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Le plus grand navire de guerre du monde aux portes du Venezuela

L’USS Gerald R. Ford n’est pas un navire ordinaire. C’est le porte-avions le plus moderne, le plus puissant, le plus coûteux jamais construit. Treize milliards de dollars. Trois cent trente-sept mètres de long. Cent mille tonnes de déplacement. Soixante-quinze avions de combat. Quatre mille cinq cents marins. Une centrale nucléaire capable de fonctionner pendant vingt-cinq ans sans ravitaillement. Des catapultes électromagnétiques qui peuvent lancer un avion toutes les quarante-cinq secondes. Des systèmes d’armes dernier cri. Des radars capables de détecter une cible à des centaines de kilomètres. C’est une ville flottante. Une base aérienne mobile. Une démonstration de puissance absolue. Et depuis octobre 2025, il patrouille dans les Caraïbes. À quelques dizaines de kilomètres des côtes vénézuéliennes. Visible. Menaçant. Omniprésent. Le message est sans équivoque : nous sommes là. Nous sommes prêts. Nous pouvons frapper à tout moment. Officiellement, le Gerald R. Ford participe à l’opération « Southern Spear » – Lance du Sud. Une opération de lutte contre le narcotrafic. Mais personne n’est dupe. On n’envoie pas le plus grand porte-avions du monde pour intercepter des bateaux de pêche. On n’envoie pas treize milliards de dollars de technologie militaire pour arrêter des trafiquants. On envoie ça pour envahir un pays.

Autour du Gerald R. Ford, toute une armada. Des destroyers. Des croiseurs. Des sous-marins. Des navires de soutien. Des milliers de soldats. Des centaines d’avions. Une force de frappe capable de détruire l’armée vénézuélienne en quelques heures. Et ce n’est pas tout. Des avions de combat américains survolent quotidiennement les eaux territoriales vénézuéliennes. Des sites de suivi aérien enregistrent une activité constante. Des F-35. Des F-18. Des drones de reconnaissance. Une présence militaire écrasante qui ne laisse aucun doute sur les intentions de Washington. Le Venezuela est encerclé. Surveillé. Menacé. Chaque mouvement de ses forces armées est observé. Chaque déplacement de ses navires est tracé. Chaque communication est interceptée. Les États-Unis ont les yeux rivés sur Caracas. Et ils attendent. Ils attendent quoi? Que Maduro parte? Qu’il commette une erreur? Qu’il donne un prétexte pour l’invasion? Personne ne le sait vraiment. Mais une chose est sûre : cette armada n’est pas là pour faire de la figuration. Elle est là pour agir. Bientôt. Très bientôt peut-être. Et quand elle agira, ce sera rapide, brutal, dévastateur.

La République dominicaine ouvre ses bases aux forces américaines

Le 18 novembre 2025, la République dominicaine a autorisé les États-Unis à utiliser ses aéroports et ses bases militaires. Officiellement, pour des opérations de lutte contre le narcotrafic. En réalité, pour préparer une éventuelle intervention au Venezuela. Santo Domingo se transforme en base arrière américaine. Les avions de combat y atterrissent. Les troupes y transitent. Le matériel y est stocké. C’est la même stratégie qu’en Irak. Qu’en Afghanistan. Qu’en Libye. On sécurise d’abord les pays voisins. On installe des bases. On prépare la logistique. Et quand tout est prêt, on frappe. La République dominicaine n’est pas la seule. La Colombie, alliée historique de Washington, a renforcé sa présence militaire à la frontière vénézuélienne. Le Brésil observe avec inquiétude mais reste neutre. Le Guyana, en conflit territorial avec le Venezuela, se rapproche des États-Unis. Toute la région bascule. Les alliances se redessinent. Les camps se forment. Et au centre de tout ça, le Venezuela. Isolé. Encerclé. Menacé de toutes parts. Maduro le sait. Il voit l’étau se resserrer. Il sent la pression monter. C’est pour ça qu’il mobilise ses troupes. C’est pour ça qu’il organise des manœuvres militaires. C’est pour ça qu’il appelle à l’aide.

Samedi 29 novembre, les forces armées vénézuéliennes ont conduit des exercices le long des côtes. Des systèmes anti-aériens ont été déployés. Des pièces d’artillerie positionnées. Des avions de combat Sukhoi et F-16 ont participé à un meeting aérien à Maracay. Une démonstration de force. Une tentative de montrer que le Venezuela peut se défendre. Mais c’est David contre Goliath. L’armée vénézuélienne compte environ cent vingt mille soldats. Des équipements vieillissants. Des stocks de munitions limités. Face à elle, la première puissance militaire mondiale. Des centaines de milliers de soldats. Des milliards de dollars d’armement. Une technologie de pointe. Une expérience de guerre accumulée sur des décennies. Le rapport de force est écrasant. Et tout le monde le sait. Y compris Maduro. Mais il ne peut pas montrer sa faiblesse. Il ne peut pas céder. Parce que céder, c’est perdre. C’est finir comme Saddam Hussein. Comme Mouammar Kadhafi. Comme tous ces dirigeants que Washington a renversés. Alors il résiste. Il fait front. Il joue la montre. En espérant quoi? Un miracle? Un soutien international? Une intervention de la Russie ou de la Chine? Peut-être. Ou peut-être juste gagner quelques jours. Quelques semaines. Quelques mois de plus au pouvoir.

Je regarde ces images de porte-avions, d’avions de combat, de déploiement militaire, et je me demande : à quel moment avons-nous accepté que tout cela soit normal? À quel moment avons-nous décidé qu’un pays pouvait en encercler un autre, le menacer, le terroriser, sans que personne ne bronche? Le Venezuela n’a attaqué personne. Il n’a envahi aucun pays. Il n’a menacé aucune nation. Mais il a du pétrole. Et ça suffit. Ça suffit pour que la plus grande armée du monde se déploie à ses portes. Ça suffit pour que des milliers de soldats se préparent à l’invasion. Ça suffit pour que le droit international soit jeté aux oubliettes. Et nous, on regarde. On commente. On analyse. Mais on ne fait rien. Parce qu’on a peur. Ou parce qu’on s’en fout. Je ne sais plus.

Sources

Sources primaires

France 24 – « Trump confirme un échange avec Maduro, le Venezuela alerte sur une agression en préparation » – 1er décembre 2025. Le Monde – « Donald Trump considère l’espace aérien vénézuélien comme fermé; Caracas condamne une menace colonialiste » – 29 novembre 2025. Le Parisien – « Nous lui avons proposé de partir : Trump confirme un échange avec Maduro qui dénonce une agression en préparation » – 1er décembre 2025. The New York Times – « Trump Spoke by Phone Last Week With Maduro, Venezuela’s Leader » – 28 novembre 2025. Reuters – « Trump, Maduro spoke last week, New York Times reports » – 28 novembre 2025. La Presse – « Trump confirme un échange téléphonique avec Maduro » – 30 novembre 2025. Le Temps – « Donald Trump confirme un échange avec Nicolas Maduro » – 30 novembre 2025.

Sources secondaires

TF1 Info – « Partir pour la Russie : les États-Unis ont proposé à Nicolas Maduro de fuir le Venezuela » – 30 novembre 2025. Le Figaro – « Lutte contre le narcotrafic : le porte-avions USS Gerald Ford arrive en mer des Caraïbes en pleine crise avec le Venezuela » – 16 novembre 2025. Euronews – « Les États-Unis déploient leur plus grand porte-avions dans les Caraïbes en pleine escalade avec le Venezuela » – 24 octobre 2025. RTBF – « Les États-Unis annoncent une nouvelle opération militaire en Amérique latine visant les narco-terroristes » – 14 novembre 2025. Radio-Canada – « Le Venezuela dénonce l’agression en préparation des États-Unis » – 30 novembre 2025. Le Nouvel Obs – « Venezuela : le chantage de Trump à Maduro, quitter le pouvoir ou s’exposer à une intervention militaire » – 30 novembre 2025. Courrier International – « Avec l’opération Southern Spear, les États-Unis augmentent la pression sur le Venezuela » – novembre 2025.

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