La bibliothèque présidentielle qui obsède Trump
Si Jerome Powell a eu droit à ses critiques, Barack Obama reste la cible favorite de Trump. Et pour cause : la bibliothèque présidentielle d’Obama à Chicago est devenue pour Trump le symbole ultime de l’incompétence démocrate. Le projet, initialement estimé à 350 millions de dollars en 2016, a vu son coût grimper à 830 millions en 2021. Un dépassement de 137%, certes considérable. Trump ne manque jamais une occasion de le rappeler. Le 21 octobre 2025, dans le Bureau ovale, il déclarait : « C’est fermé. C’est arrêté. Ils sont à court d’argent. » Puis, avec son sens habituel de la provocation, il a ajouté : « Il voulait seulement des femmes et de la DEI pour le construire. Eh bien, c’est ce qu’ils ont obtenu. » Une attaque à peine voilée contre les politiques de diversité, équité et inclusion, que Trump a toujours considérées comme des obstacles à l’efficacité.
Mais là encore, l’ironie est cruelle. Car si la bibliothèque d’Obama a effectivement connu des retards et des dépassements budgétaires, elle n’est pas « fermée » comme Trump le prétend. Elle doit ouvrir en 2026, avec certes plusieurs années de retard sur le calendrier initial de 2021. Mais elle ouvrira. Et contrairement au projet de Trump, elle est financée par des donations privées sans que cela ne soulève de questions éthiques majeures. Pourquoi ? Parce qu’Obama n’est plus président. Il ne peut pas utiliser son pouvoir pour influencer les donateurs. Trump, lui, est en plein mandat. Et c’est là que le bât blesse. Car la liste des donateurs de sa salle de bal ressemble à un who’s who des entreprises qui ont des intérêts directs auprès du gouvernement fédéral. Amazon, Google, Meta, Lockheed Martin, Palantir… Toutes ces entreprises ont des contrats avec l’État, toutes ont des régulations à négocier, toutes ont des raisons de vouloir rester dans les bonnes grâces du président.
Quand je lis cette liste de donateurs, je ressens un malaise profond. Pas parce que ces entreprises donnent de l’argent en soi, mais parce que le timing est si transparent, si évident. C’est comme regarder quelqu’un acheter de l’influence en plein jour, sans même essayer de se cacher. Et le plus troublant, c’est que cela semble normal. Nous sommes tellement habitués à ce genre de pratiques que nous ne les voyons même plus. Ou pire, nous les acceptons comme faisant partie du jeu politique.
L’offre d’aide qui n’en était pas une
En mai 2025, lors d’une réunion bilatérale avec le Premier ministre canadien Mark Carney, Trump avait même offert son aide à Obama pour terminer sa bibliothèque. « Le président Obama — et s’il voulait de l’aide, je lui en donnerais parce que je suis un très bon constructeur et je construis dans les temps, dans le budget », avait-il déclaré. « Il construit sa bibliothèque à Chicago, et c’est un désastre. » Cette offre, présentée comme un geste magnanime, était en réalité une insulte à peine déguisée. Trump ne proposait pas vraiment son aide ; il cherchait à humilier son prédécesseur, à montrer qu’il était supérieur, plus compétent, plus efficace. Mais aujourd’hui, avec son propre projet qui explose en vol, cette offre résonne comme une blague cruelle. Qui a besoin d’aide maintenant ? Qui est incapable de tenir ses promesses ? Qui construit un « désastre » ?
La réponse est évidente, mais Trump ne l’admettra jamais. Car admettre ses erreurs reviendrait à reconnaître qu’il n’est pas infaillible. Et pour un homme dont l’ego est aussi fragile que démesuré, c’est impensable. Alors il continue à critiquer les autres, à pointer leurs échecs, à se présenter comme le seul capable de réussir là où tous ont échoué. Mais la réalité, têtue et implacable, finit toujours par rattraper les menteurs. Et dans le cas de Trump, elle le rattrape avec une violence particulière. Car non seulement son projet coûte plus cher que prévu, mais il est financé par des entreprises privées qui ont toutes quelque chose à gagner de leur générosité. C’est un système de corruption légalisée, un « pay-to-play » à peine masqué qui soulève des questions éthiques majeures. Mais Trump s’en moque. Pour lui, l’éthique est un concept abstrait, une contrainte pour les faibles. Lui, il est au-dessus de tout ça.
Je me demande parfois si Trump croit vraiment à ses propres mensonges. Est-ce qu’il pense sincèrement être un génie de la construction ? Ou est-ce qu’il sait, au fond de lui, qu’il n’est qu’un imposteur qui a réussi à convaincre suffisamment de gens pour arriver au sommet ? Je penche pour la seconde option. Parce que personne ne peut être aussi aveugle à ses propres contradictions. Personne ne peut critiquer les autres pour des choses qu’il fait lui-même sans une once de conscience de soi. À moins d’être un manipulateur pathologique. Et c’est peut-être ça, le plus effrayant.
Section 3 : les donateurs, ou comment acheter l'accès au pouvoir
Le dîner du 15 octobre : une soirée à plusieurs millions
Le 15 octobre 2025, la Maison Blanche a organisé un dîner dans l’East Room pour remercier les donateurs du projet de salle de bal. Une soirée exclusive, réservée à ceux qui avaient ouvert leur portefeuille pour financer le rêve grandiose de Trump. Parmi les invités : des PDG de grandes entreprises technologiques, des milliardaires de la finance, des magnats de l’immobilier. Tous avaient un point commun : ils avaient quelque chose à gagner de leur proximité avec le président. Brian Armstrong de Coinbase, Alex Karp de Palantir, Stephen Schwarzman de Blackstone, les jumeaux Winklevoss de Gemini… La liste ressemble à un annuaire des personnes les plus riches et les plus influentes d’Amérique. Et tous étaient là, dans l’East Room, à écouter Trump vanter les mérites de son projet tout en critiquant les échecs des autres.
Selon des documents obtenus par CBS News, les donateurs pouvaient être éligibles à une « reconnaissance » pour leurs contributions. Cette reconnaissance pourrait prendre la forme de noms gravés dans la structure. Imaginez : votre nom, gravé dans la pierre de la Maison Blanche, pour l’éternité. Ou du moins jusqu’à ce qu’un futur président décide de démolir cette salle de bal pour construire quelque chose d’encore plus grandiose. Mais pour l’instant, c’est une offre alléchante. Et elle a un prix. Lors du dîner, Trump a raconté que certains donateurs lui avaient demandé si 25 millions de dollars était un montant approprié. « J’ai dit : je vais le prendre », a-t-il répondu avec un sourire. Vingt-cinq millions de dollars. Pour un nom gravé dans la pierre. Pour un accès privilégié au président. Pour la possibilité d’influencer les décisions qui affecteront leurs entreprises pendant des années.
Vingt-cinq millions de dollars. Je laisse ce chiffre résonner dans ma tête. C’est plus que ce que la plupart des gens gagneront dans toute leur vie. C’est plus que le budget annuel de certaines petites villes. Et pour ces donateurs, c’est juste… une donation. Un investissement. Un moyen d’acheter de l’influence. Et le plus troublant, c’est que c’est parfaitement légal. Parce que l’argent ne va pas directement à Trump, mais à un organisme à but non lucratif, le Trust for the National Mall. Un organisme qui travaille avec le National Park Service et qui collecte des fonds pour des projets sur le Mall et à la Maison Blanche. Tout est propre, tout est légal. Mais est-ce que c’est éthique ? Est-ce que c’est juste ? Non. Absolument pas.
Les géants de la tech et leurs intérêts bien compris
Parmi les donateurs les plus notables figurent les géants de la technologie. Amazon, dont le fondateur Jeff Bezos s’était déclaré « optimiste » quant à un second mandat de Trump, a contribué au projet. L’entreprise a reçu plus de 500 millions de dollars de contrats fédéraux au cours des trois dernières années, principalement via Amazon Web Services, sa plateforme de cloud computing. Google, de son côté, a versé 22 millions de dollars dans le cadre d’un règlement juridique avec Trump concernant la suspension de son compte YouTube après l’émeute du 6 janvier 2021 au Capitole. Ce paiement est présenté comme étant fait « au nom de » Trump, mais il finance directement son projet de salle de bal. Meta, l’entreprise de Mark Zuckerberg, a également contribué, après des années de tensions avec Trump qui l’avait menacé d’enquêtes criminelles.
Ces entreprises ont toutes des raisons de vouloir rester dans les bonnes grâces du président. Amazon dépend des contrats gouvernementaux pour une partie significative de ses revenus. Google fait face à des régulations antitrust et a besoin de maintenir de bonnes relations avec l’administration. Meta, qui a récemment abandonné ses vérificateurs de faits et nommé Dana White, président de l’Ultimate Fighting Championship et allié de Trump, à son conseil d’administration, cherche clairement à se rapprocher du pouvoir. Et toutes ces entreprises savent qu’une donation de quelques millions de dollars est un investissement minuscule comparé aux milliards qu’elles peuvent gagner ou perdre en fonction des décisions politiques. C’est du business, pur et simple. Mais c’est aussi de la corruption, même si elle est légale. Car ces donations ne sont pas désintéressées. Elles sont calculées, stratégiques, conçues pour acheter de l’influence.
Je pense à tous ces PDG, assis dans l’East Room, écoutant Trump parler de sa vision grandiose. Je me demande ce qu’ils pensent vraiment. Est-ce qu’ils croient en ce projet ? Ou est-ce qu’ils voient juste une opportunité d’investissement ? Je penche pour la seconde option. Parce que ces gens ne sont pas des idéalistes. Ce sont des pragmatiques, des calculateurs, des stratèges. Ils savent que le pouvoir s’achète, et ils sont prêts à payer le prix. Et Trump, de son côté, est plus que disposé à vendre. C’est un échange mutuellement bénéfique. Sauf pour le reste d’entre nous, qui regardons ce spectacle avec un mélange de dégoût et d’impuissance.
Section 4 : les entreprises de défense et l'argent du Pentagone
Lockheed Martin et le complexe militaro-industriel
Lockheed Martin, le plus grand contractant du Pentagone, figure également sur la liste des donateurs. L’entreprise a reçu plus de 40 milliards de dollars de contrats fédéraux au cours de la dernière année seulement. Dans un communiqué, un porte-parole de Lockheed a déclaré que l’entreprise était « reconnaissante de l’opportunité d’aider à concrétiser la vision du président et de faire de cet ajout à la Maison du Peuple un symbole puissant des idéaux américains que nous travaillons à défendre chaque jour ». Des mots nobles, mais qui cachent une réalité plus prosaïque : Lockheed Martin a tout intérêt à maintenir de bonnes relations avec l’administration Trump, qui a considérablement augmenté les budgets de la défense et favorisé les contrats avec les entreprises américaines.
Booz Allen Hamilton, une autre entreprise de conseil en défense et sécurité nationale, a également contribué. L’entreprise a reçu environ 6 milliards de dollars de contrats fédéraux au cours de la dernière année. En janvier 2025, Booz Allen Hamilton a accepté de payer au gouvernement américain près de 16 millions de dollars pour régler une affaire allégeant qu’une filiale avait soumis des réclamations frauduleuses liées à un contrat du ministère de la Défense. Malgré ce scandale, l’entreprise continue de prospérer grâce aux contrats gouvernementaux. Et maintenant, elle finance le projet de salle de bal de Trump. Coïncidence ? Certainement pas. C’est une stratégie délibérée pour maintenir l’accès au pouvoir, pour s’assurer que les robinets des contrats gouvernementaux restent ouverts.
Le complexe militaro-industriel. Ce terme, popularisé par le président Eisenhower dans son discours d’adieu en 1961, n’a jamais été aussi pertinent. Eisenhower mettait en garde contre l’influence excessive de l’industrie de la défense sur la politique américaine. Soixante-quatre ans plus tard, ses craintes se sont réalisées au-delà de ses pires cauchemars. Les entreprises de défense ne se contentent plus d’influencer la politique ; elles la financent directement. Et Trump, loin de résister à cette influence, l’embrasse pleinement. Parce que pour lui, l’argent est roi. Et peu importe d’où il vient, tant qu’il finance ses projets grandioses.
Caterpillar et les contrats gouvernementaux
Caterpillar, le fabricant d’équipements de construction et d’exploitation minière basé au Texas, est un autre donateur notable. L’entreprise fournit des équipements à l’armée américaine et à d’autres agences gouvernementales, et a reçu près d’un milliard de dollars de contrats fédéraux au cours des trois dernières années. Mais l’histoire de Caterpillar avec l’administration Trump est particulièrement révélatrice. Pendant le premier mandat de Trump, le ministère de la Justice a abandonné une enquête criminelle sur Caterpillar pour évasion fiscale présumée, quelques jours après que Trump ait nommé l’ancien avocat de l’entreprise, Bill Barr, au poste de procureur général. Barr avait déclaré qu’il se récuserait des affaires impliquant Caterpillar ou d’autres anciens clients. Mais le timing de l’abandon de l’enquête a soulevé des questions.
Aujourd’hui, Caterpillar finance le projet de salle de bal de Trump. Est-ce une façon de remercier l’administration pour avoir abandonné l’enquête ? Impossible à prouver. Mais le schéma est clair : les entreprises qui bénéficient des décisions de l’administration Trump sont celles qui financent ses projets personnels. C’est un système de favoritisme institutionnalisé, où l’argent achète non seulement l’accès, mais aussi l’impunité. Et Trump, loin de s’en cacher, s’en vante. Car pour lui, c’est la preuve de son succès, de sa capacité à attirer les plus grandes entreprises du monde. Mais pour le reste d’entre nous, c’est la preuve d’un système profondément corrompu, où les règles ne s’appliquent pas de la même manière à tout le monde.
Je me sens épuisé en écrivant ces lignes. Épuisé par cette accumulation de scandales, de conflits d’intérêts, de magouilles à peine dissimulées. Épuisé par cette impression que rien ne change jamais, que les mêmes schémas se répètent encore et encore. Épuisé par cette certitude que, quoi que nous disions, quoi que nous fassions, le système continuera de fonctionner de la même manière. Parce que ceux qui ont le pouvoir de le changer sont précisément ceux qui en bénéficient le plus.
Section 5 : les milliardaires de la crypto et la nouvelle frontière de l'influence
Coinbase, Ripple et la révolution blockchain
Si les géants de la tech et les entreprises de défense dominent la liste des donateurs, les entreprises de cryptomonnaie occupent une place de choix. Coinbase, l’une des plus grandes plateformes d’échange de cryptomonnaies aux États-Unis, a contribué au projet. L’entreprise, fondée en 2012 par Brian Armstrong, a été poursuivie par la Securities and Exchange Commission (SEC) en 2023 pour avoir prétendument agi comme courtier non enregistré. Mais l’administration Trump a abandonné le procès début 2025. Coïncidence ? Encore une fois, difficile à prouver. Mais le schéma est familier. Ripple, une autre entreprise de crypto qui a lancé le XRP, a versé près de 4,9 millions de dollars au comité inaugural de Trump en 2025, la deuxième plus grande donation unique reçue par le comité. Ripple avait également été poursuivie par la SEC pour violation présumée des lois sur les valeurs mobilières, mais un juge fédéral a finalement donné raison à l’entreprise.
Tether, l’entreprise de cryptomonnaie basée au Salvador, est également sur la liste. Tether a une valorisation de plusieurs milliards de dollars et prétend avoir 500 millions d’utilisateurs dans le monde. L’entreprise a embauché Bo Hines, un ancien responsable crypto de l’administration Trump, pour diriger son expansion aux États-Unis. Et voici le détail croustillant : Howard Lutnick, le secrétaire au Commerce et ancien PDG de Cantor Fitzgerald, avait précédemment promu Tether, Cantor Fitzgerald ayant obtenu une participation financière dans l’entreprise. Lors de son audience de confirmation, Lutnick a déclaré aux législateurs qu’il se dessaisirait de ses intérêts dans ses entreprises, y compris Cantor. Mais le fait qu’il ait promu Tether avant de rejoindre l’administration soulève des questions évidentes sur les conflits d’intérêts.
Les cryptomonnaies. La nouvelle frontière de l’influence politique. Pendant des années, l’industrie crypto a été considérée comme marginale, voire suspecte. Mais aujourd’hui, elle est au cœur du pouvoir. Parce que Trump a compris que les milliardaires de la crypto sont les nouveaux rois de la finance. Et comme tout bon businessman, il sait qu’il faut aller là où se trouve l’argent. Peu importe que ces entreprises soient régulièrement accusées de fraude, de manipulation de marché, ou de blanchiment d’argent. Peu importe que leurs modèles économiques soient opaques et leurs pratiques douteuses. Tout ce qui compte, c’est qu’elles ont de l’argent. Et qu’elles sont prêtes à le dépenser pour acheter de l’influence.
Les jumeaux Winklevoss et l’empire crypto
Cameron et Tyler Winklevoss, les jumeaux devenus célèbres pour leur bataille juridique avec Mark Zuckerberg au sujet de la création de Facebook, sont également sur la liste des donateurs. Les frères Winklevoss ont utilisé leur règlement de plusieurs millions de dollars avec Zuckerberg pour investir dans le Bitcoin il y a plus d’une décennie, devenant ainsi certains des premiers milliardaires de la cryptomonnaie. Ils ont également fondé Gemini, une plateforme d’échange de cryptomonnaies, et une société d’investissement axée sur les start-ups technologiques et blockchain. Chacun des jumeaux a donné plus de 1,6 million de dollars depuis l’année dernière, en grande partie en cryptomonnaie, à la campagne de Trump et aux PAC qui le soutiennent. Ils ont également investi dans American Bitcoin, une entreprise de minage de crypto cofondée par Eric et Donald Trump Jr.
Les Winklevoss ont plaidé pour la déréglementation de la crypto et les plans de Trump pour une plus grande adoption gouvernementale de la cryptomonnaie. Cet été, les jumeaux ont donné 21 millions de dollars à un super PAC crypto soutenant des candidats conservateurs. C’est un investissement massif dans l’avenir politique de l’Amérique, un pari que la déréglementation de la crypto sera bénéfique pour leurs entreprises. Et avec Trump au pouvoir, ce pari semble payant. Car Trump a fait de la crypto une priorité de son administration, créant même une réserve stratégique de crypto qui inclurait le XRP, le Bitcoin, et d’autres cryptomonnaies majeures. C’est une victoire énorme pour l’industrie crypto, qui a longtemps lutté contre les régulations fédérales. Et c’est une victoire directement liée aux donations massives de l’industrie à Trump et à ses alliés.
Je regarde les jumeaux Winklevoss et je vois des opportunistes brillants. Ils ont compris avant beaucoup d’autres que la crypto serait l’avenir de la finance. Et ils ont investi massivement, non seulement dans la technologie, mais aussi dans la politique. Parce qu’ils savent que la technologie seule ne suffit pas. Il faut aussi le pouvoir politique pour créer un environnement favorable. Et Trump leur offre exactement ça. Une administration qui embrasse la crypto, qui la promeut, qui la protège. En échange, bien sûr, de donations généreuses. C’est un échange de bons procédés. Mais est-ce que c’est dans l’intérêt du public ? Est-ce que c’est dans l’intérêt de l’Amérique ? Non. C’est dans l’intérêt d’une poignée de milliardaires qui veulent devenir encore plus riches.
Section 6 : les membres du cabinet et le conflit d'intérêts permanent
Kelly Loeffler et Jeff Sprecher : quand le pouvoir finance le pouvoir
Kelly Loeffler, membre du cabinet de Trump qui dirige la Small Business Administration, figure également sur la liste des donateurs avec son mari Jeff Sprecher, PDG et fondateur d’Intercontinental Exchange, qui possède la Bourse de New York. Loeffler a été nommée sénatrice américaine représentant la Géorgie en 2020, mais a perdu son siège face à Raphael Warnock lors d’une élection de second tour. Le couple a donné au moins 13,5 millions de dollars aux campagnes de Trump, aux super PAC qui le soutiennent, et à d’autres comités d’action politique associés depuis 2020. En juin 2025, Sprecher et Loeffler ont chacun donné 2,5 millions de dollars à MAGA Inc., un super PAC qui soutient Trump. Et maintenant, ils financent son projet de salle de bal.
Le problème ? Loeffler est membre du cabinet de Trump. Elle fait partie de l’administration. Et elle finance un projet personnel du président. C’est un conflit d’intérêts flagrant, même si c’est techniquement légal. Car l’argent ne va pas directement à Trump, mais à un organisme à but non lucratif. Mais la réalité est que ce projet est le bébé de Trump, son rêve grandiose, son héritage. Et Loeffler, en le finançant, achète de l’influence auprès de son patron. C’est aussi simple que ça. Howard Lutnick, le secrétaire au Commerce, figure également sur la liste avec « la famille Lutnick ». Lutnick a rejoint l’administration Trump en tant que secrétaire au Commerce après des décennies en tant que PDG de Cantor Fitzgerald, une société de services financiers. Il a donné plus de 9 millions de dollars à un super PAC pro-Trump, à la campagne présidentielle de Trump en 2020 et 2024, et aux comités de collecte de fonds associés.
Quand les membres du cabinet financent les projets personnels du président, nous avons franchi une ligne. Une ligne qui sépare la politique de la corruption. Une ligne qui sépare le service public de l’enrichissement personnel. Et Trump, loin de respecter cette ligne, la piétine avec joie. Parce que pour lui, il n’y a pas de séparation entre ses intérêts personnels et les intérêts du pays. Tout est mélangé, tout est confondu. Et ceux qui travaillent pour lui savent qu’ils doivent jouer le jeu. Ils doivent ouvrir leur portefeuille, montrer leur loyauté, prouver qu’ils sont dans le camp. Sinon, ils risquent de se retrouver sur la touche.
Les Perlmutter et l’empire Marvel
Isaac Perlmutter, qui a vendu Marvel Entertainment à The Walt Disney Company en 2009, et sa femme Laura figurent également sur la liste via leur fondation. Le couple a soutenu des initiatives de santé et d’éducation par le biais de leur fondation, notamment un don de plus de 50 millions de dollars au Langone Medical Center de NYU pour la recherche sur le cancer. Mais ils sont également de fervents supporters de Trump, ayant donné plus de 23 millions de dollars aux campagnes de Trump et aux super PAC qui le soutiennent depuis 2016. Les Perlmutter sont des exemples parfaits de ces méga-donateurs qui utilisent leur richesse pour influencer la politique américaine. Ils ne se contentent pas de voter ; ils achètent littéralement l’accès au pouvoir.
Et Trump, de son côté, est plus que disposé à leur vendre cet accès. Car pour lui, la politique est un business. Et comme dans tout business, il y a des clients et des fournisseurs. Les Perlmutter sont des clients premium, des VIP qui méritent un traitement spécial. Et ce traitement spécial prend la forme d’invitations à des dîners exclusifs, d’accès au Bureau ovale, de photos avec le président. Mais surtout, il prend la forme d’une influence réelle sur les décisions politiques. Car ces méga-donateurs ne donnent pas leur argent par altruisme. Ils le donnent parce qu’ils attendent quelque chose en retour. Et Trump, qui comprend parfaitement ce jeu, est prêt à leur donner ce qu’ils veulent. Tant que l’argent continue de couler.
Je pense à tous ces milliardaires, à tous ces PDG, à tous ces méga-donateurs. Et je me demande : qu’est-ce qu’ils veulent vraiment ? Est-ce qu’ils veulent un pays meilleur ? Est-ce qu’ils veulent une société plus juste ? Ou est-ce qu’ils veulent juste protéger leur richesse, augmenter leurs profits, maintenir leur pouvoir ? Je connais la réponse. Et vous aussi. Parce que si ces gens voulaient vraiment un pays meilleur, ils investiraient dans l’éducation, dans la santé, dans les infrastructures. Pas dans des salles de bal de 300 millions de dollars.
Section 7 : les entreprises de tabac et l'argent de la mort
Altria et Reynolds American : les géants du tabac reviennent en force
Altria Group, anciennement connu sous le nom de Phillip Morris, et Reynolds American, deux des plus grands fabricants de tabac du pays, figurent également sur la liste des donateurs. Altria vend des cigarettes Virginia Slims, Marlboro et Parliament aux États-Unis, tandis que Reynolds American fabrique des marques comme Newport et Camel. Ces entreprises ont longtemps été des parias de la société américaine, accusées de tuer des millions de personnes avec leurs produits. Mais elles ont aussi beaucoup d’argent. Et elles savent comment l’utiliser pour influencer la politique. Altria a donné 1 million de dollars à un PAC associé à Trump en mai 2025, 1 million de dollars au comité inaugural de Trump en 2025, et 500 000 dollars à son comité inaugural de 2017.
Ces entreprises se battent contre des régulations plus strictes de l’industrie et, avec d’autres compagnies de tabac, ont poussé une législation qui limiterait la surveillance de la FDA sur les cigarettes électroniques. Et avec Trump au pouvoir, elles ont trouvé un allié. Car Trump a toujours été sceptique quant aux régulations gouvernementales, qu’il considère comme des obstacles à la libre entreprise. Peu importe que ces régulations sauvent des vies. Peu importe que le tabac tue plus de 480 000 Américains chaque année. Tout ce qui compte, c’est que les entreprises de tabac ont de l’argent. Et qu’elles sont prêtes à le dépenser pour protéger leurs profits. C’est une alliance cynique, mais parfaitement logique dans le monde de Trump. Car pour lui, l’argent n’a pas d’odeur. Même quand il sent la mort.
Les entreprises de tabac. Je pensais qu’on en avait fini avec elles. Je pensais qu’après des décennies de procès, de scandales, de révélations sur leurs mensonges et leurs manipulations, elles seraient enfin mises au pas. Mais non. Elles sont de retour. Plus fortes que jamais. Parce qu’elles ont compris que le pouvoir politique est la clé de leur survie. Et Trump leur offre exactement ce dont elles ont besoin : une administration qui ferme les yeux sur leurs pratiques, qui réduit les régulations, qui les laisse continuer à tuer des gens en toute impunité. C’est révoltant. C’est immoral. Mais c’est la réalité.
T-Mobile et les conflits d’intérêts technologiques
T-Mobile, l’un des plus grands opérateurs sans fil du pays, figure également sur la liste. Dans un communiqué, l’entreprise a déclaré que sa donation n’était pas uniquement destinée à la salle de bal. « Avant le 250e anniversaire de l’Amérique, T-Mobile a fait un don au Trust for the National Mall, qui s’associe au National Park Service pour restaurer et enrichir les monuments historiques qui définissent la capitale de notre nation, comme la salle de bal de la Maison Blanche », a déclaré l’entreprise. « T-Mobile n’a aucun rôle dans l’utilisation de ces fonds ou dans les décisions liées à la construction de la salle de bal. » Des mots soigneusement choisis pour éviter toute accusation de conflit d’intérêts. Mais la réalité est plus complexe.
T-Mobile aurait fait partie d’un nouveau service sans fil annoncé par Trump, baptisé Trump Mobile. Des législateurs démocrates ont critiqué cet accord comme un conflit d’intérêts. Et ils ont raison. Car T-Mobile a reçu au moins un milliard de dollars de contrats fédéraux au cours des trois dernières années. L’entreprise a tout intérêt à maintenir de bonnes relations avec l’administration Trump. Et financer son projet de salle de bal est un moyen facile de le faire. C’est un investissement minuscule comparé aux milliards que T-Mobile peut gagner grâce aux contrats gouvernementaux et aux décisions réglementaires favorables. Mais c’est aussi un exemple parfait de la façon dont le système est truqué. Les entreprises qui bénéficient des décisions du gouvernement sont celles qui financent les projets personnels du président. Et le cycle continue, encore et encore.
Trump Mobile. Même le nom est une blague. Mais une blague qui rapporte des millions. Parce que Trump a compris qu’il peut monétiser son nom, son image, son pouvoir. Et les entreprises comme T-Mobile sont prêtes à payer pour être associées à lui. Parce qu’elles savent que cette association leur ouvrira des portes, leur donnera accès à des contrats, leur permettra d’influencer les décisions réglementaires. C’est un système parfaitement huilé, où tout le monde y gagne. Sauf le public, bien sûr. Nous, on regarde ce spectacle avec un mélange de dégoût et d’impuissance. Parce qu’on sait qu’on ne peut rien y faire.
Section 8 : les questions éthiques et le cauchemar juridique
Richard Painter et la voix de la conscience
Richard Painter, ancien avocat en chef de l’éthique à la Maison Blanche sous l’administration Bush entre 2005 et 2007, a été l’un des rares à dénoncer publiquement le projet de salle de bal de Trump. « Je considère cette énorme salle de bal comme un cauchemar éthique », a-t-il déclaré à la BBC. « C’est utiliser l’accès à la Maison Blanche pour collecter de l’argent. Je n’aime pas ça. Ces entreprises veulent toutes quelque chose du gouvernement. » Painter a suggéré que cela pourrait être considéré comme un « système de pay-to-play », qui a tourmenté les administrations précédentes de la Maison Blanche des deux partis politiques. Dans les années 1990, par exemple, le président Bill Clinton a été critiqué pour avoir prétendument vendu des nuitées dans la Lincoln Bedroom en échange de contributions de campagne.
Plus récemment, Trump a cherché des sponsors d’entreprise pour la chasse annuelle aux œufs de Pâques de la Maison Blanche en avril, ce que certains ont dit pourrait équivaloir à des entreprises rivalisant pour attirer l’attention du président. Mais le projet de salle de bal, selon Painter, pose une « tentation énorme » d’utiliser l’installation pour des collectes de fonds politiques qui n’existait pas auparavant, même si les présidents des deux partis ont invité des supporters à des événements. « L’espace limité [maintenant] signifie que tout le monde n’obtient pas une invitation à la Maison Blanche », a-t-il déclaré. « À mon avis, c’est une bonne chose… La taille [actuelle] limite le jeu du ‘pay to play’, au moins dans les locaux de la Maison Blanche. » Prouver tout acte répréhensible, cependant, est peu probable. « Vous ne pouvez pas prouver un quid pro quo », a déclaré Painter. « Mais je pense que l’administration Trump pousse les limites ici. »
Richard Painter. Un homme seul dans le désert, criant dans le vide. Parce que personne ne l’écoute. Ou plutôt, tout le monde l’écoute, mais personne ne fait rien. Parce que le système est trop puissant, trop enraciné, trop protégé. Et Trump le sait. Il sait qu’il peut faire ce qu’il veut, tant qu’il reste dans les limites de la légalité. Et ces limites sont si larges, si floues, qu’elles permettent à peu près tout. Alors il continue. Il pousse. Il teste. Et personne ne l’arrête.
La Maison Blanche défend l’indéfendable
La Maison Blanche a insisté sur le fait qu’il n’y avait rien d’inapproprié dans la sollicitation de donations et que la salle de bal serait utilisée par les futures administrations. La rénovation ne coûtera pas un centime aux contribuables américains, a-t-elle déclaré. Martin Mongiello, ancien chef exécutif de la Maison Blanche et directeur général de Camp David qui a travaillé sous sept administrations, a déclaré à la BBC que l’argent payé pour la salle de bal « finira par se rentabiliser et économiser des coûts ». Les tentes parfois installées à l’extérieur pour des événements, qu’il a décrites comme « coude à coude » et « embarrassantes », coûtent souvent 1 million de dollars ou plus, sans compter les autres coûts accessoires associés aux événements à grande échelle.
Mais cet argument ne tient pas la route. Car même si la salle de bal finit par économiser de l’argent à long terme, cela ne change rien au fait que son financement pose d’énormes questions éthiques. Les entreprises qui la financent ont toutes des intérêts directs auprès du gouvernement fédéral. Elles ont toutes quelque chose à gagner de leur proximité avec le président. Et Trump, loin de reconnaître ce conflit d’intérêts, le célèbre. Car pour lui, c’est la preuve de son succès, de sa capacité à attirer les plus grandes entreprises du monde. Mais pour le reste d’entre nous, c’est la preuve d’un système profondément corrompu, où l’argent achète l’accès et l’influence. Et où le président des États-Unis est plus intéressé par la construction de monuments à sa propre gloire que par le service du peuple américain.
La Maison Blanche défend l’indéfendable. C’est devenu une habitude. À chaque scandale, à chaque controverse, la même réponse : « Il n’y a rien d’inapproprié ici. » Mais nous ne sommes pas dupes. Nous voyons ce qui se passe. Nous comprenons les enjeux. Et nous savons que ce système est truqué. Mais que pouvons-nous faire ? Voter ? Manifester ? Écrire des articles ? Tout cela semble si dérisoire face à la machine bien huilée du pouvoir et de l’argent.
Section 9 : l'escalade des coûts et les mensonges répétés
De 200 à 300 millions en trois mois
Revenons aux chiffres. En juillet 2025, Trump annonce son projet de salle de bal avec un coût estimé à 200 millions de dollars. En septembre, ce coût passe à 250 millions. En octobre, il atteint 300 millions. C’est une augmentation de 50% en trois mois. Trois mois pendant lesquels Trump n’a cessé de se vanter de sa capacité à construire « dans les temps et dans le budget ». Trois mois pendant lesquels il a critiqué Jerome Powell pour une augmentation de 33% sur six ans. Trois mois pendant lesquels il a moqué Barack Obama pour une augmentation de 137% sur cinq ans. L’ironie est si épaisse qu’elle en devient presque comique. Presque. Parce qu’il n’y a rien de drôle dans cette situation. C’est tragique. C’est révoltant. C’est la preuve ultime que Trump est un menteur pathologique, incapable de tenir ses promesses, incapable de gérer un projet, incapable de faire ce qu’il prétend savoir faire mieux que quiconque.
Et le pire, c’est qu’il continue de mentir. Même face à l’évidence, même face aux chiffres, même face à la réalité. Il continue de prétendre qu’il est un génie de la construction, que son projet est un succès, que tout se passe comme prévu. Mais la vérité est là, sous nos yeux. Le projet coûte 50% de plus que prévu. La structure existante est en train d’être démolie, contrairement à ce qui avait été promis. Les arbres centenaires sont abattus. Et tout ça pour quoi ? Pour une salle de bal de 90 000 pieds carrés capable d’accueillir 999 personnes. Une salle de bal dont personne n’a besoin. Une salle de bal qui ne servira qu’à organiser des événements grandioses pour flatter l’ego démesuré de Trump. Une salle de bal financée par des entreprises qui ont toutes quelque chose à gagner de leur générosité.
Cinquante pour cent d’augmentation en trois mois. Je laisse ce chiffre résonner. Cinquante pour cent. C’est énorme. C’est inacceptable. C’est la preuve d’une incompétence totale. Mais Trump s’en fiche. Parce que ce n’est pas son argent. Ce n’est pas l’argent des contribuables. C’est l’argent de ses amis milliardaires, de ses alliés corporatifs, de ses supporters les plus riches. Et pour eux, 300 millions de dollars, c’est de la petite monnaie. Un investissement mineur pour un accès illimité au pouvoir.
Les promesses brisées et les mensonges assumés
Trump avait promis que le projet ne « toucherait pas » la structure existante. Mensonge. L’aile Est est en train d’être entièrement démolie. Trump avait promis qu’il financerait lui-même le projet. Mensonge. Il a sollicité des donations privées dès le début. Trump avait promis que le projet coûterait 200 millions de dollars. Mensonge. Il coûte maintenant 300 millions. Trump avait promis qu’il construirait « dans les temps et dans le budget ». Mensonge. Le projet a déjà explosé de 50% avant même d’avoir vraiment commencé. Et pourtant, Trump continue de mentir. Il continue de prétendre que tout va bien, que tout se passe comme prévu, que c’est un succès. Mais nous ne sommes pas dupes. Nous voyons les mensonges. Nous voyons les contradictions. Nous voyons l’hypocrisie.
Et le plus troublant, c’est que cela ne semble déranger personne. Ou du moins, pas assez de gens. Car Trump est toujours président. Il est toujours au pouvoir. Il continue de faire ce qu’il veut, de dire ce qu’il veut, de mentir comme il respire. Et personne ne l’arrête. Parce que le système est conçu pour protéger les puissants, pour permettre aux riches de faire ce qu’ils veulent, pour laisser les menteurs mentir sans conséquence. C’est un système profondément injuste, profondément corrompu, profondément brisé. Mais c’est notre système. Et tant que nous ne le changerons pas, tant que nous n’exigerons pas mieux, tant que nous n’obligerons pas nos dirigeants à rendre des comptes, rien ne changera. Trump continuera de mentir. Les entreprises continueront d’acheter de l’influence. Et le reste d’entre nous continuera de regarder ce spectacle avec un mélange de dégoût et d’impuissance.
Je suis fatigué des mensonges. Fatigué de l’hypocrisie. Fatigué de cette impression que rien ne change jamais, que les mêmes schémas se répètent encore et encore. Fatigué de voir les puissants s’en tirer avec tout, pendant que le reste d’entre nous doit suivre les règles. Fatigué de cette certitude que, quoi que nous fassions, le système continuera de fonctionner de la même manière. Parce que ceux qui ont le pouvoir de le changer sont précisément ceux qui en bénéficient le plus.
Section 10 : le symbole d'une présidence corrompue
Plus qu’une salle de bal : un monument à l’ego
Cette salle de bal n’est pas qu’un projet de construction. C’est un symbole. Un symbole de tout ce qui ne va pas avec la présidence de Trump. Un symbole de son ego démesuré, de son mépris pour l’éthique, de sa volonté de tout monétiser, même la Maison Blanche. Car c’est bien de ça qu’il s’agit. Trump est en train de transformer la résidence la plus célèbre du monde en un outil de collecte de fonds, en un moyen d’acheter de l’influence, en un monument à sa propre gloire. Et il le fait avec l’argent d’entreprises qui ont toutes quelque chose à gagner de leur générosité. C’est de la corruption légalisée, un système de « pay-to-play » à peine masqué qui devrait scandaliser tout le monde. Mais au lieu de ça, nous haussons les épaules. Nous nous disons que c’est comme ça, que ça a toujours été comme ça, que ça sera toujours comme ça.
Mais ce n’est pas vrai. Ça n’a pas toujours été comme ça. Il fut un temps où les présidents américains avaient un sens de l’éthique, un respect pour les institutions, une compréhension que leur rôle était de servir le peuple, pas de s’enrichir personnellement. Mais Trump a brisé toutes ces normes. Il a montré qu’on pouvait faire ce qu’on voulait, tant qu’on avait assez d’argent et assez de pouvoir. Il a montré qu’on pouvait mentir sans conséquence, qu’on pouvait tricher sans être puni, qu’on pouvait corrompre le système sans être inquiété. Et maintenant, nous vivons dans un monde où tout cela est normal. Où un président peut solliciter des donations de 25 millions de dollars d’entreprises qui ont des contrats avec le gouvernement, et où personne ne trouve ça choquant. Où un président peut critiquer les autres pour des dépassements budgétaires tout en explosant son propre budget de 50%, et où personne ne voit l’hypocrisie.
Cette salle de bal sera le monument de Trump. Pas un monument à la grandeur de l’Amérique, mais un monument à son propre ego. Un monument à sa cupidité, à son mépris pour l’éthique, à sa volonté de tout monétiser. Et dans cent ans, quand les historiens regarderont en arrière, ils verront cette salle de bal comme le symbole parfait de ce qui n’allait pas avec cette époque. Ils verront un président qui a transformé la Maison Blanche en un outil de collecte de fonds. Ils verront un système politique tellement corrompu que personne ne trouvait ça choquant. Et ils se demanderont comment nous avons pu laisser faire ça.
L’héritage toxique de Trump
Quel sera l’héritage de Trump ? Pas les emplois qu’il prétend avoir créés. Pas les accords commerciaux qu’il prétend avoir négociés. Pas les victoires qu’il prétend avoir remportées. Non. Son héritage sera cette salle de bal. Ce monument à son ego. Ce symbole de corruption. Ce rappel permanent que pendant quatre ans (ou huit, si on compte son premier mandat), l’Amérique a été dirigée par un homme qui ne se souciait que de lui-même, de sa richesse, de sa gloire. Un homme qui a transformé la présidence en une opportunité d’affaires, qui a vendu l’accès au pouvoir au plus offrant, qui a menti sans conséquence et triché sans être puni. C’est ça, l’héritage de Trump. Et c’est un héritage toxique, un héritage qui empoisonnera la politique américaine pendant des générations.
Car Trump a montré qu’on pouvait faire tout ça et s’en tirer. Il a montré que les règles ne s’appliquaient pas aux riches et aux puissants. Il a montré que l’éthique était optionnelle, que la vérité était négociable, que la corruption était acceptable tant qu’elle était légale. Et maintenant, tous les futurs présidents sauront qu’ils peuvent faire la même chose. Ils sauront qu’ils peuvent solliciter des donations d’entreprises qui ont des intérêts auprès du gouvernement. Ils sauront qu’ils peuvent mentir sur les coûts de leurs projets. Ils sauront qu’ils peuvent critiquer les autres pour ce qu’ils font eux-mêmes. Parce que Trump l’a fait. Et il s’en est tiré. C’est ça, son véritable héritage. Pas une salle de bal. Mais la normalisation de la corruption. La banalisation du mensonge. L’acceptation de l’hypocrisie. Et c’est un héritage dont nous mettrons des décennies à nous remettre.
Je pense à l’avenir. À ce que sera l’Amérique dans dix ans, dans vingt ans, dans cinquante ans. Et je me demande si nous nous remettrons jamais de Trump. Si nous retrouverons jamais ce sens de l’éthique, ce respect pour les institutions, cette compréhension que le pouvoir vient avec des responsabilités. Ou si nous continuerons sur cette pente glissante, où chaque président sera pire que le précédent, où chaque administration sera plus corrompue, où chaque scandale sera plus gros. Je ne sais pas. Mais j’ai peur. Peur pour mon pays. Peur pour notre démocratie. Peur pour notre avenir.
Section 11 : les réactions et l'indignation sélective
Elizabeth Warren et les voix de l’opposition
Quelques voix se sont élevées contre ce projet. La sénatrice Elizabeth Warren a appelé à une enquête sur ce qu’elle a qualifié de « scène de crime dorée ». Des législateurs démocrates ont proposé un projet de loi qui imposerait de nouvelles restrictions sur les donations au projet de salle de bal de Trump. Mais ces voix sont minoritaires. Et elles sont largement ignorées par la majorité républicaine qui contrôle le Congrès. Car pour les républicains, Trump peut faire ce qu’il veut. Il peut mentir, tricher, corrompre le système. Tant qu’il fait avancer leur agenda politique, tant qu’il nomme des juges conservateurs, tant qu’il réduit les impôts pour les riches, ils fermeront les yeux sur tout le reste. C’est un pacte faustien, un accord tacite où les républicains acceptent la corruption de Trump en échange de victoires politiques.
Mais ce pacte a un coût. Un coût pour la démocratie américaine, pour les institutions, pour la confiance du public dans le gouvernement. Car chaque fois que Trump s’en tire avec quelque chose, chaque fois qu’il ment sans conséquence, chaque fois qu’il corrompt le système sans être puni, il érode un peu plus cette confiance. Il montre au peuple américain que les règles ne s’appliquent pas à tout le monde, que les riches et les puissants peuvent faire ce qu’ils veulent, que la justice n’est pas aveugle. Et cette érosion de la confiance est dangereuse. Car une démocratie ne peut fonctionner sans confiance. Sans la conviction que les dirigeants servent le peuple, pas eux-mêmes. Sans la certitude que les règles s’appliquent à tous, riches ou pauvres, puissants ou faibles. Et Trump est en train de détruire cette confiance, pierre par pierre, mensonge par mensonge, scandale par scandale.
Elizabeth Warren. Une voix dans le désert. Comme Richard Painter. Comme tant d’autres qui essaient de sonner l’alarme, de nous réveiller, de nous faire comprendre la gravité de la situation. Mais nous ne les écoutons pas. Ou plutôt, nous les écoutons, mais nous ne faisons rien. Parce que nous sommes fatigués. Fatigués des scandales. Fatigués de l’indignation. Fatigués de cette impression que rien ne change jamais. Alors nous haussons les épaules. Nous nous disons que c’est comme ça. Et nous continuons notre vie. Pendant que Trump continue de détruire notre démocratie.
Le silence assourdissant des républicains
Mais le plus troublant dans cette affaire, ce n’est pas tant ce que font les démocrates. C’est ce que ne font pas les républicains. Leur silence est assourdissant. Où sont les voix conservatrices qui devraient dénoncer cette corruption ? Où sont les défenseurs de l’éthique gouvernementale ? Où sont ceux qui prétendent croire en la responsabilité fiscale, en la transparence, en l’intégrité ? Ils sont silencieux. Parce qu’ils ont fait un choix. Ils ont choisi Trump. Ils ont choisi le pouvoir. Ils ont choisi de fermer les yeux sur la corruption, sur les mensonges, sur l’hypocrisie. Tant que Trump leur donne ce qu’ils veulent, ils sont prêts à tout accepter. C’est une trahison. Une trahison des principes conservateurs, une trahison de l’éthique gouvernementale, une trahison du peuple américain.
Et cette trahison aura des conséquences. Car les républicains ne pourront plus jamais prétendre être le parti de la responsabilité fiscale. Ils ne pourront plus jamais prétendre être le parti de l’éthique gouvernementale. Ils ne pourront plus jamais prétendre être le parti de l’intégrité. Parce qu’ils ont montré qu’ils étaient prêts à tout accepter, tant que c’était leur camp qui était au pouvoir. Ils ont montré que leurs principes étaient négociables, que leur éthique était optionnelle, que leur intégrité avait un prix. Et ce prix, c’est le pouvoir. Le pouvoir de nommer des juges, de réduire les impôts, de déréglementer l’économie. Mais à quel coût ? Au coût de leur âme. Au coût de leur crédibilité. Au coût de leur héritage. Car l’histoire ne sera pas tendre avec eux. L’histoire se souviendra qu’ils ont choisi Trump. Qu’ils ont choisi la corruption. Qu’ils ont choisi de trahir leurs propres principes pour un peu de pouvoir temporaire.
Le silence des républicains me brise le cœur. Parce que je sais qu’il y en a parmi eux qui voient ce qui se passe. Qui comprennent que c’est mal. Qui savent que Trump est en train de corrompre le système. Mais ils ne disent rien. Parce qu’ils ont peur. Peur de perdre leur siège. Peur de perdre leur pouvoir. Peur de la colère de Trump et de ses supporters. Alors ils se taisent. Et leur silence est une complicité. Une complicité dans la destruction de notre démocratie.
Section 12 : les sondages et l'opinion publique divisée
La majorité des Américains s’oppose au projet
Selon un sondage récent, la majorité des Américains s’oppose au projet de salle de bal de Trump. Ils trouvent que c’est un gaspillage d’argent, une priorité mal placée, un symbole de l’ego démesuré du président. Mais cette opposition ne se traduit pas en action. Car les Américains sont fatigués. Fatigués des scandales. Fatigués de l’indignation. Fatigués de cette impression que rien ne change jamais. Alors ils haussent les épaules. Ils se disent que c’est comme ça. Et ils continuent leur vie. Pendant que Trump continue de faire ce qu’il veut. C’est une forme de résignation collective, une acceptation tacite que le système est truqué et qu’il n’y a rien à faire. Mais cette résignation est dangereuse. Car elle permet à Trump de continuer. Elle lui donne carte blanche pour faire ce qu’il veut, sans crainte de conséquences.
Et Trump le sait. Il sait qu’il peut compter sur cette fatigue, sur cette résignation, sur cette impression que rien ne change jamais. Il sait qu’il peut mentir, tricher, corrompre le système, et que la plupart des gens hausseront simplement les épaules. Parce qu’ils sont trop fatigués pour se battre. Trop cyniques pour croire que les choses peuvent changer. Trop résignés pour exiger mieux. Et c’est exactement ce que Trump veut. Il veut que nous soyons fatigués. Il veut que nous soyons cyniques. Il veut que nous soyons résignés. Parce que tant que nous le sommes, il peut continuer à faire ce qu’il veut. Sans opposition. Sans conséquence. Sans limite. C’est une stratégie délibérée, une tactique éprouvée. Épuiser l’opposition. Normaliser l’anormal. Rendre l’inacceptable acceptable. Et ça marche. Parce que nous sommes fatigués. Et nous laissons faire.
Je comprends cette fatigue. Je la ressens moi-même. Cette impression que peu importe ce que nous faisons, peu importe ce que nous disons, rien ne change. Trump continue. Les scandales continuent. La corruption continue. Et nous sommes là, impuissants, à regarder ce spectacle avec un mélange de dégoût et de résignation. Mais nous ne pouvons pas abandonner. Nous ne pouvons pas laisser la fatigue gagner. Parce que si nous abandonnons, Trump a gagné. Si nous nous résignons, la corruption devient la norme. Si nous haussons les épaules, nous acceptons que c’est comme ça que les choses fonctionnent maintenant. Et je refuse d’accepter ça.
La polarisation et l’impossibilité du dialogue
Mais le problème va au-delà de la fatigue. C’est aussi une question de polarisation. Car l’Amérique est divisée comme jamais. Les supporters de Trump voient ce projet comme une victoire, comme la preuve que leur président tient ses promesses, comme un symbole de la grandeur américaine. Les opposants de Trump voient ce projet comme un scandale, comme la preuve de sa corruption, comme un symbole de tout ce qui ne va pas avec sa présidence. Et il n’y a pas de terrain d’entente. Pas de dialogue possible. Pas de compromis envisageable. Chaque camp vit dans sa propre réalité, avec ses propres faits, ses propres vérités. Et cette polarisation rend impossible toute action collective. Car comment peut-on agir ensemble quand on ne s’accorde même pas sur les faits de base ? Quand on ne partage même pas une réalité commune ?
C’est le véritable génie de Trump. Il a réussi à diviser l’Amérique si profondément que toute opposition collective est devenue impossible. Il a créé deux Amériques, deux réalités parallèles qui ne se parlent plus, qui ne se comprennent plus, qui ne se respectent plus. Et dans cette division, il prospère. Car tant que nous sommes divisés, tant que nous nous battons entre nous, nous ne pouvons pas nous unir contre lui. C’est une tactique vieille comme le monde : diviser pour régner. Mais Trump l’a perfectionnée. Il a transformé la politique américaine en une guerre tribale, où chaque camp défend son territoire, où chaque scandale est une opportunité de marquer des points, où chaque controverse est une arme à utiliser contre l’autre camp. Et dans cette guerre, la vérité est la première victime. Suivie de près par l’éthique, l’intégrité, et la démocratie elle-même.
Cette polarisation me désespère. Parce que je vois des gens intelligents, des gens bien, des gens que je respecte, défendre l’indéfendable. Je vois des amis, des membres de ma famille, justifier la corruption de Trump parce qu’il est « de leur camp ». Et je me demande : comment en sommes-nous arrivés là ? Comment avons-nous pu perdre notre boussole morale à ce point ? Comment pouvons-nous accepter chez les nôtres ce que nous condamnerions chez les autres ? Je n’ai pas de réponse. Juste une tristesse profonde. Et une peur pour l’avenir.
Section 13 : les leçons ignorées de l'histoire
Les précédents historiques et leurs avertissements
L’histoire est remplie d’exemples de dirigeants qui ont utilisé leur pouvoir pour s’enrichir personnellement, pour construire des monuments à leur propre gloire, pour corrompre le système à leur avantage. Et l’histoire nous montre aussi ce qui arrive à ces dirigeants. Ils finissent par tomber. Parfois rapidement, parfois lentement. Mais ils finissent toujours par tomber. Parce que la corruption a ses limites. Parce que les mensonges finissent par être découverts. Parce que le peuple finit par se réveiller. Mais le problème, c’est que nous ne semblons jamais apprendre de l’histoire. Nous répétons les mêmes erreurs, encore et encore. Nous élisons les mêmes types de dirigeants, nous acceptons les mêmes types de corruption, nous fermons les yeux sur les mêmes types de scandales. Et nous nous demandons pourquoi rien ne change.
Trump n’est pas le premier président américain à être accusé de corruption. Il ne sera probablement pas le dernier. Mais il est peut-être le plus flagrant, le plus éhonté, le plus assumé. Car contrairement à ses prédécesseurs qui essayaient au moins de cacher leur corruption, Trump l’affiche ouvertement. Il s’en vante. Il la célèbre. Et il défie quiconque de faire quelque chose à ce sujet. C’est une forme de nihilisme politique, une conviction que les règles ne s’appliquent pas à lui, que l’éthique est pour les faibles, que la vérité est négociable. Et le plus troublant, c’est que ça marche. Car Trump est toujours président. Il est toujours au pouvoir. Il continue de faire ce qu’il veut. Sans conséquence. Sans limite. Sans opposition efficace. Et cela envoie un message terrible aux futurs dirigeants : vous pouvez faire ce que vous voulez, tant que vous avez assez de pouvoir et assez d’argent.
L’histoire nous enseigne. Mais nous n’écoutons pas. Nous préférons croire que cette fois, c’est différent. Que notre dirigeant est différent. Que notre situation est unique. Mais ce n’est pas vrai. C’est toujours la même histoire. Les mêmes schémas. Les mêmes erreurs. Les mêmes conséquences. Et pourtant, nous continuons. Nous continuons d’élire des dirigeants corrompus. Nous continuons d’accepter leurs mensonges. Nous continuons de fermer les yeux sur leurs scandales. Et nous nous demandons pourquoi rien ne change. La réponse est simple : parce que nous ne voulons pas vraiment que ça change. Nous préférons le confort de la familiarité à l’inconfort du changement.
Le prix de l’inaction et la responsabilité collective
Mais nous ne pouvons pas rejeter toute la responsabilité sur Trump. Ou sur les républicains. Ou sur les entreprises qui financent son projet. Car nous sommes tous responsables. Nous, le peuple américain. Nous qui avons élu Trump. Nous qui avons accepté ses mensonges. Nous qui avons fermé les yeux sur sa corruption. Nous qui avons haussé les épaules face à ses scandales. Nous sommes tous complices. Par notre inaction. Par notre résignation. Par notre fatigue. Car une démocratie ne fonctionne que si les citoyens sont vigilants, engagés, prêts à défendre leurs valeurs. Et nous avons échoué. Nous avons laissé Trump faire ce qu’il voulait. Nous avons laissé le système se corrompre. Nous avons laissé la démocratie s’éroder. Et maintenant, nous en payons le prix. Le prix de l’inaction. Le prix de la résignation. Le prix de la fatigue.
Mais il n’est pas trop tard. Nous pouvons encore agir. Nous pouvons encore exiger mieux. Nous pouvons encore obliger nos dirigeants à rendre des comptes. Mais cela nécessite un effort. Un engagement. Une volonté de se battre. Et je ne suis pas sûr que nous soyons prêts à faire cet effort. Car c’est plus facile de hausser les épaules. C’est plus facile de se résigner. C’est plus facile de continuer notre vie en ignorant ce qui se passe. Mais cette facilité a un coût. Un coût pour notre démocratie. Un coût pour nos institutions. Un coût pour notre avenir. Et je me demande si nous sommes prêts à payer ce coût. Ou si nous allons enfin nous réveiller. Enfin nous lever. Enfin dire : ça suffit. Mais je ne suis pas optimiste. Parce que je vois la fatigue dans les yeux des gens. Je vois la résignation. Je vois l’acceptation. Et je me demande si nous avons déjà perdu.
Nous sommes tous responsables. Cette phrase me hante. Parce que c’est vrai. Nous ne pouvons pas simplement pointer du doigt Trump et dire que c’est sa faute. Nous l’avons élu. Nous l’avons soutenu. Ou du moins, nous n’avons pas fait assez pour l’arrêter. Et maintenant, nous vivons avec les conséquences. Une démocratie érodée. Des institutions affaiblies. Une corruption normalisée. Et je me demande : est-ce que nous méritons mieux ? Est-ce que nous avons fait assez pour mériter mieux ? Je ne sais pas. Mais j’espère que oui. J’espère que nous nous réveillerons. Que nous nous lèverons. Que nous dirons : ça suffit. Mais l’espoir ne suffit pas. Il faut agir. Et je ne suis pas sûr que nous soyons prêts.
Conclusion : le moment de vérité
L’heure des choix et la fin de l’innocence
Nous voici donc au moment de vérité. La salle de bal de Trump est en construction. Les pelleteuses ont déjà commencé à démolir l’aile Est. Les arbres centenaires ont été abattus. Les 300 millions de dollars sont en train d’être collectés auprès d’entreprises qui ont toutes quelque chose à gagner de leur générosité. Et nous regardons ce spectacle avec un mélange de dégoût et d’impuissance. Mais nous ne pouvons plus nous permettre d’être impuissants. Nous ne pouvons plus nous permettre de hausser les épaules. Nous ne pouvons plus nous permettre de nous résigner. Car ce qui est en jeu, ce n’est pas juste une salle de bal. C’est notre démocratie. Ce sont nos institutions. C’est notre avenir. Et si nous ne faisons rien maintenant, si nous laissons Trump continuer, si nous acceptons cette corruption comme la nouvelle norme, alors nous aurons perdu. Nous aurons perdu notre âme. Nous aurons perdu notre pays. Nous aurons perdu tout ce qui fait de l’Amérique ce qu’elle est censée être.
Mais il n’est pas trop tard. Nous pouvons encore agir. Nous pouvons encore exiger mieux. Nous pouvons encore obliger nos dirigeants à rendre des comptes. Mais cela nécessite un effort. Un engagement. Une volonté de se battre. Et je ne sais pas si nous sommes prêts. Je ne sais pas si nous avons encore l’énergie. Je ne sais pas si nous avons encore l’espoir. Mais je sais une chose : nous devons essayer. Nous devons nous lever. Nous devons dire : ça suffit. Parce que si nous ne le faisons pas, personne ne le fera. Et Trump continuera. La corruption continuera. L’érosion de notre démocratie continuera. Jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. Jusqu’à ce que nous nous réveillions un jour et réalisions que nous avons perdu tout ce qui comptait. Et alors, il sera trop tard. Alors, nous ne pourrons que regarder en arrière et nous demander : comment avons-nous pu laisser faire ça ? Comment avons-nous pu être aussi aveugles ? Comment avons-nous pu être aussi complices ?
Je termine cet article avec un sentiment de tristesse profonde. Tristesse pour mon pays. Tristesse pour notre démocratie. Tristesse pour notre avenir. Mais aussi avec un sentiment de détermination. Parce que je refuse d’abandonner. Je refuse de me résigner. Je refuse d’accepter que c’est comme ça que les choses doivent être. Je vais continuer à écrire. Je vais continuer à dénoncer. Je vais continuer à me battre. Même si je suis fatigué. Même si je suis découragé. Même si j’ai l’impression que rien ne change. Parce que c’est tout ce que je peux faire. Et j’espère que vous ferez de même. J’espère que vous ne vous résignerez pas. J’espère que vous continuerez à exiger mieux. J’espère que vous continuerez à vous battre. Parce que c’est notre seul espoir. Notre seule chance. Notre seule voie vers un avenir meilleur.
Le dernier mot : un appel à l’action
Alors voilà. L’histoire de la salle de bal de Trump. Une histoire d’hypocrisie, de corruption, de mensonges. Une histoire qui résume parfaitement tout ce qui ne va pas avec sa présidence. Mais c’est aussi une histoire qui nous concerne tous. Car nous sommes tous impliqués. Par notre vote. Par notre inaction. Par notre résignation. Et nous avons tous une responsabilité. La responsabilité d’exiger mieux. La responsabilité de nous lever. La responsabilité de dire : ça suffit. Alors je vous pose la question : qu’allez-vous faire ? Allez-vous hausser les épaules et continuer votre vie ? Allez-vous vous résigner et accepter que c’est comme ça ? Ou allez-vous vous lever et vous battre ? Allez-vous exiger que vos représentants rendent des comptes ? Allez-vous voter pour des candidats qui ont de l’intégrité ? Allez-vous refuser d’accepter la corruption comme la norme ? Le choix vous appartient. Mais sachez une chose : l’inaction est aussi un choix. Et c’est un choix qui a des conséquences. Des conséquences pour notre démocratie. Des conséquences pour nos institutions. Des conséquences pour notre avenir.
Trump a construit sa carrière sur les mensonges. Il a construit sa fortune sur la tromperie. Et maintenant, il construit sa salle de bal sur la corruption. Mais nous n’avons pas à accepter ça. Nous n’avons pas à nous résigner. Nous n’avons pas à hausser les épaules. Nous pouvons exiger mieux. Nous pouvons nous lever. Nous pouvons nous battre. Et si nous le faisons tous ensemble, si nous refusons d’accepter cette corruption comme la norme, si nous exigeons que nos dirigeants rendent des comptes, alors peut-être, juste peut-être, nous pourrons sauver notre démocratie. Nous pourrons restaurer nos institutions. Nous pourrons construire un avenir meilleur. Mais cela dépend de nous. De vous. De moi. De chacun d’entre nous. Alors je vous le demande une dernière fois : qu’allez-vous faire ? Le moment de vérité est arrivé. L’heure des choix est là. Et l’avenir de l’Amérique est entre nos mains. Ne le gaspillons pas.
Je pose ma plume avec le cœur lourd. Lourd de tout ce que j’ai écrit. Lourd de tout ce que j’ai vu. Lourd de tout ce que je sais. Mais aussi avec une lueur d’espoir. Espoir que ces mots toucheront quelqu’un. Espoir qu’ils réveilleront quelque chose en vous. Espoir qu’ils vous pousseront à agir. Parce que c’est tout ce que je peux faire. Écrire. Dénoncer. Espérer. Et prier pour que ça suffise. Pour que nous nous réveillions avant qu’il ne soit trop tard. Pour que nous sauvions ce qui peut encore être sauvé. Pour que nous construisions un avenir meilleur. Un avenir où la corruption n’est pas la norme. Où les mensonges ne sont pas acceptables. Où l’hypocrisie n’est pas tolérée. Un avenir où nous pouvons être fiers de notre pays. Fiers de notre démocratie. Fiers de nous-mêmes. C’est mon espoir. C’est mon rêve. C’est ma prière. Et j’espère que c’est aussi le vôtre.
Sources
Sources primaires
USA TODAY – « Trump said he’s good at building ‘on budget.’ Then the ballroom cost escalated by 50%. » – Article de Swapna Venugopal Ramaswamy, publié le 23 octobre 2025. Détaille l’augmentation du coût du projet de salle de bal de 200 à 300 millions de dollars entre juillet et octobre 2025, ainsi que les critiques de Trump envers Jerome Powell et Barack Obama pour leurs propres dépassements budgétaires.
CNN – « From crypto billionaires to cabinet members: What to know about the donors paying for Trump’s ballroom » – Article de Casey Tolan, Majlie de Puy Kamp, Melanie Hicken, Blake Ellis, Isabelle Chapman, Curt Devine, Bob Ortega et Em Steck, publié le 23 octobre 2025. Liste complète des 37 donateurs du projet, incluant Amazon, Google, Meta, Lockheed Martin, Coinbase, Ripple, les jumeaux Winklevoss, Kelly Loeffler, Howard Lutnick et d’autres entreprises et individus fortunés.
Sources secondaires
BBC News – « Who is paying for Donald Trump’s new White House ballroom? » – Article de Bernd Debusmann Jr, publié le 23 octobre 2025. Analyse des questions éthiques soulevées par le financement privé du projet, avec des déclarations de Richard Painter, ancien avocat en chef de l’éthique à la Maison Blanche sous l’administration Bush, qui qualifie le projet de « cauchemar éthique ».
Newsweek – « Donald Trump blasts backlash ballroom costs » – Article publié en octobre 2025. Couvre les réactions de Trump face aux critiques concernant l’escalade des coûts de son projet de salle de bal et sa défense du projet comme étant nécessaire pour la Maison Blanche.
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