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Une maladie dévastatrice qui frappe les plus vulnérables

L’hépatite B n’est pas une maladie anodine. C’est un virus qui s’attaque au foie, provoquant des inflammations qui peuvent évoluer vers des complications graves : cirrhose, insuffisance hépatique, cancer du foie. Pour les adultes qui contractent le virus, environ 90 à 95 pour cent parviennent à éliminer l’infection naturellement. Mais pour les nourrissons, l’histoire est radicalement différente. Lorsqu’un bébé est infecté à la naissance ou dans les premiers mois de sa vie, son système immunitaire immature ne peut pas combattre efficacement le virus. Résultat : jusqu’à 90 pour cent des bébés infectés développent une infection chronique. Chronique signifie à vie. Sans remède. Ces enfants portent le virus pendant des décennies, avec un risque considérablement accru de développer une maladie hépatique grave à l’âge adulte. Environ un quart des personnes infectées chroniquement meurent prématurément de complications liées au foie. C’est une sentence de mort différée, prononcée dans les premiers jours de l’existence.

La transmission de l’hépatite B peut se produire de plusieurs façons. La plus courante chez les nouveau-nés est la transmission verticale—de la mère à l’enfant pendant l’accouchement. C’est pourquoi toutes les femmes enceintes aux États-Unis sont censées être testées pour le virus pendant leur grossesse. Mais les tests ne sont pas infaillibles. Des faux négatifs peuvent se produire. Certaines femmes contractent le virus après avoir été testées, plus tard dans leur grossesse. Et puis il y a les infections qui ne viennent pas de la mère. Les bébés peuvent être infectés par d’autres membres de la famille—un père, un grand-parent, un frère ou une sœur porteur du virus. Le virus de l’hépatite B est extrêmement contagieux, bien plus que le VIH. Il peut survivre en dehors du corps pendant au moins sept jours et reste infectieux. Une simple exposition à du sang contaminé—une coupure, une égratignure, un partage d’objets personnels comme des brosses à dents ou des rasoirs—peut suffire à transmettre le virus. Dans un foyer où vit une personne infectée, le risque pour un nourrisson non vacciné est réel et documenté.

Le triomphe de la vaccination universelle : trente ans de succès indéniable

Avant 1991, l’hépatite B était un problème de santé publique majeur aux États-Unis. Des milliers d’enfants contractaient le virus chaque année. Beaucoup développaient des infections chroniques qui les accompagnaient toute leur vie. Puis est venue la recommandation universelle : tous les nouveau-nés devaient recevoir le vaccin contre l’hépatite B dans les 24 heures suivant leur naissance, avant même de quitter l’hôpital. Cette stratégie simple mais radicale a transformé le paysage épidémiologique du pays. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon une étude du CDC publiée en 2024, le calendrier de vaccination actuel a permis de prévenir plus de six millions d’infections à l’hépatite B et près d’un million d’hospitalisations liées à cette maladie. Les infections chez les enfants ont chuté de 99 pour cent depuis l’introduction de la recommandation universelle. Quatre-vingt-dix-neuf pour cent. C’est l’une des plus grandes réussites de la médecine préventive moderne. Une victoire éclatante de la science sur la maladie.

Le vaccin lui-même est remarquablement sûr et efficace. Des décennies d’utilisation chez des millions de nouveau-nés à travers le monde ont démontré son excellent profil de sécurité. Les effets secondaires graves sont extrêmement rares. La plupart des bébés ne présentent aucune réaction, ou au pire une légère rougeur au site d’injection. L’efficacité, elle, est impressionnante : le vaccin confère une protection de plus de 95 pour cent contre l’infection. Et cette protection dure des décennies, probablement toute la vie pour la majorité des personnes vaccinées. C’est exactement le genre de intervention de santé publique dont on rêve : simple, peu coûteuse, sûre, efficace, avec un impact mesurable et durable. Les fabricants du vaccin, Merck et GSK, ne font pas fortune avec ce produit. Ce n’est pas un blockbuster pharmaceutique. C’est juste un vaccin qui sauve des vies, point final. Merck a d’ailleurs publié une déclaration vendredi exprimant sa « profonde inquiétude » face au vote du comité, soulignant qu’il « risque d’inverser ces progrès et met les nourrissons en danger inutile d’infection chronique, de cancer du foie et même de mort ».

Vous savez ce qui me tue dans cette affaire ? C’est qu’on parle d’un succès. D’une victoire. Pas d’un échec qu’on essaie de corriger. Non. On parle d’une politique de santé publique qui a fonctionné au-delà de toutes les espérances. Quatre-vingt-dix-neuf pour cent de réduction des infections chez les enfants. Vous vous rendez compte de ce que ça représente ? Des milliers de vies sauvées. Des milliers de familles épargnées par le cauchemar de voir leur enfant développer une maladie chronique incurable. Et maintenant, on décide de tout remettre en question. Pourquoi ? Sur quelle base ? Certainement pas sur la science. Certainement pas sur les données. Non, on le fait parce que des gens qui ont un agenda idéologique ont réussi à prendre le contrôle d’un comité clé. C’est révoltant.

Sources

Sources primaires

Raw Story, « Ignore! Ex-health chief urges rebellion against RFK Jr’s fiction-based order », Nicole Charky-Chami, 5 décembre 2025. BBC News, « RFK Jr is ‘endangering’ Americans’ health, say former CDC bosses », Rachel Muller-Heyndyk, 2 septembre 2025. CNBC, « RFK Jr.’s vaccine panel weakens recommendation on hepatitis B shot for babies, scrapping universal guidance », Annika Kim Constantino, 5 décembre 2025. CNN, Interview de Tom Frieden, ancien directeur du CDC, 5 décembre 2025. The New York Times, Lettre ouverte des neuf anciens directeurs du CDC, « We Ran the C.D.C.: Kennedy Is Endangering Every American’s Health », septembre 2025. The Wall Street Journal, Article d’opinion de Robert F. Kennedy Jr., décembre 2025.

Sources secondaires

Centers for Disease Control and Prevention, Étude sur l’impact du vaccin contre l’hépatite B, 2024. HepVu, Analyse sur les conséquences du retard de la dose de naissance du vaccin contre l’hépatite B, 2025. American Medical Association, Déclaration sur le vote du comité ACIP, 5 décembre 2025. American Academy of Pediatrics, Recommandations sur la vaccination contre l’hépatite B chez les nouveau-nés, 2025. Organisation mondiale de la santé, Recommandations sur la vaccination universelle contre l’hépatite B, 2024. Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health, « Why Hepatitis B Vaccination Begins at Birth », 2025. Reuters, « US vaccine committee scraps recommendation for hepatitis B shot for newborns », 5 décembre 2025. PBS NewsHour, Couverture de la réunion du comité ACIP, décembre 2025.

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