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Quand le milliardaire sauve le sport de combat

Pour comprendre pourquoi Trump veut absolument organiser cet événement UFC à la Maison Blanche, il faut remonter dans le temps. L’histoire entre Donald Trump et l’UFC ne date pas d’hier. Elle remonte aux années 2000, quand les arts martiaux mixtes étaient encore considérés comme un sport barbare, interdit dans de nombreux États américains. À l’époque, l’UFC peinait à trouver des salles pour organiser ses événements. Les grandes arènes refusaient de les accueillir, les sponsors se faisaient rares, et le sport était au bord de la faillite. C’est là que Trump entre en scène. Le magnat de l’immobilier, toujours à l’affût d’opportunités, décide d’ouvrir les portes de son Trump Taj Mahal à Atlantic City pour accueillir des événements UFC. Entre 2001 et 2012, plusieurs combats majeurs se déroulent dans ses établissements. Trump ne se contente pas de louer ses salles — il devient un véritable ambassadeur du sport, le défendant publiquement et contribuant à sa légitimation.

Cette relation se renforce au fil des années, notamment grâce à l’amitié entre Trump et Dana White, le président de l’UFC. White, un homme d’affaires agressif et charismatique, partage avec Trump une vision du succès basée sur le spectacle, la provocation et l’audace. Les deux hommes se ressemblent : ils aiment les projecteurs, ils n’ont pas peur de la controverse, et ils savent comment créer du buzz. Quand Trump se lance dans la course présidentielle en 2016, White est l’un de ses premiers soutiens. Il prend la parole lors de la Convention nationale républicaine, vantant les mérites de Trump comme « combattant » — une métaphore qui résonne parfaitement avec l’univers de l’UFC. Et quand Trump remporte l’élection, White est là pour célébrer avec lui. Cette loyauté sera récompensée : Trump assiste régulièrement aux événements UFC, transformant chaque apparition en moment médiatique. Les caméras le suivent, les combattants viennent le saluer, et l’UFC bénéficie d’une exposition sans précédent.

Une relation symbiotique qui profite aux deux camps

Mais cette relation n’est pas à sens unique. Si Trump a aidé l’UFC à se développer, l’UFC a aussi aidé Trump à construire son image. Le sport de combat, avec sa violence contrôlée, son côté spectaculaire et son public majoritairement masculin, correspond parfaitement à l’image que Trump veut projeter : celle d’un homme fort, combatif, qui n’a peur de rien. Chaque fois que Trump apparaît à un événement UFC, il est accueilli par des ovations. Les fans de l’UFC, souvent issus de la classe ouvrière et des banlieues, voient en lui un président qui les comprend, qui partage leurs valeurs. Cette connexion est précieuse pour Trump, surtout dans un contexte politique de plus en plus polarisé. Et elle s’est avérée décisive lors de l’élection de 2024, quand Joe Rogan, figure emblématique de l’UFC et podcasteur le plus écouté d’Amérique, a invité Trump sur son émission et l’a endorsé publiquement. Cet endorsement a permis à Trump de toucher un public jeune, masculin, souvent désabusé par la politique traditionnelle.

Aujourd’hui, Trump veut pousser cette relation encore plus loin en organisant un événement UFC à la Maison Blanche. C’est un geste symbolique fort : il ne s’agit pas seulement de célébrer le 250e anniversaire des États-Unis ou ses propres 80 ans, mais aussi de consacrer l’UFC comme un sport mainstream, légitime, digne de la résidence présidentielle. C’est une reconnaissance ultime pour Dana White et pour tous ceux qui ont cru en ce sport quand personne n’y croyait. Mais c’est aussi un pari risqué. Parce qu’organiser un tel événement à la Maison Blanche, c’est mélanger politique et sport d’une manière inédite. C’est transformer la résidence du président en arène de combat. C’est exposer l’institution présidentielle à tous les aléas d’un événement sportif : les blessures, les controverses, les imprévus. Et c’est précisément ce qui inquiète Joe Rogan.

mini editorial 3
Il y a quelque chose de fascinant dans cette relation entre Trump et l’UFC. C’est comme si deux mondes qui n’auraient jamais dû se rencontrer avaient fusionné pour créer quelque chose de complètement nouveau. D’un côté, la politique, avec ses codes, ses protocoles, sa respectabilité. De l’autre, le combat, avec sa violence, sa spontanéité, son côté brut. Et au milieu, Trump, qui a toujours su brouiller les frontières, qui a toujours refusé de jouer selon les règles établies. Mais cette fois, je me demande s’il n’est pas allé trop loin. Parce qu’il y a une différence entre inviter des combattants à la Maison Blanche pour une photo et transformer la pelouse présidentielle en cage de combat.

Sources

Sources primaires

The Independent, « Joe Rogan warns Trump that White House UFC event could be a mess », 10 décembre 2025. Fox News, « Joe Rogan and MMA fighter warn upcoming White House UFC event poses serious security and safety concerns », 9 décembre 2025. The Joe Rogan Experience, épisode avec Brendan Allen, Spotify, décembre 2025. Déclarations de Donald Trump lors des Kennedy Center Honors, 8 décembre 2025. Sports Business Journal, « UFC to spend $700,000 replacing White House lawn after 2026 fight card », octobre 2025.

Sources secondaires

MMA Fighting, « Joe Rogan calls it a ‘travesty’ if Jon Jones is not on the UFC White House card », décembre 2025. USA Today, « Could Jon Jones, Conor McGregor compete on UFC 2026 White House fight card », juillet 2025. ESPN, « Way-too-early UFC at the White House fight card », 2025. Business Insider, « A Timeline of Donald Trump and UFC CEO Dana White’s Relationship », janvier 2025. The Sportster, « Dana White’s History & Friendship With Donald Trump, Explored », 2025. Bloody Elbow, « Joe Rogan laughs off Donald Trump’s ‘nuts’ plans for the UFC White House event », décembre 2025.

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

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