Un producteur de télévision aux commandes de l’armée américaine
C’est incroyable. Vraiment incroyable. Un homme qui animait une émission de télévision du dimanche matin sur Fox News commande maintenant l’armée la plus puissante du monde. Pete Hegseth. Secrétaire à la Défense. Responsable de deux millions quatre cent mille militaires. Gestionnaire d’un budget qui dépasse les huit cents milliards de dollars chaque année. Et cet homme-là? Cet homme qui n’a jamais occupé un poste de direction important? Il est en train de détruire le Pentagone de l’intérieur. Lentement. Méthodiquement. Catastrophiquement.
Janvier 2025. C’est quand tout a commencé. Donald Trump nomme Pete Hegseth — un type sans expérience administrative, sans formation en gestion militaire complexe, sans rien qui ressemble à une qualification minimale — à la tête du département de la Défense. Les généraux l’ont regardé. Les amiraux l’ont regardé. Les gens qui ont passé des décennies à construire la plus grande machine militaire de la planète l’ont regardé arriver avec un sourire de présentateur télé et ils ont su. Ils ont tout de suite su que c’était une catastrophe.
Je me demande si Trump comprenait vraiment ce qu’il faisait. Si quelque part dans sa tête, il y avait ne serait-ce qu’une seconde de conscience du chaos qu’il provoquait. Probablement pas. Hegseth était un fidèle. C’était ça qui comptait.
Les débuts chaotiques — mai 2025 et l’hémorragie des talents
Quatre mois. Quatre mois d’administration Hegseth et déjà c’était l’apocalypse au Pentagone. Les murs se fissuraient. Les briques tombaient. Et les gens? Les gens partaient. Rapidement. Sans adieu polite. Juste des départs en silence qui parlaient plus fort que tous les communiqués officiels du monde. Dan Caldwell. Darin Selnick. Colin Carroll. Trois des quatre plus hauts conseillers de Hegseth quittaient leur poste en avril — en même temps — fuyant un ministère qu’ils décrivaient comme tombé en folie.
La raison officielle? Une enquête interne sur des fuites de sécurité. Mais la raison réelle? C’est que Hegseth avait transformé le Pentagone en une zone de chaos total. John Ullyot, le porte-parole du Pentagone lui-même à l’époque, a parlé d’un mois de « chaos total ». Un homme nommé par Trump. Démis comme étant incompatible avec l’incompétence de son propre ministre. Des généraux quittaient. Des amiraux demandaient à être transférés. Le deuxième échelon dirigeant du ministère le plus important du gouvernement américain s’effondrait comme un château de sable dans une tempête.
C’est bizarre, tu sais, cette vitesse à laquelle un ministère peut se désagréger quand tu mets le mauvais gars à la tête. C’est comme regarder un organisme vivant se mettre à rejetter son propre cœur.
Le scandale "Signalgate" — quand la sécurité militaire devient une blague
Des plans de guerre partages avec une journaliste par erreur
Alors écoute, ça c’est grave. Vraiment grave. En mars 2025, Pete Hegseth se trouve en train de partager — par erreur, ou presque — des détails hautement classifiés sur les opérations militaires américaines contre les Houthis au Yémen. Mais où? Pas dans un bunker sécurisé. Pas dans une salle fermée avec des généraux et des analystes renseignement. Non. Sur l’application Signal. Une appli de messagerie sur son téléphone personnel.
Et avec qui partageait-il ces secrets? Avec un journaliste de l’Atlantique magazine. Jeffrey Goldberg. L’éditeur en chef du magazine. Par erreur, il a été ajouté à un groupe Signal où Hegseth, Mike Waltz le conseiller en sécurité nationale, et même le vice-président JD Vance discutaient des détails opérationnels des frappes aériennes. Les horaires des F/A-18 Hornets ciblant les Houthis. Les plans précis de l’attaque. Tout était là. Exposé à quelqu’un qui n’avait aucune accréditation de sécurité.
Et ça, c’est l’erreur qu’on découvre publiquement. Mais attends. Ça va pire. Beaucoup pire.
Je visualise Hegseth découvrant qu’un journaliste avait accès aux secrets militaires américains par sa bêtise. Et au lieu de paniquer, au lieu de faire quelque chose, il continue. Comme si c’était normal. Comme si perdre les secrets d’État n’était qu’une mauvaise journée.
Un deuxième groupe — la famille dans le cercle des secrets
Parce qu’en avril, le New York Times revient avec une histoire encore plus humiliante. Hegseth n’avait pas juste partagé les informations avec Goldberg. Il avait créé un deuxième groupe Signal — entièrement séparé — où il partageait les mêmes détails sur les opérations au Yémen avec sa femme. Sa femme Jennifer. Une ancienne productrice de Fox News. Avec son frère Phil. Avec son avocat personnel Tim Parlatore. Avec environ une douzaine de personnes de son cercle intime personnel.
Les détails partagés dans ce groupe? Les horaires de vol exacts des F/A-18 Hornets. Les coordonnées géographiques des opérations. Les informations tactiques sur comment, quand et où l’armée américaine allait frapper l’ennemi. Et tout ça se trouvait sur un groupe créé sur l’application Signal — une app de messaginerie — accessible depuis n’importe quel endroit du monde, n’importe quand, sans aucun système de chiffrement militaire de haut niveau.
C’est tellement grave que même Trump — qui adore Hegseth, qui l’a nommé malgré ses antécédents troubles — aurait dû l’éjecter du Pentagone. Mais non. Rien. Trump l’a gardé en place comme si de rien n’était. Comme si l’un des plus grands scandales de sécurité militaire de l’histoire récente américaine était juste… un incident mineur.
Il y a quelque chose de pathétique dans ce moment. Un homme détruit les protocoles de sécurité de la plus grande armée du monde. Et il reste. Il reste parce que le boss l’aime. C’est pas la méritocratie. C’est la corruption déguisée en loyauté.
L'incompétence qui s'accumule — d'autres départs, d'autres scandales
Juillet 2025 — Justin Fulcher abandonne le navire
Juillet arrive. Et voilà Justin Fulcher qui part. Fulcher venait du département de l’Efficacité Gouvernementale — le DOGE créé par Elon Musk. C’était un des « réformateurs » que Trump avait envoyés au Pentagone. Et après quelques mois seulement, il disparaît. Officiellement? Il dit que son contrat était temporaire. Quelques mois. C’est tout ce qu’il avait prévu de faire.
Mais les sources à l’intérieur du Pentagone? Elles racontaient autre chose. Il y avait eu des désaccords. Des conflits internes. Des tensions entre Fulcher et le reste de l’équipe. Et finalement, il s’est tiré. Pas en criant. Pas en expliquant. Il s’est juste retrouvé dehors. Le Washington Post rapportait qu’il y avait eu des frictions. Des conflits avec le personnel du DOGE. Et puis — pouf — il était parti.
C’est devenu un motif maintenant. Les gens arrivent chez Hegseth. Pleins d’espoir. Avec des idées. Et puis une période courte de chaos total les convainc que rester ici c’est sacrifier leur carrière. Alors ils partent. Le Pentagone ressemble à un hôtel cheap où les clients échangent les clés. Où le turnover est si élevé qu’on perd le compte.
C’est triste, en vérité, de voir des gens talentueux fuir ce ministère. Parce qu’ils savent que se battre pour l’excellence dans un environnement géré par l’incompétence c’est peine perdue. Alors pourquoi rester?
L’incompétence qui s’arme — Hegseth attaque des problèmes imaginaires
Et pendant tout ce temps — pendant que son ministère s’effondrait, pendant que les conseillers partaient, pendant que la sécurité militaire se détériorait — qu’est-ce que Hegseth faisait? Il attaquait les scoutisme. Sérieusement. L’organisation du scoutisme. Les Boy Scouts. C’était son grande préoccupation. Il passait son temps à s’en prendre à des initiatives de diversité et d’inclusion. À parler contre les « généraux gras ». À critiquer « les hommes en robe » dans l’armée.
En octobre 2025, il s’adresse aux généraux et aux amiraux réunis sur une base militaire en Virginie. Des centaines d’entre eux. Les meilleurs cerveaux militaires du pays. Et qu’est-ce qu’il fait? Il leur donne une leçon morale. « Pas plus de mois d’identité. Pas plus de bureaux DEI. Pas plus d’hommes en robe. Pas de culte du changement climatique. » Il parlait comme un animateur télé en colère contre les tendances sociales.
Pendant ce temps, les vrais problèmes?—l’incompétence opérationnelle, les scandales de sécurité, le chaos interne du Pentagone — restaient sans solution. Hegseth avait trouvé ses ennemis imaginaires. Et il les combattait avec l’énergie d’un homme qui ignore complètement le navire qui coule sous ses pieds.
C’est fascinant et terrifiant à la fois, cette capacité qu’a un incompétent à rester focalisé sur les mauvaises choses. Hegseth voyait des menaces partout sauf là où elles existaient vraiment.
La résilience paradoxale — pourquoi Hegseth reste en poste
L’avantage de la loyauté sur la compétence
Voici le truc que personne ne dit assez fort. Hegseth n’a pas été viré parce qu’il a une qualité que peu de gens dans cette administration Trump possèdent: il n’a jamais tenté de remettre en question Trump. Il ne s’oppose jamais. Il ne se dit jamais « attends, là le boss demande quelque chose d’inconstitutionnel ». Il ne fait jamais comme James Mattis en 2016 qui avait quitté ses fonctions en disant « non Trump, tu t’es trompé ».
Hegseth ferait exactement ce que Trump lui demande. Même si c’était détruire le département entièrement. Même si c’était illégal. Même si c’était un crime. C’est ce qui le rend précieux. Pas sa compétence. Sa complaisance. Sa soumission. Trump l’avait nommé précisément pour cette raison — il savait que Hegseth était malléable. Contrôlable. Utilisable.
Et cette logique explique aussi pourquoi, après tous ces scandales, après l’hémorragie de talents, après Signalgate et ses ramifications catastrophiques, Hegseth reste assis dans le siège de secrétaire à la Défense. Trump ne peut pas se le permettre de le virer. Non pas parce que Hegseth est compétent — il ne l’est clairement pas — mais parce que le virer c’est reconnaître qu’il avait tort. Et Trump ne reconnaît jamais qu’il a tort.
C’est la beauté empoisonnée du système Trump. Tu vires quelqu’un de compétent qui te défie. Tu gardes quelqu’un d’incompétent qui t’adore. Et le gouvernement se détruit progressivement de l’intérieur, une décision à la fois.
Les répercussions invisibles — quand l'incompétence devient une menace de sécurité
Des militaires en danger, un système affaibli
Mais attends. La vraie tragédie ici? C’est pas Hegseth. C’est pas son incompétence. C’est que des vies militaires américaines sont mises en danger à cause de son incompétence. Quand il partage les horaires d’attaque avec sa femme sur Signal? Il met des pilotes de F/A-18 en danger. Quand les secrets militaires fuient? Les ennemis des États-Unis savent soudainement comment riposter. Quand la sécurité du Pentagone se désagrège? Les vulnérabilités s’ouvrent.
Un ancien officier militaire qui a commenté Signalgate a dit une chose qui m’a glacé. « Si je m’étais impliqué dans une fuite d’informations classifiées comme celle-ci lors de ma service? Ma carrière aurait été terminée. J’aurais probablement été poursuivi pénalement. » Et Hegseth? Il anime des réunions. Il critique les Boy Scouts. Il reste en fonction.
Il y a des matelots qui nettoient les ponts du porte-avion USS Gerald R. Ford en ce moment. Des soldats qui patrouillent en Afghanistan. Des pilotes qui volent au-dessus du Moyen-Orient. Et aucun d’eux n’a la certitude que les ordres qu’ils reçoivent viennent de quelqu’un qui comprend vraiment l’enjeu. Aucun d’eux n’a la protection de savoir que le département qui les commande est entre des mains compétentes.
C’est ça le vrai drame. Ce ne sont pas les carrières qui se détruisent. Ce sont les vies qui sont en jeu. Et Hegseth dort probablement bien la nuit, sans jamais se demander s’il y a du sang sur ses mains.
Conclusion — une incompétence sans conséquences
Quand le système abandonne ses propres standards
Novembre 2025. Presque un an que Hegseth est à la tête du Pentagone. Et il est toujours là. Pendant que les généraux désemparés se demandent comment survivre. Pendant que les talents quittent le ministère. Pendant que les scandales de sécurité s’accumulent. Hegseth s’étale dans le fauteuil du secrétaire à la Défense comme s’il avait le droit de le faire.
C’est ça qui est terrifiant. C’est pas juste un cas d’incompétence — c’est un cas d’incompétence systémique qui révèle quelque chose de pourri au cœur du système politique américain. Un homme complètement sans qualification. Complètement incapable. Complètement inadapté au poste occupe les plus hautes fonctions militaires de la plus grande puissance du monde. Et personne ne peut rien faire parce qu’il a une chose plus précieuse que la compétence: il a la loyauté du président.
Pete Hegseth est le symbole vivant de ce qui se produit quand un gouvernement remplace la méritocratie par la fidélité. Quand il choisit les loyalistes sur les compétents. Quand il sacrifie la capacité pour la certitude de l’obéissance. Le Pentagone brûle lentement. Hegseth reste assis en regardant les flammes. Et personne n’y peut rien. Parce que c’est ça que Trump veut.
Voilà la tragédie silencieuse de 2025. Un homme inadapté à n’importe quel poste pubic gouverne l’armée la plus puissante du monde. Et il y reste. Pour toujours probablement. Jusqu’à ce qu’il ne cause plus de dégâts. Parce que à ce stade? Il n’y a rien à faire. Le système a échoué. L’incompétence a gagné. Et les États-Unis vont en payer un prix très, très lourd.
Je pense à l’histoire. Je pense à comment les empires se sont écroulés. C’est jamais d’un coup. C’est toujours lentement. Quelqu’un de faible en position de pouvoir. Des gens compétents qui fuient. Et puis un jour tu te réveilles et tu réalises que c’est fini. Les dégâts sont faits.
Source : alternet
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