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L’annonce qui fait trembler Mexico et Washington

Pete Hegseth, le secrétaire à la Défense de Trump — oui, l’ancien présentateur de Fox News devenu chef du Pentagone dans un monde qui a perdu tout sens — vient d’annoncer la création d’un groupe de travail militaire spécialement dédié à la lutte antidrogue. Pas une task force interagences classique. Pas une coordination renforcée avec la DEA. Non. Une unité opérationnelle militaire avec mandat explicite de détruire les cartels mexicains. Par tous les moyens nécessaires, dit le communiqué. Cette formulation floue cache une réalité terrifiante : Trump vient d’autoriser des opérations militaires offensives — frappes aériennes, raids commandos, peut-être même déploiement de forces terrestres — sur le territoire mexicain. Avec ou sans l’accord de Mexico. C’est colossal. C’est potentiellement catastrophique. Et ça commence maintenant, en octobre 2025, pendant que le monde regarde ailleurs. Bienvenue dans une nouvelle ère où les États-Unis s’arrogent le droit d’envahir militairement leurs voisins au nom de la guerre contre la drogue. Comme si cinquante ans d’échecs n’avaient rien enseigné.

Trump tient sa promesse la plus dangereuse

Ce n’est pas une surprise totale. Durant sa campagne 2024, Trump avait promis de bombarder les laboratoires de fentanyl au Mexique, de classer les cartels comme organisations terroristes, d’utiliser la force militaire américaine pour les éradiquer. Beaucoup pensaient que c’était de la rhétorique électorale excessive, qu’une fois au pouvoir la réalité diplomatique et stratégique le modérerait. Erreur. Trump ne modère jamais. Il double. Il triple. Et maintenant qu’il a placé un loyaliste comme Hegseth à la tête du Pentagone — quelqu’un sans expérience militaire de haut niveau mais avec une fidélité canine au président — il a les moyens d’agir. Le groupe de travail antidrogue est censé être opérationnel d’ici fin novembre. Ça signifie que dans six semaines maximum, des soldats américains pourraient mener des opérations offensives au Mexique. Les implications géopolitiques, humanitaires, légales sont vertigineuses. Et personne ne semble capable d’arrêter cette folie.

Pourquoi cette escalade va tout changer

Parce qu’on ne parle plus de coopération bilatérale, d’assistance technique, de partage de renseignements. On parle d’action militaire unilatérale d’une superpuissance sur le territoire d’un pays souverain. C’est une violation flagrante du droit international. Une agression selon les critères de la Charte de l’ONU. Un précédent catastrophique qui légitimera toutes les futures interventions unilatérales — la Russie en Ukraine, la Chine à Taiwan, qui que ce soit n’importe où. Et au-delà du juridique, il y a le pratique : les cartels mexicains ne sont pas des groupes terroristes classiques. Ce sont des organisations hybrides, ancrées dans le tissu social et économique de régions entières, disposant d’arsenaux militaires, contrôlant des pans entiers de l’État mexicain. Les combattre militairement sans plan politique cohérent, c’est garantir un chaos sanglant qui fera ressembler l’Irak et l’Afghanistan à des opérations chirurgicales réussies. Mais Trump s’en fiche. Hegseth applaudit. Et le Mexique tremble.

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