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Genèse d’une amitié calculée

Tout a commencé en 2018. Deux mois après l’attribution de la Coupe du monde 2026 aux trois nations nord-américaines, Gianni Infantino franchissait pour la première fois les portes de la Maison Blanche. L’Italo-Suisse, fraîchement élu à la tête de la FIFA, avait compris qu’il devait séduire le maître des lieux. Et quelle meilleure façon de le faire qu’avec un geste symbolique ? Infantino avait offert à Trump un carton rouge, en lui suggérant avec humour de s’en servir « chaque fois qu’il voulait expulser quelqu’un ». Le président américain, ravi, l’avait aussitôt brandi devant les caméras. Ce moment, apparemment anodin, marquait le début d’une relation qui allait profondément transformer la gouvernance du football mondial. Trump avait trouvé en Infantino un allié complaisant. Et Infantino avait trouvé en Trump un protecteur puissant capable de faciliter l’organisation du plus grand événement sportif de la planète.

Depuis cette première rencontre, les deux hommes n’ont cessé de multiplier les apparitions publiques communes. Infantino s’est invité à de multiples reprises dans le bureau ovale, notamment pour présenter le trophée du Mondial des clubs disputé en 2025. Il était présent à l’investiture de Trump en janvier 2025, aux premières loges, comme un membre de la famille présidentielle. À Davos en 2020, le patron de la FIFA n’avait pas hésité à qualifier Trump de « vrai homme de sport », affirmant qu’il était « fait du même bois » que les champions du ballon rond. Des déclarations qui avaient fait grincer des dents dans le monde du football, mais qu’Infantino assumait pleinement. Pour lui, cette proximité avec le président américain n’était pas un problème. C’était une stratégie. Une façon de s’assurer que le Mondial 2026 se déroulerait sans accroc majeur, malgré les défis logistiques inédits d’une compétition à 48 équipes répartie sur trois pays.

Les bureaux de la FIFA dans la Trump Tower

Le symbole est tellement évident qu’il en devient presque caricatural. Les bureaux new-yorkais de la FIFA sont situés dans la Trump Tower, cet immeuble emblématique de Manhattan qui porte le nom du président américain. Coïncidence ? Certainement pas. Cette localisation géographique illustre parfaitement l’imbrication des intérêts entre les deux hommes. Infantino ne se contente pas de rendre visite à Trump. Il travaille littéralement dans un bâtiment qui appartient à l’empire du milliardaire républicain. Cette proximité physique reflète une proximité idéologique et stratégique qui dépasse largement le cadre du sport. Les critiques fusent de toutes parts. Des anciens dirigeants de la FIFA, des experts en gouvernance sportive, des défenseurs des droits humains dénoncent cette relation malsaine qui compromet l’indépendance de l’institution footballistique mondiale.

Miguel Poiares Maduro, ex-président du comité de gouvernance de la FIFA, n’a pas mâché ses mots. Pour lui, les remarques d’Infantino en faveur de Trump constituent une violation flagrante des statuts de la FIFA. « Un président de la FIFA peut demander à ce que les résultats d’une élection soient respectés, mais Infantino va bien au-delà », a-t-il déclaré au média britannique The Athletic. « Il prend position au cœur d’un débat politique interne aux États-Unis. » Cette accusation est grave. Elle remet en question la neutralité politique que la FIFA est censée incarner. L’institution compte plus de membres que l’Organisation des Nations Unies. Elle devrait être un contrepoids impartial aux influences gouvernementales. Au lieu de cela, elle est devenue l’instrument docile d’un président américain qui utilise le football comme un outil de soft power et de pression diplomatique.

Cette promiscuité me dégoûte. Infantino a trahi tout ce que le football est censé représenter. La FIFA devrait être un sanctuaire, un espace où les nations se retrouvent sur un pied d’égalité, où le talent prime sur la politique, où le jeu transcende les clivages. Mais non. Infantino a transformé l’institution en une succursale de l’administration Trump. Il parade dans le bureau ovale comme un courtisan du XVIIIe siècle. Il encense le président américain avec une servilité qui fait honte à tous ceux qui aiment ce sport. Et pendant ce temps, des pays entiers se demandent s’ils pourront même participer à la compétition. C’est insupportable.

Sources

Sources primaires

Le Figaro, « Donald Trump assistera au tirage au sort de la Coupe du monde 2026 », 1er décembre 2025. Foot Mercato, « La présence de Donald Trump met le bazar au tirage au sort de la Coupe du Monde 2026 », 3 décembre 2025. France 24, « Trump et Infantino, une bromance au cœur du Mondial 2026 », 4 décembre 2025. Le Parisien avec AFP, « Imbroglio des visas, sécurité renforcée, déplacement de matchs… Pourquoi Trump bouleverse l’organisation du Mondial 2026 », 4 décembre 2025.

Sources secondaires

RMC Sport, « Comment va se dérouler le tirage au sort de la Coupe du Monde 2026 », décembre 2025. Eurosport, « Mondial 2026 – Un tirage au sort et des retrouvailles pour Gianni Infantino et Donald Trump », décembre 2025. Le Quotidien, « Mondial-2026 : tirage au sort à grand spectacle avec Trump en vedette américaine », décembre 2025. TF1 Info, « Coupe du monde 2026 : après un appel au boycott, l’Iran sera finalement au tirage au sort aux États-Unis », décembre 2025.

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

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