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Des origines modestes au New Hampshire

Karoline Leavitt n’est pas née dans l’élite politique américaine. Elle a grandi à Atkinson, dans le New Hampshire, dans une famille de classe ouvrière où Fox News tournait en boucle à la télévision. Son père possède un garage de voitures d’occasion à Plaistow— »N’achetez pas avant de nous essayer! Nous prenons tous les échanges! »—et la famille gérait également un salon de glaces. Leavitt a été la première de sa famille immédiate à fréquenter l’université, obtenant une bourse de softball pour étudier au St. Anselm College, une institution bénédictine située à environ une heure de chez elle. C’était une jeune femme ambitieuse, travailleuse, déterminée à sortir de sa condition. Rien dans son parcours initial ne laissait présager qu’elle deviendrait l’une des figures les plus controversées de l’administration Trump. Mais quelque chose s’est produit pendant ses années universitaires—quelque chose qui allait façonner toute sa trajectoire politique. En deux mille quinze, alors qu’elle n’avait que dix-huit ans, Leavitt a assisté à un événement « Pancakes and Politics » organisé par l’ancien présentateur de Today Show, Matt Lauer. Donald Trump était l’invité vedette. Lorsque le micro lui a été tendu, Leavitt a posé la première question: « Monsieur Trump, comme tout le monde le sait, et je l’apprécie personnellement, vous êtes très honnête et franc… Que voudriez-vous dire aux gens qui pensent que vous êtes trop dur pour être le prochain président? »

Cette rencontre a marqué le début d’une fascination qui ne s’est jamais démentie. Leavitt a grandi politiquement en même temps que le mouvement MAGA prenait le contrôle du Parti républicain. Elle n’avait que trois ans lorsque George W. Bush a été élu pour la première fois, et seulement quinze ans lors de la campagne de Mitt Romney en deux mille douze. Pour elle, le Parti républicain pré-Trump n’existe pas vraiment—c’est une abstraction historique. Trump, en revanche, est sa réalité politique fondatrice. Pendant ses années à St. Anselm, elle a commencé à écrire pour le journal étudiant, The Saint Anselm Crier, où elle dénonçait déjà ce qu’elle appelait le biais des médias libéraux. « Dites ce que vous voulez sur Donald Trump », écrivait-elle en août deux mille seize. « Il n’est certainement pas parfait, mais il se bat sans aucun doute non seulement contre une candidate corrompue, mais aussi contre des médias corrompus et biaisés. Les médias libéraux sont injustes, déloyaux, et parfois tout simplement faux. » À vingt ans à peine, Leavitt avait déjà intégré le narratif trumpien dans son ADN politique. Elle ne questionnait pas—elle croyait. Et cette croyance allait devenir le moteur de toute sa carrière.

L’apprentissage à la Maison-Blanche

Après avoir obtenu son diplôme en mai deux mille dix-neuf, Leavitt a décroché un stage convoité à la Maison-Blanche sous la première administration Trump. Elle a commencé dans la salle de courrier du bâtiment exécutif Eisenhower, répondant aux lettres aléatoires envoyées par des Américains au président. C’était un travail humble, presque invisible, mais Leavitt l’a abordé avec une détermination féroce. Elle voulait grimper les échelons, et elle savait que dans l’univers Trump, la loyauté absolue était la clé. Un ami qui travaillait comme assistant personnel du président a transmis son CV à Kayleigh McEnany, alors attachée de presse de la Maison-Blanche. McEnany l’a embauchée comme attachée de presse adjointe. À vingt-trois ans, Leavitt se retrouvait au cœur du pouvoir américain, apprenant directement de l’une des communicantes les plus habiles de l’ère Trump. Elle a observé comment McEnany maniait les faits avec une flexibilité stratégique, comment elle transformait chaque briefing en performance télévisée, comment elle défendait l’indéfendable avec un sourire confiant. Ces leçons allaient s’avérer inestimables.

Après la défaite de Trump en deux mille vingt—une défaite que Leavitt n’a jamais vraiment acceptée—elle a rejoint le bureau de la représentante Elise Stefanik en tant que directrice des communications. C’était une période charnière pour le Parti républicain. Stefanik menait une campagne agressive pour évincer Liz Cheney de son poste de présidente de la conférence républicaine à la Chambre, principalement parce que Cheney avait osé critiquer Trump et voter pour sa destitution après l’insurrection du six janvier. Leavitt était aux premières loges de cette bataille interne, apprenant comment utiliser les médias conservateurs—en particulier le War Room de Steve Bannon—pour façonner le narratif et mobiliser la base MAGA. Elle a excellé dans ce rôle, aidant Stefanik à remporter la victoire contre Cheney en mai deux mille vingt-et-un. Mais Leavitt voulait plus. Elle ne voulait pas seulement travailler dans les coulisses—elle voulait être sous les projecteurs. Et c’est ainsi qu’en juillet deux mille vingt-et-un, à seulement vingt-trois ans, elle a annoncé sa candidature au Congrès pour le premier district du New Hampshire. C’était une décision audacieuse, presque téméraire. Elle n’avait aucune expérience électorale, peu de reconnaissance de nom, et faisait face à un champ bondé de neuf autres candidats républicains. Mais Leavitt avait un atout que ses rivaux n’avaient pas: elle parlait couramment le langage MAGA.

Il y a quelque chose de fascinant—et de profondément troublant—dans la trajectoire de Leavitt. Elle représente une génération entière de jeunes conservateurs qui n’ont connu que le trumpisme. Pour eux, les normes démocratiques, le respect des institutions, la recherche de la vérité… tout ça, ce sont des concepts dépassés, presque naïfs. Ils ont grandi dans un monde où mentir avec assurance est récompensé, où la loyauté tribale prime sur tout, où les faits sont négociables. Et Leavitt… elle incarne parfaitement cette évolution. Elle n’a pas eu à désapprendre les anciennes règles—elle ne les a jamais connues. C’est ce qui la rend si efficace. Et si dangereuse.

Sources primaires

Fox News, « Leavitt accuses CNN reporter of trying to ‘push narratives’ during heated White House exchange », publié le 11 décembre 2025. MS NOW (MSNBC), « White House’s Leavitt keeps arguing with reporters. Her real fight is with reality », par Steve Benen, publié le 12 décembre 2025. POLITICO Magazine, « The Political Education of Karoline Leavitt », par Adam Wren, publié le 25 avril 2025. The White House, « Press Briefing by Press Secretary Karoline Leavitt », publié le 11 décembre 2025. Federal Reserve Economic Data (FRED), « Consumer Price Index for All Urban Consumers », données consultées en décembre 2025.

Sources secondaires

CNN, « A White House press briefing for an audience of one », analyse publiée en janvier 2025. The New York Times, « Trump Calling Reporter ‘Piggy’ Was ‘Frankness,’ White House Says », publié en novembre 2025. BBC News, « Who is Karoline Leavitt, the youngest White House press secretary? », publié en janvier 2025. NPR, « Trump calls affordability crisis a ‘hoax.’ The data tells a different story », publié le 11 décembre 2025. Reuters, « US inflation may slow, but the affordability debate is likely to keep raging », publié le 12 décembre 2025. CBS News, « Trump says U.S. prices are ‘coming down tremendously' », analyse publiée en décembre 2025. The Guardian, « White House press secretary defends Trump’s ‘piggy’ insult », publié en novembre 2025.

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

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