Il y a des moments où l’on se demande si l’on rêve, si l’on a bien lu, si ce qui se passe devant nos yeux est réellement en train de se produire. Ce lundi 20 octobre 2025, alors que le gouvernement fédéral américain vient d’entrer dans son vingtième jour de paralysie totale, une information glaçante refait surface dans les médias américains et internationaux : l’administration Trump est en train de refondre intégralement le système d’accueil des réfugiés aux États-Unis. Et cette refonte ne ressemble à rien de ce que l’Amérique a connu depuis des décennies. Car il ne s’agit plus d’accueillir les « masses opprimées » dont parle la statue de la Liberté, ni les « plus vulnérables » du monde entier comme le stipule la Convention de Genève. Non. Il s’agit désormais de choisir. De sélectionner. De trier. Selon des critères très précis, très orientés, et surtout très, très blancs. Selon des documents internes obtenus par le New York Times et Associated Press, Trump veut accueillir uniquement des réfugiés « qui peuvent s’assimiler complètement et correctement » aux États-Unis. Et qui sont ces heureux élus ? Des Afrikaners sud-africains—la minorité blanche descendante des colons européens. Des Européens « persécutés » pour leurs opinions anti-immigration. Des gens qui parlent anglais, qui partagent les « valeurs américaines », et surtout, qui ressemblent à Trump. Littéralement.
Le quota annuel de réfugiés passerait de 125 000 personnes sous Biden à 7 500 sous Trump. Une chute vertigineuse de 94%. Le niveau le plus bas de toute l’histoire moderne des États-Unis. Et parmi ces 7 500 places, une majorité écrasante serait réservée à des Blancs, à des chrétiens, à des conservateurs européens fuyant la « persécution » qu’ils subissent prétendument pour avoir critiqué l’immigration sur les réseaux sociaux. Oui, vous avez bien lu. Pendant que des millions de Syriens, d’Afghans, de Rohingyas, de Congolais, de Vénézuéliens—tous victimes de guerres, de génocides, de famines, de dictatures—attendent désespérément dans des camps de réfugiés sordides depuis des années, l’Amérique de Trump ouvre grand ses portes à des militants d’extrême droite allemands du parti AfD (Alternative für Deutschland) qui se sentent « opprimés » parce qu’on les traite d’extrémistes. Pendant que des enfants meurent de malnutrition dans des camps au Bangladesh, en Ouganda ou au Kenya, Trump organise des vols spéciaux pour faire venir 49 Afrikaners sud-africains aux États-Unis, prétendument victimes de « persécutions raciales » que le gouvernement sud-africain dément catégoriquement. C’est obscène. C’est révoltant. Et c’est en train de devenir la politique officielle des États-Unis d’Amérique. Bienvenue dans l’ère du refuge sélectif. Bienvenue dans l’Amérique qui ne veut plus être un refuge pour tous—juste pour ceux qui lui ressemblent.
Le quota le plus bas de l'histoire : 7 500 réfugiés, contre 125 000 sous Biden

Une chute de 94% en un an
Pour comprendre l’ampleur du bouleversement en cours, il faut regarder les chiffres. Sous l’administration Biden, les États-Unis s’étaient fixé un objectif d’accueil de 125 000 réfugiés pour l’année fiscale 2024-2025. Un chiffre déjà considéré comme modeste par les organisations humanitaires, compte tenu des 42,7 millions de réfugiés recensés dans le monde par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Mais c’était au moins un effort. Un signal envoyé au monde que l’Amérique restait fidèle à sa tradition d’accueil, à son rôle de leader moral sur la scène internationale. Tout cela est terminé. Selon les propositions soumises à la Maison Blanche en avril et juillet 2025, dont une partie a été obtenue par la presse américaine, l’administration Trump veut réduire ce quota à 7 500 personnes pour l’année fiscale 2025-2026, qui a débuté le 1er octobre. Sept mille cinq cents. C’est une baisse de 94%. Une chute vertigineuse, historique, sans précédent. Pour mettre ce chiffre en perspective, c’est moins que le nombre de réfugiés accueillis par le Canada chaque année, un pays dont la population est dix fois inférieure à celle des États-Unis. C’est moins que ce qu’accueillent la Suède, l’Allemagne, ou même la France. C’est une abdication complète de la responsabilité morale des États-Unis.
Ces chiffres n’ont pas encore été officiellement finalisés ni transmis au Congrès, car le shutdown qui paralyse l’administration fédérale depuis le 1er octobre a retardé toutes les procédures législatives. Mais selon plusieurs responsables de la Maison Blanche cités anonymement par Associated Press et le New York Times, il ne s’agit pas d’une simple proposition. C’est une décision déjà actée dans les faits. Trump a suspendu le programme d’accueil des réfugiés dès son retour au pouvoir en janvier 2025. Depuis, pratiquement aucun réfugié n’a été admis sur le sol américain—à l’exception notable des 49 Afrikaners sud-africains arrivés en mai par un vol spécial organisé par l’administration. Un signal clair sur les priorités du président. Et une gifle monumentale pour tous ceux qui croyaient encore que l’Amérique était une terre d’asile pour les opprimés du monde entier, quelle que soit leur couleur de peau, leur religion, ou leur origine. Ce temps-là est révolu. L’Amérique de Trump ne veut plus être un refuge universel. Elle veut être un sanctuaire sélectif. Un club privé. Une forteresse réservée à ceux qui partagent ses valeurs, sa culture, et surtout, sa pigmentation.
Annulation de centaines de milliers de dossiers en cours
Mais la réduction du quota n’est qu’une partie du problème. Car l’administration Trump ne se contente pas de limiter les nouvelles admissions. Elle veut également annuler les dossiers de centaines de milliers de personnes déjà engagées dans les procédures pour demander le statut de réfugié aux États-Unis. Des gens qui attendent depuis des années. Des familles qui ont subi des vérifications de sécurité exhaustives, qui ont passé des entretiens interminables, qui ont fourni tous les documents requis, qui ont obtenu les recommandations nécessaires des agences de l’ONU. Des gens qui avaient enfin vu une lueur d’espoir au bout du tunnel, qui s’imaginaient déjà reconstruire leur vie en Amérique, qui apprenaient déjà l’anglais, qui préparaient leurs enfants à cette nouvelle vie. Tout cela, Trump veut l’effacer. D’un trait de plume. Sans explication. Sans compensation. Juste parce que ces personnes ne correspondent pas aux nouveaux critères. Parce qu’elles ne sont pas assez blanches. Pas assez chrétiennes. Pas assez « assimilables ». Selon les documents consultés par le New York Times, l’administration ne veut accueillir que des réfugiés « alignés avec les objectifs du président ». Une formulation glaçante, qui transforme le refuge humanitaire en instrument politique. Qui fait des réfugiés des pions dans une stratégie idéologique. Et qui trahit les principes fondamentaux sur lesquels repose le droit international des réfugiés.
Un programme historiquement bipartisan détruit en un an
Ce qui rend cette refonte encore plus choquante, c’est que le programme d’accueil des réfugiés aux États-Unis a toujours été un sujet de consensus bipartisan. Républicains comme démocrates, pendant des décennies, ont soutenu ce programme. Parce qu’il incarnait ce qu’il y avait de meilleur dans l’âme américaine : la générosité, la compassion, la conviction que l’Amérique avait un rôle à jouer dans la protection des plus vulnérables. Bien sûr, les quotas variaient selon les administrations. Mais le principe restait le même : les États-Unis accueillaient des réfugiés non pas en fonction de leur origine, mais en fonction de leur vulnérabilité. Les Vietnamiens fuyant la guerre dans les années 1970. Les Cambodgiens échappant au génocide des Khmers rouges. Les Bosniaques persécutés pendant les guerres yougoslaves. Les Irakiens et Afghans ayant aidé les forces américaines. Les Syriens fuyant la guerre civile. Tous avaient trouvé refuge en Amérique, quelle que soit leur religion, leur langue, ou leur couleur de peau. Mais Trump a mis fin à tout ça. Il a transformé un programme humanitaire en outil de sélection raciale et idéologique. Et il l’a fait ouvertement, sans même essayer de cacher ses intentions. Parce qu’il sait que sa base applaudira. Parce qu’il sait que les républicains du Congrès ne feront rien pour l’arrêter. Et parce qu’il sait que le reste du monde, aussi indigné soit-il, ne peut rien faire pour le forcer à changer de cap.
Les Afrikaners d'abord : la priorité donnée aux Blancs sud-africains

Trump affirme qu’ils sont « victimes de persécutions raciales »
Dès le mois de février 2025, à peine un mois après son retour au pouvoir, Trump a annoncé la création d’un programme spécial d’accueil pour les Afrikaners—cette minorité blanche d’Afrique du Sud, descendante des colons européens, et dont étaient issus les dirigeants du régime ségrégationniste de l’apartheid. Selon Trump, les Afrikaners seraient victimes de « persécutions raciales » de la part du gouvernement sud-africain à majorité noire. Une affirmation que le gouvernement sud-africain a immédiatement et fermement démentie. Mais Trump s’en fiche. Il a fait de l’accueil des Afrikaners une priorité absolue de sa politique de réfugiés. Et il est passé aux actes. En mai 2025, un vol spécial a été affrété pour transporter 49 Afrikaners d’Afrique du Sud vers les États-Unis. Quarante-neuf personnes, accueillies en grande pompe, installées dans des communautés soigneusement sélectionnées, bénéficiant de toute l’aide et du soutien que l’administration américaine peut offrir. Pendant ce temps, des milliers de Syriens, d’Afghans, de Congolais—victimes de guerres, de génocides, de violences indicibles—restent bloqués dans des camps de réfugiés, attendant en vain qu’on leur accorde une chance de recommencer leur vie. Mais eux, ils ne sont pas blancs. Eux, ils ne partagent pas la vision du monde de Trump. Alors ils attendent. Et ils continueront d’attendre.
Les Afrikaners accueillis aux États-Unis ont été présentés par l’administration Trump comme des victimes de « discrimination anti-blanche » en Afrique du Sud. Selon cette narration, le gouvernement de l’African National Congress—le parti de Nelson Mandela, celui qui a mis fin à l’apartheid—persécuterait systématiquement la minorité blanche, la privant d’emplois, de terres, et de droits. Une narration qui circule depuis des années dans les milieux d’extrême droite américains et européens, et qui a été largement démontée par les faits. Oui, il existe des tensions raciales en Afrique du Sud. Oui, certaines politiques de redistribution des terres ont créé des controverses. Mais parler de « persécution raciale » des Blancs en Afrique du Sud relève de la pure manipulation. Les Afrikaners restent la communauté la plus riche, la plus éduquée, et la plus privilégiée d’Afrique du Sud. Ils ne fuient pas des camps de concentration. Ils ne sont pas chassés de leurs maisons par des milices armées. Ils ne sont pas victimes de génocide. Mais pour Trump, peu importe. Ce qui compte, c’est le symbole. Accueillir des Afrikaners, c’est envoyer un message clair : l’Amérique de Trump protège les Blancs. Partout dans le monde. Même quand ils ne sont pas réellement en danger. Même quand ils incarnent un passé raciste et ségrégationniste. Parce que pour Trump, la race prime sur tout le reste. Toujours.
Un signal aux suprémacistes blancs du monde entier
L’accueil prioritaire des Afrikaners n’est pas qu’une simple décision politique. C’est un signal. Un message envoyé aux mouvements suprémacistes blancs et d’extrême droite du monde entier : l’Amérique de Trump est avec vous. Si vous vous sentez « menacés » par la diversité, par l’immigration, par les politiques anti-discriminatoires, l’Amérique vous accueillera. Si vous défendez la « pureté raciale », la « préservation de la civilisation européenne », la « résistance contre le grand remplacement », l’Amérique sera votre refuge. C’est exactement ce que Trump a fait en créant ce programme pour les Afrikaners. Et c’est exactement ce qu’il compte faire à plus grande échelle avec la refonte totale du système de réfugiés. Car les Afrikaners ne sont que le début. Le véritable objectif est bien plus vaste : transformer l’Amérique en sanctuaire pour les Blancs du monde entier qui se sentent menacés par les évolutions démographiques, sociales et politiques de leurs pays. Et peu importe que cette « menace » soit largement imaginaire. Peu importe que ces gens ne subissent aucune violence réelle, aucune persécution véritable. Ce qui compte, c’est qu’ils sont blancs. Et pour Trump, ça suffit.
Le gouvernement sud-africain proteste, mais Trump ignore
Le gouvernement sud-africain a officiellement protesté contre les déclarations de Trump sur les prétendues « persécutions raciales » subies par les Afrikaners. Plusieurs ministres sud-africains ont publiquement dénoncé cette narration comme une « déformation de la réalité » et une « insulte à la démocratie sud-africaine ». Ils ont invité Trump à venir constater par lui-même la situation en Afrique du Sud, au lieu de propager des mensonges inspirés par la propagande d’extrême droite. Mais Trump n’a jamais répondu. Il n’a jamais reconnu les protestations du gouvernement sud-africain. Il a simplement continué sur sa lancée, organisant d’autres vols, accueillant d’autres Afrikaners, et annonçant son intention d’étendre ce programme. Parce qu’au fond, Trump se fiche de la vérité. Il se fiche des faits. Il se fiche de ce que pense le gouvernement sud-africain ou n’importe quel autre gouvernement. Ce qui compte pour lui, c’est la narration. Le récit. L’histoire qu’il raconte à sa base : « Regardez, je protège les Blancs persécutés dans le monde entier. Même quand tout le monde les abandonne, moi, je suis là. » Et sa base applaudit. Parce que c’est exactement ce qu’elle veut entendre. Et Trump le sait.
Les Européens « persécutés » pour leurs opinions anti-immigration

Des militants d’extrême droite allemands bientôt accueillis comme réfugiés
Mais les Afrikaners ne sont pas les seuls bénéficiaires du nouveau système de réfugiés de Trump. Selon les documents consultés par le New York Times, l’administration évalue actuellement la possibilité d’accueillir des Européens « pris pour cible en raison de l’expression pacifique d’opinions en ligne, telles que l’opposition à l’immigration de masse ou le soutien à des partis politiques ‘populistes’ ». Une formulation volontairement vague, mais dont les implications sont claires. Il s’agit d’accueillir des militants et sympathisants de partis d’extrême droite européens qui se sentent « opprimés » parce qu’on les critique, parce qu’on les surveille, parce qu’on les qualifie d’extrémistes. Le New York Times cite spécifiquement le cas du parti allemand Alternative für Deutschland, classé comme extrémiste de droite par les services de renseignement allemands et soumis à un cordon sanitaire par les autres partis politiques allemands qui refusent de former des coalitions avec lui. Selon Trump et son administration, cette ostracisation politique constitue une forme de « persécution ». Et donc, les membres et sympathisants de l’AfD seraient éligibles au statut de réfugié aux États-Unis. Lisez bien cette phrase. Relisez-la. Parce qu’elle est absolument hallucinante.
Le vice-président américain J.D. Vance a d’ailleurs ouvertement critiqué le traitement de l’AfD par le gouvernement allemand, dénonçant le cordon sanitaire comme une atteinte à la liberté d’expression. Une position qui a provoqué un tollé en Allemagne, où l’AfD est largement considéré comme un parti xénophobe, islamophobe, et porteur d’idéologies dangereuses. Mais pour Vance et Trump, l’AfD représente la « résistance » contre l’immigration de masse, contre le « grand remplacement », contre la « destruction de la civilisation européenne ». Et ils veulent accueillir ces « résistants » en Amérique. Leur offrir refuge. Leur donner un statut de réfugiés politiques. Pendant que de véritables dissidents—des journalistes emprisonnés en Russie, des opposants politiques torturés en Arabie saoudite, des militants des droits humains menacés de mort en Érythrée—se voient refuser l’accès aux États-Unis. Parce qu’ils ne sont pas blancs. Parce qu’ils ne partagent pas la vision du monde de Trump. Parce qu’ils ne servent pas ses objectifs politiques. C’est une perversion totale du concept de refuge. Une instrumentalisation cynique du droit d’asile. Et c’est en train de devenir la politique officielle des États-Unis.
Des cours sur « l’histoire et les valeurs américaines »
Mais accueillir ces Européens « persécutés » ne suffit pas, selon Trump. Il faut aussi s’assurer qu’ils s’« assimilent complètement et correctement » à la société américaine. Et pour ça, l’administration prévoit de leur faire suivre des cours obligatoires sur « l’histoire et les valeurs américaines » ainsi que sur le « respect des normes culturelles ». Des cours conçus pour garantir que ces réfugiés soient « alignés avec les objectifs du président ». Une formulation qui sent l’endoctrinement à plein nez. Car de quelles « valeurs américaines » parle-t-on exactement ? De la liberté ? De l’égalité ? De la justice pour tous ? Ou des « valeurs » de Trump : le nationalisme blanc, le rejet de l’immigration non-blanche, la défense de la « civilisation occidentale » contre les « invasions » musulmanes et latino-américaines ? On peut deviner la réponse. Et elle est terrifiante. Car ce que Trump est en train de créer, ce n’est pas un programme de réfugiés. C’est un programme de sélection idéologique. Un système qui n’accueille que ceux qui pensent comme lui, qui croient comme lui, et qui ressemblent comme lui. Tous les autres peuvent crever dans leurs camps de réfugiés. Peu importe leur souffrance. Peu importe leur vulnérabilité. Ils ne sont pas « alignés avec les objectifs du président ». Donc ils ne méritent pas l’asile.
Les nouveaux critères : compétences, diplômes et maîtrise de l'anglais

Fini l’accueil des plus vulnérables, place aux « meilleurs »
Selon les documents obtenus par la presse américaine, la nouvelle politique de réfugiés de Trump privilégiera les candidats qui possèdent des compétences professionnelles, des diplômes universitaires, et une maîtrise de l’anglais. Autrement dit, exactement l’opposé de ce qu’est censé être un programme de réfugiés. Car historiquement, le statut de réfugié n’est pas accordé en fonction des compétences ou de l’éducation. Il est accordé en fonction de la vulnérabilité. En fonction du danger immédiat que court une personne dans son pays d’origine. Un médecin syrien et un agriculteur analphabète fuyant la même guerre ont exactement les mêmes droits au refuge, selon le droit international. Mais Trump veut changer ça. Il veut transformer le programme de réfugiés en programme d’immigration économique sélective. Il veut accueillir uniquement les « meilleurs », les plus éduqués, les plus qualifiés. Ceux qui contribueront immédiatement à l’économie américaine. Ceux qui ne représenteront pas un « fardeau » pour les systèmes sociaux. Ceux qui, selon sa rhétorique, « méritent » l’Amérique. Tous les autres—les pauvres, les non-éduqués, ceux qui ne parlent pas anglais—peuvent rester dans leurs camps. Peu importe s’ils fuient la mort. Peu importe s’ils sont en danger immédiat. Ils ne correspondent pas aux critères. Donc ils ne sont pas les bienvenus.
Cette approche est radicalement différente de celle adoptée par tous les présidents américains depuis la Seconde Guerre mondiale. Même sous les administrations les plus conservatrices, le principe était clair : les États-Unis accueillaient des réfugiés en fonction de leur besoin de protection, pas en fonction de leurs diplômes ou de leurs compétences. C’est ce qui différenciait le programme de réfugiés du système d’immigration ordinaire. Mais Trump efface cette distinction. Il transforme le refuge en privilège. En récompense. En quelque chose qu’on « mérite » par ses qualifications, pas par sa souffrance. Et ce faisant, il trahit l’essence même du droit d’asile. Car le droit d’asile n’est pas—ne devrait jamais être—conditionné à l’utilité économique du demandeur. C’est un droit humain fondamental. Un principe de protection universelle. Mais pour Trump, les droits humains n’existent que pour ceux qui peuvent « contribuer ». Tous les autres ne sont que des indésirables. Des fardeaux. Des menaces. Et ils doivent rester dehors.
Une sélection raciale déguisée en critère méritocratique
Mais pourquoi cette insistance sur les compétences, les diplômes et la maîtrise de l’anglais ? La réponse est simple, et elle est raciale. Car ces critères favorisent systématiquement les candidats blancs et européens au détriment des candidats africains, moyen-orientaux, sud-asiatiques et latino-américains. Les Européens ont statistiquement des taux d’éducation supérieure plus élevés. Ils parlent plus souvent anglais comme seconde ou troisième langue. Ils possèdent des qualifications professionnelles reconnues internationalement. Pendant ce temps, un Afghan qui a fui les Talibans n’a probablement jamais eu accès à l’université. Un Congolais qui a survécu à un massacre dans l’est du Congo n’a probablement jamais appris l’anglais. Un Rohingya apatride n’a probablement aucun diplôme reconnu. Non parce qu’ils sont moins intelligents, moins capables, ou moins méritants. Mais parce qu’ils n’ont jamais eu la chance d’accéder à ces ressources. Parce qu’ils sont nés dans des pays déchirés par la guerre, la pauvreté, l’oppression. Et maintenant, Trump veut les punir pour ça. Il veut les exclure parce qu’ils n’ont pas eu la « chance » de naître en Europe, de grandir dans un système éducatif stable, d’apprendre l’anglais à l’école. C’est une forme de discrimination raciale déguisée en méritocracie. Et c’est profondément immoral.
L’abandon total des Syriens, Afghans et autres « indésirables »
Les grands perdants de cette refonte sont évidents : les Syriens, les Afghans, les Rohingyas, les Congolais, les Vénézuéliens, et toutes les autres populations fuyant des conflits et des persécutions dans des régions non-blanches et non-chrétiennes du monde. Sous Biden, ces groupes représentaient la majorité des réfugiés accueillis aux États-Unis. Mais sous Trump, ils sont pratiquement rayés de la carte. Les Syriens, qui ont fui onze ans de guerre civile dévastatrice, ne sont plus les bienvenus. Les Afghans, qui ont risqué leur vie pour aider les forces américaines pendant vingt ans d’occupation, se voient refuser l’entrée. Les Rohingyas, victimes d’un génocide au Myanmar, restent bloqués dans des camps surpeuplés au Bangladesh. Les Congolais, qui fuient des massacres et des violences sexuelles systématiques dans l’est du Congo, n’ont aucune chance. Et les Vénézuéliens, qui fuient la dictature et la famine, sont considérés comme des « immigrants économiques » et non comme des réfugiés. Trump a fait un choix clair : l’Amérique n’est plus un refuge pour les opprimés du monde. Elle est un sanctuaire pour les Blancs qui se sentent menacés. Et tous les autres peuvent aller se faire voir ailleurs.
Les réactions internationales : indignation et impuissance

Les organisations humanitaires sonnent l’alarme
Les organisations humanitaires et de défense des droits des réfugiés ont réagi avec une indignation totale à ces révélations. Human Rights Watch a qualifié la nouvelle politique de Trump de « tournant à 180 degrés pour les États-Unis » et d’« abandon complet des principes humanitaires ». L’organisation a déclaré dans un communiqué que ces mesures « transforment le programme de réfugiés en outil de sélection raciale et idéologique, trahissant les valeurs fondamentales de l’Amérique et le droit international ». Le Comité international de secours, qui coordonne l’accueil et l’intégration des réfugiés aux États-Unis, a averti que cette politique mettrait des millions de vies en danger en privant de protection les personnes les plus vulnérables du monde. Et l’UNHCR, l’agence des Nations unies pour les réfugiés, a rappelé que les États-Unis avaient des obligations internationales en vertu de la Convention de Genève de 1951, et que les critères de sélection basés sur la race, la religion, ou l’origine nationale violaient ces obligations. Mais Trump s’en fiche. Il a déjà démontré à maintes reprises qu’il se moque du droit international, des traités, et des obligations morales. Ce qui compte pour lui, c’est sa vision de l’Amérique. Et cette vision n’inclut pas les réfugiés non-blancs.
Plusieurs groupes de défense des réfugiés aux États-Unis ont annoncé qu’ils contesteraient ces mesures devant les tribunaux dès qu’elles seraient officiellement publiées. Ils prévoient d’invoquer la loi sur les réfugiés de 1980, qui définit le statut de réfugié comme étant accordé à toute personne persécutée ou craignant d’être persécutée en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un groupe social particulier, ou de ses opinions politiques. Cette loi ne mentionne nulle part les compétences professionnelles, les diplômes, ou la maîtrise de l’anglais comme critères d’éligibilité. Mais Trump a déjà démontré sa capacité à contourner, ignorer, ou tout simplement violer les lois qui le gênent. Et même si les tribunaux finissent par bloquer certaines de ces mesures, le mal sera déjà fait. Des milliers de dossiers auront été annulés. Des milliers de vies auront été détruites. Et l’image de l’Amérique comme terre d’asile aura été irrémédiablement ternie.
L’Allemagne et l’Europe réagissent avec colère
En Europe, les réactions ont été particulièrement virulentes en Allemagne, où les déclarations de J.D. Vance sur l’AfD ont provoqué un tollé politique. Le ministre allemand des Affaires étrangères a déclaré que les États-Unis n’avaient « aucun droit de s’immiscer dans les affaires intérieures de l’Allemagne » et que l’AfD était un parti extrémiste qui représentait une menace pour la démocratie allemande. Plusieurs députés allemands ont exprimé leur indignation face à l’idée que des sympathisants d’extrême droite pourraient bénéficier du statut de réfugié aux États-Unis simplement pour avoir exprimé des opinions anti-immigration. « C’est une perversion totale du concept de refuge », a déclaré un député social-démocrate. « Les véritables réfugiés fuient la persécution, la torture, la mort. Pas les critiques sur les réseaux sociaux. » Mais Trump et Vance ne semblent pas du tout concernés par ces protestations. Au contraire, ils semblent les considérer comme une validation de leur narration : si l’establishment européen réagit avec autant de colère, c’est bien la preuve que les militants d’extrême droite sont réellement « persécutés ». Une logique circulaire qui ne tient que dans l’univers parallèle de Trump.
Les alliés traditionnels des États-Unis s’inquiètent
Au-delà de l’indignation morale, cette nouvelle politique inquiète profondément les alliés traditionnels des États-Unis. Car pendant des décennies, l’Amérique a joué un rôle de leader mondial dans l’accueil des réfugiés, encourageant les autres pays à suivre son exemple et partager le fardeau de la protection internationale. Mais maintenant, les États-Unis se dérobent. Ils abandonnent leur responsabilité. Et cela met une pression énorme sur les autres pays d’accueil—principalement la Turquie, le Pakistan, l’Ouganda, l’Allemagne, et le Kenya—qui hébergent déjà des millions de réfugiés. Si les États-Unis, la première puissance mondiale, ne font plus leur part, pourquoi les autres pays continueraient-ils à le faire ? C’est la question que se posent de nombreux dirigeants. Et la réponse pourrait être catastrophique pour les réfugiés du monde entier. Car si les portes se ferment partout, si les pays riches abandonnent leurs responsabilités, où iront les 42 millions de réfugiés qui errent actuellement dans le monde ? Nulle part. Ils resteront coincés dans des camps surpeuplés, des zones de conflit, des situations de vulnérabilité extrême. Et ils mourront. En silence. Loin des caméras. Pendant que Trump accueille ses Afrikaners et ses militants d’extrême droite européens.
Le shutdown retarde l'annonce officielle, mais la machine est déjà en marche

Pas de transmission officielle au Congrès à cause de la paralysie fédérale
Techniquement, le président américain doit consulter le Congrès avant de finaliser le quota annuel de réfugiés. C’est une obligation légale établie par la loi sur les réfugiés de 1980. Le président doit soumettre un rapport au Congrès détaillant le nombre de réfugiés qu’il compte accueillir, les régions d’origine prioritaires, et les justifications de ces choix. Le Congrès n’a pas le pouvoir de bloquer cette décision, mais il peut exprimer son opposition et exercer une pression politique. Or, à cause du shutdown qui paralyse le gouvernement fédéral depuis le 1er octobre, aucun rapport n’a encore été officiellement transmis au Congrès. Les propositions obtenues par la presse américaine restent pour l’instant des documents internes, non finalisés, non publiés. Mais selon plusieurs responsables de la Maison Blanche cités anonymement, il ne s’agit que d’une question de temps. Dès que le shutdown prendra fin—si tant est qu’il prenne fin—Trump officialisera ces mesures. Et le Congrès républicain, qui contrôle à la fois la Chambre et le Sénat, ne fera rien pour s’y opposer. Parce qu’ils sont d’accord. Ou parce qu’ils ont trop peur de défier Trump. Ou les deux.
En attendant, le programme d’accueil des réfugiés reste complètement suspendu. Depuis janvier 2025, pratiquement aucun réfugié n’a été admis aux États-Unis. Les bureaux de l’USCIS (United States Citizenship and Immigration Services) chargés du traitement des demandes de réfugiés fonctionnent au ralenti. Les ONG qui coordonnent l’accueil et l’intégration des réfugiés ont licencié des centaines d’employés faute de financement fédéral. Et les milliers de personnes dont les dossiers avaient été approuvés sous Biden restent bloquées dans des camps de réfugiés, attendant des vols qui ne viendront jamais. Car même si le shutdown prend fin demain, même si le Congrès rouvre le gouvernement, ces personnes ne seront pas accueillies. Leurs dossiers seront annulés. Leurs espoirs seront anéantis. Et tout cela au nom d’une vision de l’Amérique qui exclut tout ce qui n’est pas blanc, chrétien, et idéologiquement aligné avec Trump.
Une politique déjà appliquée dans les faits
Mais le plus terrifiant, c’est que Trump n’a pas besoin d’une annonce officielle pour mettre en œuvre sa politique. Il l’applique déjà. Depuis janvier, les seuls réfugiés accueillis aux États-Unis sont les 49 Afrikaners arrivés en mai. Aucun Syrien. Aucun Afghan. Aucun Congolais. Aucun Rohingya. Aucun Vénézuélien. Le message est clair : si vous n’êtes pas blanc, si vous n’êtes pas européen, si vous ne correspondez pas aux critères de Trump, vous ne serez pas accueilli. Peu importe votre vulnérabilité. Peu importe votre souffrance. Peu importe que vous ayez risqué votre vie pour aider les États-Unis. Vous ne correspondez pas au profil. Donc vous restez dehors. Et cette politique se poursuivra, shutdown ou pas, annonce officielle ou pas. Parce que Trump a démontré à maintes reprises qu’il peut gouverner par décrets, par ordres exécutifs, par actions unilatérales. Le Congrès peut protester. Les tribunaux peuvent bloquer certaines mesures. Les organisations humanitaires peuvent dénoncer. Mais au final, Trump fait ce qu’il veut. Et personne ne peut vraiment l’arrêter.
L'héritage de la statue de la Liberté trahi

« Donnez-moi vos masses épuisées »… mais seulement si elles sont blanches
Il y a une plaque au pied de la statue de la Liberté, à New York, qui porte un poème écrit par Emma Lazarus en 1883. Ce poème, devenu l’un des symboles les plus puissants de l’Amérique, se termine par ces mots célèbres : « Donnez-moi vos masses épuisées, vos pauvres, vos foules entassées aspirant à respirer librement, les misérables rebuts de vos rivages surpeuplés. Envoyez-les-moi, les sans-abri, ballottés par la tempête. Je lève ma lampe près de la porte dorée ! » Pendant plus d’un siècle, ces mots ont incarné la promesse de l’Amérique : un refuge pour tous, quelle que soit leur origine, leur richesse, leur éducation. Un lieu où les opprimés du monde entier pouvaient recommencer leur vie. Mais Trump a trahi cette promesse. Il l’a piétinée. Il l’a transformée en mensonge. Car l’Amérique de Trump ne veut plus de vos masses épuisées. Elle ne veut plus de vos pauvres. Elle ne veut plus de vos sans-abri ballottés par la tempête. Elle veut uniquement vos Blancs éduqués, vos Européens diplômés, vos Afrikaners privilégiés. La porte dorée s’est fermée. La lampe s’est éteinte. Et la statue de la Liberté pleure.
Cette trahison n’est pas qu’un symbole. C’est une réalité concrète pour des millions de personnes. Des familles syriennes qui avaient cru en la promesse de l’Amérique. Des traducteurs afghans qui avaient risqué leur vie en s’appuyant sur la parole donnée par les États-Unis. Des femmes et des enfants rohingyas qui avaient espéré trouver refuge dans le pays qui se prétend leader du monde libre. Tous ont été trahis. Tous ont été abandonnés. Tous ont appris que la promesse de l’Amérique n’était qu’un mensonge. Qu’elle ne s’appliquait qu’à certains. Qu’elle excluait la plupart. Et qu’elle favorisait uniquement ceux qui ressemblent à Trump. C’est une honte. Une honte historique. Une tache indélébile sur l’héritage de l’Amérique. Et elle ne s’effacera pas. Même si Trump quitte un jour le pouvoir, même si cette politique est un jour annulée, le mal sera fait. Le message aura été envoyé. Et le monde entier l’aura reçu : l’Amérique de Trump ne veut plus être un refuge. Elle veut être une forteresse. Blanche. Chrétienne. Fermée.
Un précédent dangereux pour le monde entier
Au-delà de la trahison morale, cette politique crée un précédent extrêmement dangereux pour le système international de protection des réfugiés. Car si les États-Unis—le pays qui a joué un rôle central dans l’élaboration de la Convention de Genève de 1951, le pays qui a accueilli des millions de réfugiés au cours des soixante-dix dernières années—peuvent impunément transformer leur programme de réfugiés en outil de sélection raciale, alors qu’est-ce qui empêche les autres pays de faire de même ? Qu’est-ce qui empêche l’Australie, le Canada, les pays européens de dire : « Nous aussi, nous allons choisir nos réfugiés en fonction de leurs compétences, de leur langue, de leur couleur de peau » ? Rien. Absolument rien. Le droit international des réfugiés repose en grande partie sur la volonté politique et la pression morale exercée par les grandes puissances. Mais si la plus grande puissance mondiale abandonne ces principes, tout le système s’effondre. Et on retourne à l’ère d’avant la Seconde Guerre mondiale, où les réfugiés juifs fuyant l’Holocauste se voyaient refuser l’entrée dans presque tous les pays du monde. Où les portes se fermaient partout. Où la compassion était remplacée par la peur, le rejet, le racisme. Trump est en train de ramener l’Amérique—et potentiellement le monde entier—à cette époque sombre. Et il le fait ouvertement. Sans honte. Avec fierté.
Conclusion

Ce 20 octobre 2025, alors que le gouvernement américain reste paralysé par un shutdown historique, une vérité glaçante émerge des documents internes de l’administration Trump : l’Amérique ne veut plus être un refuge pour tous. Elle veut être un sanctuaire pour quelques-uns. Les Blancs. Les Européens. Les Afrikaners. Les militants d’extrême droite « persécutés » pour leurs opinions anti-immigration. Tous ceux qui correspondent à la vision de Trump. Tous ceux qui ressemblent à Trump. Le quota de réfugiés passe de 125 000 sous Biden à 7 500 sous Trump—une chute de 94%. Les critères d’admission ne reposent plus sur la vulnérabilité, mais sur les compétences, les diplômes, la maîtrise de l’anglais. Des critères qui favorisent systématiquement les Blancs et excluent systématiquement les autres. Des centaines de milliers de dossiers déjà approuvés seront annulés. Des familles qui attendaient depuis des années dans des camps de réfugiés verront leurs espoirs anéantis. Des traducteurs afghans qui ont risqué leur vie pour aider les forces américaines se verront refuser l’entrée. Des Syriens fuyant la guerre, des Rohingyas fuyant le génocide, des Congolais fuyant les massacres—tous seront rejetés. Parce qu’ils ne sont pas assez blancs. Pas assez européens. Pas assez « assimilables ». Pendant ce temps, des Afrikaners arriveront par vols spéciaux. Des militants d’extrême droite allemands bénéficieront du statut de réfugié politique. Et l’Amérique de Trump se transformera en forteresse raciale. En sanctuaire pour suprémacistes blancs. En trahison totale de tout ce qu’elle prétendait incarner.
Les organisations humanitaires sonnent l’alarme. Les alliés européens protestent. Les tribunaux s’apprêtent à contester ces mesures. Mais rien de tout cela n’arrêtera Trump. Parce qu’il a déjà démontré sa capacité à ignorer les lois, à contourner les tribunaux, à piétiner les normes internationales. Parce qu’il sait que sa base applaudira. Parce qu’il sait que le Congrès républicain ne fera rien pour l’arrêter. Et parce qu’il sait que le reste du monde, aussi indigné soit-il, est impuissant face à la première puissance mondiale. La promesse gravée au pied de la statue de la Liberté—« Donnez-moi vos masses épuisées, vos pauvres »—est devenue un mensonge. Un vestige d’une époque révolue. Un symbole vide de sens dans l’Amérique de Trump. Car cette Amérique-là ne veut plus de vos masses épuisées. Elle ne veut plus de vos pauvres. Elle ne veut plus de vous. Sauf si vous êtes blanc. Sauf si vous êtes européen. Sauf si vous partagez ses valeurs racistes et xénophobes. Alors, et seulement alors, la porte dorée s’ouvrira. Pour tous les autres—les Syriens, les Afghans, les Rohingyas, les Congolais, les Vénézuéliens, tous ceux qui fuient la mort et cherchent désespérément un refuge—la porte reste fermée. Et la lampe est éteinte. Pour toujours. Voilà l’héritage de Trump. Voilà ce qu’il laissera derrière lui. Une Amérique qui a trahi sa promesse. Une Amérique qui a perdu son âme. Une Amérique qui ne mérite plus d’être appelée terre d’asile. Parce qu’elle ne l’est plus. Elle n’est plus qu’une forteresse. Blanche. Fermée. Morte à l’intérieur.