Genèse d’une amitié calculée
Tout a commencé en 2018. Deux mois après l’attribution de la Coupe du monde 2026 aux trois nations nord-américaines, Gianni Infantino franchissait pour la première fois les portes de la Maison Blanche. L’Italo-Suisse, fraîchement élu à la tête de la FIFA, avait compris qu’il devait séduire le maître des lieux. Et quelle meilleure façon de le faire qu’avec un geste symbolique ? Infantino avait offert à Trump un carton rouge, en lui suggérant avec humour de s’en servir « chaque fois qu’il voulait expulser quelqu’un ». Le président américain, ravi, l’avait aussitôt brandi devant les caméras. Ce moment, apparemment anodin, marquait le début d’une relation qui allait profondément transformer la gouvernance du football mondial. Trump avait trouvé en Infantino un allié complaisant. Et Infantino avait trouvé en Trump un protecteur puissant capable de faciliter l’organisation du plus grand événement sportif de la planète.
Depuis cette première rencontre, les deux hommes n’ont cessé de multiplier les apparitions publiques communes. Infantino s’est invité à de multiples reprises dans le bureau ovale, notamment pour présenter le trophée du Mondial des clubs disputé en 2025. Il était présent à l’investiture de Trump en janvier 2025, aux premières loges, comme un membre de la famille présidentielle. À Davos en 2020, le patron de la FIFA n’avait pas hésité à qualifier Trump de « vrai homme de sport », affirmant qu’il était « fait du même bois » que les champions du ballon rond. Des déclarations qui avaient fait grincer des dents dans le monde du football, mais qu’Infantino assumait pleinement. Pour lui, cette proximité avec le président américain n’était pas un problème. C’était une stratégie. Une façon de s’assurer que le Mondial 2026 se déroulerait sans accroc majeur, malgré les défis logistiques inédits d’une compétition à 48 équipes répartie sur trois pays.
Les bureaux de la FIFA dans la Trump Tower
Le symbole est tellement évident qu’il en devient presque caricatural. Les bureaux new-yorkais de la FIFA sont situés dans la Trump Tower, cet immeuble emblématique de Manhattan qui porte le nom du président américain. Coïncidence ? Certainement pas. Cette localisation géographique illustre parfaitement l’imbrication des intérêts entre les deux hommes. Infantino ne se contente pas de rendre visite à Trump. Il travaille littéralement dans un bâtiment qui appartient à l’empire du milliardaire républicain. Cette proximité physique reflète une proximité idéologique et stratégique qui dépasse largement le cadre du sport. Les critiques fusent de toutes parts. Des anciens dirigeants de la FIFA, des experts en gouvernance sportive, des défenseurs des droits humains dénoncent cette relation malsaine qui compromet l’indépendance de l’institution footballistique mondiale.
Miguel Poiares Maduro, ex-président du comité de gouvernance de la FIFA, n’a pas mâché ses mots. Pour lui, les remarques d’Infantino en faveur de Trump constituent une violation flagrante des statuts de la FIFA. « Un président de la FIFA peut demander à ce que les résultats d’une élection soient respectés, mais Infantino va bien au-delà », a-t-il déclaré au média britannique The Athletic. « Il prend position au cœur d’un débat politique interne aux États-Unis. » Cette accusation est grave. Elle remet en question la neutralité politique que la FIFA est censée incarner. L’institution compte plus de membres que l’Organisation des Nations Unies. Elle devrait être un contrepoids impartial aux influences gouvernementales. Au lieu de cela, elle est devenue l’instrument docile d’un président américain qui utilise le football comme un outil de soft power et de pression diplomatique.
Cette promiscuité me dégoûte. Infantino a trahi tout ce que le football est censé représenter. La FIFA devrait être un sanctuaire, un espace où les nations se retrouvent sur un pied d’égalité, où le talent prime sur la politique, où le jeu transcende les clivages. Mais non. Infantino a transformé l’institution en une succursale de l’administration Trump. Il parade dans le bureau ovale comme un courtisan du XVIIIe siècle. Il encense le président américain avec une servilité qui fait honte à tous ceux qui aiment ce sport. Et pendant ce temps, des pays entiers se demandent s’ils pourront même participer à la compétition. C’est insupportable.
Section 3 : le prix de la paix, une mascarade cynique
Une récompense taillée sur mesure
Le 6 novembre 2025, lors d’un forum économique à Miami, Gianni Infantino avait créé la surprise en annonçant la création d’un nouveau Prix de la Paix de la FIFA. Une distinction annuelle destinée à récompenser « les énormes efforts d’individus qui unissent les gens et apportent l’espoir aux générations futures ». Noble intention, n’est-ce pas ? Sauf que tout le monde avait immédiatement compris à qui était destinée cette récompense. Le premier lauréat serait dévoilé lors du tirage au sort du Mondial 2026, le 5 décembre à Washington. Et selon plusieurs sources anonymes citées par le journal britannique The Times, ce premier récipiendaire ne serait autre que Donald Trump lui-même. Un prix de la paix pour un homme qui menace d’annexer le Canada, qui brandit la possibilité de frappes militaires au Mexique, qui expulse des migrants avec une brutalité assumée. L’ironie est tellement énorme qu’elle en devient obscène.
Infantino avait justifié cette création en expliquant que « le football œuvre pour la paix ». Une affirmation qui aurait pu sembler sincère si elle n’avait pas été prononcée dans un contexte aussi politiquement chargé. Le patron de la FIFA avait multiplié les déclarations élogieuses envers Trump ces derniers mois. En octobre, il avait affirmé que le président américain « met simplement en œuvre ses promesses » et qu’on « devrait tous soutenir son action ». Des propos qui avaient provoqué un tollé dans le monde du football. Nick McGeehan, fondateur de l’association de défense des droits humains FairSquare, avait qualifié ces déclarations de « profondément troublantes ». Pour lui, Infantino avait « abandonné toute prétention de neutralité politique » et s’était placé « absolument dans le camp » de Trump. Le Prix de la Paix de la FIFA n’était donc pas une reconnaissance légitime. C’était un cadeau politique, une récompense fabriquée de toutes pièces pour flatter l’ego d’un dirigeant dont le soutien était jugé indispensable.
Trump et le Nobel de la Paix, une obsession
Depuis le début de son second mandat, Donald Trump ne cesse de clamer qu’il mérite le Prix Nobel de la Paix. Une obsession qui confine au ridicule. Le président américain estime que ses efforts diplomatiques, notamment au Proche-Orient, justifieraient cette reconnaissance suprême. Sauf que le comité Nobel en a décidé autrement. En 2025, le prix a été attribué à Maria Corina Machado, leader de l’opposition vénézuélienne, pour son combat en faveur de la démocratie. Trump n’a pas digéré cette « injustice ». Alors, quoi de mieux qu’un prix alternatif, créé spécialement pour lui par un allié dévoué ? Le Prix de la Paix de la FIFA tombait à pic. Il permettait à Trump de se draper dans une légitimité internationale qu’il n’avait jamais réussi à obtenir par les canaux traditionnels. Et il permettait à Infantino de renforcer encore davantage sa relation avec l’homme le plus puissant du pays hôte du Mondial 2026.
Cette instrumentalisation du football à des fins politiques personnelles soulève des questions fondamentales sur l’intégrité de la FIFA. L’institution est censée être au service du sport, pas au service des ambitions d’un président. Mais Infantino semble avoir fait un choix clair : sacrifier l’indépendance de la FIFA sur l’autel de ses intérêts stratégiques. Les conséquences de ce choix sont déjà visibles. Des fédérations nationales expriment leur malaise. Des experts en gouvernance sportive tirent la sonnette d’alarme. Des défenseurs des droits humains dénoncent cette dérive autoritaire. Mais rien n’y fait. Infantino continue sa route, convaincu que sa stratégie est la bonne. Convaincu que le Mondial 2026 sera un succès retentissant qui effacera toutes les polémiques. Convaincu que l’histoire lui donnera raison. Mais à quel prix ?
Un prix de la paix pour Trump. J’ai du mal à écrire ces mots sans que ma main ne tremble de colère. C’est une insulte à tous ceux qui se battent réellement pour la paix dans le monde. C’est un crachat au visage des victimes de guerres, des réfugiés, des opprimés. Trump n’est pas un artisan de paix. C’est un homme de pouvoir qui utilise la menace et la force pour imposer sa volonté. Et Infantino ose lui décerner une récompense au nom du football ? C’est une trahison. Une trahison de tout ce que ce sport représente. Je ne peux pas accepter ça. Je refuse d’accepter ça.
Section 4 : les restrictions de visas, un cauchemar bureaucratique
La proclamation de juin 2025
Le 28 novembre 2025, une attaque perpétrée par un suspect afghan à deux pas de la Maison Blanche avait servi de prétexte à Donald Trump pour durcir encore davantage sa politique migratoire. Le président américain avait immédiatement suspendu l’octroi de visas pour les ressortissants de 19 pays, dont deux nations qualifiées pour le Mondial 2026 : Haïti et l’Iran. Cette décision, prise dans l’urgence et sans concertation avec la FIFA, avait provoqué un séisme dans le monde du football. Comment organiser une compétition mondiale si certaines équipes qualifiées ne peuvent même pas entrer sur le territoire américain ? Comment garantir l’universalité du sport si des barrières politiques empêchent la participation de nations entières ? Ces questions, pourtant fondamentales, semblaient ne pas préoccuper Trump. Pour lui, la sécurité nationale primait sur tout le reste. Y compris sur le football.
La liste des pays visés par cette interdiction était révélatrice. On y trouvait des nations d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Asie centrale. Des pays souvent stigmatisés, accusés de tous les maux par l’administration Trump. La proclamation présidentielle ne faisait aucune distinction entre les citoyens ordinaires et les délégations officielles. Un joueur haïtien, un arbitre iranien, un journaliste afghan – tous étaient potentiellement concernés par cette interdiction. La FIFA avait bien tenté de mettre en place un système de « pass FIFA », censé faciliter l’obtention de visas pour les détenteurs de billets de matchs. Mais le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, avait été clair : « Votre billet n’est pas un visa. » Les conditions d’entrée sur le territoire américain ne seraient pas assouplies. La seule différence, c’est que les demandes seraient traitées en priorité. Mais sans aucune garantie d’acceptation.
Le boycott iranien, puis le revirement
L’Iran avait été le premier pays à réagir avec force. Téhéran avait annoncé qu’il boycotterait le tirage au sort du 5 décembre après que plusieurs membres de sa délégation se soient vu refuser des visas américains. Parmi eux, Mehdi Taj, président de la fédération iranienne et haut responsable de la Confédération asiatique, ainsi que Mehdi Kharati, directeur exécutif. Pour l’Iran, ces refus dépassaient « le cadre du sport », selon les mots du porte-parole Amir-Mahdi Alavi. C’était une humiliation politique, une façon pour les États-Unis de rappeler à Téhéran qui détenait le pouvoir. Le boycott iranien avait créé un précédent dangereux. Si une nation qualifiée pouvait être empêchée de participer au tirage au sort, qu’est-ce qui garantissait qu’elle pourrait participer à la compétition elle-même en 2026 ?
Mais après des négociations diplomatiques intenses menées dans les coulisses, l’Iran avait finalement fait machine arrière. Le 3 décembre 2025, soit deux jours avant le tirage au sort, Téhéran avait annoncé qu’il enverrait finalement une délégation à Washington. Un revirement spectaculaire qui témoignait de la pression exercée par la FIFA et par d’autres nations. Personne ne voulait d’un précédent où un pays qualifié serait absent du tirage au sort pour des raisons politiques. Mais ce revirement ne résolvait rien sur le fond. Les restrictions de visas restaient en place. Les incertitudes demeuraient. Et des centaines de milliers de supporters, de journalistes, d’arbitres, de membres de staffs techniques issus des 19 pays visés se demandaient toujours s’ils pourraient assister au Mondial 2026. La FIFA explorait des solutions d’urgence : élargissement des exemptions, relocalisation partielle de certaines opérations au Mexique ou au Canada, négociations discrètes avec les pays concernés. Mais rien n’était garanti.
Je pense à ces joueurs haïtiens qui ont arraché leur qualification dans la douleur. Je pense à ces supporters iraniens qui économisent depuis des mois pour s’offrir le voyage de leur vie. Je pense à tous ces gens qui aiment le football avec passion et qui se retrouvent pris en otage dans un bras de fer géopolitique qui les dépasse. C’est injuste. C’est cruel. Et ça me brise le cœur. Le football devrait être un refuge, un espace où les différences s’effacent, où seul le talent compte. Mais Trump en a fait un terrain de jeu pour ses obsessions sécuritaires. Et Infantino le laisse faire. Pire, il l’encourage.
Section 5 : les menaces de déplacement de matchs
Les villes démocrates dans le viseur
Donald Trump ne s’est jamais caché de son mépris pour les villes dirigées par des maires démocrates. Los Angeles, San Francisco, Seattle, Boston – autant de bastions progressistes que le président républicain accuse, sans preuves, de laisser exploser l’immigration illégale, l’insécurité et la criminalité. Et ces villes, justement, font partie des hôtes du Mondial 2026. Los Angeles doit accueillir huit rencontres, San Francisco et Seattle six chacune. Des matchs qui représentent des enjeux économiques colossaux, des retombées touristiques massives, des opportunités de rayonnement international. Mais Trump a menacé, à de multiples reprises, de délocaliser ces matchs vers d’autres villes s’il jugeait que la sécurité n’était pas suffisamment assurée. Une menace qui plane comme une épée de Damoclès sur l’organisation de la compétition.
Le président américain avait été explicite en octobre : « Si je pense qu’il y a un problème de sécurité, j’appellerai Gianni, qui est formidable, et je dirai, ‘déplaçons le match vers un autre endroit’. Et il le ferait. » Cette déclaration avait provoqué un tollé. D’abord parce qu’elle confirmait l’emprise de Trump sur Infantino. Ensuite parce qu’elle révélait le caractère arbitraire et politique de ces menaces. Trump ne parlait pas de sécurité réelle. Il parlait de punir des villes qui ne votaient pas pour lui. Il parlait d’utiliser le football comme un instrument de pression politique intérieure. Les maires des villes concernées avaient réagi avec indignation. Les organisateurs locaux avaient rappelé que des contrats avaient été signés, que des investissements massifs avaient été réalisés, que des milliers de supporters avaient déjà réservé leurs billets et leurs hébergements. Déplacer des matchs serait un casse-tête logistique et juridique sans précédent.
Les obstacles juridiques et logistiques
Concrètement, Trump peut-il vraiment déplacer des matchs ? La réponse est complexe. Les contrats de ville hôte signés entre la FIFA et les municipalités ne peuvent être résiliés qu’en cas d’événement grave et imprévisible : catastrophe naturelle, guerre, émeutes. La simple volonté politique d’un président ne suffit pas. Cependant, ces contrats laissent une certaine latitude pour déplacer certains matchs sans rayer entièrement une ville du tournoi. Trump pourrait donc, en théorie, exiger que la finale ou les demi-finales soient délocalisées. Mais une telle décision rencontrerait une résistance juridique féroce. Les villes concernées pourraient attaquer en justice. Les sponsors pourraient exiger des compensations. Les supporters lésés pourraient se retourner contre les organisateurs. Le chaos serait total.
Et puis il y a la question de la Garde nationale. Trump a déployé des militaires dans plusieurs villes démocrates, officiellement pour « rétablir la sécurité ». À Los Angeles, à Seattle, des soldats patrouillent dans les rues, créant un climat de tension palpable. Les descentes muscléees de l’ICE, la police fédérale de l’immigration, aggravent les crispations. Des communautés entières, notamment latino, vivent dans la peur. Et Trump pourrait décider de prolonger ce déploiement militaire jusqu’au Mondial 2026. Imaginez l’image que cela donnerait : une compétition mondiale censée célébrer l’unité et la fraternité, organisée dans des villes sous occupation militaire. Un paradoxe insoutenable. Mais pour Trump, ce n’est pas un problème. C’est une démonstration de force. Une façon de montrer au monde entier qu’il contrôle tout, y compris le football.
Je suis écœuré par ce cynisme. Trump se fiche complètement du football. Ce qui l’intéresse, c’est humilier ses adversaires politiques. Punir les villes qui ne l’ont pas élu. Montrer qu’il a le pouvoir de tout bouleverser sur un coup de tête. Et Infantino, au lieu de défendre l’intégrité de la compétition, joue les laquais. Il dit « oui » à tout. Il accepte tout. Il trahit le football pour préserver sa relation avec Trump. C’est pathétique. C’est lâche. Et ça me donne la nausée.
Section 6 : le Canada et le Mexique, des coorganisateurs malmenés
Des menaces d’annexion et de frappes militaires
Le Canada et le Mexique sont censés être les partenaires des États-Unis dans l’organisation du Mondial 2026. Mais Donald Trump ne traite pas ses voisins comme des partenaires. Il les traite comme des vassaux. Envers le Canada, le président américain a multiplié les déclarations provocatrices, allant jusqu’à évoquer la possibilité d’une annexion. Une menace qui, même formulée sur le ton de la plaisanterie, a profondément choqué les Canadiens. Comment organiser sereinement une compétition mondiale quand l’un des coorganisateurs menace de rayer l’autre de la carte ? Vers le sud, la situation n’est guère meilleure. Trump n’a jamais caché son mépris pour le Mexique, qu’il accuse de laisser passer les migrants et les drogues. Il a même évoqué la possibilité de frappes militaires américaines sur le sol mexicain dans le cadre de la lutte contre les cartels. Des propos qui ont provoqué l’indignation à Mexico et qui compliquent considérablement la coordination entre les trois pays hôtes.
Et comme si cela ne suffisait pas, Trump a imposé des droits de douane sur certains produits canadiens et mexicains. Une guerre commerciale en pleine préparation d’un événement sportif mondial. Les organisateurs du Mondial 2026 doivent jongler avec des tensions diplomatiques inédites. Comment gérer les flux de supporters entre les trois pays ? Comment coordonner la sécurité quand les relations politiques sont au plus bas ? Comment garantir une expérience fluide aux spectateurs quand les frontières deviennent des zones de friction ? Ces questions, qui auraient dû être réglées depuis longtemps, restent en suspens. La FIFA tente de jouer les médiateurs, mais son influence est limitée. Infantino a beau multiplier les déclarations rassurantes, personne n’est dupe. Le Mondial 2026 s’annonce comme un cauchemar logistique et diplomatique.
La coordination mise à rude épreuve
Organiser une Coupe du monde dans un seul pays est déjà un défi colossal. L’organiser dans trois pays simultanément relève de l’exploit. Mais l’organiser dans trois pays dont les relations sont au bord de la rupture ? C’est mission impossible. Les organisateurs doivent déployer des trésors de diplomatie pour maintenir un semblant de coordination. Les réunions de travail entre les délégations américaine, canadienne et mexicaine se déroulent dans une atmosphère tendue. Chaque décision est scrutée, chaque mot est pesé, chaque geste est interprété. Le Canada et le Mexique se sentent méprisés, traités comme des figurants dans un spectacle dont Trump serait la vedette. Et ils n’ont pas tort. Le président américain ne rate aucune occasion de rappeler que les États-Unis accueilleront 82 des 104 matchs. Que c’est donc lui qui décide. Que les deux autres pays doivent se plier à ses exigences.
Cette dynamique toxique compromet la réussite de la compétition. Les supporters qui prévoient de suivre leur équipe à travers les trois pays s’inquiètent des complications administratives. Les sponsors s’interrogent sur la viabilité d’un événement aussi fragmenté. Les médias internationaux anticipent déjà les polémiques et les incidents diplomatiques. Et au milieu de ce chaos, la FIFA tente de sauver les apparences. Infantino multiplie les déclarations optimistes, affirmant que tout se passera bien, que les défis seront surmontés, que le Mondial 2026 sera le plus grand de l’histoire. Mais ses mots sonnent creux. Personne ne croit vraiment à ce conte de fées. La réalité, c’est qu’on se dirige vers une compétition marquée par les tensions, les controverses et les dysfonctionnements. Et Trump, loin de chercher à apaiser les choses, semble prendre un malin plaisir à envenimer la situation.
Je pense aux Canadiens et aux Mexicains qui se sont réjouis quand leur pays a été choisi pour coorganiser le Mondial. Je pense à leur fierté, à leur enthousiasme, à leurs rêves. Et je vois comment Trump les piétine avec une arrogance insupportable. Ces deux nations méritent mieux. Elles méritent d’être traitées avec respect, comme des partenaires égaux. Mais Trump ne connaît pas le respect. Il ne connaît que la domination. Et ça me révolte.
Section 7 : le Kennedy Center, un choix symbolique controversé
Un lieu chargé d’histoire politique
Le Kennedy Center de Washington n’est pas un lieu anodin. C’est une institution culturelle majeure, un symbole de l’excellence artistique américaine. Mais c’est aussi un lieu profondément politique. Nommé en l’honneur du président John F. Kennedy, assassiné en 1963, le centre a toujours été associé aux valeurs progressistes et à l’ouverture culturelle. Alors quand Donald Trump a décidé d’en reprendre le contrôle, accusant l’institution de « dérive progressiste », cela a provoqué un séisme dans le monde culturel américain. Le président républicain a imposé de nouveaux dirigeants, réorienté la programmation, transformé le Kennedy Center en un outil de sa politique culturelle. Et c’est dans ce lieu, désormais sous contrôle trumpiste, que la FIFA a choisi d’organiser le tirage au sort du Mondial 2026. Un choix qui n’a rien d’innocent.
L’accord liant la FIFA au Kennedy Center fait d’ailleurs l’objet d’une enquête menée par une commission du Sénat américain. Les sénateurs soupçonnent des cas de « népotisme et de corruption » dans la conclusion de ce contrat. Comment la FIFA a-t-elle obtenu l’accès à ce lieu prestigieux ? Quelles contreparties ont été négociées ? Quels intérêts privés ont été servis ? Ces questions restent sans réponse claire. Mais elles alimentent les soupçons d’une collusion entre Infantino et Trump. Le choix du Kennedy Center n’était pas seulement logistique. C’était un choix politique. Une façon pour Trump de montrer qu’il contrôlait non seulement le football mondial, mais aussi les institutions culturelles américaines. Une démonstration de pouvoir qui ne laissait aucun doute sur qui tirait les ficelles.
Une cérémonie sous le signe du trumpisme
La cérémonie du tirage au sort elle-même portait l’empreinte indélébile de Trump. Les Village People, ce groupe emblématique des années 1970 dont le tube « YMCA » est devenu l’hymne officieux des meetings trumpistes, étaient en tête d’affiche. Robbie Williams, l’autre star invitée, avait lui aussi des liens avec l’univers trumpiste. Le spectacle était conçu pour plaire au président américain, pour flatter son ego, pour transformer un événement sportif en célébration politique. Les délégations des 48 nations qualifiées assistaient, impuissantes, à cette instrumentalisation. Elles étaient venues pour connaître leurs adversaires, pour préparer la compétition, pour vivre un moment historique. Mais elles se retrouvaient spectatrices d’un show à la gloire de Trump.
Et puis il y avait ce fameux Prix de la Paix de la FIFA, dont tout le monde savait qu’il serait remis à Trump. Le moment était soigneusement chorégraphié. Infantino monterait sur scène, prononcerait un discours élogieux, et remettrait le trophée au président américain sous les applaudissements d’une salle acquise à sa cause. Un moment de propagande pure, diffusé en direct dans le monde entier. Les critiques avaient beau dénoncer cette mascarade, rien n’y faisait. La machine était lancée. Le tirage au sort du Mondial 2026 ne serait pas un événement sportif. Ce serait un événement politique au service de Donald Trump. Et le football, une fois de plus, servirait de faire-valoir à un homme qui n’en avait rien à faire.
Je regarde cette cérémonie et j’ai envie de vomir. Le Kennedy Center, ce lieu magnifique qui devrait célébrer l’art et la culture, transformé en temple du trumpisme. Les Village People qui chantent pour un président qui méprise tout ce qu’ils représentent. Infantino qui remet un prix de la paix à un homme qui sème la division et la haine. C’est obscène. C’est révoltant. Et ça me fait honte d’aimer le football.
Section 8 : les conséquences pour les supporters
Des centaines de milliers de personnes dans l’incertitude
Le Mondial 2026 devait être une fête planétaire. Des centaines de milliers de supporters du monde entier avaient prévu de se rendre aux États-Unis, au Canada et au Mexique pour vivre l’événement de leur vie. Certains économisaient depuis des années. D’autres avaient déjà réservé leurs billets d’avion, leurs hébergements, leurs places dans les stades. Mais aujourd’hui, beaucoup se demandent s’ils pourront même entrer sur le territoire américain. Les ressortissants des 19 pays visés par les restrictions de Trump vivent dans l’angoisse. Un supporter iranien qui a acheté son billet pour voir son équipe jouer à Los Angeles pourra-t-il obtenir un visa ? Un journaliste haïtien accrédité pour couvrir la compétition sera-t-il autorisé à franchir la frontière ? Personne ne le sait. Et cette incertitude est insupportable.
La FIFA a bien tenté de rassurer en mettant en place le système de « pass FIFA ». Mais ce dispositif ne garantit rien. Il permet simplement d’accélérer le traitement des demandes de visa. Pas de les accepter automatiquement. Marco Rubio, le chef de la diplomatie américaine, l’a répété : « Votre billet n’est pas un visa. » Les conditions d’entrée restent les mêmes. Les critères de sécurité ne sont pas assouplis. Et pour des milliers de supporters, cela signifie que leur rêve de voir la Coupe du monde en direct pourrait s’écrouler à cause d’un refus administratif. L’universalité du football, ce principe fondamental selon lequel le sport transcende les frontières, est en train de voler en éclats. Et Trump s’en fiche éperdument. Pour lui, la sécurité nationale prime sur tout. Y compris sur les rêves de millions de passionnés de football.
L’impact économique et touristique
Les restrictions de Trump ne pénalisent pas seulement les supporters. Elles ont aussi un impact économique majeur. Les villes hôtes avaient anticipé des retombées touristiques colossales. Des hôtels complets, des restaurants bondés, des commerces qui tournent à plein régime. Mais si des dizaines de milliers de supporters ne peuvent pas entrer aux États-Unis, ces prévisions s’effondrent. Les professionnels du tourisme s’inquiètent. Les sponsors s’interrogent. Les organisateurs locaux revoient leurs projections à la baisse. Et tout cela à cause d’une politique migratoire qui n’a rien à voir avec le football. Los Angeles, qui devait accueillir huit matchs, pourrait voir son affluence diminuer drastiquement si les supporters latino-américains, asiatiques ou moyen-orientaux ne peuvent pas obtenir de visas.
Et puis il y a la question de l’image. Le Mondial 2026 devait être une vitrine pour les États-Unis, une occasion de montrer au monde entier l’hospitalité américaine, la diversité du pays, sa capacité à accueillir des millions de visiteurs. Mais avec les restrictions de Trump, avec le déploiement de la Garde nationale dans certaines villes, avec les descentes de l’ICE qui terrorisent les communautés immigrées, l’image renvoyée est tout autre. C’est celle d’un pays fermé, méfiant, hostile. Un pays où les étrangers ne sont pas les bienvenus. Un pays qui utilise le football comme un instrument de contrôle politique plutôt que comme un vecteur de fraternité. Les conséquences de cette politique se feront sentir bien au-delà de 2026. Elles marqueront durablement la réputation des États-Unis dans le monde du sport.
Je pense à tous ces supporters qui ont économisé pendant des années pour s’offrir ce voyage. Je pense à leur excitation, à leurs rêves, à leur passion. Et je vois comment Trump les broie avec une indifférence glaciale. Ces gens ne sont pas des menaces. Ce sont des amoureux du football. Ils veulent juste vivre un moment magique. Mais Trump s’en fiche. Pour lui, ce ne sont que des statistiques, des dossiers administratifs, des problèmes de sécurité. C’est inhumain. C’est cruel. Et ça me brise le cœur.
Section 9 : les réactions du monde du football
Des fédérations nationales dans l’embarras
Les fédérations nationales se retrouvent dans une position impossible. D’un côté, elles doivent préparer leurs équipes pour le Mondial 2026, la compétition la plus importante du calendrier footballistique. De l’autre, elles doivent gérer les incertitudes liées aux restrictions de Trump, aux menaces de déplacement de matchs, aux tensions diplomatiques. Certaines fédérations, notamment celles des pays visés par les interdictions de visas, envisagent même de boycotter la compétition si les conditions ne s’améliorent pas. L’Iran a déjà montré qu’il était prêt à franchir ce cap en boycottant le tirage au sort avant de faire machine arrière. Mais d’autres nations pourraient suivre. Haïti, qui fête son grand retour en Coupe du monde après des décennies d’absence, se demande si ses joueurs pourront même fouler le sol américain.
Les fédérations des pays hôtes ne sont pas épargnées. La Fédération américaine de football doit composer avec les caprices de Trump, qui menace de bouleverser l’organisation à tout moment. La Fédération canadienne et la Fédération mexicaine doivent gérer les tensions diplomatiques avec leur voisin américain. Toutes tentent de maintenir une façade d’unité, de rassurer les supporters et les sponsors, de minimiser les polémiques. Mais en coulisses, c’est la panique. Les dirigeants de ces fédérations multiplient les réunions de crise, les appels téléphoniques, les négociations discrètes. Ils savent que le Mondial 2026 pourrait être un désastre si les choses continuent dans cette direction. Mais ils savent aussi qu’ils ont peu de pouvoir face à Trump et à Infantino.
Les joueurs prennent la parole
Certains joueurs ont décidé de ne pas rester silencieux. Des stars internationales ont exprimé leur inquiétude face à la tournure des événements. Elles dénoncent l’instrumentalisation du football à des fins politiques. Elles rappellent que le sport devrait être un espace de neutralité, un terrain où seul le talent compte. Mais leurs voix peinent à se faire entendre dans le tumulte médiatique. Trump monopolise l’attention. Infantino contrôle la communication de la FIFA. Et les joueurs, pourtant au cœur de la compétition, sont relégués au second plan. Certains envisagent même de boycotter le Mondial 2026 si les conditions ne s’améliorent pas. Une décision extrême, mais qui témoigne de la gravité de la situation.
Les capitaines d’équipe des nations qualifiées se sont réunis en marge du tirage au sort pour discuter de la situation. Ils ont évoqué la possibilité d’une déclaration commune, d’un geste symbolique, d’une prise de position collective. Mais ils savent que toute action trop radicale pourrait avoir des conséquences. La FIFA pourrait les sanctionner. Leurs fédérations pourraient les désavouer. Et Trump pourrait utiliser leur protestation comme prétexte pour durcir encore davantage ses positions. Les joueurs sont pris au piège. Ils veulent défendre les valeurs du football, mais ils ne veulent pas compromettre la compétition. Ils veulent dénoncer les dérives politiques, mais ils ne veulent pas devenir des pions dans un jeu qui les dépasse. C’est une situation intenable. Et personne ne sait comment en sortir.
Je respecte profondément ces joueurs qui osent prendre la parole. Ils risquent leur carrière, leur réputation, leur tranquillité. Mais ils le font parce qu’ils aiment le football. Parce qu’ils refusent de voir ce sport qu’ils chérissent être sali par des considérations politiques. Ils sont courageux. Ils sont dignes. Et ils méritent notre soutien. Contrairement à Infantino qui se tait, qui se couche, qui trahit.
Section 10 : les experts en gouvernance sportive sonnent l'alarme
Des violations flagrantes des statuts de la FIFA
Les experts en gouvernance sportive sont unanimes : Gianni Infantino viole les statuts de la FIFA. L’article 4 de ces statuts stipule clairement que la FIFA doit rester neutre sur le plan politique. Elle ne peut pas prendre parti dans des conflits internes à un pays. Elle ne peut pas soutenir publiquement un dirigeant politique. Elle doit incarner l’universalité et l’impartialité. Mais Infantino a piétiné ces principes. Ses déclarations élogieuses envers Trump, sa présence répétée à la Maison Blanche, sa création d’un Prix de la Paix taillé sur mesure pour le président américain – tout cela constitue une violation flagrante de l’obligation de neutralité. Miguel Poiares Maduro, ancien président du comité de gouvernance de la FIFA, l’a dit sans détour : Infantino « prend position au cœur d’un débat politique interne aux États-Unis ».
D’autres experts vont encore plus loin. Pour Steve Georgakis, chercheur australien spécialisé dans la gouvernance sportive, la ligne rouge est franchie. « Partout où se trouve Trump, Infantino est avec lui », résume-t-il. Cette proximité excessive compromet l’intégrité de la FIFA. Elle donne l’impression que l’institution footballistique mondiale est devenue une succursale de l’administration Trump. Et cette impression n’est pas fausse. Infantino a fait un choix stratégique : sacrifier l’indépendance de la FIFA pour s’assurer le soutien du président américain. Un choix qui pourrait avoir des conséquences désastreuses à long terme. Car si la FIFA perd sa crédibilité, si elle est perçue comme un instrument politique au service des puissants, elle perd sa raison d’être. Elle ne peut plus prétendre représenter le football mondial. Elle devient juste un outil de plus dans l’arsenal des dirigeants autoritaires.
Les appels à la démission d’Infantino
Face à ces dérives, certaines voix réclament la démission d’Infantino. Des associations de défense des droits humains, des anciens dirigeants de la FIFA, des journalistes spécialisés – tous estiment que le patron du football mondial a perdu toute légitimité. Nick McGeehan, fondateur de l’association FairSquare, a été particulièrement virulent. Pour lui, la présence d’Infantino aux côtés de Trump lors du sommet sur Gaza en Égypte était « profondément troublante ». Elle plaçait le président de la FIFA « absolument dans le camp » de Trump et de Benjamin Netanyahu. Une prise de position inacceptable pour une institution qui se veut neutre. McGeehan et d’autres appellent les fédérations membres de la FIFA à réagir, à exiger des comptes, à sanctionner Infantino.
Mais ces appels restent largement lettre morte. Infantino contrôle fermement la FIFA. Il a su s’entourer de fidèles, placer ses alliés aux postes clés, neutraliser ses opposants. Les fédérations nationales, pour la plupart, préfèrent ne pas faire de vagues. Elles craignent les représailles, les sanctions, la mise à l’écart. Et puis, beaucoup d’entre elles bénéficient des programmes de développement financés par la FIFA. Elles ne veulent pas compromettre ces financements en s’opposant à Infantino. Le patron du football mondial le sait. Il joue sur ces peurs, sur ces dépendances, sur ces intérêts. Et il continue sa route, convaincu que personne ne pourra l’arrêter. Convaincu que le Mondial 2026 sera son triomphe personnel. Convaincu que l’histoire lui donnera raison. Mais à quel prix ?
Infantino doit partir. C’est aussi simple que ça. Il a trahi le football. Il a trahi les valeurs que la FIFA est censée défendre. Il a transformé l’institution en un instrument au service de ses ambitions personnelles et de celles de Trump. Il n’a plus sa place à la tête du football mondial. Mais je sais que ça n’arrivera pas. Parce que le système est pourri. Parce que les fédérations sont complices. Parce que personne n’a le courage de se lever et de dire « ça suffit ». Et ça me désespère.
Section 11 : les enjeux géopolitiques du Mondial 2026
Le football comme instrument de soft power
Le Mondial 2026 n’est pas qu’une compétition sportive. C’est un enjeu géopolitique majeur. Pour les États-Unis, c’est une occasion unique de projeter leur puissance sur la scène internationale. De montrer au monde entier qu’ils restent la première puissance mondiale, capable d’organiser le plus grand événement sportif de la planète. De démontrer leur capacité à accueillir des millions de visiteurs, à gérer une logistique complexe, à offrir un spectacle grandiose. Mais Trump a transformé cet enjeu de soft power en démonstration de force brute. Au lieu de séduire, il menace. Au lieu d’accueillir, il exclut. Au lieu de rassembler, il divise. Et cette stratégie pourrait se retourner contre les États-Unis. Car le monde observe. Et le monde juge.
Les autres grandes puissances ne restent pas inactives. La Chine, la Russie, les pays du Golfe – tous suivent avec attention ce qui se passe autour du Mondial 2026. Ils voient les dysfonctionnements, les polémiques, les tensions. Et ils en tirent des leçons. La Chine, qui ambitionne d’organiser une Coupe du monde dans les années à venir, observe comment ne pas faire. La Russie, qui a organisé le Mondial 2018 malgré les controverses, se réjouit des difficultés américaines. Les pays du Golfe, qui ont accueilli la Coupe du monde 2022 au Qatar, comparent leur organisation à celle des États-Unis. Et dans cette comparaison, les Américains ne sortent pas gagnants. Le Mondial 2026 devait être une démonstration de supériorité américaine. Il risque de devenir une démonstration de leurs faiblesses.
Les alliances diplomatiques mises à l’épreuve
Le Mondial 2026 teste aussi les alliances diplomatiques. Les pays européens, traditionnellement alliés des États-Unis, observent avec inquiétude la dérive trumpiste. Ils s’interrogent sur la fiabilité de leur partenaire américain. Ils se demandent si leurs supporters pourront se rendre aux États-Unis sans encombre. Ils craignent que leurs joueurs ne soient pris dans des polémiques politiques qui les dépassent. Les pays d’Amérique latine, eux, sont partagés. Certains, comme le Brésil ou l’Argentine, maintiennent des relations cordiales avec Trump. D’autres, comme le Mexique, subissent ses attaques répétées. Et tous se demandent comment naviguer dans ce contexte explosif. Les pays africains et asiatiques, souvent marginalisés dans les grandes décisions footballistiques, observent avec un mélange de résignation et de colère.
La FIFA, qui compte plus de membres que l’ONU, devrait être un espace de dialogue et de coopération. Mais sous la présidence d’Infantino, elle est devenue un terrain de jeu pour les puissants. Les petites nations n’ont plus leur mot à dire. Les pays en développement sont ignorés. Et les valeurs d’universalité et d’égalité qui sont censées guider le football mondial sont piétinées. Le Mondial 2026 révèle au grand jour ces dysfonctionnements. Il montre que le football, loin d’être un espace de neutralité, est profondément politique. Et que ceux qui détiennent le pouvoir – Trump, Infantino, les grandes fédérations – l’utilisent pour servir leurs intérêts. Au détriment de tous les autres.
Le football devrait être un pont entre les peuples. Un langage universel qui transcende les différences. Mais Trump et Infantino en ont fait un instrument de domination. Ils ont transformé le Mondial 2026 en un enjeu de pouvoir, en un terrain de bataille géopolitique. Et dans cette bataille, ce sont les petits, les faibles, les marginalisés qui paient le prix. C’est injuste. C’est révoltant. Et ça me donne envie de tout casser.
Section 12 : les précédents historiques et les leçons du passé
Quand la politique s’invite dans le football
L’histoire du football est jalonnée de moments où la politique s’est invitée sur les terrains. La Coupe du monde 1978 en Argentine, organisée par la dictature militaire de Videla, reste un exemple tristement célèbre. Le régime avait utilisé la compétition pour redorer son image internationale, alors même qu’il torturait et assassinait des milliers d’opposants. La Coupe du monde 1934 en Italie, sous Mussolini, avait servi de vitrine au fascisme. Plus récemment, la Coupe du monde 2018 en Russie avait été entachée par les accusations d’ingérence politique et de violations des droits humains. Et la Coupe du monde 2022 au Qatar avait suscité une polémique mondiale sur les conditions de travail des ouvriers migrants. Le Mondial 2026 s’inscrit dans cette lignée. Mais avec une différence majeure : jamais auparavant un président en exercice n’avait aussi ouvertement instrumentalisé une Coupe du monde à des fins politiques personnelles.
Trump ne se cache pas. Il assume pleinement son emprise sur le Mondial 2026. Il en fait un outil de sa politique intérieure et extérieure. Il menace, il exclut, il impose. Et Infantino le laisse faire. Pire, il l’encourage. Cette complicité entre un dirigeant politique autoritaire et le patron du football mondial est sans précédent. Elle ouvre la porte à toutes les dérives. Si Trump peut instrumentaliser le Mondial 2026, qu’est-ce qui empêchera d’autres dirigeants de faire de même à l’avenir ? Qu’est-ce qui garantira que les prochaines Coupes du monde ne seront pas elles aussi détournées à des fins politiques ? La FIFA a ouvert une boîte de Pandore. Et personne ne sait comment la refermer.
Les leçons non apprises
Après chaque Coupe du monde controversée, la FIFA promet de faire mieux. Elle promet de renforcer ses critères de sélection des pays hôtes. Elle promet de mieux protéger les droits humains. Elle promet de garantir l’indépendance du sport face aux pressions politiques. Mais ces promesses restent lettre morte. La FIFA n’a tiré aucune leçon du passé. Elle continue à attribuer des Coupes du monde à des pays problématiques. Elle continue à fermer les yeux sur les violations des droits humains. Elle continue à laisser les dirigeants politiques instrumentaliser le football. Le Mondial 2026 en est la preuve éclatante. Malgré toutes les polémiques, malgré toutes les alertes, malgré toutes les critiques, la FIFA a laissé Trump prendre le contrôle de la compétition. Elle a sacrifié ses principes sur l’autel de ses intérêts financiers et stratégiques.
Et les conséquences de cette lâcheté se feront sentir pendant des décennies. Car le Mondial 2026 créera un précédent. Il montrera aux futurs dirigeants qu’ils peuvent instrumentaliser le football sans craindre de sanctions. Il montrera aux dictateurs qu’ils peuvent utiliser une Coupe du monde pour redorer leur image. Il montrera aux autocrates qu’ils peuvent violer les droits humains en toute impunité, tant qu’ils ont l’argent et le pouvoir. La FIFA avait une responsabilité historique. Elle devait protéger l’intégrité du football. Elle devait défendre les valeurs universelles du sport. Mais elle a failli. Et nous en payerons tous le prix.
L’histoire nous jugera. Elle jugera Infantino pour sa lâcheté. Elle jugera Trump pour son cynisme. Elle jugera la FIFA pour sa complicité. Et elle nous jugera nous, les amoureux du football, pour notre silence. Car nous avons laissé faire. Nous avons regardé ce sport que nous aimons être sali, détourné, instrumentalisé. Et nous n’avons rien fait. Ou pas assez. Cette culpabilité me pèse. Elle m’écrase. Mais elle me donne aussi la force de continuer à dénoncer, à résister, à espérer qu’un jour le football redeviendra ce qu’il aurait toujours dû être : un espace de liberté, de fraternité, de beauté.
Section 13 : les alternatives possibles et les solutions envisageables
Relocaliser certains matchs au Canada et au Mexique
Face aux menaces de Trump et aux restrictions de visas, certains experts suggèrent de relocaliser une partie des matchs prévus aux États-Unis vers le Canada et le Mexique. Ces deux pays coorganisateurs pourraient accueillir davantage de rencontres, notamment celles impliquant des équipes dont les supporters risquent de se voir refuser l’entrée sur le territoire américain. Cette solution permettrait de préserver l’universalité de la compétition tout en contournant les obstacles politiques imposés par Trump. Le Canada, avec ses villes cosmopolites comme Toronto et Vancouver, offre une alternative crédible. Le Mexique, malgré ses propres défis sécuritaires, a déjà prouvé sa capacité à organiser de grands événements sportifs. Mais cette relocalisation se heurte à des obstacles logistiques et contractuels majeurs.
Les contrats de ville hôte signés avec les municipalités américaines sont juridiquement contraignants. Les modifier nécessiterait des négociations complexes, des compensations financières, des accords entre toutes les parties prenantes. Et surtout, cela nécessiterait l’accord de Trump, qui a clairement fait savoir qu’il ne tolérerait aucune remise en question de la prédominance américaine dans l’organisation du Mondial 2026. La FIFA explore néanmoins cette piste en coulisses. Des discussions discrètes ont lieu entre Infantino et les autorités canadiennes et mexicaines. Mais personne ne se fait d’illusions. Trump ne laissera pas faire. Il considère le Mondial 2026 comme son événement. Et il ne permettra pas qu’on lui enlève des matchs, même si cela compromet la réussite de la compétition.
Élargir les exemptions de visas
Une autre solution envisagée consiste à élargir les exemptions de visas pour inclure davantage de catégories de personnes. Actuellement, seuls certains membres des délégations officielles bénéficient d’exemptions. Mais la FIFA négocie avec les autorités américaines pour étendre ces exemptions aux arbitres, aux membres des staffs techniques, aux journalistes accrédités, voire aux supporters détenteurs de billets. Le système de « pass FIFA » pourrait être renforcé pour offrir de véritables garanties d’entrée sur le territoire américain. Mais là encore, les obstacles sont nombreux. Marco Rubio, le chef de la diplomatie américaine, a été clair : les conditions de sécurité ne seront pas assouplies. Chaque demande de visa sera examinée au cas par cas. Et rien ne garantit qu’elle sera acceptée.
La FIFA se retrouve donc dans une impasse. Elle ne peut pas garantir que tous les acteurs du Mondial 2026 pourront entrer aux États-Unis. Elle ne peut pas garantir que tous les matchs se dérouleront comme prévu. Elle ne peut pas garantir que la compétition sera un succès. Et cette incertitude mine la crédibilité de l’événement. Les sponsors s’inquiètent. Les diffuseurs s’interrogent. Les fédérations nationales préparent des plans B. Et les supporters, eux, se demandent s’ils doivent vraiment investir des milliers d’euros dans un voyage qui pourrait se transformer en cauchemar. Le Mondial 2026 devait être le plus grand de l’histoire. Il risque de devenir le plus chaotique.
Il existe des solutions. Elles sont là, à portée de main. Mais personne n’a le courage de les mettre en œuvre. Parce que ça nécessiterait de tenir tête à Trump. Parce que ça nécessiterait qu’Infantino fasse preuve de courage et d’intégrité. Parce que ça nécessiterait que les fédérations nationales se lèvent et disent « non, ça suffit ». Mais ce courage, cette intégrité, cette détermination – ils n’existent pas. Et c’est ça qui me désespère le plus. Pas l’absence de solutions. Mais l’absence de volonté de les appliquer.
Conclusion : un Mondial sous le signe de la division
Le football pris en otage
Le tirage au sort du Mondial 2026 restera dans les mémoires comme le moment où le football a définitivement basculé dans l’ère de la politique pure. Ce vendredi 5 décembre 2025, au Kennedy Center de Washington, le monde a assisté à un spectacle qui n’avait plus rien de sportif. Donald Trump en vedette, Gianni Infantino en faire-valoir, et les 48 équipes qualifiées réduites au rôle de figurants dans un show politique d’une ampleur inédite. Le Mondial 2026 devait célébrer l’universalité du sport, la fraternité entre les peuples, la beauté du jeu. Il est devenu un instrument de pouvoir, un terrain de bataille géopolitique, un enjeu de domination. Et cette transformation n’est pas le fruit du hasard. Elle est le résultat d’une stratégie délibérée menée par Trump et Infantino, deux hommes qui ont compris que le football pouvait servir leurs ambitions personnelles.
Les conséquences de cette instrumentalisation se feront sentir pendant des décennies. Le Mondial 2026 créera un précédent dangereux. Il montrera aux futurs dirigeants qu’ils peuvent utiliser le football comme bon leur semble, sans craindre de sanctions. Il montrera aux autocrates qu’ils peuvent violer les principes fondamentaux du sport en toute impunité. Il montrera au monde entier que la FIFA, cette institution qui prétend incarner les valeurs universelles du football, n’est qu’un tigre de papier. Une coquille vide dirigée par un homme sans scrupules qui a sacrifié l’intégrité du sport sur l’autel de ses intérêts stratégiques. Et nous, les amoureux du football, nous assistons impuissants à ce naufrage. Nous voyons ce sport que nous chérissons être sali, détourné, instrumentalisé. Et nous ne pouvons rien faire. Ou presque.
L’espoir malgré tout
Mais je refuse de baisser les bras. Je refuse d’accepter que le football soit définitivement perdu. Car au-delà des manœuvres politiques, au-delà des ego surdimensionnés, au-delà des compromissions honteuses, il reste l’essentiel : le jeu. Les joueurs qui courent sur le terrain. Les supporters qui vibrent dans les tribunes. Les moments de grâce qui transcendent tout le reste. Le Mondial 2026 sera peut-être chaotique, controversé, imparfait. Mais il offrira aussi des instants de beauté pure. Des buts magnifiques. Des exploits individuels. Des épopées collectives. Et c’est pour ça que nous continuerons à regarder. Pas pour Trump. Pas pour Infantino. Mais pour le football lui-même. Pour ce sport qui, malgré toutes ses imperfections, reste capable de nous faire rêver.
L’avenir du football se joue maintenant. Nous avons le choix. Soit nous acceptons que le sport soit définitivement soumis aux puissants. Soit nous résistons. Nous dénonçons. Nous exigeons mieux. Nous réclamons que la FIFA revienne à ses principes fondateurs. Nous demandons qu’Infantino rende des comptes. Nous insistons pour que le Mondial 2026 soit une vraie fête du football, pas un show politique. Ce combat ne sera pas facile. Il nécessitera du courage, de la détermination, de la solidarité. Mais il en va de l’âme même du football. Et cette âme vaut la peine qu’on se batte pour elle. Alors oui, je suis en colère. Oui, je suis révolté. Mais je suis aussi déterminé. Déterminé à ne pas laisser Trump et Infantino détruire ce sport que j’aime. Déterminé à continuer à croire que le football peut être mieux que ça. Déterminé à espérer, envers et contre tout.
Je termine cet article avec un sentiment étrange. Un mélange de rage et d’espoir. De désespoir et de détermination. Je sais que mes mots ne changeront probablement rien. Que Trump continuera à instrumentaliser le Mondial 2026. Qu’Infantino continuera à trahir le football. Que la FIFA continuera à être complice. Mais j’ai écrit quand même. Parce que le silence serait pire. Parce que se taire serait accepter. Et je refuse d’accepter. Je refuse de me résigner. Je refuse de laisser le football mourir sans me battre. Alors je continuerai à écrire. À dénoncer. À espérer. Même si ça semble vain. Même si ça semble inutile. Parce que c’est tout ce qu’il me reste. Et que parfois, c’est suffisant.
Sources
Sources primaires
Le Figaro, « Donald Trump assistera au tirage au sort de la Coupe du monde 2026 », 1er décembre 2025. Foot Mercato, « La présence de Donald Trump met le bazar au tirage au sort de la Coupe du Monde 2026 », 3 décembre 2025. France 24, « Trump et Infantino, une bromance au cœur du Mondial 2026 », 4 décembre 2025. Le Parisien avec AFP, « Imbroglio des visas, sécurité renforcée, déplacement de matchs… Pourquoi Trump bouleverse l’organisation du Mondial 2026 », 4 décembre 2025.
Sources secondaires
RMC Sport, « Comment va se dérouler le tirage au sort de la Coupe du Monde 2026 », décembre 2025. Eurosport, « Mondial 2026 – Un tirage au sort et des retrouvailles pour Gianni Infantino et Donald Trump », décembre 2025. Le Quotidien, « Mondial-2026 : tirage au sort à grand spectacle avec Trump en vedette américaine », décembre 2025. TF1 Info, « Coupe du monde 2026 : après un appel au boycott, l’Iran sera finalement au tirage au sort aux États-Unis », décembre 2025.
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