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Une tempête politique vient de secouer Washington et les échos de ce séisme résonnent encore dans les couloirs du pouvoir. Karoline Leavitt, la porte-parole de la Maison-Blanche âgée de seulement 27 ans, a déclenché une controverse dévastatrice en accusant publiquement les démocrates d’être les complices des terroristes, des criminels violents et des immigrants illégaux. Ses mots, prononcés jeudi dernier sur Fox News, ont provoqué une vague d’indignation sans précédent parmi les élus démocrates qui dénoncent une rhétorique dangereuse, incendiaire et profondément divisive. Dans un pays déjà marqué par des tensions politiques extrêmes, cette déclaration franchit une ligne rouge que peu auraient osé traverser. Comment en sommes-nous arrivés là? Comment une responsable officielle peut-elle tenir de tels propos sans que cela ne provoque un scandale majeur? Je vous plonge dans cette affaire qui révèle les fractures béantes de l’Amérique contemporaine.

Des mots chocs qui embrasent le débat public

Tout commence lors d’une intervention télévisée où Karoline Leavitt, interrogée sur le refus d’un candidat démocrate à la mairie de New York de se prononcer sur le désarmement du Hamas à Gaza, décide d’élargir sa réponse en une attaque frontale contre l’ensemble du Parti démocrate. « La principale base électorale du Parti démocrate est constituée de terroristes du Hamas, d’immigrants illégaux et de criminels violents », affirme-t-elle sans détour. Cette déclaration, filmée et diffusée sur les réseaux sociaux, provoque immédiatement un tollé général. Les démocrates, abasourdis par tant d’audace et de mépris, réagissent avec une véhémence rarement observée dans les échanges politiques récents. Hakeem Jeffries, chef de file démocrate à la Chambre des représentants, qualifie Leavitt de « malade » et « hors de contrôle », ajoutant qu’il ne sait pas si elle est « démente, ignorante, une menteuse invétérée, ou tout cela à la fois ».

Une rhétorique qui franchit toutes les limites

Les mots employés par la porte-parole ne sont pas anodins — ils représentent une escalade dangereuse dans le discours politique américain. En assimilant des dizaines de millions d’électeurs démocrates à des terroristes et des criminels, Leavitt ne se contente pas de critiquer un programme politique; elle déshumanise une partie entière de la population. Le sénateur Chris Murphy du Connecticut dénonce ces propos comme étant « grossièrement sombres » et « politiquement stupides », s’interrogeant sur la réaction des Américains face à une telle accusation. D’autres élus démocrates, comme le représentant Jason Crow du Colorado, parlent d’un mensonge éhonté visant à diviser le pays et à inciter à la haine entre citoyens. Cette stratégie rhétorique, qui consiste à diaboliser l’adversaire politique, n’est pas nouvelle dans l’histoire américaine, mais elle atteint ici des sommets inédits de virulence.

La réponse démocrate : entre colère et stupéfaction

Face à cette provocation, les démocrates ne tardent pas à réagir en masse sur les réseaux sociaux et lors de conférences de presse. Tim Walz, gouverneur du Minnesota, tente d’apaiser les esprits en rappelant que « la plupart des républicains sont de bonnes personnes » et que « la plupart des démocrates sont de bonnes personnes », accusant plutôt la Maison-Blanche de vouloir dresser les voisins les uns contre les autres. Le représentant Greg Casar de Californie va encore plus loin en réclamant la démission de Leavitt, l’accusant d’utiliser ces tactiques pour détourner l’attention pendant que l’administration Trump « nous vole tous ». Cette unanimité dans la condamnation révèle à quel point les propos de la porte-parole ont touché une corde sensible chez les démocrates, qui y voient une tentative délibérée d’inciter à la violence politique.

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