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Les trois votes d’une semaine : la rébellion tarifaire

Commençons par les tarifs. Trump impose des tarifs d’urgence. Trump annonce des tarifs sur le Canada. Trump annonce des tarifs sur le Brésil. Trump annonce des tarifs mondiaux. Trois annonces. Trois affronts à l’ordre commercial américain. Et trois fois cette semaine — mercredi, jeudi, et vendredi — le Sénat républicain a voté pour les inverser. Pas de façon marginale. Pas de façon que les gens ont oubliée. Publiquement. Avec des noms assignés. Avec des votes enregistrés. Avec des déclarations à la presse.

Les sénateurs républicains Susan Collins (Maine), Lisa Murkowski (Alaska), Rand Paul (Kentucky), Mitch McConnell (Kentucky), et Thom Tillis (Caroline du Nord) ont tous voté contre les tarifs de Trump. Trois fois. Ces cinq sénateurs ont essentiellement dit : « Nous sommes du même parti que vous, Monsieur le Président, mais nous ne pouvons pas soutenir ça. » C’est une déclaration publique de défiance. Ce n’est pas une critique murmurée dans les coulisses. Ce sont des votes enregistrés dans les archives du Congrès. Ce sont des coups de poignard donnés sous les lumières de la rampe.

Tim Kaine et la critique du chaos tarifaire

Tim Kaine, un sénateur démocrate de la Virginie, a déclaré avant le vote : « La façon dont le président a implémenté ces tarifs ne provoque que du désordre. » Et il avait raison. Les tarifs de Trump sont une politique désastreuse. Il annonce les tarifs. Puis il dit qu’ils pourraient être suspendus. Puis il négocie des deals individuels. Puis il change d’avis. C’est du chaos. C’est de l’imprévisibilité pure. Et même les républicains qui soutiennent généralement Trump sur le commerce, qui reconnaissent la nécessité de durcir les politiques avec la Chine — même eux disent : « Pas comme ça. Pas d’une manière aussi chaotique. »

Thom Tillis, un républicain de la Caroline du Nord, a spécifiquement voté pour annuler les tarifs sur le Brésil, arguant qu’il n’y avait aucune justification logique pour eux. Pense à ça. Un républicain disant qu’une politique du président républicain n’a pas de justification. C’est un jugement dur. C’est un refus de simplement accepter et applaudir. C’est de la pensée indépendante — quelque chose qu’on suppose être normal dans un gouvernement démocratique mais qui semble rare et provocateur dans l’ère Trump.

L’enjeu du contrôle du commerce international

Ce qui est vraiment en jeu ici, c’est la question du contrôle présidentiel sur la politique commerciale. Trump prétend que le commerce est une arme. Trump prétend que les tarifs sont un pouvoir exécutif souverain. Trump refuse de consulter le Congrès. Trump refuse de respecter les voies traditionnelles. Et certains républicains — pas tous, mais certains — disent : « Non. Pas sans notre consentement. Pas sans une discussion. Pas de cette façon chaotique qui détruit nos relations commerciales. »

Les trois votes de cette semaine envoient un message clair : le Sénat, même contrôlé par les républicains, n’acceptera pas un pouvoir présidentiel sans frein sur les tarifs. Le Congrès doit avoir voix au chapitre. Et si Trump refuse de faire participer le Congrès, il devra faire face à des votes de recul. C’est un reassertion of institutional power que beaucoup pensaient morte et enterrée.

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