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Les débuts d’une enfant prodige

Sabrina AnnLynn Carpenter naît le 11 mai 1999 à Quakertown, en Pennsylvanie, dans une famille où l’art coule dans les veines. Sa mère Elizabeth, ancienne danseuse devenue chiropraticienne, et son père David, musicien amateur ayant joué dans des groupes de garage, créent un environnement propice à l’éclosion du talent. Détail amusant : sa tante paternelle n’est autre que Nancy Cartwright, la voix de Bart Simpson dans la série culte. Dès l’âge de deux ans, Sabrina commence la danse, suivant jusqu’à six cours par semaine. À six ans, elle découvre le chant, sa « première passion » comme elle le confiera plus tard à Rolling Stone. Son père, conscient du potentiel de sa fille, lui construit même un studio d’enregistrement violet dans le sous-sol familial. À dix ans, elle commence à publier des reprises sur YouTube — Christina Aguilera, Taylor Swift, Adele, même Guns N’ Roses. Ces vidéos, tournées dans ce studio maison, accumulent progressivement des vues et attirent l’attention de l’industrie musicale.

L’éducation à domicile permet à Sabrina de jongler entre ses études et ses ambitions artistiques. À 11 ans, elle décroche son premier rôle professionnel dans un épisode de « Law & Order: Special Victims Unit ». Les apparitions s’enchaînent : « Gulliver Quinn » en 2012, « The Goodwin Games » en 2013 (annulée après une saison), un épisode d' »Orange Is the New Black », et un rôle vocal dans « Sofia the First ». Mais c’est en 2014, à 15 ans, que sa vie bascule. Disney Channel lui offre le rôle principal de Maya Hart dans « Girl Meets World », le reboot de la série culte « Boy Meets World ». Pendant trois saisons, Sabrina incarne cette adolescente rebelle et attachante, gagnant une base de fans considérable. Parallèlement, elle signe son premier contrat d’enregistrement avec Hollywood Records, le label de Disney. Entre 2015 et 2019, elle sort quatre albums sous cette bannière : « Eyes Wide Open », « EVOLution », « Singular Act I » et « Singular Act II ». Des albums corrects, bien produits, mais formatés pour plaire au public Disney — sages, prévisibles, sans véritable audace artistique.

La métamorphose post-Disney

Janvier 2021 marque un tournant radical dans la carrière de Sabrina Carpenter. Elle quitte Hollywood Records et signe avec Island Records, un label qui lui offre enfin la liberté créative qu’elle réclamait. « Je ressens une séparation avec ces premiers albums » confiera-t-elle à Variety, évoquant le fossé entre la personne qu’elle était sous contrat Disney et celle qu’elle est devenue. Cette libération artistique se manifeste immédiatement. En février 2021, « Skin » entre pour la première fois dans le Billboard Hot 100, atteignant la 48e place. La chanson, supposée réponse à « drivers license » d’Olivia Rodrigo dans un triangle amoureux impliquant Joshua Bassett, montre une Sabrina plus affirmée, plus directe, prête à affronter les controverses. Mais c’est en juillet 2022 que la vraie révolution s’opère avec « emails i can’t send », son cinquième album studio.

Cet album marque une rupture totale avec son passé Disney. Les thèmes deviennent adultes, crus, personnels. La chanson titre évoque l’infidélité de son père, un sujet douloureux qu’elle n’aurait jamais pu aborder sous l’égide de Disney. « Je suis une fille à papa » explique-t-elle à Variety, « mais ma famille a traversé tellement d’épreuves que nous sommes tous maintenant dans une phase de guérison. ‘Emails’ était difficile à publier, mais ça a marqué le début d’une période vraiment libératrice et artistique pour moi. » L’album contient aussi « Nonsense », qui devient un phénomène viral grâce à ses outros improvisés et souvent suggestifs lors des concerts. Sabrina s’amuse à adapter les paroles finales à chaque ville, créant des moments uniques que les fans partagent massivement sur les réseaux sociaux. Cette approche ludique et provocatrice devient sa signature. L’édition deluxe, « emails i can’t send fwd », sort en 2023 avec quatre titres bonus dont « Feather », qui atteindra la 21e place du Hot 100 malgré — ou grâce à — une controverse retentissante.

Le scandale de l’église et l’affirmation d’une identité

Novembre 2023. Le clip de « Feather » fait exploser les compteurs et la colère du diocèse catholique de Brooklyn. Sabrina a filmé des scènes à l’intérieur et à l’extérieur de l’église de l’Annonciation de la Bienheureuse Vierge Marie, dansant près de l’autel dans une tenue jugée provocante. Le diocèse se dit « consterné » et annonce que le prêtre responsable, Monseigneur Jamie Gigantiello, a été démis de ses fonctions administratives pour avoir autorisé le tournage sans permission appropriée. La controverse religieuse fait les gros titres nationaux. Certains crient au blasphème, d’autres défendent la liberté artistique. Sabrina ne s’excuse pas. Au contraire, lors de sa performance à Coachella en avril 2024, elle porte un t-shirt proclamant « Jesus Was a Carpenter » — un jeu de mots sur son nom de famille qui affirme son droit à exister en tant qu’artiste sans se soumettre aux diktats moraux de quiconque.

Cette performance à Coachella marque aussi le lancement d' »Espresso », le single qui va propulser Sabrina dans une autre dimension. La chanson, légère et addictive, grimpe jusqu’à la troisième place du Hot 100 et devient l’un des tubes de l’été 2024. « Je ne savais vraiment pas si les gens allaient accrocher » avoue-t-elle au Hollywood Reporter. « Le café, c’est plutôt un truc d’automne, non ? Mais le sentiment et le son de la chanson, cette confiance qu’elle dégage, c’était quelque chose auquel je croyais vraiment. » Le succès dépasse toutes ses espérances. « Espresso » devient omniprésent — dans les clubs, à la radio, sur TikTok, partout. Puis vient « Please Please Please » en juin 2024, qui devient son premier numéro un au Billboard Hot 100. Le clip met en vedette son petit ami de l’époque, l’acteur irlandais Barry Keoghan, dans une histoire d’amour criminelle qui accumule des millions de vues. Sabrina Carpenter n’est plus une ancienne star Disney essayant de se réinventer. Elle est devenue une icône pop à part entière, avec son propre style, sa propre voix, son propre public.

Ce qui me fascine chez Sabrina Carpenter, c’est cette capacité à transformer chaque obstacle en tremplin. Le scandale de l’église ? Elle en fait un t-shirt provocateur. Les critiques sur ses paroles sexuelles ? Elle les assume et en rajoute. La comparaison constante avec son passé Disney ? Elle s’en libère en créant une musique résolument adulte. Cette femme refuse de se laisser enfermer dans une case, dans une image, dans des attentes. Et c’est précisément cette indépendance d’esprit qui la rend si dangereuse pour une administration qui voudrait utiliser sa musique sans son consentement. Parce qu’elle a passé des années à se battre pour contrôler sa propre narration. Elle ne va certainement pas laisser la Maison Blanche la réécrire.

Sources et références

Sources primaires

Forbes – « White House Deletes Video Using Sabrina Carpenter Song After She Called It ‘Evil And Disgusting' » par Conor Murray, publié le 5 décembre 2025. NBC News – « Sabrina Carpenter slams White House for using her song in ‘evil and disgusting’ social media video » par Rebecca Cohen, publié le 2 décembre 2025. The Guardian – « Sabrina Carpenter condemns ‘evil and disgusting’ ICE video that uses her song » par Adrian Horton, publié le 2 décembre 2025. Biography.com – « Sabrina Carpenter: Biography, Singer, 2025 Grammy Winner, Actor » mis à jour le 29 août 2025. Variety – « Sabrina Carpenter on Man’s Best Friend Backlash, Taylor Swift » publié en 2025. The Hill – « Sabrina Carpenter slams White House for song use » publié le 2 décembre 2025.

Sources secondaires

CNN – « Sabrina Carpenter calls White House video using her song ‘evil and disgusting' » publié le 2 décembre 2025. Reuters – « Pop star Sabrina Carpenter tells White House to stop using her music » publié le 2 décembre 2025. TIME – « Artists Push Back Against Trump Admin Using Their Music » publié en 2025. Politico – « Sabrina Carpenter condemns White House’s use of her song » publié le 2 décembre 2025. Washington Post – « Sabrina Carpenter to White House: Don’t use my music to tout deportations » publié le 2 décembre 2025. HuffPost – « White House Doubles Down On Its Ugliness In Reply To Sabrina Carpenter » publié en décembre 2025. Teen Vogue – « The White House Is Ragebaiting Us With Sabrina Carpenter » publié en 2025.

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

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