Skip to content

Des promesses en l’air

Ils l’avaient appelé le « one big beautiful bill » — un seul grand et magnifique projet de loi qui allait tout régler. Adopté durant l’été 2025 selon une procédure partisane stricte, ce méga-projet de loi était censé être la pierre angulaire de l’agenda économique républicain. Il promettait des réductions d’impôts, l’élimination des taxes sur certains pourboires et heures supplémentaires, et toute une série de mesures qui devaient, selon les dirigeants du GOP, transformer radicalement la vie des Américains. Le président Johnson avait prédit qu’à l’automne, les citoyens ressentiraient les bénéfices économiques « de manière significative ». Le leader de la majorité au Sénat John Thune avait fait écho à cet optimisme, assurant que les effets positifs se feraient sentir bien avant les élections de mi-mandat. Mais voilà : l’automne est passé, l’hiver est arrivé, et les Américains attendent toujours. Les promesses se sont évaporées comme de la rosée au soleil, laissant derrière elles un goût amer de déception et de trahison.

Les républicains eux-mêmes admettent maintenant qu’ils n’ont « probablement pas communiqué aussi efficacement qu’ils auraient dû » sur ce projet de loi. C’est un euphémisme monumental. La vérité, c’est que personne ne sait vraiment ce que contient ce fameux projet de loi, et encore moins comment il est censé améliorer concrètement la vie quotidienne des gens. Johnson continue de défendre le texte en affirmant que les électeurs n’ont pas encore pleinement ressenti son impact « parce qu’il faut du temps pour le mettre en œuvre ». Il prédit qu’à la mi-2026, « les bateaux vont monter dans l’économie, ce sera une situation très différente avant d’entrer dans le cycle électoral ». Mais cette rhétorique creuse ne trompe plus personne. Les Américains ont entendu ces promesses trop souvent, ont vu trop de « plans miracles » échouer lamentablement. Pendant ce temps, les prix de l’épicerie continuent d’augmenter, les loyers deviennent inabordables, et les primes d’assurance maladie menacent d’exploser avec l’expiration imminente des subventions Obamacare utilisées par plus de 20 millions d’Américains.

Il y a quelque chose de profondément révoltant dans cette façon de gouverner par slogans et promesses vides. « Un grand et magnifique projet de loi » — les mots sonnent bien, n’est-ce pas ? Ils roulent agréablement sur la langue, ils font de beaux titres. Mais derrière ces mots, qu’y a-t-il vraiment ? Des familles qui continuent de choisir entre payer leurs médicaments ou nourrir leurs enfants. Des personnes âgées qui coupent leurs pilules en deux pour les faire durer plus longtemps. Des jeunes couples qui renoncent à fonder une famille parce qu’ils ne peuvent tout simplement pas se le permettre. Voilà la réalité que ces « magnifiques projets de loi » sont censés résoudre. Et pendant ce temps, les architectes de ces échecs continuent de parader, de sourire aux caméras, de promettre que demain sera meilleur. Demain. Toujours demain.

La paralysie législative

Au-delà des échecs de communication, c’est toute la machine législative républicaine qui s’est grippée. Les mois qui ont suivi l’adoption du méga-projet de loi ont été marqués par une série de débâcles qui ont sapé toute crédibilité du parti. D’abord, il y a eu ce shutdown gouvernemental interminable qui a duré des semaines, paralysant les services fédéraux et semant le chaos dans tout le pays. Puis est venue l’obsession bizarre et déplacée pour les dossiers Jeffrey Epstein, un combat interne qui a consumé une énergie politique précieuse alors que les Américains ordinaires se débattaient avec des problèmes bien plus pressants. Ces distractions n’étaient pas de simples erreurs tactiques — elles révélaient une déconnexion fondamentale entre les priorités du parti et les besoins réels de la population. Pendant que les républicains se chamaillaient sur des questions secondaires, les factures médicales s’accumulaient, les prix du logement s’envolaient, et la classe moyenne continuait de s’éroder.

Les tentatives pour adopter des mesures correctives se sont heurtées à des divisions internes profondes qui paralysent le parti. Prenez la question du logement, par exemple. Les sénateurs Tim Scott de Caroline du Sud et Elizabeth Warren du Massachusetts avaient élaboré un paquet bipartisan sur le logement qu’ils voulaient attacher au projet de loi annuel sur la défense. Une initiative louable, qui aurait pu apporter un soulagement concret à des millions d’Américains confrontés à une crise du logement sans précédent. Mais le représentant French Hill de l’Arkansas, président du Comité des services financiers de la Chambre, s’y est opposé avec véhémence, déclenchant une guerre de territoire intra-partisane. Scott a défendu la mesure comme « un excellent signe que nous cherchons des moyens de relever les défis que nous voyons dans l’Amérique réelle » et que son adoption « mettrait les législateurs sur la même longueur d’onde que le président Trump et la Maison Blanche ». Mais Hill, qui prévoit de faire avancer son propre paquet de logement distinct via son comité, a déclaré aux sénateurs que certaines parties du projet du Sénat étaient inacceptables pour la plupart des républicains de la Chambre. Résultat ? Le texte final du projet de loi sur la défense publié fin novembre ne contenait aucune disposition sur le logement. Une occasion manquée de plus, un échec de plus à ajouter à une liste déjà longue.

Sources

Sources primaires

Raw Story, « Disaster: Scrambling Republicans admit clear warning signs of impending midterm doom », 8 décembre 2025. Politico, « As affordability concerns mount, Hill Republicans are struggling to act », 8 décembre 2025. The Hill, « Democrats hold 14-point lead over GOP on generic ballot: Poll », 19 novembre 2025. Marist Poll, « A Look to the 2026 Midterms », novembre 2025. Politico Poll, « Americans and Trump voters say affordability crisis is real », 4 décembre 2025.

Sources secondaires

NBC News, « Steve Kornacki: GOP warning signs and lessons for Democrats in Tennessee’s special election », décembre 2025. CNN, « Republican Matt Van Epps wins Tennessee special election », 2 décembre 2025. ABC News, « Republican victory in Tennessee special election fails to dispel 2026 concerns », décembre 2025. Fortune, « Nearly three-quarters of Trump voters think the cost of living is bad », 5 décembre 2025. The New York Times, « Trump Calls Affordability a Con Job as His Edge on the Economy Slips », 2 décembre 2025. NPR, « Takeaways from the latest special election and what it means for midterms », 6 décembre 2025.

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

facebook icon twitter icon linkedin icon
Copié!

Commentaires

0 0 votes
Évaluation de l'article
Subscribe
Notify of
guest
0 Commentaires
Newest
Oldest Most Voted
Inline Feedbacks
View all comments
Plus de contenu