L’histoire de l’humanité est pleine de coutumes étranges et parfois terrifiantes. Certaines nous font frémir d’horreur, tandis que d’autres nous laissent incrédules. D’une manière ou d’une autre, chaque rituel avait un sens et un but – ou, à tout le moins, une histoire fondamentale qui servait de motivation. Explorer ces bizarreries culturelles historiques, c’est un peu comme jeter un coup d’œil par le trou de la serrure dans une autre époque, où les règles de normalité étaient complètement différentes de celles d’aujourd’hui. Voici vingt des rituels culturels les plus étranges de l’histoire.
1. Enterrements dans le ciel au Tibet
Au lieu d’enterrer les morts, on laissait les corps au sommet des montagnes pour que les vautours s’en régalent. Une fois les vautours rassasiés, il ne restait plus que les os. Ce rituel honorait l’impermanence humaine. Permettre à nos corps de servir une dernière fois, même si c’est horrible, c’est plutôt beau.
2. La danse des morts à Bali
Dans certains villages balinais, les cérémonies funéraires élaborées impliquent des danseurs masqués qui se font passer pour le défunt. C’est à la fois effrayant et fascinant. Tout au long de la danse, les interprètes tordent leurs membres de manière anormale afin de canaliser l’esprit du défunt.
3. Fixation des pieds en Chine
Autrefois marque de beauté, les petits pieds liés ont été douloureusement sculptés au fil des ans, entraînant des déformations. Une jeune fille pouvait pleurer à chaque serrage, mais sa communauté célébrait le résultat. De nos jours, cette pratique est interdite, mais certaines femmes âgées en portent encore les douloureux effets.
4. Festival du saut d'obstacles en Espagne
À Castrillo de Murcia, les villageois célébraient autrefois « El Colacho », où des hommes déguisés en diables sautaient littéralement par-dessus des bébés allongés sur des matelas dans la rue. Ce rituel était censé purifier les enfants du péché originel et les protéger des mauvais esprits. D’une manière ou d’une autre, ce rituel a survécu pendant des siècles comme un rituel de bénédiction plutôt que de malédiction.
5. Le retournement des os à Madagascar
Tous les deux ou trois ans, les familles exhument leurs ancêtres, les enveloppent à nouveau dans des tissus neufs et dansent avec les corps. Cela peut sembler absurde et sinistre, mais les participants ont l’air joyeux alors que la vie et la mort se confondent, et leurs rires résonnent avec respect.
6. La cérémonie du fouet aux Philippines
Pendant la semaine sainte, certains pénitents se fouettent volontairement pour montrer leur dévotion. Le sang se mêle à la sueur lorsqu’ils se déplacent dans les rues, et les foules les observent avec un mélange d’admiration et de gêne.
7. Cérémonie de la transomption en Papouasie-Nouvelle-Guinée
Chez les Fore, un ancien rituel consistait à consommer les membres de leur famille à leur mort. Cette pratique était censée les honorer et faciliter le transfert de leur essence spirituelle aux vivants. Cependant, ce rituel a entraîné la propagation du kuru, une maladie à prions similaire à la maladie de la vache folle, ce qui a provoqué une grave crise sanitaire.
8. Le labourage du ciel dans la Grèce antique
Les agriculteurs labouraient parfois leurs champs sans toucher la terre. Au lieu de cela, ils se contentaient de faire des cercles rituels autour de leurs champs pour apaiser les dieux. Les champs restaient intacts et les futures récoltes étaient bénies, du moins l’espéraient-ils.
9. Tribus chasseuses de têtes à Bornéo
Pour certaines tribus, prendre la tête d’un ennemi était un symbole de bravoure et de protection. C’était un trophée horrible, mais dans leur société, c’était une marque de statut social. Il est difficile de ne pas reculer en imaginant les villages chuchotant des histoires de chasseurs victorieux autour de feux fumants.
10. Rituels de partage de la langue au Vanuatu
Au Vanuatu, les adolescents se faisaient percer et fendre la langue en guise de rite de passage. C’était douloureux et salissant, mais cela leur servait de billet d’entrée dans la vie d’homme. La défiguration visible était un signe de courage qu’ils portaient avec eux tout au long de leur vie.
11. Rituels de pleurs des Spartiates
Les mères spartiates pleuraient leurs enfants en poussant de grands cris pour les préparer au champ de bataille et à l’éventualité de leur mort. Le son résonnait durement dans les rues, et les mères chantaient même parfois des hymnes, mêlant leur chagrin à l’instruction.
12. Festival du buffet de singe en Thaïlande
Une fois par an, à Lopburi, les habitants empilent des fruits et des desserts à l’extérieur pour que les singes sauvages s’en régalent. C’est un mélange de spectacle et de superstition, beaucoup croyant que nourrir les singes apportera prospérité et bonne fortune. Des centaines de singes bavards descendent, profitant d’une fête chaotique pendant quelques heures.
13. L'ablation des doigts dans la tribu Dani
Chez les Dani, tribu des hauts plateaux du centre de l’Indonésie, le deuil prenait une forme physique. Lorsqu’elles étaient en deuil, les femmes de cette tribu se coupaient une partie des doigts. Il s’agissait d’une expression viscérale du chagrin, rappelant à tous que le deuil laisse une cicatrice durable.
14. Les gants Bullet Ant au Brésil
Dans cette tribu, l’initiation à la virilité consistait à mettre les mains dans des gants remplis de fourmis à balles, dont la piqûre fait partie des piqûres d’insectes les plus douloureuses au monde. Même après avoir retiré les gants, la douleur persistait pendant plus de vingt-quatre heures, laissant les participants tremblants.
15. La nuit des radis au Mexique
Chaque année en décembre, à Oaxaca, des radis géants sont sculptés dans des scènes représentant la mort ou des héros folkloriques. Ensuite, les marchés sont remplis de ces légumes sculptés, l’air sentant légèrement la terre et la créativité. C’est peut-être étrange, mais c’est aussi très créatif.
16. Vivre avec les morts en Indonésie
Dans certaines communautés de Sulawesi, en Indonésie, les habitants conservent chez eux les cadavres de membres de leur famille décédés, qu’ils traitent comme s’ils étaient encore en vie. Pendant des semaines, voire des années, ils les habillent, les soignent et les placent à table. C’est peut-être macabre pour les étrangers, mais c’est une forme de souvenir pour eux.
17. L'automutilation au Japon
Dans certaines sectes bouddhistes, les moines pratiquaient le Sokushinbutsu, un rituel qui consistait à s’affamer et à se déshydrater pendant des années pour devenir des momies vivantes. Après avoir brûlé toutes les graisses de leur corps, ils étaient placés vivants dans un petit tombeau jusqu’à ce qu’ils expirent, après quoi le tombeau était scellé.
18. Chœurs de castrats en Italie
Du XVIe au XVIIIe siècle, les voix des jeunes garçons étaient préservées par castration pour la musique d’église. Les églises et les opéras les appréciaient pour leurs sonorités angéliques, mais le prix à payer était une vie entière de maux physiques, y compris des problèmes hormonaux.
19. Le limage des dents chez les Nuer du Soudan
Chez certains clans Nuer du Sud-Soudan, la modification des dents fait depuis longtemps partie des cérémonies culturelles. Les jeunes peuvent se faire limer, ébrécher ou façonner les dents à l’aide d’outils rudimentaires, chaque marque marquant un passage à l’âge adulte ou un rite de passage.
20. Les fêtes de la Tour humaine en Espagne
Les Castellers forment des tours humaines de plusieurs dizaines de mètres de haut, au sommet desquelles grimpent souvent de jeunes enfants. Le rituel est un mélange de courage, d’équilibre et de risque absurde. La foule retient son souffle jusqu’à ce que la tour se démonte d’elle-même en toute sécurité, et tout le monde applaudit ou grimace à parts égales.