Aller au contenu

La confrontation qui embrase le pays

Une guerre judiciaire sans précédent vient d’éclater entre l’Oregon et le Président Donald Trump. Le 28 septembre 2025, l’État de l’Oregon et la ville de Portland ont déclenché une offensive légale brutale contre l’administration présidentielle, contestant avec une véhémence rare le déploiement de 200 soldats de la Garde nationale dans les rues de Portland. Ce n’est pas une simple dispute administrative — c’est un affrontement constitutionnel majeur qui révèle les fractures profondes d’une nation divisée.

Cette bataille juridique explosive expose les tensions extrêmes entre pouvoir fédéral et autonomie des États. L’Orégon accuse Trump d’abus de pouvoir flagrant, tandis que la Maison-Blanche justifie cette intervention militaire par la nécessité de protéger les installations fédérales contre ce qu’elle qualifie de « terroristes domestiques ». Le terrain de cette guerre n’est autre que Portland, cette ville qui cristalise depuis des années les passions politiques américaines les plus vives.

Trump ordonne le déploiement avec « force totale autorisée »

L’escalade a commencé le samedi 27 septembre, lorsque Trump a publié sur Truth Social un message incendiaire ordonnant au Secrétaire à la Défense Pete Hegseth de « déployer toutes les troupes nécessaires » à Portland. Le Président a décrit la ville comme « ravagée par la guerre » et sous le siège d’« Antifa et autres terroristes domestiques ». Cette rhétorique guerrière a immédiatement déclenché une réaction en chaîne d’une violence politique inouïe.

Le mémorandum de Hegseth, envoyé dimanche à la Gouverneure Tina Kotek, autorise formellement 200 membres de la Garde nationale de l’Oregon à « exercer des fonctions fédérales pendant 60 jours », incluant la protection des propriétés fédérales « où des manifestations se produisent ou sont susceptibles de se produire ». Cette formulation délibérément vague ouvre la porte à une intervention militaire extensive dans la vie civile américaine — un précédent terrifiant qui fait trembler les fondements démocratiques du pays.

L’Oregon riposte avec une violence juridique sans précédent

La réponse de l’Oregon a été foudroyante et implacable. Le Procureur général Dan Rayfield et la Gouverneure Tina Kotek ont lancé une attaque juridique tous azimuts contre Trump, Hegseth, la Secrétaire à la Sécurité intérieure Kristi Noem, et leurs départements respectifs. Leur plainte, déposée devant le tribunal fédéral de l’Oregon, ne mâche pas ses mots : elle dénonce une « fédéralisation illégale » de la Garde nationale et une « violation flagrante de la Constitution ».

Rayfield a livré une déclaration d’une brutalité politique rare : « Ce que nous voyons n’a rien à voir avec la sécurité publique, c’est le Président qui fait preuve de muscle politique sous couvert d’ordre public. » Cette accusation directe d’instrumentalisation politique de l’armée résonne comme un coup de tonnerre dans le paysage politique américain, révélant l’ampleur de la crise institutionnelle qui secoue le pays.

 

facebook icon twitter icon linkedin icon
Copié!

Commentaires

0 0 votes
Évaluation de l'article
Subscribe
Notify of
guest
0 Commentaires
Newest
Oldest Most Voted
Inline Feedbacks
View all comments

Articles reliés

More Content