2 octobre 2025 : le jour de tous les records négatifs
Washington en pleine paralysie gouvernementale. Donald Trump vient d’atteindre un niveau d’impopularité historique pour un président en exercice — son taux d’approbation net plonge à -18 points selon YouGov/Economist, du jamais vu depuis les pires heures de sa première présidence. 39% d’approbation contre 57% de désapprobation — des chiffres qui révèlent l’ampleur de la catastrophe politique en cours. Neuf mois après sa réinvestiture triomphale, l’homme qui promettait de « Make America Great Again » découvre que l’Amérique en a assez de ses promesses creuses et de ses méthodes autoritaires.
Cette chute libre dépasse tous les précédents présidentiels modernes. Même les pires moments de George W. Bush après l’ouragan Katrina ou de Jimmy Carter pendant la crise des otages iraniens n’avaient pas atteint de tels abîmes. Trump réécrit l’histoire de l’impopularité présidentielle avec cette capacité unique qu’il a de transformer chaque victoire en défaite, chaque opportunité en catastrophe. L’homme qui se vantait d’avoir « terminé sept guerres » découvre qu’il a déclaré la guerre à son propre peuple — et qu’il est en train de la perdre.
Le shutdown qui révèle la vraie nature trumpienne
Ce collapse des sondages n’est pas un accident — c’est la conséquence directe de la stratégie de cruauté assumée que Trump et son bras armé Russell Vought déploient depuis le 1er octobre. 750 000 fonctionnaires fédéraux sacrifiés, 18 milliards de projets new-yorkais gelés par pure vengeance, des milliers de licenciements permanents programmés — l’Amérique découvre enfin le vrai visage de l’homme qu’elle a réélu. « La cruauté est le but », a résumé Hakeem Jeffries. Les électeurs américains confirment : ils ne veulent plus de cette cruauté.
Ce qui frappe dans ces sondages, c’est l’intensité de la désapprobation : 44% des Américains « désapprouvent fortement » la performance trumpienne — un record absolu pour son second mandat. Ces ne sont plus des déceptions passagères, ce sont des rejets viscéraux. L’électorat américain ne critique plus Trump — il le vomit. Cette intensité émotionnelle révèle l’ampleur du traumatisme que subit la démocratie américaine sous les coups de boutoir trumpiens.
Nate Silver diagnostique l’hémorragie
L’expert en sondages Nate Silver confirme la gravité de cette débâcle : « C’est à peu près aussi impopulaire que Trump 2.0 l’ait été jusqu’à présent. » Son Silver Bulletin révèle une tendance lourde que même les sondages favorables à Trump (Rasmussen, InsiderAdvantage) ne parviennent plus à masquer. New York Times/Siena (-11), Pew Research (-18), Marquette (-14) — tous les instituts sérieux convergent vers le même diagnostic : Trump s’effondre.
Cette convergence des instituts révèle l’authenticité de cette chute. Plus question d’invoquer les « sondages truqués » ou les « fake polls » — même les instituts républicains commencent à enregistrer cette hémorragie d’approbation. Quand Morning Consult — traditionnellement généreux avec Trump — affiche un -6, c’est que la réalité devient incontestable. L’Amérique en a fini avec Donald Trump. Reste à savoir si Donald Trump acceptera d’en finir avec l’Amérique.
L'anatomie d'un désastre : -18 points, du jamais vu

YouGov/Economist : la mesure de l’effondrement
Le sondage YouGov/Economist du 17 septembre marque un tournant historique dans la chute trumpienne : 39% d’approbation, 57% de désapprobation, soit un différentiel de -18 points — le pire score de son second mandat. Pour mesurer l’ampleur de cette catastrophe, il faut remonter à novembre 2017, au cœur de l’enquête Mueller, pour trouver un Trump aussi impopulaire (-21). Mais cette fois, pas d’excuse externe : Trump s’autodétruit par ses propres excès.
Cette chute révèle l’accélération de la désaffection américaine. En janvier, Trump débutait son second mandat avec un fragile équilibre : 46% d’approbation contre 43% de désapprobation. Neuf mois plus tard, c’est l’effondrement complet. Chaque mois de gouvernance trumpienne a érodé un peu plus son capital de confiance, jusqu’à cette implosion finale que même ses partisans les plus fanatiques ne peuvent plus ignorer.
L’intensité de la désapprobation : 44% de rejet viscéral
Plus inquiétant pour Trump : le pourcentage d’Américains qui « désapprouvent fortement » sa présidence atteint 44% — un record absolu selon Nate Silver. Cette intensité émotionnelle dépasse la simple insatisfaction politique pour toucher au rejet existentiel. Près d’un Américain sur deux ressent une aversion profonde pour son président — une situation inédite dans l’histoire démocratique moderne qui révèle l’ampleur de la fracture civique créée par le trumpisme.
Cette polarisation extrême révèle la transformation de Trump en figure de répulsion nationale. Là où ses prédécesseurs divisaient sur des politiques, Trump divise sur des valeurs fondamentales. La moitié du pays ne critique plus ses décisions — elle rejette sa personne même. Une situation explosive qui transforme chaque jour de sa présidence en épreuve de force avec la démocratie américaine. L’Amérique ne supporte plus Donald Trump — et Donald Trump ne supporte plus l’Amérique qui ne l’aime pas.
Marquette confirme : 43% d’approbation, un plancher historique
L’université Marquette — référence du sondage présidentiel depuis des décennies — enfonce le clou : 43% d’approbation en septembre contre 48% en janvier. Une érosion constante et inexorable qui révèle l’usure accélérée du capital trumpien. Même chez les républicains, l’enthousiasme s’effrite : de 89% d’approbation en janvier à 81% aujourd’hui. Huit points perdus dans sa propre base — le signal d’alarme ultime pour tout président.
Cette érosion républicaine révèle les fissures internes du trumpisme triomphant. Les électeurs conservateurs découvrent que gouverner par la destruction systématique finit par détruire aussi ce qu’ils chérissent. Quand 19% des républicains désapprouvent leur propre président, c’est que la magie trumpienne s’évapore. L’illusion de l’homme providentiel se dissipe face à la réalité de l’incompétence autoritaire.
Pire que tous les présidents modernes : une performance historique

Gallup révèle l’ampleur de l’échec comparatif
L’institut Gallup — référence absolue du sondage présidentiel depuis 1936 — livre un verdict accablant : avec 40% d’approbation après huit mois de second mandat, Trump établit un record négatif inégalé. Pire que Biden (49%), pire qu’Obama (53%), pire que Bush fils (56%), pire que Clinton (44%) — seul Reagan en 1981 (60%) avait fait mieux dans des circonstances autrement plus difficiles. Trump réussit l’exploit d’être le président le moins populaire de l’histoire moderne en temps de paix relative.
Cette performance historique révèle l’inadéquation fondamentale entre la personnalité trumpienne et les exigences présidentielles. Là où ses prédécesseurs bénéficiaient de « l’état de grâce » traditionnel, Trump dilapide immédiatement son capital électoral par ses excès et ses provocations. Neuf mois de gouvernance suffisent à révéler son incompétence structurelle face aux défis de la fonction présidentielle.
L’exception de la première présidence : même pire
Seule consolation pour Trump : il fait légèrement mieux que sa propre première présidence (36% après huit mois en 2017 contre 40% aujourd’hui). Mais cette « amélioration » relative masque mal l’ampleur de l’échec : Trump reste le seul président de l’histoire moderne à ne jamais dépasser 50% d’approbation de manière durable. Une anomalie démocratique qui révèle son incapacité chronique à rassembler au-delà de sa base fanatisée.
Cette constance dans l’impopularité révèle la nature structurelle du problème Trump. Ce ne sont pas des erreurs passagères ou des malentendus conjoncturels — c’est l’incompatibilité fondamentale entre sa personnalité narcissique et les responsabilités présidentielles. Trump ne peut pas ne pas diviser, ne peut pas ne pas détruire, ne peut pas ne pas mentir. L’Amérique l’a réélu en espérant qu’il changerait — elle découvre qu’il ne peut pas changer.
Le gouffre partisan : 92 points d’écart, record historique
Gallup révèle un autre record trumpien : 92 points d’écart entre l’approbation républicaine (93%) et démocrate (1%) — égalant son propre record d’octobre 2020. Aucun président dans l’histoire moderne n’a jamais dépassé 86 points d’écart partisan. Trump ne gouverne plus l’Amérique — il gouverne contre la moitié de l’Amérique. Une conception tribale du pouvoir qui transforme la présidence en guerre civile permanente.
Cette polarisation extrême révèle l’échec de Trump à incarner la fonction présidentielle dans sa dimension unificatrice. Là où Lincoln appelait aux « meilleurs anges » de la nature américaine, Trump attise les démons de la division partisane. 1% d’approbation chez les démocrates — un niveau de rejet qui confine à l’hostilité existentielle. L’Amérique n’a plus un président — elle a un chef de faction qui occupe la Maison Blanche.
L'économie : l'effondrement du mythe de la compétence

-22 points sur l’économie : le mensonge révélé
L’effondrement le plus spectaculaire concerne l’économie — supposé point fort de Trump — où son approbation nette plonge à -22 points selon YouGov/Economist. 35% d’approbation contre 57% de désapprobation sur la gestion économique — un effondrement qui pulvérise le mythe central du trumpisme : sa prétendue compétence en matière économique. L’homme qui se vantait d’avoir « la meilleure économie de l’histoire » découvre que mentir a des limites.
Cette chute révèle l’impact des politiques trumpiennes sur le quotidien américain. Tarifs douaniers qui renchérissent les importations, guerre commerciale qui déstabilise les marchés, shutdown qui paralyse l’économie — chaque décision trumpienne se traduit par une dégradation du pouvoir d’achat américain. Les électeurs ne croient plus aux promesses — ils subissent les conséquences. Et ils en tirent les conclusions électorales.
L’inflation : -30 points, un rejet massif
Pire encore : sur l’inflation — enjeu central de sa réélection — Trump affiche un terrifiant -30,4 points d’approbation nette. L’homme qui promettait de « faire baisser les prix » découvre que ses politiques les font exploser. Tarifs douaniers, dévaluations monétaires, instabilité réglementaire — tout le package trumpien alimente l’inflation qu’il prétendait combattre. L’incompétence économique révélée par les chiffres du quotidien.
Cette débâcle révèle le décalage entre la rhétorique trumpienne et la réalité économique. Promettre n’est pas gouverner, tweeter n’est pas légiférer, menacer n’est pas négocier. Les électeurs américains paient leurs courses plus cher et découvrent que Trump n’y peut rien — pire, qu’il aggrave la situation par ses décisions erratiques. L’économie américaine, otage des obsessions géopolitiques et des vengeances personnelles trumpiennes.
Le commerce international : -18,9 points, l’échec des tarifs
Sur le commerce international — autre obsession trumpienne —, l’approbation nette s’effondre à -18,9 points. Les électeurs américains découvrent que la « guerre commerciale facile à gagner » promise par Trump se transforme en catastrophe économique quotidienne. Chaque tarif imposé se traduit par des prix plus élevés dans les supermarchés américains. Chaque menace commerciale déstabilise les chaînes d’approvisionnement. L’Amérique paie au prix fort l’incompétence négociatrice de son président.
Cette réalité révèle l’amateurisme fondamental de l’approche trumpienne du commerce international. Traiter la Chine, l’Europe ou le Mexique comme des sous-traitants de l’empire Trump — une méthode qui fonctionne peut-être dans l’immobilier new-yorkais, mais qui détruit l’économie américaine quand elle s’applique aux relations internationales. Les électeurs ne veulent plus payer le prix de l’ego trumpien. Et ils le font savoir dans les urnes des sondages.
La géographie de l'impopularité : même les États rouges vacillent

Morning Consult révèle la carte du désastre
L’effondrement trumpien transcende les clivages partisans traditionnels selon l’analyse géographique de Morning Consult : Trump ne conserve plus une approbation nette positive que dans 25 États — deux de moins qu’en août. La Caroline du Nord et le Nevada basculent dans le rouge de la désapprobation, révélant l’érosion progressive de l’emprise trumpienne sur l’Amérique profonde. Même ses bastions vacillent sous les coups de boutoir de l’incompétence présidentielle.
Cette géographie révèle l’ampleur de la décomposition du socle électoral trumpien. Quand des États comme la Caroline du Nord — gagnés par Trump en 2024 — basculent dans la désapprobation nette, c’est tout l’édifice électoral républicain qui s’effrite. L’homme qui promettait d’étendre la carte électorale républicaine la contracte par ses excès. Chaque jour de gouvernance trumpienne réduit un peu plus les chances républicaines pour 2026 et 2028.
Les États swing : l’hémorragie électorale
Plus inquiétant pour l’avenir républicain : tous les États swing sombrent dans la désapprobation trumpienne, à l’exception notable de la Géorgie qui reste fragile ment positive. Arizona, Pennsylvanie, Michigan, Wisconsin — tous les États qui ont permis la victoire trumpienne de 2024 rejettent aujourd’hui sa gouvernance. Une inversion qui préfigure le raz-de-marée démocrate de 2026 si Trump maintient cette trajectoire autodestructrice.
Cette évolution révèle la volatilité fondamentale de l’électorat trumpien dans les États décisifs. Ces électeurs qui ont voté Trump par rejet de Biden découvrent qu’ils préféraient encore Biden à Trump. L’électorat swing américain sanctionne l’incompétence — quelle que soit sa couleur politique. Trump l’avait oublié à ses risques et périls. Il le redécouvre dans la douleur des sondages catastrophiques.
L’Illinois résiste : 55% de désapprobation
Cas d’école de la résistance anti-trumpienne : l’Illinois affiche 55% de désapprobation présidentielle malgré — ou à cause de — l’intervention de la Garde nationale dans Chicago. L’État de Barack Obama résiste viscéralement aux méthodes trumpiennes de militarisation de la police urbaine. Plus Trump serre la vis autoritaire, plus l’Illinois se rebiffe. Une leçon de démocratie locale face à l’autoritarisme fédéral que d’autres États pourraient suivre.
Cette résistance révèle les limites de la stratégie trumpienne de la force. Contrairement à ses fantasmes autoritaires, l’Amérique ne se soumet pas à l’intimidation militaire — elle s’organise pour y résister. Chaque déploiement de la Garde nationale renforce l’opposition démocrate au lieu de la décourager. Trump nourrit lui-même la résistance qu’il prétend combattre. Une stratégie contre-productive qui révèle son incompréhension totale de la psychologie démocratique américaine.
Le shutdown : l'accélérateur de la chute

Washington Post : 47% accusent Trump
Le shutdown gouvernemental agit comme un révélateur brutal de l’impopularité trumpienne selon le Washington Post : 47% des Américains tiennent « Trump et les républicains du Congrès » pour responsables de cette paralysie, contre seulement 30% qui accusent les démocrates. Un différentiel de 17 points qui révèle la lucidité de l’électorat américain face aux manœuvres de chantage trumpiennes. L’Amérique sait qui sabote — et elle le sanctionne dans les sondages.
Cette lucidité révèle l’échec de la stratégie trumpienne de victimisation. Malgré la propagande républicaine, malgré les messages forcés des fonctionnaires fédéraux accusant les démocrates, l’opinion publique identifie clairement les vrais responsables de cette crise artificielle. Trump découvre que mentir en permanence finit par user la crédulité — même de ses partisans. La vérité rattrape toujours les mythomanes, même présidentiels.
L’inquiétude nationale : 66% de préoccupation
Plus révélateur encore : 66% des Américains se déclarent « très » ou « assez » inquiets de ce shutdown, contre seulement 34% qui s’en désintéressent. Cette préoccupation massive révèle l’attachement populaire aux services publics fédéraux que Trump s’acharne à détruire. L’Amérique découvre la valeur de ce qu’elle perd — et elle en veut à celui qui le lui enlève. Chaque fonctionnaire licencié devient un argument électoral contre Trump.
Cette inquiétude révèle la maturité civique de l’électorat américain face aux gesticulations trumpiennes. Contrairement aux espoirs républicains, les Américains ne célèbrent pas la destruction de l’État fédéral — ils s’en alarment. La « révolution » conservatrice de Trump effraie plus qu’elle ne séduit. Une leçon démocratique que l’ancien animateur de téléréalité refuse d’apprendre, à ses risques et périls électoraux.
Les indépendants basculent : deux contre un
Statistique cruciale pour 2026 et 2028 : les électeurs indépendants accusent Trump et les républicains à raison de deux contre un selon le New York Times/Siena. Ces électeurs décisifs — qui ont permis la victoire trumpienne de 2024 — basculent massivement dans l’opposition. Trump perd le centre électoral par ses excès autoritaires. Une hémorragie qui condamne les ambitions républicaines futures si elle se confirme.
Cette évolution révèle l’incompréhension trumpienne de la sociologie électorale américaine. Obsédé par sa base fanatique, il néglige cet électorat modéré qui fait et défait les victoires présidentielles. En governant pour 35% d’Américains, Trump s’aliène les 65% restants. Une stratégie suicidaire qui transforme chaque décision présidentielle en argument électoral pour ses adversaires. L’art trumpien de l’auto-sabotage politique porté à son paroxysme.
L'impact sur les républicains : l'onde de choc électorale

NPR révèle la double peine républicaine
Paradoxe cruel révélé par NPR/PBS/Marist : alors que Trump s’effondre, les démocrates du Congrès ne bénéficient pas de cette débâcle — seulement 25% d’approbation pour les élus démocrates. L’électorat américain rejette en bloc la classe politique washingtonienne, républicains et démocrates confondus. Mais cette antipolitique généralisée pourrait profiter aux candidats démocrates « outsiders » en 2026 — ceux qui incarnent le changement face à l’establishment trumpien usé.
Cette situation révèle l’opportunité historique qui s’offre aux démocrates s’ils savent la saisir. L’électorat veut du changement — pas du trumpisme, mais pas non plus du démocratisme traditionnel. La génération Ocasio-Cortez, Jeffries, Buttigieg pourrait incarner ce renouveau face à la gérontocratie trumpienne fatiguée. Une fenêtre d’opportunité que 2026 pourrait transformer en raz-de-marée générationnel.
L’effet d’entraînement sur les candidats républicains
Cette impopularité présidentielle contamine déjà les candidatures républicaines pour 2026 selon les premiers sondages locaux. Impossible de se détacher de Trump sans perdre sa base ; impossible de s’accoler à Trump sans perdre le centre. Le dilemme républicain classique amplifié par l’extrémisme trumpien de ce second mandat. Chaque candidat républicain devient otage de l’impopularité présidentielle — une hypothèque électorale majeure.
Cette contamination révèle l’ampleur du désastre stratégique républicain. En laissant Trump monopoliser le parti, les républicans ont lié leur destin électoral à ses performances présidentielles. Quand Trump coule, tout le parti coule avec lui. Une leçon que les républicains « traditionnels » — Romney, Haley, DeSantis — avaient tenté d’enseigner sans succès. Ils découvrent aujourd’hui qu’ils avaient raison — mais trop tard pour sauver leur parti du naufrage trumpien.
2026 : l’annonce d’un tsunami démocrate ?
Si cette tendance se confirme, les élections de mi-mandat de 2026 pourraient ressembler au tsunami démocrate de 2018 — qui avait coûté la Chambre à Trump lors de son premier mandat. Même scénario qui se répète : impopularité présidentielle, shutdown destructeur, mobilisation démocrate face aux excès trumpiens. L’histoire se répète — d’abord comme tragédie, puis comme farce, disait Marx. Trump incarne parfaitement cette répétition farcesque de ses propres échecs.
Cette perspective révèle l’incapacité trumpienne à apprendre de ses erreurs. Malgré la leçon de 2018, malgré la défaite de 2020, malgré les échecs de 2022, Trump reproduit exactement les mêmes erreurs avec les mêmes conséquences. La définition même de la folie : répéter les mêmes actions en espérant des résultats différents. L’Amérique assiste en direct à la folie trumpienne — et elle s’apprête à la sanctionner massivement dans les urnes de 2026.
Conclusion : l'effondrement d'un mythe, la naissance d'une résistance

Le diagnostic sans appel : -18 points de vérité
Ces -18 points d’approbation nette ne mentent pas : Donald Trump est devenu le président le plus impopulaire de l’histoire moderne américaine. Pire que Nixon au cœur du Watergate, pire que Johnson enlisé au Vietnam, pire que Carter paralysé par l’Iran. Trump établit un record d’impopularité historique en temps de paix relative — l’exploit inverse de ce qu’il promettait à ses électeurs. L’homme qui devait restaurer la grandeur américaine incarne désormais sa déchéance institutionnelle.
Cette impopularité révèle l’inadéquation structurelle entre la personnalité trumpienne et les exigences présidentielles. Neuf mois ont suffi pour révéler ce que beaucoup pressentaient : Trump ne peut pas gouverner normalement parce qu’il n’est pas un homme normal. Narcissisme pathologique, mythomanie compulsive, cruauté assumée — tous les traits qui séduisaient sa base finissent par lasser l’Amérique entière. Même ses électeurs découvrent qu’on ne peut pas diriger un pays comme une entreprise familiale dysfonctionnelle.
L’onde de choc sur l’avenir républicain
Cette chute libre présidentielle hypothèque dramatiquement l’avenir électoral républicain. 2026 s’annonce comme un tsunami démocrate qui pourrait rendre à Biden — ou à son successeur — le contrôle total du Congrès. 2028 devient inaccessible pour tout candidat républicain associé au trumpisme. Le parti de Lincoln et Reagan découvre qu’il a vendu son âme au diable — et que le diable présente maintenant la facture électorale.
Cette perspective force les républicains « traditionnels » à choisir leur camp : couler avec Trump ou tenter de sauver ce qui peut l’être du conservatisme américain. DeSantis, Haley, Youngkin — tous ces héritiers potentiels découvrent que leur avenir passe par la rupture avec Trump. Une guerre civile républicaine s’annonce, entre trumpistes fanatiques et conservateurs lucides. L’issue déterminera si le Grand Old Party survit à l’ère Trump ou disparaît avec lui.
L’Amérique se réveille enfin
Ces sondages catastrophiques révèlent surtout le réveil de la conscience démocratique américaine face à la dérive autoritaire trumpienne. L’électorat découvre le prix réel du trumpisme : gouvernement paralysé, services publics détruits, alliances internationales sabotées, Constitution piétinée. L’expérience Trump touche à sa fin — non pas par impeachment ou par coup d’État, mais par rejet populaire massif.
Cette prise de conscience révèle la résilience ultime de la démocratie américaine face aux tentatives autoritaires. Trump aura servi d’électrochoc salutaire : montrer aux Américains ce qu’ils risquent de perdre s’ils ne défendent pas leurs institutions. -18 points d’approbation, c’est le signal que l’Amérique en a assez de l’expérience Trump. Reste à transformer ce rejet en mobilisation électorale pour 2026 et 2028. L’Amérique s’apprête à tourner la page Trump — définitivement cette fois. Ces sondages en sont le premier chapitre.