé à une rébellion irréfléchie contre le roi Henri IV, qui s’est terminée à Shrewsbury en 1403.
11. Sir Ulrich Von Jungingen

Grand maître de l’ordre Teutonique à partir de 1407, Ulrich von Jungingen jouit d’une immense autorité qui ne peut le protéger sur le champ de bataille. En 1410, il conduit ses chevaliers à Grunwald, où sa mort marque un tournant décisif dans la guerre polono-lituanienne-teutonique.
12. Sir Reynald De Châtillon

Un célèbre croisé français, Reynald de Châtillon, défie les trêves en attaquant les caravanes musulmanes, ce qui lui vaut l’infamie dans tout le Levant. Même des années de captivité à Alep ne parviennent pas à freiner son agressivité. Son destin est scellé en 1187, lorsque Saladin l’exécute après l’écrasante bataille de Hattin.
13. Sir John Hawkwood

Autrefois mercenaire anglais, Sir John Hawkwood est entré dans l’histoire de l’Italie sous le nom de Giovanni Acuto. Chef de l’impitoyable Compagnie blanche, il était à la fois craint et respecté. C’est ainsi que son héritage s’est perpétué non pas sur le champ de bataille, mais dans la cathédrale de Florence.
14. Götz Von Berlichingen

Né au château de Jagsthausen en 1480, Götz von Berlichingen perd une main en 1504 et la remplace par une prothèse en fer. Loin de se retirer, il se lance dans le banditisme, enlevant des nobles, attaquant des marchands et défiant l’autorité.
15. Olivier IV De Clisson

En 1343, Olivier IV de Clisson, noble breton, est exécuté à Paris pour trahison, un verdict que beaucoup considèrent comme injuste. Sa mort déclenche une histoire de vengeance, sa femme Jeanne de Clisson transformant le chagrin en fureur et gagnant la renommée de la redoutable « Lionne de Bretagne »
16. Franz Von Sickingen

Surnommé « le dernier chevalier », Franz von Sickingen a mené une bataille perdue d’avance contre le cours de l’histoire, défendant à la fois la classe chevaleresque en déclin et la Réforme protestante naissante. Sa position de principe, qui consistait notamment à abriter des réformateurs comme Ulrich von Hutten, l’a finalement conduit à sa perte en 1523.
17. Ulrich Von Hutten

Né en 1488, Ulrich von Hutten a chevauché les mondes du chevalier et de l’érudit. Farouche partisan de Luther, il manie la satire comme une arme, ridiculisant l’autorité papale dans une prose mordante. Son défi lui a coûté cher : poussé à l’exil, il est mort sur l’île d’Ufenau en 1523.
18. Heinrich Von Bülow

Connu sous le nom de « Grotekop », la légende d’Heinrich von Bülow se confond souvent avec le mythe. Les récits de sa décapitation par la Ligue hanséatique sont faux – son épithète provient du château de Preensberg. Il a ravagé le Mecklembourg, incendiant notamment le Wilsnack en 1383, mais son destin ultime est resté dans l’ombre.
19. Arnaud De Cervole

Autrefois connu sous le nom d’archiprêtre de Vélines, Arnaud de Cervole a abandonné sa vocation cléricale pour devenir un chef mercenaire pendant la guerre de Cent Ans. Commandant la célèbre Grande Compagnie, il sème la terreur en France jusqu’en 1366, date à laquelle la trahison de ses propres hommes met fin à sa violente carrière.
20. Sir Robert Knolles

Maître du champ de bataille pendant le conflit de Cent Ans, Robert Knolles excelle dans des raids comme la Chevauchée de 1369. Mais des accusations de brutalité ont assombri son nom. Vaincu à Pontvallain, il s’est ensuite tourné vers la charité à Pontefract, compliquant ainsi son image de capitaine impitoyable et de bienfaiteur.