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La succession des frappes qui marquent l’absence de retour en arrière possible

Revenons au début de ce cauchemar progressif qui s’est déplié en 2025. En février, Trump lance le signal : la campagne de pression maximale revient. Le maximum pressure, ce vieux serpent qu’on croyait mort avec l’administration Biden, renaît de ses cendres. Trump qui dit vouloir négocier avec les Iraniens, qui prétend préférer un accord à des bombardements — mais Trump qui, simultanément, ordonne aux généraux et aux conseillers de se préparer à oblitérer l’Iran s’il était assassiné. C’est du pur Trump : parler paix en préparant la guerre. Khamenei, en février déjà, refuse tous les pourparlers. L’Iran ne négocie pas sous la menace, affirme Téhéran. Les généraux des Gardiens de la révolution menacent les bases américaines de « dévastateur ». L’atmosphère s’épaissit, devient irrespirable.

Puis vient le mois de mars. Trump menace de tenir le régime iranien responsable si un seul missile houthi explose quelque part en direction d’un navire américain. C’est un ultimatum clair : l’Iran sera tenu pour comptable des actes de ses alliés yéménites. C’est dire à l’Iran qu’il n’existe aucune zone de liberté, aucun espace où il pourrait agir sans risquer la destruction. Ensuite, en avril, les choses s’accélèrent. Ali Larijani, conseiller de Khamenei, menace Trump directement : l’Iran fabriquera des armes nucléaires si la pression persiste. Et plus loin — et c’est crucial — les militaires iraniens recommandent une frappe préventive sur les bases américaines. La chaîne de commandement iranienne envisage sérieusement de frapper en premier. C’est le moment où tout bascule dans l’irremédiable. Les deux puissances cessent de calculer les risques et commencent à préparer les actes.

Le dénouement de juin : l’escalade totale

Et puis le 13 juin arrive. Cette date mériterait d’être inscrite en rouge dans les manuels d’histoire du Moyen-Orient. Israël lance son offensive contre l’Iran — non comme une réplique à une attaque précédente, mais comme une attaque dite préventive. Tel-Aviv justifie cela par la nécessité de neutraliser le programme nucléaire iranien, de détruire les usines de missiles, de frapper les Gardiens de la révolution. Mais ce qui se passe vraiment, c’est la première véritable guerre directe entre Israël et l’Iran depuis la nuit des temps. Plus de tirs de missiles échangés depuis des pays tiers. Plus de jeux d’ombres. C’est du face-à-face brutal. Bombardiers israéliens au-dessus de Téhéran. Drones. Missiles de croisière. L’Iran riposte. De juillet à octobre, l’escalade se perpétue : attaques de drones, frappes sur les infrastructures civiles et militaires. L’Iran affirme que son programme nucléaire demeure strictement civil, que tout cela n’est que prétexte. Personne n’écoute plus. Les armes parlent seules maintenant.

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