Les promesses de campagne oubliées
Retour en arrière. Campagne 2024. Trump sillonne l’Amérique avec un message simple, martelé jusqu’à l’obsession : « Je vais faire baisser les prix dès le premier jour. » Il accuse Joe Biden et Kamala Harris d’avoir créé l’inflation. Il promet de la détruire immédiatement. Les électeurs, fatigués par des années de hausse des prix post-COVID, veulent y croire. Ils votent pour lui en masse, notamment dans les États clés comme la Pennsylvanie, le Michigan, le Wisconsin. Ces territoires où les classes moyennes et populaires ont le sentiment d’avoir été abandonnées par les élites démocrates. Trump leur tend la main — enfin, il fait semblant. Il leur dit qu’il comprend leur douleur, qu’il va tout arranger. Fast forward vers décembre 2025. Les prix n’ont pas baissé. Ils ont continué d’augmenter. L’inflation s’est même accélérée. Les tarifs douaniers que Trump a imposés — 25% sur les importations chinoises, des taxes punitives sur l’Europe, des menaces constantes envers le Mexique et le Canada — ont créé exactement ce que les économistes avaient prédit : une inflation importée. Les entreprises américaines qui dépendent de composants étrangers paient plus cher. Elles répercutent ces coûts. Le consommateur final trinque.
Amanda Marcotte, dans son article cinglant publié sur Salon le 10 décembre 2025, ne prend pas de gants. Elle écrit que Trump a fait sa fortune grâce à la fraude. Qu’il a passé sa vie à tromper les banques, les investisseurs, les partenaires commerciaux. Qu’il a utilisé les mêmes tactiques de bonimenteur pour arriver au pouvoir. Et maintenant, face à une crise économique qu’il a lui-même aggravée, il retombe dans ses vieux réflexes. Au lieu de reconnaître le problème, il le nie. Au lieu de proposer des solutions, il accuse les autres. Les démocrates deviennent les boucs émissaires parfaits. Quand ils parlent du coût de la vie, Trump les traite de menteurs. Il qualifie leurs préoccupations de « supercherie », de « con job », de « scam ». Cette projection est fascinante — et terrifiante. Trump accuse les autres exactement de ce qu’il fait lui-même. C’est une tactique qu’il a perfectionnée au fil des décennies. Nier, attaquer, inverser les rôles. Marcotte souligne que Trump a utilisé la même stratégie pendant la pandémie de COVID-19, qualifiant le virus de « hoax » alors que des centaines de milliers d’Américains mouraient. Il recommence aujourd’hui avec l’économie.
Il y a quelque chose de profondément dérangeant dans cette capacité qu’a Trump à mentir sans ciller. Je ne parle pas de petits mensonges, de ces exagérations politiques que tous les dirigeants utilisent. Non. Je parle de mensonges massifs, éhontés, facilement vérifiables. Dire que les prix baissent quand ils montent. Affirmer que l’économie est A+++++ quand elle vacille. Traiter de menteurs ceux qui disent la vérité. C’est du gaslighting à l’échelle nationale. Et le plus terrifiant, c’est que ça fonctionne sur une partie de la population. Pas sur tout le monde, heureusement. Mais sur suffisamment de gens pour que Trump continue à jouer cette partition. Je me demande parfois s’il croit vraiment à ses propres mensonges. S’il a tellement répété ces histoires qu’elles sont devenues sa réalité. Ou s’il sait pertinemment qu’il ment et s’en fiche complètement.
La réalité qui frappe de plein fouet
Mais la réalité, têtue, finit toujours par rattraper les menteurs. Et pour Trump, cette réalité prend la forme de sondages catastrophiques. Sa cote de popularité s’effondre. Même dans les États qu’il a remportés haut la main en 2024, les électeurs commencent à déchanter. En Pennsylvanie, là où il vient faire son show en décembre 2025, les gens ne sont plus dupes. Brianna Shay, 26 ans, administratrice dans l’éducation publique, venue assister au meeting, résume bien l’ambiance : « Oui, les prix sont élevés en ce moment… mais les choses doivent empirer avant de s’améliorer. » Cette phrase, apparemment anodine, révèle quelque chose de profond. Les partisans de Trump sont prêts à souffrir encore, à condition de croire que ça finira par s’arranger. Mais combien de temps cette foi aveugle peut-elle durer ? Combien de mois, d’années, avant que la patience ne s’épuise ? Les démocrates, eux, ont compris que l’économie sera leur arme principale pour les élections de mi-mandat de 2026. Ils martelent le message de l’affordability — ce terme que Trump déteste tant qu’il le qualifie de nouveau mot à la mode des démocrates.
Le problème pour Trump, c’est que ce n’est pas un mot à la mode. C’est une réalité quotidienne pour des millions d’Américains. Quand une famille doit choisir entre payer le loyer et acheter des médicaments, l’affordability n’est pas un concept abstrait. C’est une question de survie. Trump, qui n’a jamais eu à se soucier d’argent — né riche, ayant hérité d’une fortune, ayant toujours vécu dans le luxe — ne peut pas comprendre cette angoisse. Il compare les démocrates qui parlent du coût de la vie à Bonnie et Clyde parlant d’ordre public. Cette comparaison, censée être drôle, tombe complètement à plat. Elle révèle surtout son mépris pour les préoccupations réelles des citoyens. Paul Krugman, dans sa chronique du 10 décembre 2025, enfonce le clou : « Je ne suis peut-être pas un stratège politique, mais je ne pense pas que ‘Vous êtes tous une bande d’ingrats’ soit un message gagnant. » Cette phrase résume parfaitement l’impasse dans laquelle Trump s’est enfermé. Il ne peut pas admettre que l’économie va mal sans reconnaître son échec. Alors il attaque ceux qui osent le dire.
Cette comparaison avec Bonnie et Clyde m’a fait rire jaune. Trump qui accuse les démocrates d’hypocrisie sur l’économie, c’est l’hôpital qui se fout de la charité. Cet homme qui a fait faillite six fois, qui a arnaqué des entrepreneurs, qui a créé une université bidon, qui a utilisé sa fondation comme tirelire personnelle — cet homme-là donne des leçons d’économie ? C’est à la fois grotesque et révoltant. Mais ce qui me frappe le plus, c’est son incapacité totale à ressentir de l’empathie. Quand quelqu’un lui dit « j’ai du mal à joindre les deux bouts », il répond « tu ne comprends pas à quel point tu as de la chance ». C’est d’une violence psychologique inouïe. Et ça en dit long sur qui il est vraiment : un narcissique incapable de voir au-delà de son propre reflet.
L'inflation qui refuse de plier le genou
2,8% et ça monte encore
Les chiffres sont implacables. Septembre 2025 : inflation à 2,8%. Ce n’est pas catastrophique en soi. D’autres pays connaissent pire. Mais c’est la tendance qui inquiète. Parce que cette inflation ne baisse pas. Elle stagne. Pire, elle remonte légèrement. Et surtout, elle reste bien au-dessus de l’objectif de 2% fixé par la Réserve fédérale. Pour comprendre ce que ça signifie concrètement, il faut sortir des pourcentages abstraits et regarder les prix réels. Le bœuf que Trump cite comme exemple de baisse ? Il coûte toujours 15% plus cher qu’avant la pandémie. Les œufs ? Leur prix a explosé à cause de la grippe aviaire, puis est redescendu, mais reste élevé. Le café ? Les changements climatiques affectent les récoltes, les prix s’envolent. L’essence ? Elle fluctue au gré des tensions géopolitiques et des décisions de l’OPEP. Trump n’a aucun contrôle sur ces facteurs. Mais il prétend le contraire. Il affirme que grâce à lui, tout baisse. C’est faux. Objectivement, mesurableme nt, statistiquement faux.
La Réserve fédérale, dirigée par Jerome Powell, se trouve dans une position délicate. Elle a commencé à baisser les taux d’intérêt en décembre 2025, malgré les divisions au sein de son conseil. Certains gouverneurs estiment que l’inflation n’est pas suffisamment maîtrisée pour justifier un assouplissement monétaire. D’autres craignent qu’en maintenant des taux élevés, on risque de plonger l’économie en récession. C’est un équilibre précaire, un numéro d’équilibriste sur un fil tendu au-dessus du vide. Et Trump, au lieu d’aider, complique tout. Ses tarifs douaniers créent une pression inflationniste supplémentaire. Ses déclarations erratiques sur la politique commerciale génèrent de l’incertitude. Les entreprises ne savent plus sur quel pied danser. Elles reportent leurs investissements. Elles gèlent les embauches. Elles attendent de voir comment la situation va évoluer. Cette attente généralisée crée ce que les économistes appellent une incertitude knightienne — une situation où même les probabilités deviennent impossibles à calculer. C’est le pire scénario pour une économie de marché qui fonctionne sur la confiance et la prévisibilité.
L’inflation, c’est un sujet qui me touche personnellement. Pas parce que je suis économiste — je ne le suis pas. Mais parce que comme tout le monde, je fais mes courses, je paie mes factures, je vois les prix augmenter. Et ce qui me met en rage, c’est d’entendre Trump me dire que je me trompe. Que les prix baissent. Que je devrais être reconnaissant. Non. Je ne me trompe pas. Mes yeux ne me mentent pas. Mon compte en banque ne me ment pas. Les tickets de caisse que j’accumule ne mentent pas. Trump ment. Et ce mensonge-là, il est particulièrement vicieux parce qu’il nie mon expérience vécue. Il me dit que ma réalité n’existe pas. C’est du gaslighting pur et simple.
Les tarifs douaniers, bombe à retardement
Parlons des tarifs douaniers, cette obsession trumpienne qui revient à chaque mandat. Trump est convaincu que les droits de douane sont une arme économique miracle. Qu’ils vont forcer les entreprises à rapatrier leur production aux États-Unis. Qu’ils vont créer des millions d’emplois. Qu’ils vont rééquilibrer la balance commerciale. Les économistes, eux, sont unanimes : c’est faux. Les tarifs douaniers sont une taxe sur les consommateurs. Point final. Quand Trump impose 25% de droits de douane sur les produits chinois, ce n’est pas la Chine qui paie. C’est l’importateur américain. Qui répercute le coût sur le distributeur. Qui le répercute sur le consommateur. Au final, c’est l’Américain moyen qui paie la facture. Paul Krugman l’a expliqué des dizaines de fois. Robert Reich aussi. Tous les économistes sérieux le disent. Mais Trump refuse d’écouter. Il préfère sa version simpliste où l’Amérique « gagne » contre la Chine.
Le problème, c’est que cette guerre commerciale n’a pas de vainqueur. Elle crée de l’inflation des deux côtés. Elle perturbe les chaînes d’approvisionnement mondiales. Elle force les entreprises à réorganiser leur production à grands frais. Prenons un exemple concret : une entreprise américaine qui fabrique des smartphones. Elle importe des composants de Chine, de Corée du Sud, du Japon. Avec les nouveaux tarifs, ces composants coûtent 25% plus cher. L’entreprise a trois options : absorber le coût et voir ses marges fondre, augmenter ses prix et perdre des clients, ou délocaliser sa production dans un pays non soumis aux tarifs. Aucune de ces options n’est bonne pour l’économie américaine. Aucune ne crée d’emplois aux États-Unis. Les tarifs douaniers sont une solution du XIXe siècle appliquée à une économie mondialisée du XXIe siècle. Ça ne peut pas fonctionner. Ça ne fonctionne pas. Mais Trump s’en fiche. Il continue à brandir cette arme comme si c’était une baguette magique. Le résultat ? Une inflation importée qui vient s’ajouter à l’inflation domestique. Un cocktail explosif qui fait mal au portefeuille des Américains.
Les tarifs douaniers… ce sujet me donne envie de me taper la tête contre les murs. Parce que c’est tellement simple à comprendre. Tellement évident. Et pourtant, Trump continue à raconter le contraire. Il dit que c’est la Chine qui paie. Non. C’est faux. Archi-faux. Les études le prouvent. Les données le montrent. Mais il s’en fiche. Il préfère son récit où il est le héros qui défend l’Amérique contre les méchants Chinois. Et ses partisans le croient. Parce qu’ils veulent le croire. Parce que c’est plus simple de désigner un ennemi extérieur que de reconnaître que le problème vient de l’intérieur. Cette dissonance cognitive me fascine autant qu’elle me désespère.
Paul Krugman sonne l'alarme économique
Le message perdant de Trump
Paul Krugman, prix Nobel d’économie 2008, n’est pas tendre avec Trump. Dans sa chronique Substack du 10 décembre 2025, il démonte méthodiquement le discours présidentiel. Krugman commence par constater que Trump et son entourage ont fini par admettre que les Américains sont mécontents de l’économie. C’est déjà un progrès — minime, mais réel. Pendant des mois, Trump a nié cette réalité. Maintenant, il l’accepte. Mais sa réponse est catastrophique. Au lieu de dire « Je comprends vos difficultés, voici ce que je vais faire », il dit « Vous ne comprenez pas à quel point vous avez de la chance ». C’est exactement l’inverse de ce qu’il faudrait faire. Krugman résume : « Je ne suis peut-être pas un stratège politique, mais je ne pense pas que ‘Vous êtes tous une bande d’ingrats’ soit un message gagnant. » Cette phrase, teintée d’ironie, pointe du doigt l’incapacité fondamentale de Trump à faire preuve d’empathie ou d’humilité. Il ne peut pas reconnaître que les gens souffrent. Il ne peut pas admettre que sa politique économique a échoué. Alors il attaque. Il accuse. Il inverse les rôles.
Krugman identifie Trump comme le principal coupable du malaise économique américain. Pas à cause de ses politiques uniquement — même si elles sont problématiques. Mais surtout à cause du climat d’incertitude qu’il crée. Pendant la campagne 2024, Trump a promis de faire baisser les prix dès le premier jour. Onze mois plus tard, les prix continuent de monter. Les électeurs qui l’ont cru se sentent trahis. À juste titre. Ensuite, au lieu de continuer les politiques de Biden qui fonctionnaient plutôt bien, Trump a tout chamboulé. Il a imposé des tarifs massifs. Il a créé le DOGE, ce département de l’efficacité gouvernementale dirigé par Elon Musk qui sème le chaos dans l’administration. Il a lancé des raids ICE avec des agents masqués qui arrêtent des gens dans la rue. Il a multiplié les provocations internationales. Résultat ? Un climat de PTSD politique permanent. Les Américains qui ont voté pour lui pensaient retrouver le calme relatif d’avant COVID. Ils se retrouvent avec un tourbillon constant de crises, de scandales, de décisions erratiques. C’est épuisant. Et ça se voit dans les sondages.
Krugman a raison sur toute la ligne. Trump est son propre pire ennemi. S’il avait simplement continué les politiques de Biden, s’il avait fait profil bas, s’il avait laissé l’économie suivre son cours, il serait probablement populaire aujourd’hui. Mais non. Il a fallu qu’il fasse du Trump. Qu’il provoque. Qu’il chamboule. Qu’il crée du chaos. Parce que c’est sa nature profonde. Il ne peut pas s’en empêcher. C’est plus fort que lui. Et maintenant, il en paie le prix. Sauf que ce n’est pas vraiment lui qui paie. C’est le peuple américain. Nous sommes tous pris en otage de son ego démesuré et de son incapacité à gouverner normalement.
L’économie A+++++ qui n’existe que dans sa tête
Trump a qualifié l’économie américaine de A+++++. Cinq plus. Pas un, pas deux, cinq. C’est tellement excessif que ça en devient comique. Sauf que ce n’est pas drôle. Parce que pendant qu’il se congratule, des millions d’Américains galèrent. Krugman pourrait bombarder son article de données montrant que l’économie n’est pas A+++++. Mais il choisit une autre approche. Il reconnaît que l’économie n’est pas non plus une zone sinistrée. Le taux de chômage reste bas. La croissance continue. Les salaires réels ont même progressé. Sur le papier, tout devrait aller bien. Alors pourquoi ce pessimisme généralisé ? Krugman identifie plusieurs facteurs. D’abord, les promesses non tenues. Trump avait juré de faire baisser les prix. Ils n’ont pas baissé. Les électeurs se sentent floués. Ensuite, le chaos politique. Les gens sont fatigués du cirque permanent. Ils voulaient de la stabilité. Ils ont eu de la folie. Enfin, il y a cette réalité psychologique : les Américains comparent les prix actuels avec ceux d’avant la pandémie. Et cette comparaison fait mal.
Mais il y a un autre élément que Krugman souligne : les coûts à venir. Les républicains ont refusé de prolonger les subventions d’assurance santé mises en place par Biden. Résultat ? Les primes vont exploser en 2026. Des millions d’Américains vont voir leur facture santé augmenter drastiquement. Les tarifs douaniers vont continuer à créer de l’inflation. Les perturbations causées par le DOGE vont affecter les services publics. Les raids ICE vont créer de la peur dans les communautés immigrées, affectant l’économie locale. Tout cela va se cumuler. Et quand ça arrivera, Trump ne pourra plus accuser Biden. Il sera seul face à ses responsabilités. Krugman prédit que 2026 sera une année terrible pour Trump et les républicains. Les élections de mi-mandat risquent d’être un tsunami démocrate. Parce que les électeurs, même les plus fidèles, ont des limites. Et quand leur portefeuille souffre, ils votent avec leurs pieds. Ou plutôt, avec leur bulletin de vote.
Cette notation A+++++ me fait penser à un gamin qui se donne lui-même des étoiles dorées. C’est pathétique. C’est narcissique. C’est déconnecté de toute réalité. Mais c’est tellement Trump. Il ne peut pas accepter la médiocrité. Même quand c’est la vérité. Alors il invente sa propre réalité où tout est parfait, où il est le meilleur président de l’histoire, où l’économie est A+++++. Et il s’attend à ce que tout le monde acquiesce. Le problème, c’est que la réalité finit toujours par rattraper les menteurs. Et pour Trump, ce rattrapage va être brutal. Très brutal.
La vibecession américaine frappe fort
Quand les chiffres mentent aux citoyens
Le concept de vibecession est fascinant. C’est la contraction de « vibe » (ambiance, ressenti) et « recession » (récession). Il décrit une situation paradoxale où l’économie va bien sur le papier, mais où les citoyens se sentent mal. C’est exactement ce qui se passe aux États-Unis fin 2025. Les indicateurs macroéconomiques sont plutôt bons. Le PIB croît. Le chômage reste bas. Les entreprises font des profits. Wall Street se porte bien. Mais dans la rue, dans les foyers, dans les conversations quotidiennes, le moral est au plus bas. L’indice de confiance des consommateurs atteint des niveaux historiquement bas. Les gens sont pessimistes sur l’avenir. Ils ont peur pour leur emploi, pour leur pouvoir d’achat, pour leurs enfants. Cette dissonance entre les chiffres et le ressenti crée une tension insoutenable. Les économistes disent que tout va bien. Les citoyens répondent que non, tout va mal. Qui a raison ?
La réponse est complexe. Les deux ont raison, d’une certaine manière. Les chiffres ne mentent pas — l’économie américaine est techniquement en bonne santé. Mais le ressenti ne ment pas non plus — les gens souffrent réellement. Comment expliquer ce paradoxe ? Plusieurs facteurs entrent en jeu. D’abord, la mémoire de l’inflation. Même si l’inflation ralentit, les prix ne redescendent pas. Ils se stabilisent à un niveau plus élevé. Les Américains se souviennent qu’avant la pandémie, les courses coûtaient moins cher. Cette mémoire crée une frustration permanente. Ensuite, l’inégalité. Les statistiques moyennes cachent des réalités très différentes. Si les riches s’enrichissent et les pauvres s’appauvrissent, la moyenne peut sembler stable. Mais la réalité vécue par la majorité est une dégradation. Enfin, l’incertitude. Trump crée un climat d’imprévisibilité totale. Les gens ne savent pas ce qui va se passer demain. Cette angoisse du futur pèse lourd sur le moral.
La vibecession, c’est le mot qui manquait à notre vocabulaire. Parce qu’il capture cette schizophrénie collective que nous vivons. D’un côté, on nous dit que tout va bien. De l’autre, on sent que tout va mal. Et cette dissonance nous rend fous. Je me souviens d’une discussion avec ma mère qui me disait : « Les économistes peuvent raconter ce qu’ils veulent, moi je vois bien que je ne peux plus m’acheter ce que j’achetais avant. » Et elle a raison. Son expérience vécue est plus vraie que n’importe quelle statistique. Parce qu’elle la vit dans sa chair, dans son quotidien, dans ses choix de tous les jours. La vibecession, c’est ça : le fossé entre la théorie et la pratique, entre les chiffres et la vie.
Le fossé entre perception et réalité
Paul Krugman a popularisé le terme de vibecession, mais il n’est pas le seul à s’intéresser à ce phénomène. Des économistes du monde entier étudient ce décalage entre indicateurs et ressenti. En France, l’Institut pour l’Éducation Financière du Public a publié une analyse détaillée le 10 décembre 2025. Ils expliquent que la vibecession américaine s’intensifie depuis l’élection de Trump. C’est contre-intuitif. Normalement, quand un président est élu, ses partisans deviennent plus optimistes. Ici, même les républicains restent pessimistes. Pourquoi ? Parce que Trump a créé un climat de chaos permanent. Ses décisions erratiques, ses revirements constants, ses menaces commerciales — tout cela génère une incertitude knightienne. Les économistes utilisent ce terme pour décrire une situation où même les probabilités deviennent impossibles à calculer. C’est le pire scénario pour une économie de marché.
Cette incertitude a des conséquences concrètes. Les entreprises reportent leurs investissements. Elles ne savent pas si les tarifs douaniers vont rester en place ou être annulés demain. Elles ne savent pas si Trump va lancer une nouvelle guerre commerciale avec l’Europe ou le Mexique. Alors elles attendent. Elles gèlent les embauches. Elles accumulent du cash au lieu d’investir. Les ménages font pareil. Ils reportent les gros achats. Ils épargnent par précaution. Cette attente généralisée crée un ralentissement économique. Pas une récession technique — le PIB continue de croître. Mais un ralentissement du dynamisme, de l’innovation, de la prise de risque. L’économie tourne au ralenti. Et ce ralentissement se voit dans un indicateur clé : le taux d’embauche. Il s’est effondré depuis 2024. Le chômage reste bas parce que les gens gardent leur emploi. Mais les nouvelles embauches sont rares. Les jeunes diplômés galèrent à trouver leur premier job. Les travailleurs qui veulent changer d’entreprise restent coincés. C’est une situation inédite dans l’histoire économique américaine récente.
Ce gel du marché du travail me terrifie. Parce que je sais ce que ça signifie pour toute une génération. Les jeunes qui sortent de l’université aujourd’hui vont galérer. Ils vont enchaîner les stages non payés, les petits boulots, les contrats précaires. Pendant que leurs aînés, confortablement installés dans leurs postes, leur disent que l’économie va bien. C’est une injustice générationnelle qui va laisser des traces. Et Trump s’en fiche. Complètement. Il ne pense qu’à ses sondages, à sa réélection, à son ego. Les jeunes qui souffrent ? Pas son problème. Cette indifférence me révolte.
Les tactiques de cirque permanent
Reality show et diversion
Amanda Marcotte, dans son article du 10 décembre 2025, utilise une expression percutante : « carnival barker tactics » — les tactiques de bonimenteur de foire. C’est exactement ce que Trump fait. Il crée un spectacle permanent pour détourner l’attention des vrais problèmes. Quand l’économie va mal, il lance une polémique sur l’immigration. Quand les sondages chutent, il attaque les médias. Quand les démocrates marquent des points, il invente une nouvelle crise. C’est une stratégie qu’il a perfectionnée pendant des décennies dans le monde des affaires et de la téléréalité. Trump sait qu’il suffit de créer suffisamment de bruit pour que personne ne puisse se concentrer sur un sujet précis. Il noie le poisson dans un déluge d’informations contradictoires, de déclarations outrancières, de tweets incendiaires. Et ça marche. Les médias courent après chaque nouvelle provocation. Les analystes passent leur temps à décrypter ses dernières déclarations. Pendant ce temps, les vrais problèmes — l’inflation, le gel du marché du travail, la montée des inégalités — passent au second plan.
Marcotte compare Trump à un reality show. C’est une comparaison juste. Trump a passé des années à animer « The Apprentice », cette émission où il jouait le rôle du patron impitoyable. Il a appris à créer du suspense, à manipuler les émotions, à garder les spectateurs en haleine. Maintenant, il applique ces techniques à la présidence. Chaque jour apporte son lot de rebondissements. Chaque semaine, une nouvelle crise. Chaque mois, un nouveau scandale. C’est épuisant. Les Américains qui ont voté pour lui pensaient retrouver le calme relatif d’avant COVID. Ils se retrouvent avec un PTSD politique permanent. Cette expression, utilisée par Krugman, décrit parfaitement l’état de stress post-traumatique collectif que vit le pays. On ne sait jamais ce qui va se passer demain. On vit dans l’angoisse constante de la prochaine annonce présidentielle. C’est invivable. Et ça se voit dans les sondages de satisfaction.
Le reality show Trump… j’en peux plus. Vraiment. Je suis épuisé de suivre ses frasques quotidiennes. Épuisé de me réveiller en me demandant quelle nouvelle folie il a tweetée pendant la nuit. Épuisé de voir les médias tomber dans le panneau à chaque fois, relayant ses provocations comme si c’était de l’information. C’est un cirque. Un cirque permanent, grotesque, épuisant. Et nous sommes tous prisonniers de ce spectacle. Parce qu’on ne peut pas détourner le regard. Parce que ses décisions ont des conséquences réelles sur nos vies. Alors on regarde, impuissants, ce train fou foncer vers le mur.
Le carnaval permanent de la Maison Blanche
Le meeting de Pennsylvanie du 9 décembre 2025 illustre parfaitement cette stratégie du cirque. Trump est censé parler d’économie. C’est le thème annoncé. Mais rapidement, il dérive. Il attaque les immigrés somaliens. La foule scande « Renvoyez-les ! Renvoyez-les ! ». Il insulte Joe Biden, le traitant de « connard endormi ». Il parle de « pays de merde » dont viennent les immigrés. Il fait tout sauf parler sérieusement d’économie. Parce qu’il n’a rien à dire sur l’économie. Ses politiques ont échoué. Ses promesses n’ont pas été tenues. Alors il fait ce qu’il sait faire : il provoque. Il choque. Il détourne l’attention. Et ça marche — du moins sur ses partisans les plus fidèles. Brianna Shay, cette jeune femme de 26 ans venue au meeting, illustre bien cette loyauté aveugle. Elle reconnaît que les prix sont élevés. Mais elle accuse Biden. Elle dit que « les choses doivent empirer avant de s’améliorer ». C’est une phrase terrible. Elle accepte de souffrir encore, à condition de croire que Trump finira par arranger les choses. Cette foi aveugle est à la fois touchante et inquiétante.
Marcotte souligne que Trump utilise les mêmes tactiques qu’il a employées pendant la pandémie de COVID-19. Quand le virus tuait des centaines de milliers d’Américains, Trump le qualifiait de « hoax ». Il niait la réalité. Il accusait les médias de mentir. Il prétendait que tout allait bien. Aujourd’hui, face à la crise économique, il fait exactement pareil. Il nie l’inflation. Il accuse les démocrates de propager une « supercherie ». Il prétend que les prix baissent. C’est la même stratégie : nier, attaquer, inverser les rôles. Marcotte écrit que Trump a fait sa fortune grâce à la fraude. Qu’il a passé sa vie à tromper les banques, les investisseurs, les partenaires. Qu’il a créé une université bidon, utilisé sa fondation comme tirelire personnelle, arnaqué des entrepreneurs. Et maintenant, il applique ces mêmes méthodes à la présidence. Il ment. Il triche. Il manipule. Et il s’en sort — pour l’instant. Mais Marcotte prédit que cette stratégie finira par se retourner contre lui. Parce qu’on ne peut pas mentir éternellement. La réalité finit toujours par rattraper les menteurs.
Ce meeting en Pennsylvanie m’a rendu malade. Littéralement. Voir cette foule scander « Renvoyez-les ! » en parlant d’êtres humains… c’est insoutenable. Et Trump qui sourit, qui encourage, qui attise la haine. C’est d’une violence inouïe. Et le pire, c’est que ça marche. Ces gens sont venus pour entendre parler d’économie. Ils repartent en hurlant contre les immigrés. Trump a réussi à détourner leur colère légitime face aux difficultés économiques vers un bouc émissaire facile. C’est une manipulation digne des pires régimes autoritaires. Et ça se passe en Amérique, en 2025. C’est terrifiant.
Robert Reich et les tarifs de la honte
Une guerre commerciale sans vainqueur
Robert Reich, ancien secrétaire au Travail sous Bill Clinton, est l’un des économistes les plus respectés d’Amérique. Et l’un des plus critiques envers Trump. Dans ses analyses publiées tout au long de 2025, Reich démonte systématiquement la politique commerciale trumpienne. Son message est clair : les tarifs douaniers sont une catastrophe. Ils ne créent pas d’emplois. Ils n’aident pas les travailleurs américains. Ils enrichissent les riches et appauvrissent les pauvres. Reich explique que dans une guerre commerciale, il n’y a pas de vainqueur. Tout le monde perd. Les consommateurs américains paient plus cher. Les entreprises chinoises perdent des marchés. Les chaînes d’approvisionnement mondiales sont perturbées. L’économie globale ralentit. C’est un jeu à somme négative où tout le monde sort perdant. Mais Trump refuse de l’admettre. Il continue à prétendre que l’Amérique « gagne » cette guerre. C’est faux. Les chiffres le prouvent. Le déficit commercial américain n’a pas diminué. Les emplois manufacturiers ne sont pas revenus. Les prix ont augmenté.
Reich va plus loin. Il explique que les tarifs douaniers sont une taxe régressive. C’est-à-dire qu’ils pèsent proportionnellement plus lourd sur les pauvres que sur les riches. Pourquoi ? Parce que les pauvres consacrent une plus grande part de leur revenu à l’achat de biens de consommation. Quand ces biens coûtent 25% plus cher à cause des tarifs, ça représente une ponction énorme sur leur budget. Les riches, eux, peuvent absorber cette hausse sans problème. Résultat ? Les tarifs de Trump creusent les inégalités. Ils appauvrissent ceux qui sont déjà pauvres. Et pendant ce temps, Trump offre des réductions d’impôts massives aux plus riches. C’est un double mouvement : taxer les pauvres via les tarifs, détaxer les riches via les baisses d’impôts. Reich qualifie cette politique de « vol organisé ». Il a raison. C’est exactement ce qui se passe. Trump prétend défendre les travailleurs américains. En réalité, il les dépouille pour enrichir ses amis milliardaires.
Reich a des mots durs, mais justes. Cette politique économique est un vol. Un vol à grande échelle, organisé, assumé. Trump prend dans la poche des pauvres pour remplir celle des riches. Et il le fait en prétendant défendre les travailleurs. C’est d’un cynisme absolu. Ce qui me révolte le plus, c’est que ses partisans ne voient pas la manipulation. Ils croient vraiment qu’il se bat pour eux. Alors qu’il les arnaque. Comme il a toujours arnaqué tout le monde. C’est sa nature profonde. Il est incapable de faire autrement.
Les pauvres paieront l’addition finale
Reich prédit que 2026 sera une année terrible pour les Américains les plus vulnérables. Les subventions d’assurance santé mises en place par Biden expirent. Les républicains refusent de les prolonger. Résultat ? Des millions d’Américains vont voir leurs primes d’assurance exploser. Certains vont perdre leur couverture santé. D’autres vont devoir choisir entre payer leur assurance et payer leur loyer. C’est une catastrophe annoncée. Et Trump s’en fiche. Il est trop occupé à faire campagne pour les midterms, à attaquer ses adversaires, à nier la réalité. Les tarifs douaniers vont continuer à créer de l’inflation. Les prix vont rester élevés. Les salaires ne suivront pas. Le pouvoir d’achat va continuer de se dégrader. Et les plus pauvres vont trinquer. Comme toujours. Reich souligne que c’est un schéma récurrent dans les politiques républicaines : promettre de défendre les travailleurs, puis les abandonner une fois au pouvoir. Trump pousse cette logique à l’extrême. Il ne se contente pas d’abandonner les travailleurs. Il les dépouille activement.
Le plus révoltant, c’est que Trump continue à prétendre qu’il aide les Américains. Il dit que les prix baissent. Que l’économie est A+++++. Que tout va bien. Pendant ce temps, des familles sautent des repas pour boucler les fins de mois. Des retraités doivent choisir entre acheter leurs médicaments et chauffer leur maison. Des jeunes diplômés accumulent les dettes étudiantes sans trouver d’emploi décent. Reich appelle ça une « économie de merde » — et il a raison. C’est exactement ce que c’est. Une économie qui fonctionne pour les riches et écrase les pauvres. Une économie où les inégalités explosent pendant que le président se congratule. Reich prédit que cette situation va créer une colère sociale immense. Que les élections de 2026 seront un tsunami démocrate. Que Trump va payer le prix de ses mensonges et de ses échecs. On verra. Mais une chose est sûre : les Américains ordinaires, eux, paient déjà le prix. Chaque jour. Dans leur portefeuille et dans leur vie quotidienne.
Cette histoire d’assurance santé me met hors de moi. Parce que c’est tellement cruel. Tellement inutile. Les subventions de Biden aidaient des millions de personnes à se soigner. Elles coûtaient une fraction de ce que Trump offre en réductions d’impôts aux milliardaires. Mais les républicains refusent de les prolonger. Par idéologie. Par méchanceté. Par indifférence. Et des gens vont mourir à cause de ça. Littéralement. Des gens vont renoncer à se soigner parce qu’ils n’auront plus les moyens. Et Trump s’en fiche. Complètement. Cette indifférence face à la souffrance humaine… je ne peux pas l’accepter. Je ne peux pas la comprendre.
Le gel du marché du travail
Embauches en chute libre
Voici un chiffre qui devrait alarmer tout le monde : le taux d’embauche américain s’est effondré depuis 2024. C’est un phénomène étrange et inquiétant. Normalement, quand le chômage est bas, les embauches sont nombreuses. Les entreprises cherchent des travailleurs. Les gens changent d’emploi pour de meilleures opportunités. Le marché du travail est dynamique. Mais là, c’est l’inverse qui se produit. Le taux de chômage reste à 4,1% — plutôt bas. Mais les nouvelles embauches sont rares. Les entreprises ne recrutent plus. Elles gardent leurs employés actuels, mais n’en prennent pas de nouveaux. C’est une situation inédite dans l’histoire économique américaine récente. Et elle a des conséquences dramatiques, surtout pour les jeunes diplômés. Ceux qui sortent de l’université en 2025 galèrent à trouver leur premier emploi. Ils envoient des centaines de CV. Ils passent des dizaines d’entretiens. Mais rien. Les postes sont rares. La concurrence est féroce. Beaucoup finissent par accepter des emplois sous-qualifiés, des stages non payés, des contrats précaires. C’est une génération sacrifiée sur l’autel de l’incertitude trumpienne.
Pourquoi ce gel du marché du travail ? Paul Krugman l’explique clairement : c’est l’incertitude. Les entreprises ne savent pas ce qui va se passer demain. Trump va-t-il imposer de nouveaux tarifs ? Va-t-il lancer une guerre commerciale avec l’Europe ? Va-t-il chambouler la réglementation ? Personne ne sait. Alors les entreprises attendent. Elles accumulent du cash. Elles reportent leurs investissements. Elles gèlent les embauches. C’est un comportement rationnel face à une situation irrationnelle. Krugman parle d’incertitude knightienne — une situation où même les probabilités deviennent impossibles à calculer. Dans un environnement normal, une entreprise peut estimer les risques et prendre des décisions en conséquence. Mais avec Trump, c’est impossible. Ses décisions sont imprévisibles. Ses revirements constants. Ses déclarations contradictoires. Alors les entreprises se figent. Et ce sont les travailleurs qui en paient le prix. Surtout les jeunes, qui n’ont pas encore de poste stable et qui cherchent à entrer sur le marché du travail.
Ce gel du marché du travail me terrifie personnellement. Parce que je connais des jeunes qui vivent cette situation. Des amis, des proches, qui ont fait des études, qui ont des diplômes, qui sont compétents, motivés. Et qui ne trouvent rien. Qui enchaînent les refus. Qui voient leurs économies fondre. Qui retournent vivre chez leurs parents. C’est humiliant. C’est décourageant. C’est révoltant. Et tout ça à cause de quoi ? De l’ego démesuré d’un homme qui ne pense qu’à lui. Trump se fiche complètement de ces jeunes. Il ne les voit même pas. Pour lui, ce sont des statistiques. Des chiffres dans un rapport qu’il ne lira jamais. Mais ce sont des vies. Des rêves. Des espoirs brisés.
L’incertitude qui paralyse tout
L’incertitude créée par Trump ne touche pas que le marché du travail. Elle paralyse l’économie entière. Les investissements sont en berne. Les entreprises qui devraient construire de nouvelles usines, développer de nouveaux produits, embaucher des chercheurs — elles ne le font pas. Elles attendent. Les ménages reportent leurs gros achats. Ils devraient acheter une voiture, rénover leur maison, partir en vacances — ils ne le font pas. Ils épargnent par précaution. Cette attente généralisée crée un ralentissement économique insidieux. Pas une récession technique — le PIB continue de croître, même si c’est lentement. Mais un ralentissement du dynamisme, de l’innovation, de la prise de risque. L’économie tourne au ralenti. Et ce ralentissement va finir par se transformer en récession si rien ne change. C’est une prophétie auto-réalisatrice. Les gens ont peur d’une récession. Alors ils réduisent leurs dépenses. Ce qui crée une récession. C’est exactement ce qui est en train de se passer.
Krugman souligne que Trump aurait pu éviter tout ça. S’il avait simplement continué les politiques de Biden, l’économie aurait continué sur sa lancée. L’inflation aurait continué de baisser. Le marché du travail serait resté dynamique. Les Américains auraient retrouvé confiance. Mais non. Trump a voulu faire du Trump. Il a imposé ses tarifs. Il a créé le chaos. Il a multiplié les provocations. Et maintenant, il en paie le prix — enfin, c’est surtout le peuple américain qui paie. Trump, lui, continue à vivre dans son monde parallèle où tout est A+++++. Cette déconnexion entre sa perception et la réalité est sidérante. On se demande s’il croit vraiment à ses propres mensonges ou s’il sait qu’il ment et s’en fiche. Probablement un mélange des deux. Trump a tellement répété ces histoires qu’elles sont devenues sa réalité. Et il s’attend à ce que tout le monde partage cette réalité alternative. Mais les Américains ne sont pas dupes. Ils voient bien que leur vie ne s’améliore pas. Que leurs factures augmentent. Que leurs perspectives se dégradent. Et ils vont le faire savoir aux urnes en 2026.
Cette incertitude permanente est épuisante. Mentalement, émotionnellement, physiquement. On ne peut pas vivre dans l’angoisse constante de ce qui va se passer demain. C’est invivable. Et c’est exactement ce que Trump nous impose. Chaque jour apporte son lot de nouvelles folles. Chaque semaine, une nouvelle crise. On ne peut jamais souffler. Jamais se détendre. Jamais se dire « ça va, on est tranquilles pour un moment ». Non. Il y a toujours quelque chose. Toujours une nouvelle provocation, une nouvelle menace, une nouvelle catastrophe. Je suis épuisé. Nous sommes tous épuisés. Et Trump s’en fiche. Il continue son cirque, inlassablement.
La popularité en chute libre
Les sondages qui font mal
Les sondages sont impitoyables. La cote de popularité de Trump s’effondre. En décembre 2025, elle atteint des niveaux historiquement bas pour un président à ce stade de son mandat. Même dans les États qu’il a remportés largement en 2024, les électeurs commencent à déchanter. En Pennsylvanie, en Michigan, au Wisconsin — ces territoires clés qui lui ont donné la victoire — le mécontentement monte. Les gens se sentent trahis. Trump avait promis de faire baisser les prix. Ils n’ont pas baissé. Il avait promis de créer des emplois. Le marché du travail est gelé. Il avait promis de rendre l’Amérique grande à nouveau. Elle semble plutôt s’enfoncer dans le chaos. Les sondages montrent que même les républicains doutent. Pas tous, bien sûr. Les partisans les plus fidèles restent loyaux. Mais les électeurs modérés, ceux qui ont voté pour Trump par dépit ou par espoir, commencent à regretter leur choix. Cette érosion de la base électorale est dangereuse pour Trump. Parce que sans ces électeurs modérés, il ne peut pas gagner.
Ce qui est particulièrement révélateur, c’est que la confiance des consommateurs reste au plus bas malgré l’élection de Trump. Normalement, quand un nouveau président arrive au pouvoir, ses partisans deviennent plus optimistes. C’est un phénomène bien documenté en science politique. Mais là, ça ne se produit pas. Même les républicains restent pessimistes. Pourquoi ? Parce que Trump a créé un climat de chaos permanent. Ses partisans espéraient un retour au calme. Ils ont eu l’inverse. Ils voulaient de la stabilité. Ils ont eu de l’imprévisibilité. Ils attendaient des solutions. Ils ont eu des provocations. Cette déception se voit dans les sondages. Et elle va se voir encore plus clairement lors des élections de mi-mandat de 2026. Les démocrates sont confiants. Ils ont compris que l’économie sera leur arme principale. Ils martèlent le message de l’affordability. Ils parlent du coût de la vie. Ils montrent que Trump a échoué à tenir ses promesses. Et ça marche. Les sondages le montrent. Les élections locales de novembre 2025 l’ont confirmé. Les démocrates ont remporté des victoires importantes à New York, au New Jersey, en Virginie. C’est un avant-goût de ce qui attend Trump en 2026.
Ces sondages me donnent un peu d’espoir. Pas beaucoup, mais un peu. Parce qu’ils montrent que les Américains ne sont pas complètement dupes. Qu’ils voient à travers les mensonges de Trump. Qu’ils constatent que leurs vies ne s’améliorent pas. Ça ne veut pas dire que tout va bien. Loin de là. Mais au moins, il y a une prise de conscience. Une lucidité qui commence à émerger. Et peut-être, juste peut-être, cette lucidité va se traduire en votes en 2026. Peut-être que les Américains vont dire « ça suffit ». Peut-être qu’ils vont reprendre le contrôle. Je veux y croire. J’ai besoin d’y croire.
Même les républicains doutent
Le plus inquiétant pour Trump, c’est que même au sein de son propre camp, les doutes s’installent. Des sénateurs républicains commencent à prendre leurs distances. Pas publiquement — ils ont trop peur de la base trumpiste. Mais en privé, dans les couloirs du Congrès, ils admettent que ça va mal. Ils savent que les midterms de 2026 risquent d’être catastrophiques. Ils voient les sondages. Ils entendent les électeurs. Ils comprennent que Trump est en train de couler le parti républicain. Certains envisagent même de ne pas se représenter. Pourquoi s’accrocher à un navire qui coule ? Mieux vaut partir maintenant, sauver sa réputation, et revenir plus tard quand la tempête sera passée. Cette désertion potentielle est un signe très inquiétant pour Trump. Parce que sans le soutien de son parti au Congrès, il ne peut rien faire. Il devient un canard boiteux deux ans avant la fin de son mandat.
Les stratèges républicains sont paniqués. Ils savent que Trump est en train de détruire le parti. Mais ils ne savent pas comment l’arrêter. Parce que Trump contrôle encore la base. Les militants républicains les plus actifs sont trumpistes. Critiquer Trump, c’est risquer de se faire éjecter lors des primaires. Alors les élus républicains marchent sur des œufs. Ils essaient de ménager Trump tout en prenant leurs distances. C’est un numéro d’équilibriste impossible. Et ça ne marche pas. Les électeurs voient bien qu’ils sont lâches. Qu’ils n’osent pas dire ce qu’ils pensent vraiment. Cette lâcheté va leur coûter cher en 2026. Les démocrates vont les attaquer sur deux fronts : soit ils soutiennent Trump et ses politiques désastreuses, soit ils le critiquent et se font éjecter par la base trumpiste. C’est un piège dont ils ne peuvent pas sortir. Et Trump, dans son narcissisme, ne voit pas qu’il est en train de détruire son propre parti. Ou peut-être qu’il le voit et s’en fiche. Après tout, Trump n’a jamais été vraiment républicain. Il a juste utilisé le parti comme véhicule pour son ambition personnelle.
Cette lâcheté des républicains me dégoûte. Ils savent que Trump ment. Ils savent que ses politiques sont désastreuses. Ils savent qu’il détruit le pays. Mais ils ne disent rien. Parce qu’ils ont peur. Peur de perdre leur siège. Peur de se faire attaquer sur Twitter. Peur de la base trumpiste. Cette lâcheté est pathétique. Où sont les hommes et les femmes de courage ? Où sont ceux qui osent dire la vérité, quitte à en payer le prix ? Ils ont disparu. Remplacés par des opportunistes sans colonne vertébrale qui se couchent devant Trump. C’est triste. C’est révoltant. C’est dangereux.
Les démocrates contre-attaquent
L’affordability au cœur du combat
Les démocrates ont trouvé leur message pour 2026 : l’affordability. Ce terme, que Trump déteste tant qu’il le qualifie de « nouveau mot à la mode », résume parfaitement les préoccupations des Américains. Peuvent-ils se permettre d’acheter ce dont ils ont besoin ? Peuvent-ils payer leur loyer, leurs courses, leurs médicaments ? Pour des millions de familles, la réponse est non. Ou du moins, de plus en plus difficilement. Les démocrates martèlent ce message. Ils montrent que sous Trump, le coût de la vie a augmenté. Que les promesses de baisse des prix n’ont pas été tenues. Que les tarifs douaniers créent de l’inflation. Que les réductions d’impôts pour les riches se paient par des coupes dans les services publics. Ce message fonctionne. Les élections locales de novembre 2025 l’ont prouvé. Les démocrates ont remporté la mairie de New York, les gouvernorats du New Jersey et de la Virginie. Ces victoires sont significatives. Elles montrent que les électeurs sont prêts à sanctionner Trump et les républicains.
Le génie de ce message, c’est qu’il est simple et concret. Il ne parle pas de concepts économiques abstraits. Il parle de la vie quotidienne. Du prix du lait. Du coût de l’essence. De la facture d’électricité. Des choses que tout le monde comprend. Trump peut raconter ce qu’il veut sur l’économie A+++++, si les gens voient leurs factures augmenter, ils ne le croiront pas. Les démocrates ont compris ça. Ils ne se battent pas sur le terrain des statistiques macroéconomiques. Ils se battent sur le terrain du vécu quotidien. Et sur ce terrain, ils gagnent. Parce que la réalité est de leur côté. Les prix n’ont pas baissé. Le pouvoir d’achat s’est dégradé. Les promesses de Trump n’ont pas été tenues. C’est factuel. C’est vérifiable. C’est indéniable. Et les électeurs le savent. Ils le vivent chaque jour. Alors quand les démocrates leur disent « Vous avez raison de vous inquiéter, nous allons vous aider », ils écoutent. Parce que c’est exactement ce qu’ils veulent entendre.
Ce message de l’affordability est brillant. Parce qu’il est vrai. Parce qu’il résonne avec l’expérience vécue des gens. Parce qu’il ne nie pas leurs difficultés. Au contraire, il les reconnaît. Il les valide. Il dit « oui, vous avez raison, c’est dur, et nous allons faire quelque chose ». C’est exactement l’inverse de ce que fait Trump. Lui, il nie. Il accuse. Il insulte. Les démocrates, eux, écoutent. Ils comprennent. Ils proposent. C’est une différence fondamentale. Et je pense que les électeurs vont le voir. Qu’ils vont récompenser ceux qui les respectent et punir celui qui les méprise.
Les midterms 2026 en ligne de mire
Les élections de mi-mandat de 2026 s’annoncent comme un moment crucial. Historiquement, le parti du président perd des sièges lors des midterms. C’est presque une règle. Mais là, ça pourrait être un tsunami. Les démocrates sont confiants. Ils ont le vent en poupe. Ils ont un message qui fonctionne. Ils ont des candidats motivés. Et surtout, ils ont un adversaire affaibli. Trump est impopulaire. Son économie A+++++ n’existe que dans sa tête. Ses politiques ont échoué. Ses promesses n’ont pas été tenues. Les républicains qui le soutiennent vont payer le prix. Les démocrates prévoient de reprendre le contrôle de la Chambre des représentants. Peut-être même du Sénat. Si ça se produit, Trump deviendra un canard boiteux. Il ne pourra plus rien faire. Ses deux dernières années de mandat seront paralysées. C’est exactement ce qui s’est passé lors de son premier mandat, quand les démocrates ont repris la Chambre en 2018. L’histoire pourrait se répéter.
Mais les démocrates ne veulent pas juste gagner les midterms. Ils veulent envoyer un message. Ils veulent montrer que le trumpisme est un échec. Que les mensonges ne paient pas. Que les Américains ne sont pas dupes. C’est un enjeu qui dépasse les simples calculs électoraux. C’est une question de démocratie. De vérité. De décence. Les démocrates veulent restaurer ces valeurs. Ils veulent montrer qu’on peut faire de la politique autrement. Sans mentir. Sans insulter. Sans diviser. C’est un pari ambitieux. Parce que Trump a changé les règles du jeu. Il a montré qu’on pouvait gagner en mentant, en provoquant, en choquant. Les démocrates veulent prouver qu’on peut aussi gagner en disant la vérité. En respectant les électeurs. En proposant des solutions concrètes. Si ils réussissent en 2026, ça changera tout. Ça montrera que le trumpisme n’était qu’une parenthèse. Une aberration. Pas la nouvelle norme. Je veux y croire. Nous devons y croire.
2026… cette date résonne dans ma tête comme une promesse. Ou comme une menace. Tout va se jouer là. Si les démocrates gagnent, il y a de l’espoir. Si Trump et les républicains s’en sortent, je ne sais pas ce qui va se passer. Peut-être que le trumpisme deviendra la norme. Peut-être que le mensonge, la provocation, la division deviendront les outils standards de la politique américaine. Cette perspective me terrifie. Parce que si ça arrive, ce n’est pas juste l’Amérique qui est perdue. C’est la démocratie elle-même qui est en danger. Partout dans le monde. Alors oui, 2026 est crucial. C’est notre dernière chance de dire non. De reprendre le contrôle. De restaurer la vérité.
Amanda Marcotte et la fraude systémique
Un escroc à la Maison Blanche
Amanda Marcotte ne mâche pas ses mots. Dans son article du 10 décembre 2025, elle écrit que Trump a fait sa fortune grâce à la fraude. Ce n’est pas une accusation en l’air. C’est documenté. Trump a été condamné pour avoir créé une université bidon qui arnaquait les étudiants. Il a utilisé sa fondation comme tirelire personnelle, achetant des portraits de lui-même avec l’argent des donateurs. Il a arnaqué des entrepreneurs en refusant de les payer après qu’ils aient fait le travail. Il a fait faillite six fois, laissant les créanciers avec des pertes massives pendant qu’il s’en sortait indemne. Il a menti aux banques sur la valeur de ses actifs pour obtenir des prêts. Il a triché sur ses impôts pendant des décennies. Tout cela est prouvé. Documenté. Jugé. Trump est un escroc. Pas métaphoriquement. Littéralement. Et maintenant, il applique ces mêmes méthodes à la présidence. Il ment sur l’économie. Il trompe les électeurs. Il arnaque le peuple américain.
Marcotte compare Trump à un bonimenteur de foire — un carnival barker. C’est une image parfaite. Trump a passé sa vie à vendre du rêve. Des appartements de luxe qui n’existaient pas. Des casinos qui allaient faire fortune (et qui ont fait faillite). Une université qui allait rendre les gens riches (et qui les a ruinés). Un président qui allait rendre l’Amérique grande (et qui la détruit). C’est toujours la même méthode : promettre la lune, encaisser l’argent, disparaître quand ça tourne mal. Sauf que cette fois, Trump ne peut pas disparaître. Il est président. Il est coincé. Et ses mensonges commencent à le rattraper. Marcotte écrit que Trump utilise les mêmes tactiques qu’il a employées pendant la pandémie de COVID-19. Quand le virus tuait des centaines de milliers d’Américains, il le qualifiait de « hoax ». Il niait la réalité. Il accusait les médias. Il prétendait que tout allait bien. Aujourd’hui, face à la crise économique, il fait exactement pareil. Il nie l’inflation. Il accuse les démocrates. Il prétend que l’économie est A+++++. C’est la même stratégie. Et elle ne fonctionne plus.
Lire Marcotte, c’est comme recevoir une gifle de vérité. Elle dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Trump est un escroc. Point final. Ce n’est pas une opinion. C’est un fait. Prouvé. Jugé. Condamné. Et pourtant, il est président. Comment est-ce possible ? Comment un pays peut-il élire un escroc avéré à sa tête ? Cette question me hante. Et la réponse est terrifiante : parce qu’il a réussi à convaincre suffisamment de gens que tout le monde ment, que tout le monde triche, alors pourquoi pas lui ? C’est du cynisme pur. Et ça a marché. Mais maintenant, les gens commencent à voir. À comprendre. À réaliser qu’ils se sont fait avoir. Et ça fait mal.
Le COVID et Epstein, même méthode
Marcotte établit un parallèle glaçant entre la gestion de la pandémie de COVID-19 et la gestion actuelle de la crise économique. Dans les deux cas, Trump utilise la même méthode : nier, attaquer, inverser. Pendant la pandémie, alors que des centaines de milliers d’Américains mouraient, Trump qualifiait le virus de « hoax ». Il accusait les démocrates d’exagérer. Il prétendait que tout était sous contrôle. Il recommandait des traitements bidons. Il refusait de porter un masque. Il organisait des rassemblements massifs. Résultat ? Les États-Unis ont eu l’un des pires bilans de mortalité au monde. Plus d’un million de morts. Des familles détruites. Une économie ravagée. Et Trump n’a jamais reconnu sa responsabilité. Jamais présenté d’excuses. Jamais admis qu’il avait eu tort. Au contraire, il continue à prétendre qu’il a fait un travail formidable. Que sans lui, ça aurait été pire. C’est délirant. Mais c’est Trump.
Marcotte mentionne aussi le scandale des fichiers Epstein. Quand des documents compromettants ont été publiés, Trump a immédiatement crié au « hoax ». Il a accusé ses adversaires de manipulation. Il a nié toute implication. C’est toujours la même tactique : quand un problème surgit, le qualifier de hoax. Nier son existence. Accuser les autres. Et espérer que ça passe. Parfois, ça marche. Ses partisans les plus fidèles le croient. Ils pensent vraiment que tout est un complot contre Trump. Que les médias mentent. Que les démocrates manipulent. Que Trump est une victime. Cette capacité à inverser la réalité est fascinante et terrifiante. Marcotte écrit que c’est une tactique d’escroc classique : accuser les autres de ce qu’on fait soi-même. Trump l’a perfectionnée. Il accuse les démocrates de fraude électorale alors qu’il a tenté de voler l’élection de 2020. Il accuse les médias de fake news alors qu’il ment constamment. Il accuse les démocrates de propager une supercherie sur l’économie alors que c’est lui qui ment sur les prix. C’est de la projection pure et simple. Et ça marche sur une partie de la population.
Cette comparaison avec le COVID me glace le sang. Parce qu’elle montre que Trump n’apprend jamais. Qu’il répète les mêmes erreurs. Qu’il utilise les mêmes tactiques même quand elles ont échoué. Pendant la pandémie, son déni a tué des centaines de milliers de personnes. Maintenant, son déni sur l’économie va ruiner des millions de familles. Et il s’en fiche. Complètement. Parce que pour lui, ce n’est qu’un jeu. Un spectacle. Une performance. Les conséquences réelles sur les vies réelles ne l’intéressent pas. Seul compte son ego. Sa réputation. Son image. C’est d’un narcissisme monstrueux.
Les victimes collatérales
La classe moyenne sacrifiée
Parlons des victimes. Parce qu’il y en a. Des millions. La classe moyenne américaine, cette colonne vertébrale du pays, est en train de se faire broyer. Les chiffres le montrent. Même si les salaires réels ont légèrement progressé, le pouvoir d’achat stagne ou recule pour beaucoup de familles. Pourquoi ? Parce que certaines dépenses incompressibles explosent. Le logement d’abord. Les loyers et les prix de l’immobilier ont atteint des sommets. Dans les grandes villes, il faut consacrer 40%, 50%, parfois 60% de son revenu au logement. C’est insoutenable. Ensuite, la santé. Les primes d’assurance augmentent. Les franchises aussi. Les médicaments coûtent une fortune. Une famille de classe moyenne peut se retrouver ruinée par une maladie grave. Puis l’éducation. Les frais de scolarité universitaire ont explosé. Les étudiants sortent avec des dettes de 50 000, 100 000, parfois 200 000 dollars. Ils mettent des décennies à les rembourser. Tout cela pèse lourd sur les budgets familiaux.
Et maintenant, Trump ajoute l’inflation à cette liste. Ses tarifs douaniers font grimper les prix. Ses politiques erratiques créent de l’incertitude. Résultat ? La classe moyenne se serre la ceinture. Elle renonce aux vacances. Elle reporte l’achat d’une voiture. Elle coupe dans les loisirs. Elle vit dans l’angoisse permanente du prochain coup dur. Un licenciement. Une maladie. Une réparation imprévue. N’importe quoi peut faire basculer une famille dans la précarité. Cette fragilité est nouvelle. Avant, la classe moyenne américaine était solide. Stable. Confiante. Maintenant, elle est anxieuse. Fragile. En colère. Et cette colère va s’exprimer aux urnes. Les démocrates l’ont compris. Ils parlent à ces familles. Ils leur disent « Nous vous voyons. Nous vous comprenons. Nous allons vous aider. » Trump, lui, leur dit « Vous êtes des ingrats. L’économie est A+++++. » Devinez qui va gagner ce combat ?
La classe moyenne… j’en fais partie. Je connais cette angoisse. Cette sensation de marcher sur un fil. De savoir qu’un faux pas peut tout faire basculer. C’est épuisant. Mentalement. Émotionnellement. On ne peut jamais se détendre. Jamais se dire « ça va, on est tranquilles ». Non. Il faut toujours faire attention. Toujours calculer. Toujours prévoir. Et Trump nous dit qu’on devrait être reconnaissants ? Qu’on ne comprend pas notre chance ? C’est insultant. C’est méprisant. C’est révoltant. Il ne sait pas ce que c’est que de compter. De se priver. De s’inquiéter. Il est né riche. Il a toujours été riche. Il ne comprend pas. Et il s’en fiche.
Les jeunes diplômés sans avenir
Les jeunes diplômés sont peut-être les plus grandes victimes de la politique trumpienne. Ils sortent de l’université avec des dettes massives. Ils cherchent un emploi dans un marché du travail gelé. Ils envoient des centaines de CV. Ils passent des dizaines d’entretiens. Et rien. Les postes sont rares. La concurrence est féroce. Beaucoup finissent par accepter des emplois sous-qualifiés. Un diplômé en ingénierie qui travaille comme serveur. Un diplômé en finance qui fait du télémarketing. Un diplômé en droit qui enchaîne les stages non payés. C’est un gâchis humain. Un gâchis de talents. Un gâchis d’espoirs. Ces jeunes ont fait ce qu’on leur a dit de faire. Ils ont étudié. Ils ont travaillé dur. Ils ont obtenu leurs diplômes. Et maintenant, ils se retrouvent sans perspectives. Coincés. Frustrés. En colère. Cette génération va payer le prix des erreurs de Trump pendant des décennies.
Le pire, c’est que Trump s’en fiche complètement. Il ne pense qu’aux baby-boomers, sa base électorale. Les jeunes ? Ils ne votent pas assez. Ils ne comptent pas. Alors pourquoi s’en préoccuper ? Cette indifférence est criminelle. Parce que ces jeunes sont l’avenir du pays. Ce sont eux qui vont payer les retraites. Qui vont innover. Qui vont créer les entreprises de demain. Mais si on les laisse pourrir dans des emplois précaires, si on les écrase sous les dettes, si on leur refuse toute perspective, que va-t-il se passer ? Ils vont partir. Ils vont émigrer vers des pays qui leur offrent de meilleures opportunités. Le Canada. L’Europe. L’Asie. L’Amérique va perdre ses meilleurs talents. C’est déjà en train de se produire. Des milliers de jeunes Américains qualifiés quittent le pays chaque année. Ils en ont marre. Ils veulent une vie décente. Un avenir. Des perspectives. Et l’Amérique de Trump ne leur offre rien de tout ça.
Ces jeunes diplômés me brisent le cœur. Parce que je les connais. J’en ai dans mon entourage. Des amis, des proches, qui ont tout fait bien. Qui ont suivi les règles. Qui ont cru au rêve américain. Et qui se retrouvent avec rien. Ou presque. Des dettes. Des emplois précaires. Pas de perspectives. C’est injuste. C’est révoltant. Et Trump s’en fiche. Il ne les voit même pas. Pour lui, ce sont des statistiques. Des chiffres dans un rapport. Mais ce sont des vies. Des rêves brisés. Des espoirs déçus. Cette génération va se souvenir. Elle va se souvenir de qui l’a abandonnée. Et elle va voter en conséquence.
Le chaos comme stratégie politique
DOGE, ICE et la terreur quotidienne
Trump a créé le DOGE — Department of Government Efficiency — et l’a confié à Elon Musk. L’objectif affiché ? Rendre le gouvernement plus efficace. La réalité ? Semer le chaos dans l’administration fédérale. Musk, qui n’a aucune expérience du service public, débarque avec ses méthodes de management brutal. Il vire des milliers de fonctionnaires. Il supprime des départements entiers. Il chamboule des processus qui fonctionnaient depuis des décennies. Résultat ? Les services publics se dégradent. Les délais s’allongent. Les erreurs se multiplient. Les citoyens qui dépendent de ces services — les retraités, les handicapés, les vétérans — trinquent. Mais Trump s’en fiche. Pour lui, c’est un succès. Il « draine le marais », comme il dit. En réalité, il détruit l’État. Méthodiquement. Consciemment. Et Musk l’aide avec enthousiasme. Parce que pour Musk, le gouvernement est un obstacle. Une bureaucratie inutile. Il veut le réduire au minimum. Peu importe les conséquences pour les citoyens.
Ensuite, il y a l’ICE — Immigration and Customs Enforcement. Trump a donné carte blanche à cette agence pour arrêter et expulser les immigrés. Des agents masqués débarquent dans les quartiers. Ils arrêtent des gens dans la rue. Sans mandat. Sans procédure. C’est la terreur. Les communautés immigrées vivent dans la peur permanente. Les enfants ont peur d’aller à l’école. Les parents ont peur de sortir travailler. Les commerçants voient leur clientèle s’effondrer. L’économie locale souffre. Mais Trump s’en fiche. Pour lui, c’est un succès. Il « protège les frontières », comme il dit. En réalité, il crée un climat de peur. Il divise le pays. Il monte les Américains les uns contre les autres. Et ça marche — du moins sur sa base. Ses partisans applaudissent. Ils crient « Renvoyez-les ! » lors des meetings. Ils se sentent vengés. Protégés. Supérieurs. C’est une stratégie politique cynique. Mais efficace. Du moins à court terme.
Ces raids ICE me révoltent profondément. Parce que c’est inhumain. Arrêter des gens dans la rue. Les séparer de leurs familles. Les expulser vers des pays qu’ils ont fuis. Sans procédure. Sans justice. C’est de la barbarie. Et Trump en est fier. Il s’en vante. Il en fait un argument de campagne. Cette déshumanisation des immigrés me terrifie. Parce que c’est toujours comme ça que ça commence. On déshumanise un groupe. On en fait des boucs émissaires. On les accuse de tous les maux. Et ensuite… ensuite, on peut leur faire n’importe quoi. L’histoire nous l’a montré. Encore et encore. Et nous sommes en train de répéter les mêmes erreurs.
Le PTSD politique permanent
Paul Krugman utilise l’expression « PTSD politique permanent » pour décrire l’état mental collectif des Américains sous Trump. C’est une image forte. Le PTSD — Post-Traumatic Stress Disorder — est un trouble qui affecte les personnes ayant vécu un traumatisme. Elles vivent dans l’angoisse permanente. Elles sursautent au moindre bruit. Elles ne peuvent pas se détendre. C’est exactement ce que Trump inflige au pays. Chaque jour apporte son lot de nouvelles folles. Chaque semaine, une nouvelle crise. Chaque mois, un nouveau scandale. On ne peut jamais souffler. Jamais se dire « ça va, on est tranquilles pour un moment ». Non. Il y a toujours quelque chose. Toujours une nouvelle provocation. Une nouvelle menace. Une nouvelle catastrophe. C’est épuisant. Mentalement. Émotionnellement. Physiquement. Les Américains sont fatigués. Ils veulent du calme. De la stabilité. De la prévisibilité. Mais Trump leur offre l’inverse.
Cette stratégie du chaos n’est pas accidentelle. C’est délibéré. Trump sait que dans le chaos, il est dans son élément. Il sait créer du bruit. Détourner l’attention. Noyer le poisson. Pendant que tout le monde court après sa dernière provocation, personne ne regarde les vrais problèmes. L’inflation qui monte. Le marché du travail qui se fige. Les inégalités qui explosent. C’est une stratégie de diversion permanente. Et elle a fonctionné pendant longtemps. Mais maintenant, les gens commencent à voir à travers. Ils comprennent le jeu. Ils réalisent que Trump les manipule. Et ils en ont marre. Cette fatigue collective va se traduire aux urnes. Les électeurs vont voter pour le calme. Pour la stabilité. Pour la normalité. Même si ça signifie voter démocrate. Même si ça signifie abandonner Trump. Parce qu’ils ne peuvent plus supporter ce cirque permanent. Ils veulent retrouver une vie normale. Où on ne se réveille pas chaque matin en se demandant quelle nouvelle folie le président a tweetée pendant la nuit.
Ce PTSD politique, je le vis. Nous le vivons tous. Cette angoisse permanente. Cette impossibilité de se détendre. Cette sensation d’être constamment sur le qui-vive. C’est invivable. Je me souviens d’avant Trump. Quand on pouvait passer des jours sans penser à la politique. Quand le président était juste… là. Faisant son travail. Sans drame. Sans scandale. Sans provocation quotidienne. C’était ennuyeux, peut-être. Mais c’était vivable. Maintenant, c’est l’inverse. C’est excitant, dans le mauvais sens du terme. C’est épuisant. Je veux retrouver l’ennui. Je veux retrouver la normalité. Je veux pouvoir me réveiller sans angoisse.
Les économistes unanimes
Krugman, Reich et les autres
Ce qui est frappant, c’est l’unanimité des économistes. Qu’ils soient de gauche ou de droite, keynésiens ou libéraux, tous disent la même chose : les politiques de Trump sont désastreuses. Paul Krugman, prix Nobel d’économie, le dit. Robert Reich, ancien secrétaire au Travail, le dit. Larry Summers, ancien secrétaire au Trésor, le dit. Même des économistes conservateurs, qui ont soutenu Trump en 2024, commencent à prendre leurs distances. Ils voient les dégâts. Ils comprennent que les tarifs douaniers créent de l’inflation. Que l’incertitude paralyse l’économie. Que le chaos nuit à la croissance. Cette unanimité est rare. Normalement, les économistes se disputent sur tout. Mais là, ils sont d’accord. Trump se trompe. Ses politiques sont mauvaises. Ses promesses sont des mensonges. Cette convergence devrait alerter tout le monde. Quand les experts sont unanimes, il faut les écouter. Mais Trump s’en fiche. Il préfère son instinct à leur expertise. Il préfère ses mensonges à leurs analyses. Il préfère son ego à la réalité.
Krugman a été particulièrement virulent. Dans ses chroniques, il démonte méthodiquement chaque argument de Trump. Il montre que les prix n’ont pas baissé. Que l’inflation continue. Que les tarifs sont une taxe sur les consommateurs. Que l’incertitude paralyse l’économie. Il utilise des données. Des graphiques. Des analyses rigoureuses. Et il conclut toujours la même chose : Trump ment. Reich, lui, adopte un ton plus politique. Il explique que les politiques de Trump enrichissent les riches et appauvrissent les pauvres. Que les tarifs sont une taxe régressive. Que les réductions d’impôts pour les milliardaires se paient par des coupes dans les services publics. Il appelle ça un « vol organisé ». Et il a raison. C’est exactement ce qui se passe. Trump dépouille les pauvres pour enrichir les riches. Et il le fait en prétendant défendre les travailleurs. C’est d’un cynisme absolu. Mais c’est Trump. Il a toujours été comme ça. Un escroc qui se fait passer pour un sauveur.
Cette unanimité des économistes devrait suffire. Devrait convaincre tout le monde. Mais non. Les partisans de Trump continuent à le croire. Ils disent que les économistes font partie de l’élite. Qu’ils ne comprennent pas les vrais problèmes. Qu’ils sont biaisés. C’est du déni pur et simple. Quand tous les experts disent la même chose, ce n’est pas un complot. C’est la réalité. Mais Trump a réussi à convaincre ses partisans que la réalité est négociable. Que les faits sont des opinions. Que la vérité est relative. C’est terrifiant. Parce que sans vérité partagée, il n’y a plus de débat possible. Plus de démocratie possible. Juste des camps qui s’affrontent, chacun avec sa propre réalité.
L’alerte rouge ignorée
Les économistes ne se contentent pas de critiquer. Ils alertent. Ils préviennent. Ils disent que si Trump continue sur cette voie, l’Amérique va droit vers une récession. Pas une vibecession — une vraie récession. Avec une chute du PIB. Une montée du chômage. Une crise financière. Les signes avant-coureurs sont là. Le marché du travail se fige. Les investissements chutent. La confiance s’effondre. L’inflation persiste. Ce sont tous des indicateurs qui précèdent généralement une récession. Les économistes le savent. Ils l’ont vu avant. En 2008. En 2001. En 1991. Ils reconnaissent les signes. Et ils tirent la sonnette d’alarme. Mais Trump ne les écoute pas. Il continue à prétendre que tout va bien. Que l’économie est A+++++. Que les prix baissent. Que les emplois reviennent. C’est faux. Objectivement, mesurableme nt, statistiquement faux. Mais Trump s’en fiche. Il préfère son mensonge confortable à la vérité dérangeante.
Le problème, c’est que quand la récession arrivera — et elle arrivera — il sera trop tard. On ne peut pas prévenir une récession du jour au lendemain. Ça prend du temps. Des mois. Des années. Il faut changer de politique. Restaurer la confiance. Stabiliser l’économie. Mais Trump ne fera rien de tout ça. Il continuera à nier. À accuser. À mentir. Et quand la récession frappera, il accusera les démocrates. Il dira que c’est leur faute. Que c’est un complot. Que c’est une manipulation. Ses partisans le croiront. Parce qu’ils croient toujours tout ce qu’il dit. Mais les autres — les électeurs modérés, les indépendants, ceux qui peuvent encore être convaincus — eux, ils verront la vérité. Ils comprendront que Trump a menti. Qu’il a échoué. Qu’il a détruit l’économie. Et ils voteront en conséquence. C’est la seule consolation dans ce désastre annoncé : Trump va payer le prix de ses mensonges. Politiquement. Électoralement. Historiquement.
Cette alerte ignorée me désespère. Parce que c’est tellement prévisible. Tellement évitable. Si Trump écoutait les économistes, s’il changeait de cap, s’il admettait ses erreurs, on pourrait éviter le pire. Mais il ne le fera pas. Parce que ce serait admettre qu’il a eu tort. Et Trump ne peut pas faire ça. Son ego ne le permet pas. Alors on va foncer droit dans le mur. En connaissance de cause. En ayant été prévenus. C’est comme regarder un accident au ralenti. On voit le train arriver. On sait qu’il va dérailler. Mais on ne peut rien faire. Juste regarder. Et attendre l’impact.
Conclusion : le réveil brutal qui s'annonce
Le réveil brutal qui s’annonce
Nous voici arrivés au bout de ce voyage dans l’économie trumpienne. Et le constat est accablant. Trump a menti. Sur tout. Les prix n’ont pas baissé. L’inflation continue. Les tarifs douaniers créent du chaos. Le marché du travail se fige. Les inégalités explosent. La classe moyenne souffre. Les jeunes diplômés galèrent. Et pendant ce temps, Trump continue son spectacle. Il nie la réalité. Il accuse les démocrates. Il insulte les électeurs. Il prétend que tout va bien. Mais les Américains ne sont pas dupes. Ils voient bien que leurs vies ne s’améliorent pas. Que leurs factures augmentent. Que leurs perspectives se dégradent. Cette lucidité va se traduire aux urnes. Les élections de mi-mandat de 2026 s’annoncent catastrophiques pour Trump et les républicains. Les démocrates vont surfer sur la vague du mécontentement. Ils vont marteler leur message sur l’affordability. Ils vont montrer que Trump a échoué. Et les électeurs vont les écouter. Parce qu’ils en ont marre. Marre des mensonges. Marre du chaos. Marre du cirque permanent.
Le réveil va être brutal pour Trump. Après des années à vivre dans sa bulle, entouré de flagorneurs qui lui disent ce qu’il veut entendre, il va se prendre la réalité en pleine figure. Les sondages le montrent déjà. Sa popularité s’effondre. Même ses partisans doutent. Les républicains prennent leurs distances. Les économistes sont unanimes. Les médias — même ceux qui l’ont soutenu — commencent à le critiquer. Trump est en train de perdre. Pas juste électoralement. Mais historiquement. Il sera jugé par l’histoire. Et le verdict sera sévère. On se souviendra de lui comme du président qui a menti sur tout. Qui a créé le chaos. Qui a divisé le pays. Qui a enrichi les riches et appauvri les pauvres. Qui a détruit l’économie en prétendant la sauver. Ce n’est pas l’héritage qu’il voulait. Mais c’est celui qu’il aura. Parce qu’on ne peut pas mentir éternellement. La réalité finit toujours par rattraper les menteurs. Et pour Trump, ce rattrapage va être douloureux.
En écrivant ces lignes, je ressens un mélange d’espoir et de désespoir. Espoir parce que je crois que les Américains vont se réveiller. Qu’ils vont voir à travers les mensonges de Trump. Qu’ils vont voter pour le changement en 2026. Désespoir parce que je sais que d’ici là, beaucoup de gens vont souffrir. Beaucoup de familles vont galérer. Beaucoup de jeunes vont voir leurs rêves brisés. Et tout ça pour quoi ? Pour l’ego d’un homme. Pour les mensonges d’un escroc. Pour le spectacle d’un bonimenteur. C’est tragique. C’est révoltant. Mais c’est aussi, peut-être, nécessaire. Peut-être que les Américains avaient besoin de vivre ça pour comprendre. Pour réaliser ce qui se passe quand on élit un menteur. Quand on croit aux promesses faciles. Quand on ferme les yeux sur la réalité. C’est une leçon douloureuse. Mais peut-être qu’elle servira. Peut-être qu’après Trump, l’Amérique sera plus forte. Plus lucide. Plus vigilante. Je veux y croire. J’ai besoin d’y croire.
2026, l’année de vérité
2026 sera l’année de vérité. L’année où les Américains diront si ils acceptent encore les mensonges de Trump ou si ils en ont assez. L’année où ils choisiront entre le chaos et la stabilité. Entre la division et l’unité. Entre le mensonge et la vérité. Les enjeux sont immenses. Si les démocrates gagnent les midterms, Trump deviendra un canard boiteux. Il ne pourra plus rien faire. Ses deux dernières années de mandat seront paralysées. C’est une perspective réjouissante pour ceux qui s’opposent à lui. Mais c’est aussi une perspective inquiétante. Parce qu’un Trump acculé est un Trump dangereux. Il pourrait devenir encore plus erratique. Encore plus provocateur. Encore plus destructeur. Il pourrait lancer de nouvelles guerres commerciales. Créer de nouvelles crises. Diviser encore plus le pays. C’est un risque réel. Mais c’est un risque qu’il faut prendre. Parce que l’alternative — laisser Trump continuer sur sa lancée — est pire. Beaucoup pire.
Les démocrates ont une responsabilité énorme. Ils doivent proposer une alternative crédible. Pas juste critiquer Trump — ça, c’est facile. Mais proposer des solutions concrètes. Montrer qu’ils peuvent faire mieux. Restaurer la confiance. Stabiliser l’économie. Réduire les inégalités. Aider la classe moyenne. Donner des perspectives aux jeunes. C’est un programme ambitieux. Mais c’est ce dont l’Amérique a besoin. Les Américains veulent du concret. Des résultats. Pas des promesses vides. Pas des spectacles. Pas des provocations. Ils veulent une vie décente. Un avenir pour leurs enfants. Une économie qui fonctionne pour eux, pas juste pour les riches. Si les démocrates peuvent offrir ça, ils gagneront. Largement. Massivement. Et ils enverront Trump dans les poubelles de l’histoire. Là où il a toujours eu sa place. Parmi les escrocs, les menteurs, les bonimenteurs. Ceux qui ont trompé le peuple. Ceux qui ont trahi la confiance. Ceux qui ont détruit ce qu’ils prétendaient sauver. Trump rejoindra cette liste. Et l’Amérique pourra enfin tourner la page. Enfin respirer. Enfin avancer.
2026… cette date résonne comme une promesse. Ou comme une menace. Tout dépendra de ce que les Américains choisiront. S’ils choisissent la vérité, il y a de l’espoir. S’ils choisissent encore le mensonge, je ne sais pas ce qui va se passer. Peut-être que l’Amérique est perdue. Peut-être que la démocratie est morte. Peut-être que nous vivons les derniers jours d’une époque. Ces pensées me terrifient. Mais elles me motivent aussi. Parce que je refuse d’abandonner. Je refuse de laisser Trump gagner. Je refuse de laisser le mensonge triompher. Alors je vais continuer à écrire. À dénoncer. À alerter. À espérer. Parce que c’est tout ce que je peux faire. Et peut-être que ça suffira. Peut-être que ma voix, ajoutée à des millions d’autres, fera la différence. Peut-être que nous réussirons à réveiller suffisamment de gens. À ouvrir suffisamment d’yeux. À changer suffisamment de votes. Peut-être. Je veux y croire. Je dois y croire. Parce que l’alternative est inacceptable.
Sources primaires
Alternet, Amanda Marcotte, « Con job: How Trump’s carnival barker tactics aren’t hiding his bad economy », 10 décembre 2025. Alternet, Alex Henderson, « Economist Paul Krugman torches fatal flaws of Trump’s losing message », 10 décembre 2025. Le Parisien avec AFP, « Inflation aux États-Unis : Donald Trump dénonce une supercherie et assure que les prix baissent énormément », 10 décembre 2025. La Finance Pour Tous, « Vibecession aux États-Unis : quand indicateurs économiques et ressenti ne collent pas », 10 décembre 2025. Paul Krugman, Substack, « Trump Says That You Are the Problem », 10 décembre 2025.
Sources secondaires
Salon, Amanda Marcotte, « Trump’s reality TV tricks can’t hide the affordability crisis », 10 décembre 2025. Le Temps, « L’économie américaine sous Trump plie mais ne rompt pas », 2025. Courrier International, « Comment va l’économie américaine ? Donald Trump entre déni et palliatifs », 2025. Les Échos, « L’économie américaine tourne de plus en plus à deux vitesses », 2025. Le Monde, « La Réserve fédérale américaine baisse ses taux, sur fond de division des gouverneurs quant à l’état de l’économie aux États-Unis », 10 décembre 2025. Le Devoir, « Le moral au tapis, une vibecession aux États-Unis », 2025. NPR, « Trump calls affordability crisis a hoax. The data tells a different story », 11 décembre 2025. Wharton School, « The Economic Effects of President Trump’s Tariffs », 2025. CNBC, Robert Reich, « Trump tariffs could signal decline of American influence », 2025.
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