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Los Angeles : le terrain d’essai du contrôle totalitaire

Tout a commencé en Los Angeles. En juin 2025, Trump avait ordonné le déploiement de la Garde nationale à Los Angeles, prétextant que la ville était une zone de non-droit où les criminels criminels terrorisaient les citoyens. Mais la réalité ? Los Angeles, comme la plupart des grandes villes américaines, connaissait une baisse importante de la criminalité à ce moment. Les homicides avaient diminué. Les vols avaient diminué. La narrative de Trump était simplement fausse — ou plutôt, elle était politiquement construite. Les vrais problèmes ? Les manifestations contre les rafles d’immigration massives. Et Trump avait besoin d’une excuse pour militariser la réponse à ces manifestations. D’où l’envoi de la Garde nationale, arguant que c’était nécessaire pour « protéger les bâtiments fédéraux » contre les protestataires. Los Angeles a réagi comme on pouvait s’y attendre — poursuites en justice, proclamations de maires, appels au gouverneur. Mais Trump a continué. Et c’est cela qui est crucial : une cour fédérale a ensuite jugé que le déploiement était illégal, violant la Posse Comitatus Act, une loi de plus de 150 ans qui limite l’utilisation des troupes fédérales en application de la loi interne. Verdict ? Les troupes devaient partir. Mais Trump n’a pas accepté ce verdict. Il a simplement continué, testant les limites du système juridique, voyant jusqu’où il pouvait aller avant qu’une autorité supérieure ne le force à arrêter.

Chicago : la menace devenue réalité puis blocage judiciaire

Ensuite, Trump a ciblé Chicago. En septembre 2025, il avait menacé — publiquement, clairement, indiscutablement — d’envoyer des troupes à Chicago pour « l’ordre ». Il avait écrit un post AI-généré de lui-même comme personnage de film de guerre devant un ciel de Chicago brûlant avec des hélicoptères — une imagerie littéralement fasciste. Le gouverneur de l’Illinois, J.B. Pritzker, avait crié que le président des États-Unis menaçait littéralement de faire la guerre à une ville américaine. Et Trump l’avait renforcé en disant que Chicago était « un désastre » qui avait « besoin d’être pris en charge. » En octobre, Trump avait officiellement autorisé le déploiement. Des centaines de soldats de la Garde nationale du Texas devaient se diriger vers Chicago. Des centaines de soldats. En tenue de combat. Pour une ville où la criminalité avait en fait diminué de 30% en homicides, de 40% en fusillades l’année précédente. Mais un juge fédéral avait émis une ordonnance restrictive temporaire contre le déploiement. La Cour d’appel fédérale pour le 7ème circuit avait confirmé l’ordonnance, notant que « l’opposition politique n’est pas la rébellion » — une phrase qui résume avec élégance et précision l’absurdité de l’argument de Trump. Alors maintenant, on attend. Les troupes ne sont pas allées à Chicago. Pas encore. Mais Trump a porté devant la Cour suprême une demande pour annuler le jugement. C’est une escalade. C’est une bataille constitutionnelle directe sur les limites du pouvoir exécutif.

San Francisco et le déploiement des agents masqués

Mais c’est San Francisco qui illustre vraiment le motif récent et troublant. Le 22 octobre 2025, il a été annoncé que plus de 100 agents des Douanes et de la Protection des frontières (CBP) — certains rapports parlent de 200, d’autres de plus — seraient déployés à une base de la Garde côtière à Alameda, près de San Francisco. Cela n’avait rien à voir avec la sécurité ou la protection des bâtiments fédéraux. C’était explicitement un déploiement d’immigration armé et militarisé, conçu pour mener des rafles dans les quartiers, arrêter les immigrants sans papiers, utiliser des tactiques agressives. Les agents portaient des masques. Certains étaient armés de fusils automatiques. Ils patrouillaient les quartiers touristiques. Et le 28 octobre, des agents d’ICE avaient essentiellement lancé une arme chimique contre une camionnette d’information — oui, une caméra de télévision — en plein milieu de Chicago. Juste comme cela. Des agents armés ont tiré une munition chimique sur des journalistes. C’est ce qui se passe maintenant. C’est la nouvelle normale en train d’être établie.

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