Soixante-deux pour cent : l’indice du rejet massif
Voilà le nombre qui devrait électrifier la Maison-Blanche. Soixante-deux pour cent. Presque deux tiers. Presque tous. Les électeurs tiennent Trump responsable de l’économie actuelle. Pas Biden. Pas Obama. Pas une quelconque force abstraite. Lui. Personnellement. Et ce nombre grandit chaque mois. En juillet, c’était différent. Les gens avaient encore l’espoir. Maintenant ? Maintenant ils ont des factures. Maintenant ils ont de vrais chiffres. Maintenant ils ont compté l’argent qui ne rentre pas dans leur portefeuille.
Mais ici, le détail accroche. Chez les républicains eux-mêmes — les fidèles, les vrais croyants — 42% le tiennent aussi responsable. Quarante-deux pour cent ! C’est de la dissidence interne. C’est le parti qui se déchire. Et Trump fait quoi ? Il nie. « Il raconte n’importe quoi », répète-t-il. Comme si dire la même phrase trois fois la rendrait vraie. C’est une tactique de cour d’école. Sauf que le gamin a les codes d’accès nucléaires.
Je suis fasciné par l’efficacité du déni. C’est tellement simple. C’est tellement brutal. Tu dis juste que c’est faux. Tu dis que ce que les gens vivent n’existe pas. Et une partie du pays, sidérée, commence à douter de ses propres sens. C’est du gaslighting à l’échelle nationale. C’est la manipulation comme politique d’État.
Soixante pour cent ressentent la douleur quotidienne dans leur portefeuille
Les chiffres arrivaient par rafales en novembre 2025. Un sondage Fox News. Puis un autre. Puis des articles. Partout la même réalité : 60% des électeurs disaient que leur situation financière personnelle n’était pas bonne ou était mauvaise. Pas juste la nation. Pas juste l’abstraction. Leur vie. Leurs enfants. Leur maison. Leurs rêves. Sur l’épicerie spécifiquement, 85% rapportaient des prix augmentés. Quatre-vingt-cinq pour cent ! C’est presqu’universel. C’est océanique comme chiffre. Et Trump faisait quoi ? Il parlait de son adversaire qui « raconte n’importe quoi ». Qui racontait n’importe quoi, vraiment ?
L’approbation dégringolait. Cinquante-huit pour cent de désapprobation global. Chez les hommes : record négatif de toute sa carrière. Chez les Blancs sans diplôme universitaire — littéralement sa base électorale — record de déception. L’agriculture ? En crise avec les tarifs. Le secteur de la construction ? Paralysé par les incertitudes. Et Trump continuait à nier. Pas avec des faits. Pas avec des chiffres. Juste avec cette phrase : « Il raconte n’importe quoi ».
Quand je regarde ces chiffres, je pense à un homme dans une usine fermée. Il regarde ses mains. Il regarde ses enfants. Et un politicien lui dit que sa souffrance est un mensonge. Je ne peux pas imaginer pire insulte. Je n’arrive pas à trouver les mots.
La recette de l'effondrement politique : nier jusqu'à l'extinction
Le shutdown qui casse la confiance établie
Il y a eu un shutdown. Quarante-trois jours. Le gouvernement fermé. Les employés fédéraux sans paye. Et à la fin, Trump revendiquait une victoire. Mais les sondages disaient autre chose. Après cette paralysie gouvernementale, favorabilité du parti GOP tombait. Favorabilité des démocrates tombait aussi. Mais le message était clair : 60% des électeurs disaient que les politiciens — les deux partis — ne se souciaient pas des gens comme eux. Six sur dix pensait être abandonnés. Complètement. Totalement. Et Trump, au lieu de construire un pont, édifiait un mur verbal de déni.
Pire encore, au cœur du shutdown se trouvait une question de santé. L’Affordable Care Act. Obamacare. Les subventions qui permettaient aux gens de payer leur assurance santé. Soixante-quatorze pour cent des Américains — démocrates, républicains, indépendants — soutenaient leur prolongation. Quarante-deux pour cent disaient qu’ils perdraient l’assurance s’il n’y avait pas d’extension. Et Trump menaçait de les supprimer. « C’est un désastre », disait-il. Mais pour qui ? Pour les milliardaires ? Non. Pour la personne moyenne qui réfléchit à choisir entre l’électricité et les médicaments ? Oui.
Le shutdown, c’est un moment de clarté. Un moment où les politiques deviennent viscérales. Tu ne peux pas nier le shutdown. Le gouvernement s’arrête. Les gens souffrent. Et quand un leader regarde ça et dit « ce n’est pas réel », tu comprends que tu ne peux pas lui faire confiance.
L’économie en détresse, l’ego en expansion
Voici une équation simple. Trois quarts des voters voient l’économie négativement. C’est plus mauvais que la fin du mandat Biden. C’est plus mauvais que l’époque la plus sombre de 2017-2018. Et Trump, au lieu de proposer des solutions, propose du spectacle. Des meetings. Des messages sur Truth Social. Des accusations sans fondement. Pendant ce temps, l’administratin a fait couper les subventions alimentaires (SNAP) pour des millions de gens. Ils réduisaient Medicaid. Ils démolissaient les filets de sécurité que les Américains vulnérables utilisaient pour survivre. Et le leader regardait ça et disait « c’est un mensonge ».
Son approval rating sur l’économie ? 38%. Son disapproval ? 61%. Mais trois fois autant de gens disaient que ses politiques les blessaient plutôt que les aider. Et quand tu presentais ces chiffres à Trump, sa réponse était toujours la même. « Il raconte n’importe quoi ». C’est une phrase-paravent. C’est une phrase qui cache que tu n’as pas de réponse. C’est une confession déguisée en accusation.
Il y a un moment dans chaque effondrement politique où tu vois le leader qui ne peut plus même prétendre comprendre. Trump en est là. Il ne peut plus articuler une défense réelle de sa politique économique. Tout ce qu’il peut faire, c’est dire que les chiffres mentent. Que les gens mentent. Que vous mentez. Et certains croient. C’est terrifiant.
La fissure dans la base : quand même les fidèles commencent à douter
Les républicains eux-mêmes sont en rébellion silencieuse
Ici se trouve quelque chose de remarquable. Les républicains votent républicain, mais ils ne le ressentent plus dans le cœur. Quatre-vingt-six pour cent de Republicans approuvent Trump globalement — c’est bas, ça a été à 92% en mars — mais quand tu vas vers le détail, c’est différent. Sur l’économie, même parmi les loyalistes du GOP, la confiance s’effrite. Quand tu dis à une mère républicaine que elle va perdre 50 dollars par mois sur ses subventions alimentaires — parce que c’est ça, la suppression de SNAP — elle vote peut-être toujours républicain. Mais elle pense à ce argent manquant. Elle pense à ses enfants qui ont faim. Et dans cette fissure psychologique grandit le doute.
Les élections locales de novembre 2025 l’ont montré. Le GOP a perdu des sièges importants. Le MAGA s’est tourné contre lui-même. Mike Cernovich accusait Trump d’ignorer les problèmes intérieurs. Jack Posobiec critiquait le manque de mobilisation. Et Trump, au lieu de répondre avec de vraies politiques, tombait dans le réflexe du déni. « Ce ne sont pas vrais défaites ». « Vous racontez n’importe quoi ». Sauf que les chiffres clignotaient. Les sièges étaient perdus. La réalité était là.
Quand la base commence à se poser des questions, c’est la fin. Pas immédiate. Mais inexorable. Ça ressemble à un navire qui commence à prendre l’eau. D’abord, personne ne le remarque. Puis, graduellement, tu sens que quelque chose n’est pas ok. Et bientôt, tout le monde sait que tu coules.
Le déni comme stratégie — jusqu’à ce qu’il ne marche plus
Pendant des années, Trump avait utilisé le déni avec succès. Tu dis une chose assez fort, assez souvent, et une portion du pays y croit. C’est une stratégie démontrée. Mais elle a une limite. La limite, c’est quand les gens sentent la douleur dans leurs os. Quand ils comptent l’argent manquant. Quand ils prennent des décisions terribles entre deux nécessités. À ce moment-là, le déni politique cesse d’être convaincant. Il devient une insulte. Trump le disait peut-être sans le savoir, mais il insultait chaque personne qui rentrait à la maison, regardait son compte bancaire, et pleurait. Il disait que leur souffrance était un mensonge. Et ça, c’est quelque chose qu’on ne pardonne pas. C’est quelque chose qui reste.
Je pense à cet instinct humain basique : veux-tu que quelqu’un te reconnaisse ta douleur ? Ou que quelqu’un te dise qu’elle n’existe pas ? Parce que le second chemin est celui du mépris. Et les gens, avec toute leur patience, finissent par se dresser contre le mépris.
Conclusion : l'horloge tourne, mais Trump refuse de la voir
Novembre 2025. Un moment où les chiffres hurlaient. Soixante-deux pour cent. Soixante pour cent. Soixante-et-un pour cent. Des majorités écrasantes qui disaient simplement ceci : nous souffrons, et vous en êtes responsable. Et Trump répondait : « Il raconte n’importe quoi ». C’est la réaction d’une personne qui n’a pas d’autre stratégie. C’est la réaction d’une personne qui voit les murs se refermer et qui refuse de bouger. L’approbation s’éffondrait. Les élections locales s’effritaient. Même sa propre base montrait des fissures. Mais il continuait. Il niait. Il rejetait. Et pendant ce temps, vous. Vous comptiez l’argent. Vous mangiez moins. Vous rêviez de vacances que vous n’aviez plus les moyens de prendre. Et quelque part, un leader vous disait que rien de ça n’était réel. Que c’était un mensonge. Qu’il « raconte n’importe quoi ». Sauf que c’était vous qui parliez. Et vous connaissiez la vérité de votre propre vie. C’est ça que tu ne peux pas nier. Pas longtemps.
Source : RawStory
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