Quand une poêle devient un champ de bataille
L’huile de cuisson. Oui, vous avez bien lu. Pas l’acier, pas les semi-conducteurs, pas même les terres rares… non, cette fois c’est l’huile de cuisson qui cristallise la fureur de Donald Trump contre la Chine. Le président américain a dégainé mardi dernier une menace qui a fait trembler les marchés : stopper net toutes les importations d’huile venue de l’empire du Milieu. En représailles. Parce que Pékin refuse — délibérément, selon lui — d’acheter le soja américain. Et là, tout bascule… Les agriculteurs du Midwest se retrouvent au cœur d’un brasier géopolitique qu’ils n’ont jamais demandé. Les cours s’effondrent. Les contrats sautent. La guerre commerciale entre les deux géants économiques n’est plus une abstraction : elle est dans nos assiettes, dans nos cuisines, dans chaque geste du quotidien. Trump l’a dit sur Truth Social avec cette brutalité qui le caractérise : « Nous pouvons facilement produire nous-mêmes de l’huile de cuisson, nous n’avons pas besoin d’en acheter à la Chine. » Simple. Direct. Dévastateur. Mais derrière cette phrase choc se cache une escalade terrifiante dont personne ne mesure encore l’ampleur réelle.
Un soja qui devient otage
Revenons quelques semaines en arrière — mai précisément. La Chine cesse d’acheter le soja américain. Pas une graine. Pas un seul contrat. Zéro. L’Association du Soja Américain tire la sonnette d’alarme : depuis mai, les acheteurs chinois se tournent vers le Brésil, vers l’Argentine, vers n’importe quel fournisseur… sauf les États-Unis. Pourquoi ? Parce que Trump a imposé des droits de douane pharamineux sur les produits chinois. Et Pékin riposte comme elle sait le faire : en frappant les secteurs les plus vulnérables de l’économie américaine. Le soja, c’est le symbole même de cette vulnérabilité. C’est le nerf de guerre des fermiers du Midwest, c’est des milliers d’exploitations qui tiennent à un fil. Entre janvier et août, les exportations agricoles vers la Chine ont chuté de 53 % comparé à la même période en… déjà, on ne compte plus. Les chiffres donnent le vertige. En 2016, les exportations de soja valaient 14 milliards de dollars. En 2018 — premier mandat de Trump, première guerre commerciale — elles s’effondrent à 3,1 milliards. Aujourd’hui, on refait le même chemin (mais en pire peut-être).
L’huile comme riposte
Alors Trump contre-attaque. Avec l’huile de cuisson. Ou plus précisément, l’huile de cuisson usagée — ce qu’on appelle l’UCO dans le jargon. Les États-Unis en importaient un record de 1,27 million de tonnes en 2024, pour une valeur d’environ 1,1 milliard de dollars. La Chine était le premier fournisseur. Mais voilà : après les réductions de remboursements fiscaux chinois fin 2023, et surtout après les tarifs douaniers imposés par Washington cette année, les importations se sont… effondrées. Moins 65 % entre janvier et août. On tombe à 290 690 tonnes, soit 286,7 millions de dollars. Les échanges étaient déjà en chute libre avant même que Trump ouvre la bouche. Mais il a ouvert la bouche quand même. Et quand Trump parle, les Bourses tremblent : le S&P 500 a perdu des centaines de milliards en quelques minutes après son annonce. Un commentaire sur l’huile de cuisson… 450 milliards de dollars évaporés. C’est vertigineux, c’est brutal, c’est la guerre commerciale à l’état pur — où le moindre mot devient une bombe économique.
Les terres rares : l'autre front de la guerre

Pékin serre la vis
Mais l’huile de cuisson n’est que la partie visible de l’iceberg. La vraie bataille — celle qui fait frémir les ministères, les états-majors, les PDG du monde entier — se joue sur un autre terrain : les terres rares. Le 9 octobre, le ministère chinois du Commerce annonce de nouvelles restrictions sur les exportations de technologies liées à ces métaux stratégiques. On parle de 17 métaux lourds indispensables à tout : smartphones, missiles guidés, moteurs d’avion, véhicules électriques, systèmes radar… La Chine contrôle 90 % de la capacité mondiale de traitement de ces matériaux. Quatre-vingt-dix pour cent. C’est un quasi-monopole. Et Pékin vient de rappeler au monde entier qu’elle tient les clés. Trump a qualifié cette manœuvre de « posture commerciale extraordinairement agressive ». Il a menacé d’imposer des droits de douane supplémentaires de 100 % sur les produits chinois — en plus des 30 % déjà en place depuis mai. Les marchés ont plongé : le Dow Jones a perdu 1,90 %, le Nasdaq 3,56 %, le S&P 500… 2,71 %. En une seule journée. Avant même l’annonce officielle des nouveaux tarifs.
Un monopole qui fait peur
James Kynge, chercheur au think tank Chatham House et ancien correspondant du Financial Times en Chine pendant vingt-cinq ans, le dit sans détour : « Si elle le décidait, la Chine pourrait impacter comme jamais le mode de vie des Occidentaux. » Les terres rares ne sont pas une option, ce sont une nécessité. Sans elles, pas de transition énergétique. Pas de défense moderne. Pas de technologies de pointe. L’Europe commence à paniquer — l’industrie de la défense demande à Bruxelles de réduire d’urgence la dépendance vis-à-vis des matières premières chinoises. Mais les experts préviennent : les progrès prendront du temps. Des années peut-être. Investir dans le raffinage local, dans le recyclage… tout ça coûte cher, tout ça a un coût environnemental. Et pendant ce temps, Pékin garde la main. Le ministre des Finances américain Scott Bessent a martelé mercredi dernier : « Ne vous y trompez pas, c’est la Chine contre le reste du monde. » Son homologue au commerce Jamieson Greer a ajouté : « C’est une manœuvre de coercition économique sur tous les pays du monde. » Pas seulement les États-Unis. Tous. Le. Monde.
Une arme de destruction économique
La Chambre de commerce européenne en Chine a averti que cette décision pourrait aggraver les tensions commerciales. Elle a exhorté Pékin à maintenir le dialogue. Mais le dialogue… est-ce vraiment ce qu’on observe ? Trump a annulé — ou du moins menacé d’annuler — sa rencontre avec Xi Jinping prévue fin octobre lors du sommet de l’APEC en Corée du Sud. Une rencontre qu’il avait lui-même annoncée en septembre avec enthousiasme. « J’ai une excellente relation avec le président Xi », avait-il déclaré. Mais quelques semaines plus tard, tout bascule. « Parfois on s’échauffe un peu, car la Chine aime profiter des gens », a-t-il ajouté dans un échange avec la presse à la Maison-Blanche. « Quand les coups pleuvent, il faut savoir se défendre. » La métaphore est claire. On est en plein combat. Et les terres rares sont l’arme ultime de Pékin — une arme que Washington ne peut pas répliquer facilement. La Chine le sait. Trump le sait. Le monde entier le sait désormais.
Les agriculteurs américains en première ligne

Le Midwest sacrifié
Pendant que les diplomates se déchirent et que les ministres débitent des communiqués, il y a des hommes et des femmes qui souffrent en silence. Les agriculteurs du Midwest. Ceux qui cultivent le soja. Ceux qui ont cru aux promesses de Trump en… mais les promesses ne nourrissent pas les familles. Depuis mai, plus un seul grain de soja américain n’entre en Chine. Les silos débordent. Les prix s’effondrent. Les exploitations ferment. Ces fermiers avaient déjà subi le premier boycott de 2018. Beaucoup ne s’en étaient jamais vraiment remis. Et là, ça recommence. En pire. Parce que cette fois, les tensions ne montrent aucun signe d’apaisement. Au contraire. Trump accuse Pékin d’un « acte économiquement hostile ». Il promet des représailles. Il agite la menace de l’huile de cuisson. Mais pour les agriculteurs, tout ça reste abstrait. Ce qu’ils voient, eux, c’est leur revenu qui disparaît. Ce sont les banques qui frappent à la porte. Ce sont les enfants qu’il faut nourrir malgré tout. La guerre commerciale n’est pas un concept — c’est leur quotidien, leur enfer.
Le Brésil et l’Argentine en profitent
Parce que la nature a horreur du vide, et que le commerce international aussi. Quand la Chine cesse d’acheter aux États-Unis, elle se tourne ailleurs. Vers le Brésil. Vers l’Argentine. Vers tous ceux qui peuvent livrer du soja sans passer par les fourches caudines des droits de douane américains. Et ces pays-là se frottent les mains. Ils récupèrent des parts de marché colossales. Ils signent des contrats que les Américains avaient l’habitude de décrocher. C’est la loi du plus malin — ou du moins taxé. Les producteurs sud-américains augmentent leurs volumes, modernisent leurs infrastructures, se positionnent comme des fournisseurs fiables pour Pékin. Pendant ce temps, les fermiers américains regardent passer le train. Ils savent qu’une fois qu’un marché est perdu, il est presque impossible à reconquérir. Parce que les acheteurs chinois ont découvert qu’ils pouvaient se passer des États-Unis. Qu’ils avaient des alternatives. Et cette découverte… elle change tout. Pour toujours peut-être.
Une spirale infernale
Le secteur du soja n’est que le sommet de l’iceberg. Les exportations agricoles globales vers la Chine ont chuté de 53 % sur les sept premiers mois de 2025. Tous secteurs confondus. Le porc, le maïs, le blé… tout y passe. Pékin a pris une série de mesures : droits de douane, restrictions d’exportation de métaux critiques, interdictions d’importation pour des raisons sanitaires (souvent bidons, mais qu’importe). L’objectif est clair : affaiblir les liens commerciaux avec les États-Unis. Montrer que la Chine peut survivre — prospérer même — sans Washington. Et ça marche. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Pendant ce temps, les agriculteurs américains s’enfoncent dans une spirale dont ils ne voient pas l’issue. Trump leur promet de « gagner » cette guerre commerciale. Il leur dit qu’il défend leurs intérêts. Mais concrètement ? Concrètement, ils perdent des milliards. Concrètement, ce sont leurs exploitations qui coulent. Et personne — absolument personne — ne semble avoir de plan B crédible pour les sauver.
Les marchés en état de choc

Wall Street plonge
Quand Trump tweete — pardon, poste sur Truth Social — les Bourses réagissent. Instantanément. Violemment. Le commentaire sur l’huile de cuisson a suffi à faire disparaître 450 milliards de dollars de capitalisation en quelques minutes. Quatre cent cinquante milliards. Juste avec des mots. Le S&P 500 a chuté. Le Nasdaq a plongé. Les investisseurs ont paniqué. Parce qu’ils savent ce que ce genre de déclaration signifie : une escalade. Une nouvelle étape dans une guerre commerciale qui n’en finit plus. Et les marchés détestent l’incertitude. Ils détestent l’imprévisibilité. Or Trump incarne les deux. Vendredi dernier — avant même l’annonce des 100 % de droits de douane supplémentaires sur la Chine — Wall Street avait déjà pris une claque : le Dow Jones à -1,90 %, le Nasdaq à -3,56 %, le S&P 500 à -2,71 %. Les investisseurs anticipaient. Ils sentaient venir la tempête. Et quand elle est arrivée… elle a dépassé leurs pires craintes.
Les contrats à terme s’effondrent
Les contrats à terme sur le soja ont chuté face aux tensions commerciales. Les traders savent que tant que la Chine boycotte les achats américains, les prix vont rester déprimés. C’est mécanique. L’offre dépasse largement la demande. Les stocks s’accumulent. Les prix s’écrasent. Les spéculateurs parient sur la baisse. C’est un cercle vicieux. Et ce n’est pas que le soja — l’huile de cuisson usagée aussi. Les importations américaines de graisses animales et végétales avaient explosé ces dernières années sous l’effet de la hausse de la production nationale de diesel à partir de biomasse. Mais maintenant que Trump menace d’interdire ces importations… tout se grippe. Les producteurs chinois d’UCO voient leurs débouchés se fermer. Les transformateurs américains doivent trouver d’autres sources (plus chères, moins accessibles). Les contrats en cours sont suspendus. Les investissements gelés. C’est toute une chaîne de valeur qui se retrouve paralysée — par une simple menace, même pas encore mise en œuvre. Le pouvoir des mots, encore une fois. Mais cette fois, personne ne rit.
L’effet domino
Parce qu’une guerre commerciale entre les deux plus grandes économies du monde ne reste jamais confinée. Elle se propage. Elle contamine. Les entreprises européennes qui dépendent des terres rares chinoises commencent à paniquer. Les fabricants de smartphones, d’automobiles électriques, de systèmes de défense… tous réalisent qu’ils sont vulnérables. La Chambre de commerce européenne en Chine tire la sonnette d’alarme. L’industrie de la défense demande à Bruxelles de réduire d’urgence la dépendance vis-à-vis de Pékin. Mais comment ? En quelques mois ? C’est impossible. Alors les marchés anticipent le pire : des chaînes d’approvisionnement brisées, des productions ralenties, des coûts qui explosent. Les actions technologiques dévissent. Les valeurs industrielles plongent. Même les secteurs qui semblaient épargnés commencent à sentir le souffle de la crise. Parce que dans une économie mondialisée, tout est lié. Tout se tient. Et quand un maillon casse… c’est toute la chaîne qui menace de se rompre.
Une relation Trump-Xi au bord de la rupture

Les promesses d’hier
Il y a quelques semaines à peine, Donald Trump parlait de sa « excellente relation » avec Xi Jinping. Il annonçait une rencontre au sommet de l’APEC en Corée du Sud fin octobre. Il laissait entendre qu’un accord était possible. Que les tensions pouvaient s’apaiser. Que la raison finirait par l’emporter. Les marchés avaient repris espoir. Les négociateurs des deux côtés multipliaient les contacts discrets. On parlait d’une trêve prolongée, d’un abaissement progressif des droits de douane. Depuis mai, Washington et Pékin avaient conclu un accord temporaire : 30 % de droits sur les produits chinois entrant aux États-Unis, 10 % sur les biens américains entrant en Chine. Ce n’était pas génial, mais c’était tenable. Ça permettait de respirer. De ne pas sombrer dans l’escalade totale. Les entreprises s’adaptaient. Les investisseurs calculaient. Tout le monde espérait que cette phase durerait — assez longtemps pour trouver une sortie de crise durable. Mais voilà… cet espoir vient de se fracasser.
La colère de Trump
Parce que Trump a pris les nouvelles restrictions chinoises sur les terres rares comme une trahison personnelle. « Une vraie surprise », a-t-il dit. Il ne s’y attendait pas. Il pensait que Xi jouerait le jeu. Qu’ils avaient un accord tacite. Mais Pékin a sorti l’artillerie lourde. Et Trump… Trump n’a pas supporté. Il a immédiatement annoncé des droits de douane supplémentaires de 100 % sur les produits chinois, en plus des 30 % déjà en place et des taux sectoriels sur l’acier, l’aluminium, le cuivre, les produits pharmaceutiques, l’ameublement… On parle de tarifs cumulés qui peuvent atteindre des niveaux stratosphériques. Et surtout, Trump a menacé d’annuler la rencontre avec Xi. « Je n’ai plus de raison de le rencontrer », a-t-il lâché vendredi. C’est un camouflet diplomatique énorme. Une gifle publique. Pékin l’a très mal pris. Le ministère chinois du Commerce a réagi en accusant Washington de « deux poids, deux mesures ». Les deux camps se renvoient la balle. Chacun accuse l’autre de violer l’esprit de la trêve. Et pendant ce temps, les ponts brûlent.
Un sommet en suspens
Officiellement, la rencontre entre Trump et Xi au sommet de l’APEC fin octobre reste sur la table. Mais personne n’y croit vraiment. Pas après les déclarations de ces derniers jours. Pas après l’escalade verbale. Les diplomates des deux côtés tentent de sauver les meubles — ils multiplient les canaux de communication, essaient de désamorcer les tensions. Mais Trump gouverne par tweets (pardon, posts). Il annonce des mesures sans consulter ses propres conseillers. Il change d’avis au gré de ses humeurs. Comment négocier dans ces conditions ? Comment construire un accord stable quand tout peut basculer en quelques heures sur une plateforme sociale ? Les Chinois, eux, misent sur la patience. Ils savent que Trump est imprévisible. Ils parient sur le fait qu’il finira par revenir à la table des négociations — parce qu’au fond, il a besoin d’un accord autant qu’eux. Mais en attendant, ils ne cèdent rien. Ils maintiennent leurs restrictions. Ils jouent la montre. Et ça, ça rend Trump fou de rage.
Les conséquences pour le quotidien

Des prix qui flambent
Parlons concret. Parlons de ce que cette guerre commerciale signifie pour nous — vous, moi, tout le monde. Les droits de douane, ça se répercute. Toujours. Les entreprises ne les absorbent pas par charité. Elles les transfèrent aux consommateurs. Résultat ? Les prix grimpent. L’huile de cuisson ? Plus chère. Les produits électroniques fabriqués avec des terres rares chinoises ? Plus chers. Les meubles, les vêtements, les jouets… tout ce qui vient de Chine (et c’est beaucoup) devient plus cher. L’inflation — qui commençait à peine à refluer — repart à la hausse. Les ménages sentent la pression. Le pouvoir d’achat se contracte. Les fins de mois deviennent difficiles. Et ce n’est que le début. Parce que si Trump met vraiment en œuvre ses menaces de tarifs à 100 %, on entre dans une autre dimension. Les importations chinoises deviendraient prohibitives. Les entreprises américaines devraient trouver d’autres fournisseurs — plus chers, moins efficaces. Ou relocaliser la production — ce qui prend des années et coûte des fortunes. Dans tous les cas, c’est le consommateur qui paie.
Les chaînes d’approvisionnement brisées
Les entreprises dépendent de chaînes d’approvisionnement complexes. Un produit fabriqué aux États-Unis peut contenir des composants chinois, eux-mêmes fabriqués avec des matières premières venant d’ailleurs. C’est un puzzle géant. Et quand un pays impose des restrictions — comme la Chine avec les terres rares — tout le puzzle se défait. Les usines tournent au ralenti faute de composants. Les livraisons prennent du retard. Les coûts explosent. Les entreprises européennes qui fabriquent des voitures électriques commencent à paniquer — sans terres rares, pas de moteurs électriques. Sans moteurs électriques, pas de voitures. Sans voitures, pas de ventes. Pas de revenus. Pas d’emplois. C’est une cascade de conséquences. Et ça ne concerne pas que l’automobile. L’industrie de la défense aussi. L’électronique grand public. Les énergies renouvelables. Tout ce qui définit notre époque moderne dépend de ces métaux dont la Chine contrôle 90 % de la production. Et maintenant qu’elle serre la vis… tout le monde réalise à quel point on est vulnérables.
L’emploi menacé
Quand les entreprises souffrent, ce sont les emplois qui sautent. Les agriculteurs américains licencient leurs ouvriers agricoles. Les usines qui dépendent des importations chinoises réduisent leurs effectifs. Les transporteurs voient leurs volumes baisser. Les commerces qui vendent des produits importés ferment leurs portes. C’est un engrenage. Une spirale descendante. Et personne ne sait où elle s’arrêtera. Trump promet que sa politique protectionniste va créer des emplois américains — en forçant les entreprises à produire localement. Mais la réalité est plus nuancée. Oui, certains secteurs pourraient bénéficier d’une relocalisation. Mais ça prend du temps. Des années. Des investissements massifs. Et en attendant ? En attendant, ce sont des dizaines de milliers d’emplois qui disparaissent. Des familles qui perdent leur source de revenus. Des communautés entières qui se retrouvent sinistrées. La guerre commerciale a un coût humain. Un coût qu’on ne voit pas dans les statistiques officielles. Mais qui est bien réel.
Qui a vraiment le dessus ?

La Chine tient les cartes
Soyons honnêtes : dans cette guerre commerciale, la Chine a des atouts que les États-Unis n’ont pas. Le contrôle quasi-total des terres rares. Une population de 1,4 milliard de consommateurs. Une capacité industrielle colossale. Une discipline économique que Trump ne peut pas imposer à ses propres entreprises. James Kynge, l’expert de Chatham House, le dit sans détour : si Pékin décidait vraiment de jouer dur, elle pourrait « impacter comme jamais le mode de vie des Occidentaux ». Ce n’est pas une exagération. C’est une réalité. Les terres rares sont indispensables. Sans elles, pas de transition énergétique. Pas de défense moderne. Pas de technologies de pointe. Et la Chine le sait. Elle utilise ce levier avec une habileté redoutable. Elle ne coupe pas totalement l’approvisionnement — ce serait trop brutal, trop risqué. Non, elle serre progressivement, elle impose des contrôles, des licences, des restrictions… Elle laisse l’Occident suffoquer lentement. Et pendant ce temps, elle diversifie ses propres sources, elle renforce ses alliances avec d’autres pays, elle se positionne comme le centre incontournable de l’économie mondiale.
Les États-Unis en position fragile
Trump aime se présenter en position de force. Il parle de « gagner » la guerre commerciale. Il menace, il frappe du poing sur la table. Mais la réalité est plus compliquée. Les États-Unis dépendent énormément de la Chine — bien plus qu’ils ne veulent l’admettre. Les importations chinoises représentent des centaines de milliards de dollars par an. Les consommateurs américains adorent les produits bon marché made in China. Les entreprises américaines ont délocalisé massivement leur production en Chine ces dernières décennies. Tout ramener aux États-Unis ? C’est un rêve. Une illusion. Ça coûterait des trillions de dollars. Ça prendrait des décennies. Et en attendant, ce sont les Américains qui paient — en pouvoir d’achat, en emplois perdus, en entreprises qui ferment. Les agriculteurs du Midwest en savent quelque chose. Ils ont voté massivement pour Trump. Ils croyaient qu’il allait défendre leurs intérêts. Mais aujourd’hui, ils se retrouvent sacrifiés sur l’autel de la guerre commerciale. Et ils commencent à douter.
Un bras de fer sans gagnant
La vérité ? Il n’y aura pas de vainqueur dans cette guerre. Les deux camps perdent. Les États-Unis perdent des marchés, des emplois, de la crédibilité. La Chine perd des débouchés, des investissements, de la confiance internationale. Mais surtout, c’est le reste du monde qui trinque. L’Europe prise entre deux feux. Les pays en développement qui voient leurs échanges perturbés. Les consommateurs partout qui paient plus cher. Les entreprises qui doivent réorganiser leurs chaînes d’approvisionnement. C’est un désastre collectif. Un gâchis monumental. Et pourtant, ni Trump ni Xi ne semblent prêts à céder. Chacun campe sur ses positions. Chacun attend que l’autre fléchisse. Mais plus le temps passe, plus les dégâts s’accumulent. Plus les ponts brûlent. Plus la situation devient irréversible. Et un jour — peut-être bientôt — on réalisera qu’on est allé trop loin. Qu’il n’y a plus de retour en arrière possible. Et ce jour-là… ce sera trop tard.
Ce qui se profile à l'horizon

Une escalade incontrôlable
Si on continue sur cette trajectoire — et rien n’indique qu’on va s’arrêter — on va droit vers une escalade incontrôlable. Trump menace de tarifs à 100 %. La Chine pourrait riposter en interdisant totalement certaines exportations de terres rares. Trump pourrait alors bloquer complètement les importations chinoises dans certains secteurs. Pékin pourrait dévaluer sa monnaie pour compenser les droits de douane. Washington pourrait sanctionner les banques chinoises. Et ainsi de suite. C’est une spirale sans fin. Chaque action entraîne une réaction. Chaque coup appelle un contre-coup. Et à chaque tour, les dégâts sont plus importants. Les économistes commencent à parler ouvertement de récession mondiale. Pas une petite récession technique — une vraie, profonde, durable. Parce que quand les deux plus grandes économies du monde se font la guerre, personne ne sort indemne. Les marchés financiers sont déjà en mode panique. Les entreprises gelent leurs investissements. Les consommateurs retiennent leurs dépenses. C’est le début d’un cercle vicieux qui pourrait nous entraîner vers une crise majeure.
Des alliances qui se redessinent
Cette guerre commerciale redessine les alliances mondiales. L’Europe, coincée entre les États-Unis et la Chine, cherche désespérément à se positionner. Elle ne veut pas choisir son camp — elle veut commercer avec les deux. Mais de plus en plus, elle réalise que c’est impossible. Il faudra trancher. Et ce choix aura des conséquences géopolitiques majeures pour les décennies à venir. Pendant ce temps, des pays comme le Brésil, l’Argentine, l’Inde… profitent de la situation. Ils récupèrent les marchés que les États-Unis et la Chine se ferment mutuellement. Ils signent des accords commerciaux avec l’un ou l’autre camp. Ils jouent sur plusieurs tableaux. Le monde se fragmente. On passe d’une économie globalisée à des blocs régionaux rivaux. C’est un retour vers une époque qu’on croyait révolue — celle de la Guerre froide, des sphères d’influence, des ridideaux de fer économiques. Sauf que cette fois, les enjeux sont encore plus gigantesques. Parce que l’économie mondiale est infiniment plus intégrée qu’elle ne l’était dans les années 1950-1980. La défaire… c’est risquer un chaos planétaire.
L’urgence d’un dialogue
Il faut que Trump et Xi se parlent. Vraiment. Pas par tweets interposés. Pas par menaces publiques. Un vrai dialogue. Confidentiel. Sérieux. Avec des concessions de part et d’autre. Parce qu’à ce stade, personne ne peut gagner cette guerre — mais tout le monde peut perdre. Les enjeux sont trop importants. L’économie mondiale est au bord du précipice. Un faux pas de plus et on bascule. Le sommet de l’APEC fin octobre pourrait être cette occasion. Mais il faut que les deux dirigeants acceptent de mettre leur ego de côté. De reconnaître que l’intérêt commun passe avant la fierté nationale. Que la stabilité économique mondiale vaut plus qu’une victoire symbolique dans un bras de fer qui ne mène nulle part. C’est possible ? Franchement… je n’en sais rien. Trump n’a jamais été du genre à faire des compromis. Xi non plus. Mais parfois, la réalité impose ses lois. Et la réalité économique actuelle est brutale. Si rien ne change rapidement, on va tous dégringoler ensemble.
Conclusion

Une escalade incontrôlable
Si on continue sur cette trajectoire — et rien n’indique qu’on va s’arrêter — on va droit vers une escalade incontrôlable. Trump menace de tarifs à 100 %. La Chine pourrait riposter en interdisant totalement certaines exportations de terres rares. Trump pourrait alors bloquer complètement les importations chinoises dans certains secteurs. Pékin pourrait dévaluer sa monnaie pour compenser les droits de douane. Washington pourrait sanctionner les banques chinoises. Et ainsi de suite. C’est une spirale sans fin. Chaque action entraîne une réaction. Chaque coup appelle un contre-coup. Et à chaque tour, les dégâts sont plus importants. Les économistes commencent à parler ouvertement de récession mondiale. Pas une petite récession technique — une vraie, profonde, durable. Parce que quand les deux plus grandes économies du monde se font la guerre, personne ne sort indemne. Les marchés financiers sont déjà en mode panique. Les entreprises gelent leurs investissements. Les consommateurs retiennent leurs dépenses. C’est le début d’un cercle vicieux qui pourrait nous entraîner vers une crise majeure.
Des alliances qui se redessinent
Cette guerre commerciale redessine les alliances mondiales. L’Europe, coincée entre les États-Unis et la Chine, cherche désespérément à se positionner. Elle ne veut pas choisir son camp — elle veut commercer avec les deux. Mais de plus en plus, elle réalise que c’est impossible. Il faudra trancher. Et ce choix aura des conséquences géopolitiques majeures pour les décennies à venir. Pendant ce temps, des pays comme le Brésil, l’Argentine, l’Inde… profitent de la situation. Ils récupèrent les marchés que les États-Unis et la Chine se ferment mutuellement. Ils signent des accords commerciaux avec l’un ou l’autre camp. Ils jouent sur plusieurs tableaux. Le monde se fragmente. On passe d’une économie globalisée à des blocs régionaux rivaux. C’est un retour vers une époque qu’on croyait révolue — celle de la Guerre froide, des sphères d’influence, des ridideaux de fer économiques. Sauf que cette fois, les enjeux sont encore plus gigantesques. Parce que l’économie mondiale est infiniment plus intégrée qu’elle ne l’était dans les années 1950-1980. La défaire… c’est risquer un chaos planétaire.