Comprendre le virus et ses ravages
L’hépatite B est une infection virale qui attaque le foie avec une férocité particulière. Causée par le virus de l’hépatite B, cette maladie peut se manifester sous deux formes distinctes mais également dangereuses. L’infection aiguë, qui dure plusieurs semaines et peut entraîner des symptômes graves, et l’infection chronique, qui peut persister toute une vie et conduire à des complications mortelles. Selon l’Organisation mondiale de la santé, environ deux cent cinquante-quatre millions de personnes vivaient avec une infection chronique à l’hépatite B en 2022, avec un million deux cent mille nouvelles infections chaque année. En 2022, l’hépatite B a causé environ un million cent mille décès, principalement dus à la cirrhose et au carcinome hépatocellulaire, le cancer primitif du foie. Ces chiffres ne sont pas de simples statistiques. Derrière chaque nombre se cache une personne, une famille, une histoire brisée par cette maladie impitoyable.
Le virus se transmet par contact avec du sang ou d’autres liquides corporels infectés, même en quantités microscopiques. Il peut survivre sur les surfaces jusqu’à une semaine, ce qui le rend particulièrement dangereux dans les environnements domestiques. La transmission peut se faire sexuellement, par des aiguilles contaminées, mais l’une des voies les plus courantes à l’échelle mondiale reste la transmission de la mère à l’enfant pendant l’accouchement, ce qu’on appelle la transmission périnatale. L’Académie américaine de pédiatrie explique que le virus peut également être transmis par contact étroit avec un nourrisson par un soignant ou un membre du ménage infecté, même lorsque la personne infectée est asymptomatique. Des coupures mineures, des quantités microscopiques de sang sur une surface partagée suffisent. C’est pourquoi les tests et la vaccination contre l’hépatite B sont également recommandés pour tous les membres de la famille et les personnes partageant un domicile avec un nourrisson. Le danger est partout, invisible, insidieux.
Les nouveau-nés : les victimes les plus vulnérables
Les nouveau-nés, les nourrissons et les jeunes enfants sont particulièrement susceptibles à l’hépatite B et beaucoup plus susceptibles que les adolescents et les adultes de développer une infection chronique qui conduit à des complications potentiellement mortelles, notamment la cirrhose et le cancer du foie. Et parmi ceux qui développent une infection chronique à l’hépatite B, quinze à vingt-cinq pour cent mourront de la maladie, selon l’Organisation mondiale de la santé. Ces chiffres sont terrifiants. Ils devraient nous glacer le sang. Un nourrisson infecté par l’hépatite B est peu susceptible de présenter des symptômes d’infection aiguë, explique le docteur William Moss, professeur d’épidémiologie et directeur exécutif du Centre international d’accès aux vaccins à l’École de santé publique Bloomberg de Johns Hopkins. Mais ils sont extrêmement susceptibles de développer une infection chronique. Jusqu’à quatre-vingt-dix pour cent des nourrissons infectés à la naissance ou au cours de la première année de vie développeront une infection chronique, contre seulement cinq à dix pour cent des enfants plus âgés et des adultes.
Cette vulnérabilité particulière des tout-petits s’explique par l’immaturité de leur système immunitaire. Leur corps n’a pas encore développé les défenses nécessaires pour combattre efficacement ce virus agressif. Une fois l’infection chronique installée, elle peut rester silencieuse pendant des années, voire des décennies, avant de se manifester par des signes de défaillance hépatique ou de cancer. Beaucoup de personnes infectées par le virus ne sont pas conscientes de leur infection, jusqu’à la moitié selon l’OMS, et risquent donc de transmettre le virus à d’autres sans le savoir. L’infection ne provoque pas de symptômes immédiatement. L’infection aiguë peut prendre jusqu’à six mois pour que les symptômes se manifestent, qui peuvent aller de légers à graves. Le jaunissement de la peau et des yeux, l’urine foncée, une fatigue extrême, des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales. Lorsqu’elle est grave, l’hépatite aiguë peut entraîner une insuffisance hépatique, qui peut conduire à la mort. Un scénario cauchemardesque pour n’importe quel parent.
Quatre-vingt-dix pour cent. Laissez ce chiffre vous pénétrer. Neuf bébés sur dix infectés au cours de leur première année développeront une infection chronique. Une infection qui les accompagnera toute leur vie. Une infection qui pourrait les tuer avant même qu’ils n’atteignent l’âge adulte. Et nous avons un vaccin. Un vaccin sûr, efficace, qui protège à quatre-vingt-dix pour cent lorsqu’il est administré dans les vingt-quatre heures suivant la naissance. Mais maintenant, on dit aux parents qu’ils peuvent « choisir ». Qu’ils peuvent « attendre ». Comme si protéger son enfant d’une maladie mortelle était une option parmi d’autres, comme choisir la couleur de la chambre du bébé.
Le vaccin : une protection prouvée et sûre
Une efficacité remarquable documentée sur trois décennies
Le vaccin contre l’hépatite B est administré en une série de trois à quatre doses. Pour la plupart des enfants aux États-Unis, la série commence à la naissance et se termine à l’âge de quinze mois. Lorsqu’il est administré dans les vingt-quatre heures suivant la naissance, le vaccin est efficace jusqu’à quatre-vingt-dix pour cent pour prévenir l’infection périnatale, selon les données publiées dans Hospital Pediatrics. Après avoir terminé le parcours complet, quatre-vingt-dix-huit pour cent des nourrissons en bonne santé acquièrent une immunité complète qui dure au moins trente ans, probablement toute la vie selon l’Académie américaine de pédiatrie. Lorsque la série de vaccins est commencée à la naissance, il a été démontré qu’elle réduit le risque de cancer du foie d’une personne de quatre-vingt-quatre pour cent et la mort par maladie hépatique de soixante-dix pour cent, selon une étude publiée dans PMC. Ces chiffres parlent d’eux-mêmes. Ils témoignent d’un succès scientifique et médical extraordinaire.
En 1991, le Comité consultatif sur les pratiques d’immunisation a recommandé la vaccination contre l’hépatite B à la naissance pour tous les nouveau-nés. Dans les dix ans suivant la mise en place de la recommandation universelle de la dose de naissance, les cas d’hépatite B chez les enfants américains âgés de six à dix-neuf ans ont chuté de soixante-huit pour cent, selon une étude publiée dans PubMed. « La vaccination universelle contre l’hépatite B à la naissance a presque éliminé la transmission périnatale du virus de l’hépatite B aux États-Unis », déclare le docteur Moss. « C’est une réalisation remarquable qui a prévenu de nombreux cas de cirrhose, de cancer du foie et de décès. » Une étude de 2023 publiée dans la revue officielle du chirurgien général des États-Unis a attribué au régime de trois doses commençant à la naissance la prévention des cas chroniques d’hépatite qui peuvent conduire à la cirrhose et au cancer du foie. Les données sont accablantes, irréfutables, incontestables.
Un profil de sécurité exemplaire
Comme pour tout vaccin, les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies surveillent la sécurité du vaccin contre l’hépatite B et l’ont trouvé à plusieurs reprises extrêmement sûr. Étude après étude ont montré que le vaccin n’est pas associé à un risque accru de décès infantile, de fièvre ou de septicémie, de sclérose en plaques ou de conditions auto-immunes, et les réactions graves sont rares. « Il n’y a aucune preuve suggérant que la vaccination contre l’hépatite B à la naissance est risquée par rapport aux avantages qu’elle offre, en particulier compte tenu du risque élevé d’infection chronique chez les nourrissons non vaccinés exposés au virus », affirme le docteur Moss. Des décennies de surveillance post-commercialisation, des millions de doses administrées, des systèmes de pharmacovigilance parmi les plus rigoureux au monde. Tout converge vers la même conclusion : ce vaccin est sûr. Remarquablement sûr. Les effets secondaires les plus courants sont mineurs : douleur au site d’injection, légère fièvre temporaire. Rien qui ne justifie de prendre le risque d’une infection chronique potentiellement mortelle.
Certains membres du comité ont soulevé des préoccupations concernant la vaccination pendant la période dite néonatale, qui est une fenêtre critique de développement pour le cerveau et le système immunitaire. Mais des décennies de preuves montrent que le vaccin contre l’hépatite B a été administré en toute sécurité aux nouveau-nés. Retsef Levi, membre votant et professeur au Massachusetts Institute of Technology, a faussement affirmé lors des réunions que les experts n’ont « jamais testé » le vaccin contre l’hépatite B « de manière appropriée ». Une affirmation qui va à l’encontre de toute la littérature scientifique disponible. D’autres conseillers ont déclaré qu’il n’y a aucune preuve soutenant le retard de deux mois à la dose de naissance. « Nous devons prendre des décisions avec les données que nous avons, et nous devons utiliser uniquement les données crédibles pour prendre les décisions, et non des spéculations et non des hypothèses », a répété Hibbeln. Le problème, c’est que les spéculations et les hypothèses semblent avoir pris le dessus sur les données dans cette décision catastrophique.
Sûr. Efficace. Prouvé. Ces trois mots devraient suffire. Mais apparemment, ils ne suffisent plus. Nous vivons à une époque où les faits sont devenus négociables, où la science est traitée comme une opinion parmi d’autres. Et pendant ce temps, des bébés vont payer le prix. Des bébés qui n’ont rien demandé, qui sont nés dans un monde qui devrait les protéger mais qui choisit de les exposer à un danger évitable. Comment expliquerons-nous cela aux générations futures? Comment justifierons-nous d’avoir ignoré des décennies de preuves scientifiques au profit d’une idéologie anti-vaccin?
Robert F. Kennedy Jr. : l'architecte d'une politique dangereuse
Un passé de désinformation vaccinale
Robert F. Kennedy Jr. n’est pas un novice dans le monde de la controverse vaccinale. Depuis des années, il est l’une des figures les plus visibles du mouvement anti-vaccin aux États-Unis, bien qu’il refuse catégoriquement cette étiquette. « Je ne suis pas anti-vaccin », répète-t-il régulièrement. Mais ses paroles et ses actions racontent une histoire différente. En 2014, il a publié un livre mettant en garde contre les dangers du mercure dans les vaccins, bien que le composé de mercure auquel il faisait référence, le thimérosal, ait été retiré de presque tous les vaccins pour enfants quinze ans auparavant. Il a longtemps été préoccupé par l’exposition aux métaux lourds, publiant des théories qui ont été largement réfutées par la communauté scientifique. Il croit que les problèmes de santé sont causés par les « huiles de graines et les pesticides », et souhaite utiliser les mécanismes du gouvernement pour les éliminer de l’alimentation américaine. Dans un message sur X, anciennement connu sous le nom de Twitter, il a écrit qu’il voulait mettre fin à la « guerre » de la FDA contre le lait cru, les composés chélateurs, l’ivermectine et le soleil, bien qu’il ne soit pas clair pourquoi il croit que la FDA a été en guerre contre le soleil.
Kennedy a également exprimé le souhait d’éliminer des départements entiers, comme le département de nutrition de la FDA. Sa vision de la santé publique est profondément teintée de suspicion envers les institutions scientifiques établies, les grandes entreprises pharmaceutiques et les recommandations médicales conventionnelles. Depuis qu’il a été nommé secrétaire à la Santé et aux Services sociaux, il a systématiquement placé des sceptiques des vaccins à des postes clés. En juin 2025, il a complètement remanié le Comité consultatif sur les pratiques d’immunisation, nommant douze nouveaux membres, dont plusieurs critiques notoires des vaccins. Parmi eux, Robert Malone, qui est devenu vice-président du comité. Cette restructuration n’était pas un simple remaniement administratif. C’était une prise de contrôle idéologique délibérée d’un organe qui, pendant des décennies, avait fondé ses recommandations sur des preuves scientifiques rigoureuses et le consensus médical international. Maintenant, ce comité est devenu un instrument de promotion d’une vision anti-vaccin déguisée en « choix parental » et « droits individuels ».
Une influence qui s’étend au-delà des vaccins
L’influence de Kennedy ne se limite pas aux politiques vaccinales. Il a exprimé des opinions controversées sur une multitude de sujets de santé publique, souvent en contradiction avec le consensus scientifique établi. Il a remis en question l’utilisation du fluorure dans l’eau potable, malgré des décennies de preuves montrant son efficacité dans la prévention des caries dentaires. Il a promu des théories du complot concernant les liens entre les vaccins et l’autisme, une affirmation qui a été complètement discréditée par d’innombrables études scientifiques. Le Centre de politique publique Annenberg a publié une vérification des faits détaillée de ses affirmations sur les vaccins, l’autisme et la COVID-19, révélant un schéma constant de désinformation et de distorsion des données scientifiques. Des courriels privés révélés par sa nièce montrent Kennedy faisant de fausses affirmations sur les vaccins COVID-19, propageant des théories du complot et critiquant les mesures de santé publique mises en place pendant la pandémie.
Le sénateur Brian Schatz a déclaré que Kennedy, « dont les mensonges dangereux ont alimenté une épidémie de rougeole au Samoa et causé des décès évitables, n’est pas qualifié pour diriger le HHS ». Cette référence fait allusion à l’épidémie de rougeole dévastatrice qui a frappé le Samoa en 2019, tuant plus de quatre-vingts personnes, principalement des enfants. Kennedy avait visité le pays peu avant l’épidémie et rencontré des militants anti-vaccins locaux, contribuant à alimenter la méfiance envers les vaccins dans une population déjà vulnérable. Les conséquences ont été tragiques. Des dizaines d’enfants sont morts de maladies évitables par la vaccination. Et maintenant, cet homme est à la tête du département de la Santé et des Services sociaux des États-Unis, avec le pouvoir d’influencer les politiques de santé publique pour des millions de personnes. C’est une situation qui devrait alarmer tous ceux qui se soucient de la santé publique, de la science et de la protection des plus vulnérables.
Je ne peux pas m’empêcher de penser aux familles samoanes qui ont perdu leurs enfants. À ces parents qui ont dû enterrer leurs bébés à cause de la désinformation. Et maintenant, ce même homme a le pouvoir de façonner les politiques de santé pour l’ensemble des États-Unis. C’est vertigineux. C’est terrifiant. Comment en sommes-nous arrivés à un point où quelqu’un avec un tel historique de promotion de la désinformation médicale peut occuper une position de pouvoir aussi importante? Où sont les garde-fous? Où est la responsabilité?
Le vote du 5 décembre : anatomie d'une décision catastrophique
Un processus chaotique et précipité
La réunion du Comité consultatif sur les pratiques d’immunisation des 4 et 5 décembre 2025 à Atlanta a été marquée par le chaos et la controverse dès le début. Le jeudi 4 décembre, le comité avait initialement prévu de voter sur la question de l’hépatite B, mais a finalement décidé de reporter le vote au lendemain après des débats houleux. Le docteur Hibbeln a noté que la formulation des questions avait été modifiée quatre fois en quatre jours, révélant un manque de préparation et de rigueur dans le processus décisionnel. Cette instabilité procédurale aurait dû être un signal d’alarme. Lorsqu’un comité scientifique change constamment la formulation de ses questions, cela suggère soit un manque de clarté sur ce qui est réellement évalué, soit une tentative de manipuler le résultat en ajustant les paramètres jusqu’à obtenir la réponse souhaitée. Ni l’une ni l’autre de ces possibilités n’est acceptable pour un organe chargé de protéger la santé publique.
Le jeudi, le comité a également invité Aaron Siri, un avocat spécialisé dans les poursuites contre les fabricants de vaccins, à présenter des informations sur les vaccinations infantiles. Le sénateur Bill Cassidy, républicain de Louisiane et médecin spécialisé dans les maladies du foie, a vivement critiqué cette décision. « Le comité est totalement discrédité », a-t-il déclaré dans un message sur les réseaux sociaux jeudi. « Ils ne protègent pas les enfants. » Il a qualifié Siri d' »avocat plaideur qui gagne sa vie en poursuivant les fabricants de vaccins » et qui se présente « comme s’il était un expert en vaccins infantiles ». Cette critique est d’autant plus significative qu’elle vient d’un républicain, montrant que l’opposition à cette décision transcende les lignes partisanes habituelles. Même au sein du propre parti de Kennedy, des voix s’élèvent pour dénoncer cette dérive dangereuse. Le vendredi, après le vote, Cassidy a publié une déclaration affirmant que la recommandation du comité était une erreur et que le directeur par intérim des CDC, Jim O’Neill, ne devrait pas signer ces nouvelles recommandations et devrait plutôt conserver l’approche actuelle fondée sur des preuves.
Les arguments fallacieux des partisans du changement
Robert Malone, vice-président du comité, a caractérisé le vote pour ne plus recommander universellement un vaccin à la dose de naissance comme un vote opposant les droits individuels aux obligations sociétales. « Nous sommes déchirés par ces deux points de vue contradictoires », a-t-il déclaré. « Il y a ces deux différences fondamentales d’opinion sur les droits des individus par rapport aux droits de la société. » Cette rhétorique est séduisante en surface. Elle fait appel à des valeurs profondément ancrées dans la culture américaine : la liberté individuelle, le droit de choisir, la méfiance envers l’autorité gouvernementale. Mais elle masque une fausse équivalence dangereuse. Il ne s’agit pas d’un conflit entre droits individuels et droits collectifs. Il s’agit de protéger des nouveau-nés vulnérables contre une maladie potentiellement mortelle. Les bébés n’ont pas la capacité de faire des choix pour eux-mêmes. Ils dépendent entièrement des adultes pour prendre des décisions qui protègent leur santé et leur vie. Présenter cela comme une question de « droits individuels » est une distorsion intellectuelle qui sert à justifier une politique dangereuse.
Retsef Levi, membre votant qui a soutenu le changement, a déclaré que le risque pour les enfants nés d’une mère sans hépatite B est extrêmement faible. « Voulez-vous exposer votre bébé à une intervention qui pourrait avoir des dommages potentiels? » a-t-il demandé. Cette question est profondément trompeuse. Elle suggère que le vaccin présente des « dommages potentiels » significatifs, alors que des décennies de données montrent qu’il est remarquablement sûr. Elle ignore également le fait que les tests de dépistage de l’hépatite B pendant la grossesse ne sont pas infaillibles. Les résultats peuvent produire des faux négatifs, certaines personnes sont infectées plus tard dans la grossesse après avoir été testées, et les bébés peuvent être infectés par d’autres membres de leur ménage. Environ quatorze pour cent des mères enceintes ne reçoivent pas de test de dépistage chaque année, selon une étude publiée dans PMC. Et parmi les mères qui testent positif, plus de la moitié ne reçoivent pas les tests de surveillance recommandés pendant la grossesse et après l’accouchement. Ces lacunes dans le système de dépistage signifient que de nombreux bébés à risque ne sont pas identifiés. Le vaccin à la naissance agit comme un filet de sécurité essentiel pour ces enfants.
Droits individuels. Choix parental. Ces mots sonnent bien, n’est-ce pas? Ils résonnent avec quelque chose de profond en nous. Mais utilisons-les correctement. Le droit d’un parent de choisir s’arrête là où commence le droit de son enfant à être protégé contre une maladie mortelle. Un nouveau-né n’a pas choisi de naître. Il n’a pas choisi d’être exposé à un virus dangereux. Tout ce qu’il demande, c’est que nous, les adultes responsables, fassions ce qui est nécessaire pour le protéger. Et nous avons les moyens de le faire. Nous avons un vaccin sûr et efficace. Refuser de l’utiliser n’est pas un exercice de liberté. C’est une abdication de responsabilité.
Les conséquences prévisibles et évitables
Le retour annoncé des infections
Les experts en santé publique sont unanimes : cette décision va entraîner une augmentation des infections à l’hépatite B chez les enfants. Le docteur Meissner a été clair : « Nous verrons l’hépatite B revenir. Le vaccin est tellement efficace. Cela n’a aucun sens de changer le calendrier de vaccination. » Une étude de 2024 des CDC a montré que le calendrier de vaccination actuel a contribué à prévenir plus de six millions d’infections à l’hépatite B et près d’un million d’hospitalisations liées à l’hépatite B. Ces chiffres représentent des vies sauvées, des familles épargnées, des souffrances évitées. Maintenant, tout cela est menacé. Une nouvelle analyse montre que retarder la dose de naissance de l’hépatite B pourrait entraîner des milliers d’infections évitables et des centaines de millions de dollars de coûts de soins de santé évitables, selon HepVu. Ces infections ne sont pas des abstractions statistiques. Ce sont de vrais bébés qui développeront des infections chroniques. De vrais enfants qui vivront avec une maladie hépatique. De vrais adolescents et jeunes adultes qui mourront prématurément de cirrhose ou de cancer du foie.
Le docteur Richard Besser, président et directeur général de la Fondation Robert Wood Johnson et ancien directeur par intérim des CDC, a déclaré que le vote met la santé des enfants en danger. « Ce vote ouvre la porte à une résurgence des infections à l’hépatite B et constitue une étape supplémentaire dans les efforts concertés de l’administration pour démanteler le calendrier de vaccination infantile recommandé », a-t-il affirmé. Il a ajouté que plus de bébés et de nourrissons souffriront de maladies graves, et certains mourront. « Ceux d’entre nous qui se soucient de la santé des enfants ne peuvent pas permettre que cela se produise », a-t-il déclaré. « Les décideurs politiques, les médecins et les familles doivent se tourner vers des groupes médicaux et de santé publique réputés pour obtenir des conseils, et les assureurs santé devraient faire de même pour informer les vaccins qu’ils couvriront. » Cette déclaration souligne un point crucial : les recommandations de ce comité remanié ne devraient pas être considérées comme faisant autorité. Les professionnels de santé et les familles doivent chercher des conseils auprès d’organisations qui basent leurs recommandations sur la science, pas sur l’idéologie.
L’impact sur les populations vulnérables
Cette décision aura un impact disproportionné sur les populations les plus vulnérables. Les familles à faible revenu, les communautés minoritaires, les personnes vivant dans des zones rurales avec un accès limité aux soins de santé seront les plus touchées. Ces populations ont déjà des taux de vaccination plus faibles en raison de barrières systémiques : manque d’accès aux soins, méfiance historique envers le système médical, désinformation ciblée. Maintenant, en affaiblissant la recommandation universelle, on crée une confusion supplémentaire et on ouvre la porte à encore plus d’hésitation vaccinale. Les parents qui ont déjà des doutes sur les vaccins verront cette décision comme une validation de leurs craintes. « Si le gouvernement dit que ce n’est plus nécessaire pour tous les bébés, peut-être que ce n’était jamais vraiment important », penseront-ils. Cette logique est dangereuse et trompeuse, mais elle est prévisible. Et les enfants de ces familles paieront le prix de cette confusion délibérément créée.
Les professionnels de santé sont également placés dans une position difficile. Beaucoup continueront à recommander fortement le vaccin à la naissance, comme l’a suggéré le docteur Meissner. Mais ils devront maintenant naviguer dans un paysage où la recommandation officielle a été affaiblie, où les parents peuvent légitimement pointer vers la nouvelle politique et demander pourquoi ils devraient vacciner leur bébé si ce n’est plus universellement recommandé. Cela crée une charge supplémentaire pour les médecins et les infirmières qui doivent déjà gérer des consultations complexes avec des parents anxieux. Et dans certains cas, malgré leurs meilleurs efforts, ils ne parviendront pas à convaincre les parents. Des bébés ne seront pas vaccinés. Certains de ces bébés seront exposés au virus. Certains développeront des infections chroniques. Certains mourront. Ces décès seront directement attribuables à cette décision politique prise le 5 décembre 2025. Ce ne sont pas des conséquences hypothétiques. Ce sont des résultats prévisibles et évitables.
Je pense aux médecins, aux infirmières, aux sages-femmes qui vont devoir vivre avec ça. Ceux qui verront arriver dans leurs cabinets des enfants avec des infections chroniques à l’hépatite B et qui sauront que cela aurait pu être évité. Ceux qui devront annoncer à des parents que leur enfant a une cirrhose, un cancer du foie. Ceux qui devront accompagner des familles dans le deuil d’un enfant mort d’une maladie évitable. Comment vont-ils gérer cette culpabilité? Cette rage? Cette impuissance face à une décision politique qui va à l’encontre de tout ce qu’ils savent être juste et nécessaire?
La réaction de la communauté médicale et scientifique
Un rejet unanime par les organisations professionnelles
L’Association médicale américaine a publié une déclaration vendredi qualifiant le vote d' »imprudent » et affirmant qu’il « sape des décennies de confiance du public dans un vaccin éprouvé et salvateur ». Le groupe a ajouté que la décision n’était pas basée sur des preuves scientifiques et « crée de la confusion pour les parents sur la meilleure façon de protéger leurs nouveau-nés ». Cette condamnation de l’AMA, l’une des organisations médicales les plus influentes du pays, est significative. Elle représente des centaines de milliers de médecins à travers les États-Unis. Lorsqu’elle parle, elle le fait avec le poids de l’expertise médicale collective. Et son message est clair : cette décision est dangereuse, non scientifique et nuisible. Merck, l’un des fabricants du vaccin contre l’hépatite B, a déclaré dans un communiqué vendredi qu’elle était « profondément préoccupée » par le vote, qui, selon elle, risque « d’inverser ces progrès et met les nourrissons en danger inutile d’infection chronique, de cancer du foie et même de décès ». L’entreprise a ajouté qu' »il n’y a aucune preuve que le retarder apporte un quelconque bénéfice aux enfants ».
GSK, l’autre fabricant majeur du vaccin, a déclaré qu’elle « attend des informations supplémentaires et une adoption officielle des recommandations d’aujourd’hui par les CDC pour comprendre pleinement l’impact potentiel ». Même les fabricants de vaccins, souvent critiqués par les militants anti-vaccins comme étant uniquement motivés par le profit, reconnaissent que cette décision n’a aucun sens du point de vue de la santé publique. Le vote du comité n’affectera pas la couverture d’assurance pour les vaccins, y compris sous Medicaid et le Programme d’assurance maladie pour enfants, a déclaré Andrew Johnson, analyste principal des politiques pour les Centres de services Medicare et Medicaid, aux membres lors de la réunion. C’est une petite consolation. Au moins, les familles qui choisissent de vacciner leurs bébés à la naissance pourront toujours le faire sans frais supplémentaires. Mais cela ne résout pas le problème fondamental : en affaiblissant la recommandation, on crée de la confusion et on encourage l’hésitation vaccinale.
Les voix des experts en santé publique
Le docteur Moss de Johns Hopkins a été catégorique dans son évaluation. « D’un point de vue de santé publique, la vaccination universelle contre l’hépatite B à la naissance a été extrêmement efficace pour réduire les infections et constitue la meilleure stratégie pour minimiser le risque de transmission à tous les nourrissons », a-t-il déclaré. « La vaccination universelle contre l’hépatite B à la naissance a presque éliminé la transmission périnatale du virus de l’hépatite B aux États-Unis. C’est une réalisation remarquable qui a prévenu de nombreux cas de cirrhose, de cancer du foie et de décès. » Il a également souligné qu' »il n’y a aucune preuve suggérant que la vaccination contre l’hépatite B à la naissance est risquée par rapport aux avantages qu’elle offre, en particulier compte tenu du risque élevé d’infection chronique chez les nourrissons non vaccinés exposés au virus ». Ces déclarations ne sont pas des opinions personnelles. Elles reflètent le consensus scientifique international basé sur des décennies de recherche et de surveillance épidémiologique.
L’École de santé publique de Harvard a publié une analyse détaillée avertissant que les mouvements de Kennedy sur les vaccins pourraient avoir de larges ramifications pour la santé publique. Les experts soulignent que l’affaiblissement des recommandations vaccinales ne se limite pas à l’hépatite B. Cela crée un précédent dangereux qui pourrait être appliqué à d’autres vaccins. Si le comité peut décider que le vaccin contre l’hépatite B n’est plus universellement nécessaire malgré des décennies de preuves de son efficacité et de sa sécurité, qu’est-ce qui empêche des décisions similaires pour d’autres vaccins? Le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole? Le vaccin contre la poliomyélite? Le vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche? Chacun de ces vaccins a contribué à sauver des millions de vies. Chacun a un profil de sécurité bien établi. Mais si l’idéologie peut l’emporter sur la science pour l’hépatite B, elle peut le faire pour n’importe quel vaccin. C’est une pente glissante terrifiante.
Écoutez ces voix. Ce ne sont pas des militants. Ce ne sont pas des idéologues. Ce sont des scientifiques, des médecins, des experts en santé publique qui ont consacré leur vie à protéger la santé des populations. Ils n’ont aucun intérêt personnel dans cette affaire, si ce n’est le désir de voir les enfants protégés contre les maladies évitables. Et ils sont tous d’accord : cette décision est une erreur catastrophique. Quand allons-nous commencer à écouter les experts plutôt que les charlatans? Quand allons-nous valoriser la science plutôt que la désinformation?
Le contexte politique et idéologique
L’ascension du mouvement anti-vaccin
Le mouvement anti-vaccin n’est pas nouveau. Il existe depuis que les vaccins existent. Mais il a connu une résurgence inquiétante au cours des dernières décennies, alimenté par Internet, les réseaux sociaux et des figures publiques influentes comme Robert F. Kennedy Jr. Ce mouvement se caractérise par une méfiance profonde envers les institutions médicales et scientifiques, une tendance à privilégier les anecdotes personnelles sur les données épidémiologiques, et une croyance que les risques des vaccins sont systématiquement minimisés ou cachés par les autorités. Les militants anti-vaccins se présentent rarement comme tels. Ils préfèrent des termes comme « pro-choix vaccinal », « sceptiques des vaccins » ou « défenseurs de la sécurité vaccinale ». Cette rhétorique est délibérément conçue pour paraître raisonnable et modérée. Qui pourrait être contre le choix? Qui pourrait être contre la sécurité? Mais derrière ces termes se cache une opposition fondamentale aux programmes de vaccination qui ont sauvé des millions de vies.
La pandémie de COVID-19 a donné un nouvel élan à ce mouvement. Les débats sur les vaccins COVID-19, les mandats de vaccination, les passeports vaccinaux ont créé une polarisation intense. Des personnes qui n’avaient jamais remis en question les vaccins auparavant ont commencé à exprimer des doutes. La désinformation s’est répandue à une vitesse alarmante sur les réseaux sociaux. Des théories du complot élaborées ont gagné en popularité. Et des figures comme Kennedy ont capitalisé sur cette anxiété et cette confusion pour promouvoir leur agenda anti-vaccin. Ils ont présenté les vaccins COVID-19 comme dangereux, non testés, imposés par un gouvernement autoritaire. Ils ont exploité les peurs légitimes des gens face à une pandémie dévastatrice pour semer le doute sur tous les vaccins. Et maintenant, l’un d’entre eux est à la tête du département de la Santé et des Services sociaux, avec le pouvoir de transformer ses croyances en politique officielle. C’est un cauchemar de santé publique devenu réalité.
Les enjeux politiques et électoraux
La nomination de Kennedy n’est pas survenue dans le vide. Elle s’inscrit dans un contexte politique plus large où la méfiance envers les institutions, y compris les institutions scientifiques et médicales, est devenue un marqueur identitaire pour certains segments de la population. Pour certains électeurs, remettre en question les recommandations vaccinales est perçu comme un acte de résistance contre un establishment perçu comme corrompu et autoritaire. Les politiciens qui embrassent cette rhétorique peuvent gagner le soutien de ces électeurs. C’est un calcul cynique qui place les gains politiques au-dessus de la santé publique. Mais c’est un calcul qui fonctionne, du moins à court terme. Le problème, c’est que les conséquences de ces décisions politiques ne se manifestent pas immédiatement. Les infections à l’hépatite B qui résulteront de cette nouvelle politique ne seront pas visibles pendant des mois, voire des années. Les cas de cirrhose et de cancer du foie qui en découleront ne se développeront que des décennies plus tard. D’ici là, les politiciens responsables auront peut-être quitté leurs fonctions. Ils ne seront pas tenus responsables des vies perdues à cause de leurs décisions.
Il est également important de noter que cette question transcende parfois les lignes partisanes traditionnelles. Le sénateur Cassidy, un républicain, a vivement critiqué la décision du comité. D’autres républicains ont également exprimé des préoccupations. Cela montre que la protection de la santé publique ne devrait pas être une question partisane. Les vaccins sauvent des vies, qu’on soit démocrate ou républicain. Les bébés méritent d’être protégés contre les maladies évitables, quelle que soit l’affiliation politique de leurs parents. Malheureusement, dans le climat politique actuel, même des questions de santé publique fondamentales sont devenues des champs de bataille idéologiques. Et ce sont les plus vulnérables, les nouveau-nés qui ne peuvent pas se défendre, qui paient le prix de cette polarisation. C’est une tragédie qui aurait pu et dû être évitée. Mais elle ne l’a pas été, parce que l’idéologie a triomphé de la science, parce que la politique a triomphé de la protection, parce que l’ego a triomphé de l’empathie.
Politique. Idéologie. Calculs électoraux. Pendant que les adultes jouent à leurs jeux de pouvoir, des bébés vont mourir. C’est aussi simple et aussi horrible que ça. Nous avons transformé la santé publique en un terrain de bataille politique. Nous avons fait des vaccins un symbole de loyauté tribale plutôt qu’un outil de protection collective. Et maintenant, nous récoltons ce que nous avons semé. Des décisions prises non pas sur la base de preuves scientifiques, mais sur la base de ce qui plaît à une base électorale. Des politiques conçues non pas pour protéger les plus vulnérables, mais pour satisfaire les plus bruyants. C’est obscène.
Les leçons de l'histoire : quand on ignore la science
L’épidémie de rougeole au Samoa
En 2019, le Samoa a connu une épidémie de rougeole dévastatrice qui a tué plus de quatre-vingts personnes, principalement des enfants. Cette tragédie n’était pas inévitable. Elle était le résultat direct d’une chute des taux de vaccination alimentée par la désinformation et la méfiance envers les vaccins. Robert F. Kennedy Jr. avait visité le pays peu avant l’épidémie et rencontré des militants anti-vaccins locaux. Sa présence et son soutien ont contribué à légitimer leurs messages de peur et de doute. Les taux de vaccination ont chuté de manière dramatique. Et lorsque le virus de la rougeole a été introduit dans cette population vulnérable, il s’est propagé comme un feu de forêt. Les hôpitaux ont été submergés. Les morgues ont été remplies de petits cercueils. Des familles entières ont été dévastées. Et tout cela aurait pu être évité si les enfants avaient été vaccinés. C’est un exemple tragique et concret de ce qui se passe lorsque la désinformation vaccinale rencontre une population vulnérable. Et c’est un avertissement de ce qui pourrait arriver aux États-Unis si nous continuons sur cette voie.
Les images de cette épidémie sont déchirantes. Des parents tenant leurs enfants mourants, impuissants face à une maladie qui aurait dû être évitable. Des professionnels de santé travaillant sans relâche pour sauver des vies, sachant que beaucoup de ces décès n’auraient jamais dû se produire. Des communautés entières en deuil, traumatisées par une tragédie qui était entièrement prévisible et évitable. Et au milieu de tout cela, les voix des militants anti-vaccins sont devenues étrangement silencieuses. Ils n’ont pas assumé la responsabilité de leur rôle dans cette catastrophe. Ils n’ont pas présenté d’excuses aux familles qui ont perdu leurs enfants. Au contraire, certains ont continué à propager leurs messages de peur et de doute, passant simplement à d’autres cibles, d’autres populations vulnérables. C’est un schéma qui se répète encore et encore. Les militants anti-vaccins sèment le doute, les taux de vaccination chutent, les épidémies se produisent, les enfants meurent. Et le cycle recommence ailleurs.
Les résurgences de maladies évitables
Le Samoa n’est pas un cas isolé. Partout dans le monde, nous assistons à des résurgences de maladies qui avaient été largement contrôlées grâce aux vaccins. La rougeole, qui avait été déclarée éliminée aux États-Unis en 2000, est revenue avec des épidémies dans plusieurs États. La coqueluche, qui avait été réduite à des niveaux historiquement bas, connaît une recrudescence. La diphtérie, une maladie qui tuait des milliers d’enfants chaque année avant l’introduction du vaccin, réapparaît dans certaines régions. Ces résurgences ne sont pas des accidents. Elles sont le résultat direct de la baisse des taux de vaccination. Et cette baisse est alimentée par la désinformation, la méfiance et les politiques qui affaiblissent les recommandations vaccinales. Chaque fois qu’un gouvernement ou une institution de santé publique envoie un message ambigu sur les vaccins, cela crée une ouverture pour l’hésitation vaccinale. Les parents qui sont déjà inquiets voient ces messages comme une confirmation de leurs craintes. « Si les experts ne sont pas sûrs, pourquoi devrais-je l’être? » pensent-ils. Et ils choisissent de ne pas vacciner leurs enfants.
L’histoire nous enseigne que les maladies infectieuses ne disparaissent pas simplement parce que nous avons des vaccins. Elles attendent. Elles guettent les populations vulnérables, les poches de non-vaccination, les moments de relâchement dans notre vigilance collective. Et lorsqu’elles trouvent une ouverture, elles frappent avec une férocité qui peut être dévastatrice. La poliomyélite, qui paralysait des milliers d’enfants chaque année avant l’introduction du vaccin, est maintenant au bord de l’éradication mondiale. Mais elle persiste encore dans quelques pays, et elle pourrait facilement se propager à nouveau si les taux de vaccination chutaient. La variole, la seule maladie humaine que nous ayons réussi à éradiquer complètement, l’a été grâce à une campagne de vaccination mondiale coordonnée et soutenue. Ces succès nous montrent ce qui est possible lorsque nous nous engageons collectivement à protéger la santé publique. Mais ils nous rappellent également que ces succès sont fragiles. Ils peuvent être perdus si nous baissons notre garde, si nous permettons à l’idéologie de l’emporter sur la science, si nous oublions les leçons douloureuses du passé.
L’histoire se répète. Encore et encore. Nous oublions les horreurs du passé, les épidémies qui décimaient les populations, les enfants qui mouraient de maladies que nous pouvons maintenant prévenir. Nous tenons ces victoires pour acquises. Nous pensons que les maladies ont disparu parce que nous ne les voyons plus. Mais elles n’ont pas disparu. Elles sont juste contenues par nos programmes de vaccination. Et si nous affaiblissons ces programmes, si nous permettons aux taux de vaccination de chuter, elles reviendront. Avec vengeance. Et nous nous demanderons comment nous avons pu être assez stupides pour laisser cela se produire. Mais il sera trop tard. Les enfants seront déjà morts.
Le rôle des médias et de la désinformation
La propagation virale des fausses informations
Les réseaux sociaux ont transformé la façon dont l’information, et la désinformation, se propage. Un message mensonger sur les vaccins peut atteindre des millions de personnes en quelques heures. Des vidéos émotionnelles montrant des parents affirmant que leurs enfants ont été blessés par des vaccins deviennent virales, même lorsque ces affirmations ne sont pas étayées par des preuves médicales. Des théories du complot élaborées sur les intentions malveillantes des fabricants de vaccins ou des gouvernements trouvent un public réceptif parmi les personnes qui se méfient déjà des institutions. Et les algorithmes des plateformes de réseaux sociaux amplifient souvent ce contenu, parce qu’il génère de l’engagement, des clics, des partages. Le résultat est un écosystème d’information toxique où les mensonges se propagent plus rapidement que la vérité, où les émotions l’emportent sur les faits, où la peur triomphe de la raison. Les professionnels de santé publique luttent pour contrer cette désinformation, mais ils sont souvent surpassés en nombre et en ressources par les militants anti-vaccins qui ont perfectionné l’art de la communication virale.
Le problème est aggravé par le fait que la désinformation vaccinale est souvent présentée de manière sophistiquée et convaincante. Ce n’est pas simplement des affirmations farfelues facilement réfutables. C’est une distorsion subtile des données scientifiques, une sélection sélective des études qui semblent soutenir un point de vue anti-vaccin tout en ignorant la vaste majorité des preuves qui les contredisent. C’est l’utilisation de jargon médical et scientifique pour donner une apparence de crédibilité à des affirmations non fondées. C’est l’exploitation des peurs légitimes des parents concernant la santé de leurs enfants pour promouvoir un agenda idéologique. Et c’est extrêmement efficace. De nombreux parents qui hésitent à vacciner leurs enfants ne sont pas des anti-vaccins convaincus. Ce sont des personnes bien intentionnées qui ont été exposées à de la désinformation et qui essaient de prendre la meilleure décision pour leurs enfants. Ils méritent des informations précises et fiables, pas des mensonges et des manipulations. Mais dans l’environnement médiatique actuel, il est de plus en plus difficile de distinguer les sources fiables des sources trompeuses.
La responsabilité des plateformes et des médias traditionnels
Les plateformes de réseaux sociaux ont une responsabilité dans la propagation de la désinformation vaccinale. Pendant des années, elles ont permis à ce contenu de prospérer sur leurs plateformes, générant des revenus publicitaires tout en contribuant à un problème de santé publique croissant. Certaines ont finalement pris des mesures pour limiter la portée de la désinformation vaccinale, en supprimant les comptes les plus flagrants, en ajoutant des avertissements aux publications contenant de fausses informations, en redirigeant les utilisateurs vers des sources fiables. Mais ces efforts ont été inégaux et souvent insuffisants. Les militants anti-vaccins ont appris à contourner ces restrictions, en utilisant un langage codé, en créant de nouveaux comptes, en migrant vers des plateformes moins réglementées. Et les plateformes elles-mêmes sont souvent réticentes à prendre des mesures trop agressives, craignant d’être accusées de censure ou de violation de la liberté d’expression. C’est un équilibre difficile à trouver, mais les enjeux sont trop élevés pour ne rien faire.
Les médias traditionnels ont également un rôle à jouer. Trop souvent, dans un effort pour paraître équilibrés, ils donnent une plateforme égale aux voix anti-vaccins et aux experts en santé publique, créant une fausse équivalence. Ils présentent le débat sur les vaccins comme s’il y avait deux côtés également valables, alors qu’en réalité, il y a un consensus scientifique écrasant d’un côté et une minorité bruyante mais non fondée de l’autre. Cette « fausse équivalence » est dangereuse parce qu’elle suggère aux téléspectateurs et aux lecteurs que la question est encore ouverte, que les experts ne sont pas d’accord, que les parents doivent « faire leurs propres recherches » et décider par eux-mêmes. Mais la plupart des parents n’ont pas la formation scientifique nécessaire pour évaluer de manière critique les études épidémiologiques complexes ou les données de pharmacovigilance. Ils dépendent des experts pour interpréter ces informations et fournir des recommandations claires. Lorsque les médias brouillent ces lignes, ils rendent un mauvais service au public et contribuent à l’hésitation vaccinale.
Nous vivons à l’ère de l’information, mais aussi à l’ère de la désinformation. Nous avons accès à plus de connaissances que jamais auparavant, mais aussi à plus de mensonges. Et nous avons du mal à faire la différence. Les algorithmes nous enferment dans des bulles de filtres où nous ne voyons que ce qui confirme nos croyances existantes. Les plateformes profitent de notre engagement, peu importe si cet engagement est basé sur la vérité ou sur le mensonge. Et pendant ce temps, des enfants meurent. Des enfants meurent parce que leurs parents ont été trompés par de fausses informations. Des enfants meurent parce que nous avons échoué à créer un écosystème d’information sain. C’est notre échec collectif. Et nous devons faire mieux.
Que peuvent faire les parents et les professionnels de santé?
Recommandations pour les parents
Face à cette confusion créée par la nouvelle politique, que doivent faire les parents? La réponse est claire : vaccinez vos bébés contre l’hépatite B à la naissance. Ne vous laissez pas tromper par le changement de recommandation. La science n’a pas changé. Les preuves n’ont pas changé. Ce qui a changé, c’est la composition politique d’un comité qui a été délibérément rempli de sceptiques des vaccins. Les organisations médicales professionnelles, les experts en santé publique, les pédiatres du monde entier continuent de recommander fortement la vaccination contre l’hépatite B à la naissance. L’Académie américaine de pédiatrie, l’Association médicale américaine, l’Organisation mondiale de la santé, toutes maintiennent leurs recommandations en faveur de la vaccination universelle à la naissance. Ce sont ces voix que vous devriez écouter, pas les voix idéologiques qui ont pris le contrôle du comité consultatif. Votre bébé mérite la meilleure protection possible contre une maladie potentiellement mortelle. Et cette protection commence par le vaccin contre l’hépatite B dans les vingt-quatre heures suivant la naissance.
Si votre médecin ou votre hôpital hésite à administrer le vaccin en raison de la nouvelle recommandation, insistez. Demandez-leur de se référer aux recommandations de l’Académie américaine de pédiatrie ou de l’Organisation mondiale de la santé. Rappelez-leur que la science soutenant ce vaccin n’a pas changé. Si nécessaire, cherchez un autre prestataire de soins qui comprend l’importance de cette vaccination. Vous avez le droit de protéger votre enfant, et ce droit ne devrait pas être entravé par une politique idéologique. Parlez également à votre famille élargie et à toute personne qui sera en contact étroit avec votre bébé. Assurez-vous qu’ils sont vaccinés contre l’hépatite B ou qu’ils ont été testés et sont négatifs. Le virus peut se transmettre par contact étroit, même sans symptômes apparents. Créer un cocon de protection autour de votre nouveau-né est essentiel, surtout dans un environnement où les recommandations officielles ont été affaiblies. Et surtout, ne vous laissez pas intimider ou culpabiliser par ceux qui remettent en question votre décision de vacciner. Vous faites le bon choix. Vous protégez votre enfant. C’est tout ce qui compte.
Le rôle crucial des professionnels de santé
Les professionnels de santé sont en première ligne de cette bataille pour la santé publique. Ils ont la responsabilité de fournir des informations précises et fondées sur des preuves à leurs patients, même lorsque les recommandations officielles ont été compromises. Les pédiatres, les médecins de famille, les infirmières, les sages-femmes doivent continuer à recommander fortement la vaccination contre l’hépatite B à la naissance. Ils doivent expliquer aux parents pourquoi ce vaccin est important, quels sont les risques de l’hépatite B pour les nouveau-nés, et pourquoi le vaccin est sûr et efficace. Ils doivent être prêts à répondre aux questions et aux préoccupations, à démystifier les mythes et la désinformation, à fournir un soutien et des encouragements aux parents qui hésitent. C’est un travail difficile et souvent frustrant, surtout dans un environnement où la désinformation est omniprésente et où les recommandations officielles ont été affaiblies. Mais c’est un travail essentiel. Les professionnels de santé sont souvent les seules sources d’information fiables auxquelles les parents ont accès. Leur voix compte. Leur expertise compte. Leur engagement envers la santé de leurs patients compte.
Les professionnels de santé doivent également s’organiser collectivement pour résister à cette dérive idéologique. Les organisations professionnelles comme l’Académie américaine de pédiatrie et l’Association médicale américaine ont déjà pris position contre cette décision. Mais elles ont besoin du soutien de leurs membres. Les médecins et les infirmières doivent faire entendre leur voix, écrire à leurs représentants élus, participer aux débats publics, utiliser leurs plateformes pour éduquer le public. Ils doivent également soutenir leurs collègues qui sont confrontés à des pressions pour se conformer à la nouvelle politique. Certains hôpitaux ou systèmes de santé pourraient être tentés d’aligner leurs pratiques sur la nouvelle recommandation affaiblie. Les professionnels de santé doivent résister à ces pressions et continuer à fournir les meilleurs soins possibles basés sur les preuves scientifiques, pas sur l’idéologie politique. C’est leur devoir éthique envers leurs patients. C’est leur responsabilité professionnelle. Et c’est la seule façon de protéger la santé publique face à cette attaque idéologique contre les programmes de vaccination.
Aux parents qui lisent ceci : je sais que c’est effrayant. Je sais que vous voulez faire ce qu’il y a de mieux pour votre bébé. Je sais que vous êtes bombardés d’informations contradictoires et que vous ne savez plus qui croire. Mais je vous en supplie, écoutez la science. Écoutez les experts. Vaccinez votre bébé. Protégez-le contre une maladie qui pourrait lui coûter la vie. Aux professionnels de santé : je sais que vous êtes fatigués. Je sais que vous en avez assez de lutter contre la désinformation. Mais ne baissez pas les bras. Continuez à vous battre. Continuez à éduquer. Continuez à protéger. Vos patients comptent sur vous. Nous comptons tous sur vous.
L'avenir de la santé publique aux États-Unis
Un précédent dangereux
La décision du 5 décembre 2025 concernant le vaccin contre l’hépatite B n’est pas un incident isolé. C’est un symptôme d’un problème beaucoup plus large : l’érosion de la confiance dans les institutions de santé publique et la politisation de la science. Lorsque des décisions de santé publique sont prises sur la base de l’idéologie plutôt que des preuves, lorsque des comités scientifiques sont remplis de personnes choisies pour leurs opinions politiques plutôt que pour leur expertise, lorsque les voix des experts sont étouffées par celles des militants, nous entrons dans un territoire dangereux. Ce précédent pourrait être appliqué à d’autres vaccins, à d’autres interventions de santé publique. Si le comité peut décider que le vaccin contre l’hépatite B n’est plus universellement nécessaire, qu’est-ce qui l’empêche de prendre des décisions similaires concernant d’autres vaccins? Le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole est déjà une cible fréquente des militants anti-vaccins. Le vaccin contre le papillomavirus humain, qui prévient le cancer du col de l’utérus, est controversé dans certains cercles. Même le vaccin contre la poliomyélite, l’un des plus grands succès de santé publique de l’histoire, pourrait être remis en question si cette tendance se poursuit.
Au-delà des vaccins, cette érosion de la confiance dans la science et les institutions de santé publique a des implications pour de nombreux autres domaines. Les recommandations nutritionnelles, les réglementations sur la qualité de l’air et de l’eau, les politiques de contrôle des maladies infectieuses, toutes pourraient être compromises si l’idéologie continue de l’emporter sur les preuves. Nous avons vu pendant la pandémie de COVID-19 comment la politisation de la santé publique peut conduire à des résultats désastreux. Les débats sur les masques, la distanciation sociale, les confinements, les vaccins sont devenus des marqueurs d’identité politique plutôt que des questions de santé publique. Le résultat a été des centaines de milliers de décès évitables, une économie dévastée, une société profondément divisée. Et maintenant, nous semblons déterminés à répéter ces erreurs, à permettre à l’idéologie de guider nos politiques de santé publique plutôt qu’à la science. C’est une recette pour le désastre. Et les plus vulnérables, comme toujours, paieront le prix le plus élevé.
La nécessité d’une résistance collective
Face à cette menace, nous avons besoin d’une résistance collective. Les professionnels de santé, les scientifiques, les organisations de santé publique, les parents informés, tous doivent se mobiliser pour défendre les programmes de vaccination et les politiques de santé publique fondées sur des preuves. Cela signifie parler publiquement contre les décisions dangereuses comme celle du 5 décembre. Cela signifie éduquer le public sur l’importance des vaccins et les dangers de la désinformation. Cela signifie soutenir les organisations qui luttent pour la santé publique et s’opposer à celles qui propagent la désinformation. Cela signifie voter pour des représentants qui valorisent la science et la santé publique. Cela signifie tenir les décideurs politiques responsables de leurs décisions et de leurs conséquences. Ce n’est pas une tâche facile. Cela demande du temps, de l’énergie, du courage. Mais c’est nécessaire. L’alternative est d’accepter passivement l’érosion de décennies de progrès en santé publique, de regarder les maladies évitables revenir, de voir des enfants mourir de maladies que nous savons comment prévenir.
Nous devons également travailler à reconstruire la confiance dans les institutions de santé publique. Cette confiance a été érodée par de nombreux facteurs : des erreurs passées, des scandales médicaux, des inégalités dans l’accès aux soins, la commercialisation excessive de la médecine, et oui, la désinformation délibérée. Reconstruire cette confiance ne sera pas facile et ne se fera pas du jour au lendemain. Cela nécessitera de la transparence, de l’honnêteté, de l’humilité de la part des institutions de santé publique. Cela nécessitera de reconnaître les erreurs passées et de travailler activement à les corriger. Cela nécessitera d’écouter les préoccupations légitimes des gens et d’y répondre avec empathie et respect. Cela nécessitera de s’assurer que les bénéfices de la santé publique sont équitablement distribués et que personne n’est laissé pour compte. C’est un travail de longue haleine, mais c’est un travail essentiel si nous voulons protéger la santé des générations futures. Parce qu’en fin de compte, la santé publique ne fonctionne que si le public fait confiance aux institutions qui sont censées le protéger. Et cette confiance doit être gagnée, pas imposée.
Nous sommes à un tournant. Nous pouvons choisir de défendre la science, les preuves, la protection des plus vulnérables. Ou nous pouvons choisir de laisser l’idéologie, la politique, la désinformation guider nos décisions de santé publique. Le choix semble évident. Mais apparemment, il ne l’est pas pour tout le monde. Alors je le dis clairement : nous devons nous battre. Nous devons résister. Nous devons protéger ce que des générations de scientifiques, de médecins, de professionnels de santé publique ont construit. Nous leur devons ça. Nous devons ça à nos enfants. Nous nous devons ça à nous-mêmes.
Conclusion : un appel à l'action et à la vigilance
Le coût humain d’une décision idéologique
Le vendredi 5 décembre 2025 restera dans l’histoire comme le jour où l’idéologie a triomphé de la science, où la politique a triomphé de la protection, où les intérêts d’une minorité bruyante ont été placés au-dessus de la santé de millions de nouveau-nés vulnérables. La décision du Comité consultatif sur les pratiques d’immunisation d’affaiblir la recommandation universelle du vaccin contre l’hépatite B à la naissance n’est pas simplement une erreur administrative ou une différence d’opinion scientifique légitime. C’est une trahison de la mission fondamentale de la santé publique : protéger les plus vulnérables. Les conséquences de cette décision seront mesurées en vies perdues, en familles brisées, en souffrances évitables. Des bébés qui auraient dû être protégés développeront des infections chroniques. Des enfants qui auraient dû grandir en bonne santé vivront avec une maladie hépatique. Des adolescents et de jeunes adultes qui auraient dû avoir toute la vie devant eux mourront prématurément de cirrhose ou de cancer du foie. Et tout cela parce qu’un groupe de personnes a décidé que leur idéologie était plus importante que les preuves scientifiques accumulées sur trois décennies.
Le coût humain de cette décision sera énorme. Une étude récente a estimé que retarder la dose de naissance de l’hépatite B pourrait entraîner des milliers d’infections évitables et des centaines de millions de dollars de coûts de soins de santé évitables. Mais ces chiffres, aussi alarmants soient-ils, ne capturent pas toute l’ampleur de la tragédie. Ils ne capturent pas la douleur d’un parent qui apprend que son enfant a une infection chronique qui aurait pu être évitée. Ils ne capturent pas l’angoisse d’un adolescent qui découvre qu’il a une cirrhose et qu’il aura besoin d’une transplantation hépatique. Ils ne capturent pas le désespoir d’une jeune adulte qui apprend qu’elle a un cancer du foie et qu’il est trop tard pour le traiter efficacement. Derrière chaque statistique se cache une personne réelle, une famille réelle, une vie réelle qui a été irrémédiablement changée par une décision politique prise dans une salle de réunion à Atlanta. C’est inacceptable. C’est impardonnable. Et nous ne devons jamais l’oublier.
Un appel à la mobilisation
Mais il n’est pas trop tard pour agir. Le directeur par intérim des CDC, Jim O’Neill, doit encore signer ces nouvelles recommandations. Il a le pouvoir de les rejeter, de maintenir la recommandation universelle actuelle basée sur des décennies de preuves scientifiques. Le sénateur Cassidy et d’autres ont appelé à cette action. Les organisations médicales professionnelles ont exprimé leur opposition. Les experts en santé publique ont sonné l’alarme. Maintenant, c’est au tour du public de se faire entendre. Si vous vous souciez de la santé des enfants, si vous croyez en la science, si vous pensez que les décisions de santé publique devraient être basées sur des preuves plutôt que sur l’idéologie, vous devez agir. Contactez vos représentants élus. Exprimez votre opposition à cette décision. Demandez-leur de tenir les responsables pour compte. Soutenez les organisations qui luttent pour la santé publique. Éduquez votre entourage sur l’importance des vaccins. Partagez des informations fiables. Combattez la désinformation. Chaque voix compte. Chaque action compte. Ensemble, nous pouvons faire la différence.
Aux parents : vaccinez vos bébés. Ne laissez pas cette décision politique vous dissuader de protéger vos enfants. La science est claire. Les preuves sont accablantes. Le vaccin contre l’hépatite B à la naissance est sûr, efficace et essentiel. Aux professionnels de santé : continuez à recommander ce vaccin. Continuez à éduquer vos patients. Continuez à vous battre pour la santé publique. Votre voix est importante. Votre expertise est précieuse. Votre engagement fait la différence. Aux décideurs politiques : écoutez les experts. Basez vos décisions sur la science, pas sur l’idéologie. Protégez les plus vulnérables. C’est votre responsabilité. C’est votre devoir. L’histoire vous jugera sur vos actions. À tous : ne restez pas silencieux. Ne restez pas passifs. La santé publique est l’affaire de tous. Elle nous concerne tous. Et nous avons tous un rôle à jouer pour la protéger. Le moment d’agir, c’est maintenant. L’enjeu, ce sont des vies. Des vies de bébés qui n’ont pas encore eu la chance de vivre. Des vies qui méritent d’être protégées. Des vies qui comptent.
Je termine cet article avec un sentiment de colère, de tristesse, mais aussi d’espoir. Colère face à une décision si manifestement dangereuse et idéologique. Tristesse pour les enfants qui vont payer le prix de cette décision. Mais espoir aussi, parce que je crois encore en notre capacité collective à faire ce qui est juste. Je crois encore que la science peut triompher de l’ignorance, que la compassion peut triompher de l’idéologie, que la protection des plus vulnérables peut triompher des calculs politiques. Mais cela ne se fera pas tout seul. Cela nécessite que chacun d’entre nous se lève et agisse. Alors levons-nous. Agissons. Protégeons nos enfants. Protégeons notre avenir. Protégeons ce qui compte vraiment : la vie, la santé, l’espoir d’un monde meilleur pour les générations à venir. C’est notre responsabilité. C’est notre devoir. C’est notre combat. Et nous ne pouvons pas nous permettre de le perdre.
Sources
Sources primaires
USA TODAY, « RFK Jr. panel ends recommendation of hepatitis b vaccine for newborns », Ken Alltucker, 5 décembre 2025. CNBC, « RFK Jr.’s vaccine panel weakens recommendation on hepatitis B shot for babies, scrapping universal guidance », Annika Kim Constantino, 5 décembre 2025. Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health, « Why Hepatitis B Vaccination Begins at Birth », Aliza Rosen, 24 septembre 2025. Organisation mondiale de la santé, « Hepatitis B Fact Sheet », 23 juillet 2025. STAT News, « RFK Jr. says he isn’t an anti-vaxxer. He’s wrong », Jonathan M. Berman, 18 novembre 2024. Centers for Disease Control and Prevention, « Clinical Overview of Hepatitis B », 2025. Centers for Disease Control and Prevention, « Hepatitis B Vaccine Administration », 2025.
Sources secondaires
American Academy of Pediatrics, « Fact-checked: Hepatitis B vaccine given to newborns reduces risk of chronic infection », 2025. Public Health Reports, « Hepatitis B Vaccination at Birth and Protection Against Chronic Infection », 2023. Hospital Pediatrics, « Improving Timeliness of Hepatitis B Vaccine Birth Dose », 2021. HepVu, « New Analysis Shows Delaying the Hepatitis B Birth Dose May Lead to Thousands of Preventable Infections », 2025. American Medical Association, Statement on ACIP hepatitis B vote, 5 décembre 2025. Merck, Statement on ACIP hepatitis B vote, 5 décembre 2025. GSK, Statement on ACIP hepatitis B vote, 5 décembre 2025. Senator Bill Cassidy, Social media statements, 4-5 décembre 2025. Dr. Richard Besser, Robert Wood Johnson Foundation, Statement on ACIP vote, 5 décembre 2025.
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