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Le coup de force constitutionnel qui sidère l’Amérique

Pendant que le Congrès fermait ses portes pour la pause parlementaire d’octobre 2025, Trump a frappé. Un décret présidentiel signé en catimini, tard le vendredi soir — cette heure préférée des manœuvres honteuses — qui octroie à l’ICE des pouvoirs élargis, des méthodes plus brutales, une latitude d’action qui défie toutes les normes démocratiques. Pas de débat. Pas de vote. Pas de consultation. Juste la signature d’un homme qui a compris depuis longtemps que les institutions ne le freineront que si elles sont présentes pour le faire. Et quand elles s’absentent, même temporairement… il en profite. C’est audacieux. C’est calculé. C’est profondément antidémocratique. Et ça fonctionne, parce que le temps que le Congrès revienne, que les tribunaux réagissent, que l’indignation publique se cristallise… des milliers de vies auront déjà été détruites. Mission accomplie.

Une agence déjà brutale poussée vers l’extrême

L’ICE n’avait pas besoin d’être rendue plus cruelle. Elle excellait déjà dans ce domaine. Séparations familiales, détentions indéfinies, conditions sanitaires déplorables, violences physiques documentées… le bilan était déjà accablant. Mais pour Trump, ce n’était pas suffisant. Jamais assez. Le décret autorise désormais des arrestations sans mandat dans un périmètre élargi, la détention préventive illimitée pour les personnes soupçonnées de représenter un danger — critère si vague qu’il peut s’appliquer à quiconque —, et surtout, une immunité judiciaire renforcée pour les agents. En clair : ils peuvent faire presque n’importe quoi sans craindre de poursuites. C’est le fantasme autoritaire total. Une police politique avec carte blanche, opérant au-delà du contrôle démocratique, répondant uniquement au président. Bienvenue dans l’Amérique de 2025.

Le timing parfait d’un stratège sans scrupules

Trump n’a pas choisi cette date au hasard. Le Congrès en pause, c’est un mois entier sans surveillance législative immédiate. Les médias concentrés sur les élections partielles à venir. L’opinion publique partiellement distraite par les événements sportifs, les fêtes d’Halloween qui approchent… Tout conspire à diluer l’attention. Et même quand le scandale éclatera — car il éclatera — Trump comptera sur sa technique habituelle : nier l’évidence, accuser ses détracteurs de mentir, noyer le débat sous une avalanche de nouvelles provocations. D’ici que les procédures juridiques s’enclenchent, que les mobilisations s’organisent, l’ICE aura déjà appliqué ces nouvelles règles pendant des semaines. Les faits accomplis s’accumulent plus vite que les contre-feux démocratiques. C’est la stratégie trumpiste en essence pure : avancer toujours, ne jamais reculer, laisser les autres courir derrière.

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