Les débuts : la vidéo des six démocrates
Mardi dernier. Six démocrates—tous des vétérans—publient une vidéo. Mark Kelly. Elissa Slotkin. Chrissy Houlahan. Chris Deluzio. Maggie Goodlander. Jason Crow. Ils sont sérieux. Ils regardent droit dans la caméra. Et ils disent : « Vous pouvez refuser les ordres illégaux. » C’est tout. Pas d’appel à l’insurrection. Pas de cri de révolte. Juste un rappel de la loi. De la réalité juridique. Que les militaires—tous les militaires—ont le droit et parfois le devoir de refuser les ordres qui violent la Constitution.
C’est une déclaration d’une banalité légale étouffante. Les cours militaires le disent depuis des décennies. Le manuel de droit militaire l’affirme. C’est écrit noir sur blanc dans l’UCMJ—l’Uniform Code of Military Justice. Les six démocrates ne disent rien de nouveau. Ils réitèrent une vérité établie. Déjà ancienne. Juridiquement incontestable.
Mais Trump—l’homme qui a promis le retour à l’ordre—entend ça comme une attaque personnelle. Comme une insubordination. Comme une rébellion armée. Et il explose. Pas mercredi. Pas jeudi. Mais tard le soir, quand ses adjoints le connaissent bien le savent énervé et il ne faut pas le contrarier. Trump se connecte à Truth Social. Et il commence.
Il y a quelque chose d’hypnotique dans la violence verbale de Trump. C’est comme regarder un accident de voiture. C’est horrible mais on ne peut pas détourner les yeux. Les majuscules. Les répétitions. La rage brute transcrite en mots. Et puis—l’accélération. D’accusation en accusation. De mot en mot plus fort. Jusqu’à la peine de mort. C’est une escalade délibérée. C’est stratégique. C’est terrfiant.
La riposte présidentielle : les Truth Social posts qui tremblent
« SEDITIOUS BEHAVIOR AT THE HIGHEST LEVEL. » Comportement séditieux du plus haut niveau. Trump écrit ça. Puis : « Punishable by DEATH! » Et puis : « LOCK THEM UP » (Emprisonnez-les). Et puis : « DOMESTIC TERRORIST PARTY » (Parti terroriste intérieur). Et puis : « COMMUNISTS, TRAITORS » (Communistes, traîtres). Les posts s’accumulent. Samedi soir, dimanche matin. C’est une machine de guerre verbale.
Et ce qui tue vraiment—ce qui est vraiment terrifiant—c’est que Trump ne dénigre pas pour la première fois. Il escalade. Il avait dit « antifa » terroriste en septembre. Maintenant c’est les démocrates eux-mêmes. Il avait parlé de sédition. Maintenant il mentionne la peine de mort. C’est une progression. C’est calculé. C’est une normalisation progressive de l’idée que ses adversaires méritent d’être exécutés.
Et puis—dimanche matin—Trump « recalibr » un peu. « Je ne menace pas de mort, » dit-il. « Mais ils sont en grave trouble. » Grave trouble. Comme si c’était moins pire. Comme si « grave trouble » n’était pas un code pour dire « je veux que ma base les attaque ». Stephen Miller ne s’embarrasse pas de nuance. Il dit clairement que c’est la première fois dans l’histoire américaine qu’on a une « offensive tous azimuts contre le terrorisme de gauche ».
La rétractation de Trump est un geste de cirque. Perfomance. Il sait que ses avocats lui crient de se taire. Il sait que les sondages le montrent à 38% d’approbation. Mais il ne peut pas résister. Il doit continuer. Il doit écrire. Et quand on lui demande de clarifier, il dit « non non c’était pas une menace ». Mais tout le monde sait. Les suprémacistes blancs qui le regardent savent. Les miliciens qui attendaient un signal savent. Et Trump sait qu’ils savent.
L'architecture de l'autoritarisme - Comment on arrive là
L’ordre exécutif de septembre : le terrorisme devient arme politique
Mais attendez. Ce qui arrive maintenant n’est pas spontané. C’est pas une explosion soudaine. C’est le fruit d’une stratégie qu’on a vue émerger depuis septembre. En septembre, Trump a signé un ordre exécutif désignant « l’extrémisme de gauche » comme terrorisme. Antifa. Pas une organisation. Pas une structure. Une idéologie. Et Trump en fait un terrorisme. L’ordre exécutif dirige le FBI et le Trésor à « identifier et perturber les réseaux financiers qui financent le terrorisme intérieur ».
Et tout de suite—Trump nomme les noms. George Soros. Reid Hoffman. Deux donateurs démocrates. Il dit qu’ils financent les « agitateurs et anarchistes ». Puis il dit : « S’ils financent ces choses, ils vont avoir des problèmes. » Pas devant la cour. Pas en justice. Ils vont avoir des problèmes. De la part du gouvernement. Du pouvoir exécutif. De Trump.
En octobre, l’administration enquête sur ActBlue—la plateforme de collecte de fonds des démocrates. Pas la plateforme républicaine équivalente. Juste l’outil démocrate. C’est du ciblage politique flagrant. Et personne ne l’empêche parce que Trump contrôle la Justice. Trump contrôle le FBI. Trump contrôle les leviers du pouvoir exécutif.
J’ai étudié comment les démocraties meurent. Et ce qu’on voit ici, c’est le manuel. Étape un : nommez vos adversaires terroristes. Étape deux : utilisez cette désignation pour les cibler légalement. Étape trois : escaladez le langage pour normaliser la violence. Étape quatre : quand on vous critique, reculez un peu en disant « je ne menace pas vraiment ». Mais continuez. Et on voit ça en temps réel. Et c’est surréaliste de le vivre.
Stephen Miller : le bureaucrate de l’autoritarisme
Stephen Miller. Ce nom. Ce visage. Ce cerveau qui conçoit les politiques autoritaires les plus agressives. Miller va à la télévision et dit : « C’est la première fois dans l’histoire américaine qu’on a une offensive tous azimuts contre le terrorisme de gauche. » Tout est là. L’admiration pour ce moment historique. L’absence totale de crainte démocratique. C’est pas un accident. C’est un objectif déclaré.
Miller travaille pour Trump depuis ans. Il a mis en place les séparations familiales à la frontière. Il a conçu l’ordre de voyage contre les pays musulmans. Il a toujours eu une vision : transformer le gouvernement américain en arme contre les ennemis politiques du président. Et maintenant—il le dit tout haut.
Ce qui est terrifiant c’est que personne ne l’empêche. Le Congrès républicain ne dit rien. Les généraux ne disent rien. Le Département de Justice—contrôlé par Trump—ne dit rien. C’est l’absence totale de contrepoids. C’est l’abdication complète des institutions. Et pendant ce temps, Trump escalade. Et Miller applaudit.
Miller me fascine de façon horrible. C’est un intellectuel du pouvoir absolu. Il croit vraiment que ce qu’il fait est juste. Qu’identifier les ennemis de droite, qu’utiliser l’État pour les persécuter, c’est sa mission. C’est pas un voyou. C’est pire. C’est un croyant. Un homme qui pense que l’autoritarisme c’est l’ordre. Et c’est pour ça que c’est si dangereux. Parce qu’il ne doute pas. Pas une seconde.
L'absence de réaction - Le silence qui crie
Les républicains qui applaudissent ou se taisent
Où est Kevin Johnson ? Où est Mitch McConnell ? Où est le GOP classique qui prétendait croire en les institutions ? Silence. Ou pire que silence—approbation tacite. Certains républicains ont même dit que les démocrates l’avaient mérité. Qu’ils avaient dépassé les bornes. Qu’un rappel de la loi c’était une attaque contre le président.
C’est le moment où on voit vraiment qui les républicains sont. Ce n’est pas un parti défenseur de la Constitution. C’est pas un parti de l’État de droit. C’est une machine politique qui a décidé de servir un homme. Et cet homme veut une arme. Et ils la lui donnent. Jour après jour. Décision après décision. Et quand il crie « peine de mort », ils ne crient pas « non ». Ils crient « oui ».
Les démocrates, eux, protestation faiblement. Chuck Schumer dit « je n’ai jamais vu un président encourager la violence politique comme ça ». Mais il ne demande pas la destitution. Il ne demande pas une enquête crimelle. Il demande juste que Trump « arrête ». Comme si Trump pouvait arrêter. Comme si l’autoritarisme était une habitude qu’on pouvait abandonner.
Et c’est ça qui brise vraiment mon cœur. Pas seulement que Trump soit autoritaire. C’est que l’opposition soit si faible. Si hésitante. Si incapable de lever les armes verbales et morales. Les démocrates protestent mais ils acceptent aussi. Ils refusent mais ils continuent de fonctionner dans le système que Trump modifie. C’est comme regarder deux boxeurs où l’un frappe et l’autre baisse les mains.
Les généraux, les juges, les institutions qui regardent
Et puis il y a les institutions. Les généraux qui doivent obéir à Trump mais qui jurent aussi serment à la Constitution. Les juges qui voient l’autoritarisme mais qui doivent juger case par case. Les bureaucrates qui voient le système se transformer en arme politique. Et ils ne disent rien. Ou ils disent peu.
Pourquoi ? Parce que c’est politiquement difficile. Parce que prendre position contre Trump c’est risquer d’être limogé. C’est risquer de devenir une cible de sa base. C’est risquer de voir sa réputation détruite. Et alors—les institutions acceptent. Peu à peu. Étape par étape. Et soudainement on n’a plus d’institutions. On a juste une machine d’autoritarisme.
Aucun général ne dit « monsieur le Président, vous ne pouvez pas menacer de mort vos opposants politiques ». Aucun juge ne dit « c’est inconstitutionnel, faites-le arrêter ». Aucun sénateur républicain ne dit « voilà la ligne, on ne la franchit pas ». Et c’est cette absence—ce silence des gardiens—qui permet à Trump de continuer. C’est l’effondrement de la civilisation par la lâcheté.
Je pense à tous les généraux qui rentrent chez eux le soir et qui regardent leurs enfants. Qui savent ce qu’ils font. Qui savent où on va. Et qui ne disent rien. C’est peut-être pire que Trump. Parce qu’au moins Trump est honnête sur son autoritarisme. Mais les généraux ? Ils prétendent servir la Constitution tout en la regardant se faire violer.
Conclusion - L'Amérique au bord du précipice
Alors voilà. Un président qui crie « peine de mort » contre ses opposants. Un appareil gouvernemental qui obéit. Des institutions qui se taisent. Une opposition qui proteste faiblement. Et une nation qui regarde. Choqueée. Terrorisée. Incapable de réagir.
Ce qui se passe à cette minute c’est l’arrachage lent de la démocratie américaine. Pas un coup d’État. Pas une prise de contrôle militaire soudaine. Juste un glissement progressif vers l’autoritarisme. Et c’est pire que un coup d’État parce que c’est légal. C’est constitutionnel. C’est présenté comme la gouvernance normale. Et personne ne peut l’arrêter parce que celui qui pourrait l’arrêter c’est Trump lui-même.
Et peut-être que c’est ça la vraie terreur. Pas les cris de Trump. Pas même la peine de mort. C’est la réalisation que les institutions qu’on pensait indestructibles sont faites de papier. Que le droit qui semblait solide est juste une convention. Que la démocratie—cette chose fragile qu’on pensait acquise—elle peut s’évaporer. En quelques mois. Grâce à un homme et l’absence totale de résistance. Et regarder ça se passer en temps réel c’est vivre une mort lente. La mort de la liberté. Et l’Amérique—l’Amérique qui se pensait éternelle—elle regarde. Et elle attend. Mais attend quoi ? Quand est-ce que ça devient assez grave pour agir ? Quand est-ce qu’on arrête de parler et on commence à résister ? Ou peut-être que c’est déjà trop tard.
Source : independent
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