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Un événement organisé en toute discrétion

Le 6 novembre 2025, Sean Duffy s’apprête à prendre la tête d’un événement de campagne pour Michael Alfonso, son gendre de 25 ans qui brigue le siège du 7ème district congressionel du Wisconsin. Un territoire que Duffy connaît bien, puisqu’il l’a lui-même représenté de 2011 jusqu’à sa démission en 2019. Mais voilà, ce qui devrait être un simple geste de soutien familial se transforme en bombe politique. Car Duffy, membre du cabinet présidentiel, n’a jamais sollicité l’aval de la Maison Blanche avant d’annoncer sa participation à cet événement de « meet-and-greet ». Une négligence — ou pire, un acte délibéré — qui viole les protocoles stricts régissant les activités politiques des secrétaires fédéraux. Dans un contexte où Trump exige une discipline de fer et une obéissance sans faille, cette initiative autonome résonne comme un camouflet. Les sources internes rapportent une fureur grandissante parmi les conseillers présidentiels, certains évoquant déjà des mesures de rétorsion. L’administration envisagerait même d’imposer des restrictions supplémentaires sur la participation des membres du cabinet aux primaires républicaines, précisément pour éviter que de tels écarts ne se reproduisent.

Une loyauté familiale qui défie l’autorité présidentielle

Michael Alfonso se présente comme un « conservateur pro-Trump », un jeune loup politique qui invoque ses origines cubaines et son attachement viscéral au rêve américain. Son mariage avec Evita Duffy, la fille du secrétaire aux Transports, lui offre un capital politique précieux dans une région profondément républicaine. Mais ce lien familial devient un piège pour Sean Duffy, qui se retrouve pris entre deux loyautés contradictoires : celle envers son gendre et celle envers son président. En choisissant d’appuyer publiquement Alfonso sans en référer à Trump, Duffy envoie un message dangereux — il existe des priorités qui surpassent les ordres de la Maison Blanche. C’est exactement le genre d’autonomie que Trump abhorre, lui qui a construit son pouvoir sur la soumission totale de son entourage. Les observateurs politiques notent que cette affaire intervient dans un climat déjà tendu, où Duffy accumule les frictions avec d’autres figures de l’administration. La décision du secrétaire révèle soit une naïveté politique stupéfiante, soit une volonté délibérée de tester les limites de son influence. Dans les deux cas, les répercussions pourraient être dévastatrices.

Les coulisses d’une administration en ébullition

Ce qui rend l’affaire Duffy encore plus explosive, c’est qu’elle ne constitue pas un incident isolé. Selon plusieurs sources, le secrétaire aux Transports irrite de plus en plus les hauts responsables de la Maison Blanche depuis plusieurs semaines. Les tensions ont éclaté au grand jour autour de la bataille pour la direction permanente de la NASA, un poste que Duffy occupe par intérim tout en conservant ses fonctions aux Transports. Le secrétaire aurait même formulé une ambition extraordinaire : intégrer la NASA au sein de son département pour consolider son empire bureaucratique. Une manœuvre qui a provoqué l’ire de nombreux conseillers présidentiels, lesquels voient dans cette tentative de coup d’État administratif une preuve supplémentaire de l’arrogance de Duffy. Les guerres de territoire font rage, les alliances se font et se défont, et chaque décision prend des allures de complot. L’administration Trump ressemble de plus en plus à une cour byzantine où les coups bas remplacent la cohésion, où les ambitions personnelles étouffent l’intérêt collectif. Et Duffy, par ses initiatives non autorisées, attise un feu qui menace d’embraser tout l’édifice.

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