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Katie Rogers du New York Times : « laide extérieurement et intérieurement »

Le 26 novembre 2025, un jour avant l’insulte à Nancy Cordes, Trump s’en prend violemment au New York Times et à sa journaliste Katie Rogers. Le quotidien a publié un article détaillé sur l’âge du président et les signes croissants de fatigue observés depuis son investiture. L’article note que le nombre d’apparitions publiques de Trump entre le 20 janvier et le 25 novembre 2025 est en baisse de trente-neuf pour cent par rapport à la même période de son premier mandat entre 2017 et 2021. Ses journées officielles commencent plus tard. Il fait moins de déplacements domestiques mais plus de voyages internationaux. Des photos le montrent avec un hématome sur le dos de la main et des chevilles enflées. Une séquence vidéo suggère qu’il s’est brièvement assoupi lors d’une réunion dans le Bureau ovale. Trump, soixante-dix-neuf ans, le plus vieux président jamais investi, insiste pourtant constamment sur sa vitalité pour se distinguer de Joe Biden dont l’énergie a décliné à la fin de son mandat. La réaction de Trump sur Truth Social est immédiate et féroce : « Ce torchon bon marché est vraiment un ennemi du peuple. Katie Rogers est une journaliste de seconde zone qui est laide extérieurement comme intérieurement. » Il qualifie encore le journal de « minable », « de la gauche radicale », qui « va bientôt disparaître ».

L’attaque contre Katie Rogers dépasse le simple désaccord éditorial. Trump ne critique pas l’article. Il ne conteste pas les faits. Il attaque la personne. Il attaque son apparence physique. Il la déshumanise. Cette stratégie n’est pas nouvelle. Depuis son premier mandat, Trump a systématiquement ciblé les journalistes femmes qui osent le questionner ou publier des articles critiques. Mais l’intensité et la fréquence de ces attaques ont augmenté depuis son retour au pouvoir en janvier 2025. Le New York Times, cible privilégiée de Trump depuis des années, est qualifié d' »ennemi du peuple », une expression historiquement chargée utilisée par les régimes autoritaires pour discréditer la presse libre. Trump menace régulièrement le journal de poursuites judiciaires. En septembre 2025, il a annoncé vouloir poursuivre le New York Times en diffamation et réclamer quinze milliards de dollars de dommages et intérêts, une somme astronomique destinée à intimider. Katie Rogers, correspondante chevronnée à la Maison Blanche, devient ainsi la dernière d’une longue liste de femmes journalistes publiquement humiliées par le président des États-Unis. Son crime ? Avoir fait son travail. Avoir rapporté des faits vérifiables sur la santé et l’activité du président.

Catherine Lucey de Bloomberg : « Tais-toi, petite truie »

Le 18 novembre 2025, neuf jours avant l’insulte à Nancy Cordes, Trump franchit un nouveau palier dans la violence verbale. Catherine Lucey, journaliste de Bloomberg et ancienne reporter du Philadelphia Daily News, l’interroge sur les dossiers Jeffrey Epstein et sur la relation entre les États-Unis et l’Arabie saoudite après l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. La question est légitime, pertinente, attendue. La réponse de Trump est stupéfiante : « Quiet, piggy » – « Tais-toi, petite truie ». Les mots résonnent dans la salle de presse. Les journalistes présents se figent. Trump agite son doigt à quelques centimètres du visage de Catherine Lucey, dans une posture d’intimidation physique évidente. La séquence devient virale sur les réseaux sociaux. Des millions de personnes regardent le président des États-Unis traiter une journaliste professionnelle de « truie ». Le terme anglais « piggy » porte une charge sexiste et dégradante particulièrement violente. Il réduit une femme à un animal, à quelque chose de sale, de répugnant, d’indigne. Bloomberg réagit immédiatement par un communiqué défendant son employée et condamnant les propos présidentiels. Mais le mal est fait. L’image est diffusée. Le message est clair : les femmes journalistes qui osent poser des questions dérangeantes seront publiquement humiliées.

Catherine Lucey n’est pas une débutante. Elle couvre la Maison Blanche depuis des années. Elle a travaillé pour des médias prestigieux. Elle connaît Trump et ses méthodes. Mais rien ne peut préparer à une telle violence verbale venant du président. La porte-parole de la Maison Blanche, interrogée sur l’incident, défend Trump en affirmant qu’il a le droit de répondre aux journalistes comme il l’entend. Cette défense institutionnelle de l’insulte sexiste marque un tournant. Ce n’est plus un dérapage isolé qu’on peut minimiser. C’est une politique assumée. Le président insulte. La Maison Blanche justifie. Les médias rapportent. Et le cycle recommence. Catherine Lucey, comme Katie Rogers, comme Nancy Cordes, comme Mary Bruce, devient un exemple. Un avertissement. Posez des questions difficiles et vous serez détruites publiquement. Votre apparence sera attaquée. Votre intelligence sera remise en question. Votre humanité sera niée. C’est le prix à payer pour faire du journalisme sous Trump. Et ce prix, seules les femmes semblent devoir le payer. Les journalistes hommes posent des questions tout aussi difficiles. Ils ne sont jamais traités de « stupides » ou de « porcs ». Ils ne sont jamais insultés sur leur apparence physique. La violence de Trump est genrée, ciblée, systématique.

Piggy. Stupide. Laide. Les mots tournent en boucle dans ma tête. Ces femmes ont étudié. Elles ont travaillé. Elles ont gravi les échelons. Elles sont arrivées au sommet de leur profession. Et un homme, parce qu’il est président, peut les réduire à ça. À des insultes. À des attaques sur leur physique. À des humiliations publiques. Et nous ? Nous écrivons des articles. Nous faisons des analyses. Nous décortiquons la stratégie. Mais est-ce que nous mesurons vraiment ce que ça fait ? Est-ce que nous imaginons ce que c’est de se lever le matin, de se préparer pour aller travailler, en sachant que le président des États-Unis peut vous insulter devant des millions de personnes ? Et que personne ne pourra rien faire ?

Sources

Sources primaires

Le Monde, « Donald Trump insulte, une nouvelle fois, une journaliste », 28 novembre 2025. Libération, « «Êtes-vous stupide ?» : Donald Trump poursuit ses attaques envers les femmes journalistes », 28 novembre 2025. Le Parisien, « Un « torchon » : Donald Trump s’en prend au New York Times et à sa journaliste « laide », après un article sur son âge », 26 novembre 2025. Le Figaro, « «Êtes-vous stupide ?» : Donald Trump fustige une nouvelle fois une journaliste », 28 novembre 2025. Libération, « Mort d’une des militaires attaqués à Washington, Trump veut empêcher toute immigration «du tiers-monde» », 28 novembre 2025. The New York Times, « Trump Age and Health Article », 25 novembre 2025.

Sources secondaires

Euronews, « «Tais-toi, petite truie» : l’attaque sexiste de Trump contre une journaliste devient virale », 20 novembre 2025. Le Temps, « Quand Donald Trump insulte les journalistes femmes », novembre 2025. CBS News, « Trump lashes out at female reporters, calling them ‘ugly,’ ‘stupid' », novembre 2025. NBC News, « Trump insults another female reporter, this time for her looks », novembre 2025. NPR, « Trump lashes out at reporter, highlighting a pattern of attacking press he dislikes », 20 novembre 2025. Forbes, « The Real Damage When A President Publicly Demeans Women Journalists », 25 novembre 2025. The Atlantic, « Trump Told a Woman, ‘Quiet, Piggy,’ When She Asked Him About Epstein », novembre 2025. People Magazine, « Who Did Trump Call ‘Piggy’? What to Know About Bloomberg Reporter Catherine Lucey », novembre 2025.

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

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